Amitié et mondanité feat. Nana

Le country club est l’endroit où il faut se montrer, l’endroit où il faut que les gens “biens” viennent pour exposer de manière ostentatoires leurs richesses et leurs biens. Tu n’as jamais vu autant de diamants aux mains que dans ces lieux. Tes parents ne sont pas de ce genre là. Mais il a fait privatiser l’endroit pour le lancement de son nouveau livre et la nouvelle association de ta mère. Tu te tiens droite à l’entrée à côté de ta mère qui elle même se tient tout sourire aux côté de ton père. Ils sont assortis , tous les deux en bleu marine dans des tenues faites sur mesure pour l’occasion. Comme toujours, les gens s'égaillent en voyant le regard bienveillant et le sourire étincelant de celle qui se tient à côté de toi. Tu sourit comme elle, dans ta robe bleue ciel. Tu acceptes les baises mains des invités qui arrivent accompagnés du reste de leur famille. Le maire, les gens importants, la haute société de la ville. Tous habillés plus ostentatoirement que le précédent.

tes parents ne sont pas très fan des démonstrations d’argent, ce n’est pas dans leurs valeurs. Tous les deux viennent d’un milieu modeste et ont réussis à faire fortune. Ils sont donc très modeste. Certes vous vivez confortablement dans une grande maison, avec une femme de ménage  et tu as des professeurs privés de musique et de langues mais vous donnez le surplus. Tes parents sont généreux, c’est d’ailleurs pour ça qu’il y a tout ce beau monde. Un repas à 100$ par personnes, mais ici tout le monde a le moyen de se le permettre. ça servira à financer la création d’une réserve naturelle pour la conservation des éléphant et le reste sera offert à sea shepherd. Ce sont des causes qui te touchent alors tu fais bonne figure pour faire plaisir à ta mère. Tous les gens importants ont acceptés. pour leur égoïsme personnel. tu sais bien que ça ne les empêchera pas d’aller offrir à leurs gosses des pianos avec des touches en ivoires et à aller dîner avec leur femme du thon rouge au restaurant japonais de luxe à côté de chez eux.

Tes pieds commencent à te faire mal et tu n’en peux plus d’essayer de te tenir debout sur tes talons. Tu grimaces discrètement en basculant d’un pied à l’autre. Courage Aura, bientôt tu pourras aller t’asseoir et boire un grand verre d’eau. “Bonsoir Monsieur Kidds, Madame.” prononce la voix grave de ton père. Tu tournes la tête et tu souris. Ce nom tu le connais, tu sais qui suit cet homme et la dame à son bras. Ta mère sers la femme dans ses bras, elles se connaissent depuis toujours. Elles sont amies depuis des années et elle est là à chaque fois que ta mère organise quelque chose. tu ne sais pas si ça l'intéresse vraiment, mais leur amitié à l’air sincère elle. Mais toi, celle qui t'intéresse c’est la brune qui les suit. La jolie brune dans sa robe de soirée perchée sur ses talons avec l’air ailleurs. C’est Nana. Ton amie d’enfance, ta meilleure amie depuis tes treize ans. Nana. Nana ton opposée, celle qui te ressemble le moins mais qui te complète le mieux. “Querida?” Tu lèves les yeux vers ta mère et son accent espagnol. Elle est grande ce soir, perchée sur ses louboutins. Toujours aussi rayonnante. “Tu peux accompagner monsieur et madame Kidds à leur table avec leurs enfants? “. Tu souris, tu sais ce que cela signifie que tu as le droit de te défaire de cette obligation d’accueil. Tu saluera les invités restant au cours du gala. “Bien entendu.” Tu te faufile entre les gens, evidemment la famille de Nana partage la même table que tes parents comme toujours. Ta mère ne se priverait pas la compagnie d’une amie dans un moment si important pour elle.

Tu indique la table et le moment de t’expédier est enfin arriver. Tu vas pouvoir souffler. Tu attrapes la main de Nana quand ses parents commencent à parler avec d’autres personnes. “Heureusement que tu es arrivée, je n’en pouvais plus ! J’ai les pieds qui me brûlent.” Tu lui fais ton plus beau sourire et tu rigoles. “Comment font les autres pour porter des talons toutes une soirée. j’ai envie de mettre une paire de basket là.” Tu es heureuse que la brune soit là. Tu sais que la soirée sera moins formelle avec elle à tes côté. Elle t’apporte la démesure dont tu souffres affreusement. Tu n’es pas dans le même genre. L’adrénaline tu n’en a pas vraiment besoin pour vivre.

papa et maman sont rentrés. pour combien d'temps on ne sait pas mais nana ne supporte déjà plus leur présence. adieu les petites fêtes et la vie tranquille quand les kidds sont là. quand ils sont là, il faut apparaître en public. sourire, faire semblant. faut avoir l'air intéressé par tout, par rien. faut pas jurer, faut pas râler. à peine revenus que déjà ils décident qu'il faut aller à l'une de ses soirées on y'a rien à faire. nana elle râle, elle souffle. jusqu'à ce qu'elle entende la nom des delcour. finalement elle est soulagée. même si l'principe d'faire des sourires hypocrites ne l'enchante pas plus que ça, au moins si c'est pour les parents d'aura, ce sera moins chiant. la vérité c'est qu'nana elle en a marre d'tout ça. d'ce monde. mais ça elle l'a pas dit. à personne. et elle le dira pas. au lieu d'ça, elle s'met à fouiller dans son dressing. immense dressing. y'en a d'partout. des vêtements tous plus chers les uns qu'les autres. nana elle s'assoit sur l'accoudoir du fauteuil qui trône au milieu et elle glisse ses doigts entre les robes de soirée. à paillettes, noires, roses, rouges, bleues. y'en a tellement que nana elle sait pas laquelle choisir. elle veut pas en choisir une. elle en veut une nouvelle. caprice. elle descend les marches, retrouvent papa et maman kidds dans le salon. l'un au téléphone, l'autre sur l'ordinateur en visioconférence. j'ai rien à me mettre. ils la regardent même pas. pas un regard, pas une once de considération. y'a juste papa qui pose son portefeuille devant elle sans même s'arrêter d'parler à son téléphone. maman, elle lève même pas la tête. nana elle aurait préféré qu'elle lui propose de l'accompagner. mais y'a rien. comme d'habitude. princesse perdue. elle ne prend que la carte et sort de la maison sans demander son reste. elle passe l'après-midi à déambuler entre les boutiques. toutes plus chères les unes que les autres. elle achète une robe, deux. de nouvelles chaussures. un sac à main. elle dépense des milliers de dollars. et elle s'sent toujours pas mieux. sourire de façade, cœur fendu.
quand elle passe la porte de la maison en fin de journée. papa et maman n'sont même  pas là. mademoiselle kidds, vos parents enverront le chauffeur pour vous récupérer à dix-huit heures trente. ils vous attendront devant le country club afin que vous puissiez faire votre entrée ensemble. nana qui passe à peine la porte avec ses sacs. vous avez besoin d'aide ? elle secoue la tête. ça ira louisa. louisa c'la gouvernante. elle est là depuis toujours. elle s'occupait d'nana avant. maintenant elle vient de temps en temps, pour faire à manger et faire l'ménage dans l'bureau d'papa parce que c'est la seule en qui il a confiance. la gamine elle a les larmes aux yeux, mais il est hors de question de craquer. jamais. une fois qu'elle a pris une douche, elle s'assoit devant son miroir et entreprend de lisser ses boucles brunes. un maquillage discret, c'pour contraster avec la robe, sûrement. le dos est si décolleté que l'on pourrait presque voir ses fesses. moulante à souhait. nana, elle l'a choisie pour avoir le loisir d'observer maman et ses lèvres pincées. pour la voir se ronger les sangs sur c'que les autres pourraient penser. y'a rien d'trop aguicheur, juste assez pour qu'les kidds en fassent une crise. la sonnette retentit, sûrement la voiture qui l'attend dans l'allée. nana elle prend sa pochette. pailletée. parce qu'il faut qu'elle brille, la princesse. si élégante que sexy dans sa robe longue. elle monte dans la voiture et il ne leur faut pas moins de dix minutes pour arriver sur les lieux. les parents kidds s'tiennent debout là, à attendre princesse nana.
elle sort finalement d'la voiture, menton relevé, regard hautain. un léger tour sur elle-même et l'regard de maman passe de chaton à dragon. lorena kidds qu'est-ce que c'est que ça ? lorena. y'a qu'eux qui l'appellent comme ça. si bien qu'la gamine elle avait presque oublié que c'était son prénom. elle sourit, l'air franc. une robe que j'ai acheté cet après-midi. elle avance vers eux. tu t'souviens ? j'avais plus rien à me mettre, papa m'a donné son portefeuille et voilà. maman fulmine, mais il est trop tard pour faire demi-tour. ils commencent à marcher, nana leur emboîte le pas. perchée sur ses talons de douze centimètres, la gamine détaille toutes les personnes autour d'elle. hypocrisie, hypocrisie, hypocrisie. ça pue l'hypocrisie. les kidds s'retrouvent face aux delcour, et nana elle est tellement heureuse qu'aura soit là qu'un soupir de soulagement s'échappe entre ses lèvres. au moins une personne qu'elle a envie d'voir ce soir. échange de mondanités, de sourire. nana elle s'sent comme un accessoire. un truc qu'on pose dans un coin et qu'on ne regarde plus à part pour dire vous savez lorena fait des études de droit. elle deviendra sûrement l'un des juges les plus respectés du pays, c'est une kidds tout d'même. elle a l'habitude la princesse. c'est aura qui les accompagne à leur table et aussitôt les parents installés à la table, les deux gamines s'retrouvent enfin toutes les deux. aura chérie les talons c'est une question de mental. faut jamais les enlever sinon c'est foutu tu gardes la tête haute et tu souffres en silence. elle lui sourit, sincère. aura c'est l'une des seules personnes que nana elle envoie pas bouler. elle lui crie jamais dessus et elle écoute toujours ses conseils. plus ou moins toujours. elle essaye en tout cas. elle attrape une coupe de champagne sur le plateau d'un serveur qui passait là avant d'en boire une gorgée. les autres ne viennent pas ? elle sait pas vraiment si elle a envie qu'ils soient là en fait nana. elle a peut-être juste envie d'être avec aura. t'aimes ma nouvelle robe ? j'ai cru qu'ma mère allait devenir folle quand elle l'a vue. "voyons lorena tu n'peux pas faire ça". un rire s'échappe d'entre ses lèvres. pour cacher la souffrance sûrement.

Nana et toi c’est l’amitié improbable, c’est celle à qui personne ne s’attendait. Parce que Nana elle parle fort, elle râle, elle fait des caprices alors que toi tu ne dis jamais un mot plus haut que l’autre , tu ne te fâche jamais, tu ne réclames jamais. ça ne t’ai jamais arrivé de dépenser les sous de tes parents sur un coup de tête. D’ailleurs, même si tes vêtements coûtent cher, tu ne t’ai jamais acheté l’une des ces robes extravagante et sexy que portent tes deux meilleures amies. Toi tu portes des chemises, des jupes plissées, des jean et des basket. Tu met des talons quand c’est vraiment nécessaire et encore, tu rêves de les retirer à peine sont-ils à tes pieds. Mais Nana tu sais qui elle est dans le fond, et même si elle fait la forte, celle qui est courageuse , qui ne se laisse pas marcher sur les pieds tu sais toi. Tu sais qu’elle souffre silencieusement, d’une douleur qui n’a pas de nom autre que celle de l’abandon. Toi, tu as eut la chance de grandir avec tes parents près de toi. D’avoir des parents aimant qui ont toujours pris le temps pour toi. Alors qu’elle, ses parents ne sont jamais là. Ils sont toujours ailleurs qu’avec leurs enfants. Comme la plupart de tes potes en fait. Toi tes parents ont prit à coeur ton éducation, ils avaient les moyens de s’offrir une nourrice pour t’élever mais non. Ils ont préféré se comporter en parents. “On n’a pas fait d’enfant pour la délaisser.” t’as une fois dit ton père. Tu sais que ce n’est pas partout pareil, surtout pas dans le monde bourgeois et pailleté dans lequel vous vivez.

Alors toi tu l’aime, du fond de ton coeur. Certainement parce que depuis toujours tu vois le meilleur chez les gens mais aussi parce que c’est une facette. Un masque qu’elle met pour se protéger. Un masque pour ne pas être plus blessée. Nana en vraie elle est une  lionne, une tigresse. Elle est forte, courageuse et est loin d’être une idiote fille à papa. En fait, elle cherche l’attention de ses parents plus que celles de autres. Tu t'assoie sur une chaise à l’écart de la foule et tu souris à la jolie brune avec toi. Nana elle, elle sait comment passer une soirée sur des talons sans avoir l’air de souffrir le martyr. “Franchement, je ne sais pas comment vous faite pour porter des talons les filles. J’ai tellement horreur de ça.” les filles. tu parle d’elle et de votre autre amie. En fait , de toute votre petite bande. Même si elle manque à l’appelle ce soir. “Je ne sais pas qui maman a invité ce soir. Je ne savais même pas que tu serai là.”  Évidemment que si les autres venaient, ça serait parfait mais une soirée juste vous deux ce n’est pas plus mal non plus.

Tu regardes sa robe et tu ne peux t’empêcher de sourire. Evidemment Nana ne l’a pas acheté parce qu’elle manquait d’une robe. Tu as déjà vu son dressing et certains vêtements ont encore des étiquettes. Non, il te suffit de voir le dos de cette robe pour savoir que c’est une énième manière pour la jolie brunette de faire faire la grimace à sa mère. Le décolleté descend jusqu’au creux de ses reins dans une chute vertigineuse. ça te fais toujours rire quand ta meilleure amie imite sa mère en s'appelant elle même Lorena. Un prénom qui ne lui correspond pas. Nana c’est elle. Lorena c’est une autre. “Vu d’ici je suis sûre que tu n’as pas de culotte jeune dévergondée. Je n’imagine même pas la tête de la mienne si je m’habillais comme ça.” tu te met à rire. Un peu fort mais tu reprend une intonation normale en te retenant de te remettre à rire. Tu l’adores, pour ce genre de chose, pour ce genre de folies.

Tu attrapes toi aussi une coupe champagne. Tu ne bois jamais en excès, mais à ce genre d'événement tu fais bonne figure et tu t’autorise du champagne hors de prix. “Depuis quand tes parents s'intéressent à la protection des éléphants ?”

nana, elle s'en passerait bien d'ce genre d'soirée. elle aurait préféré rester chez elle. ou boire pour oublier. oublier quoi, on n'sait même pas. tout comme on sait pas pourquoi elle s'la joue gamine qui a des problèmes alors qu'tout va bien dans sa vie. presque. nana des fois, elle a envie d'tout plaquer, de disparaître. mais ça ferait d'elle une lâche. et nana c'pas une lâche. elle affronte, elle s'bat. elle fuit pas. puis elle peut pas laisser aura. elle est trop naïve la gamine. elle peut pas la laisser à ces requins. elle veut pas. là, au milieu d'ces gens qui n'connaissent d'elle que son nom d'famille, nana elle s'sent oppressée. pourtant elle est venue. moulée dans sa robe de grand créateur, l'sourire aux lèvres. nana elle sait faire bonne figure, nana elle sait s'tenir. on lui a apprit quand elle était gosse. elle a eu des cours pour ça, la bienséance. elle retrouve rapidement aura en tête à tête. gamine qu'elle a toujours envie de protéger nana. parce que aura, elle ferait pas de mal à une mouche. aura c'est la bonté, tout l'contraire de nana. le jour et la nuit. et aura elle lui parle des talons. c'vrai que c'est dur au début, à assumer. être perchée sur des échasses de dix centimètres, c'pas toujours facile. mais nana on lui a même appris à marcher avec des talons. elle avait quinze ans et maman lui a dit toute femme doit savoir marcher avec des talons. et voilà. je t'apprendrai. nana elle souffle puis elle secoue la tête. ou pas. laisse tomber les talons si t'es mieux en basket. c'toi l'important, pas les autres qui veulent te voir galérer sur des talons aiguilles que eux-mêmes ils ne mettraient pas. c'est vrai. nana elle devrait suivre ses propres conseils parfois. elle devrait s'en foutre elle aussi. leur dire d'aller s'faire voir, à tous. mais c'est leur monde qui veut ça, les apparences sont toujours plus importantes que le reste. nana, elle porte la coupe de champagne à ses lèvres. encore une fois. ils devraient servir d'la tequila, c'est meilleur. ça lui permettrait d'oublier. nana, elle s'perd dans la contemplation des gens autour d'elles. elle en aperçoit quelques uns qui feraient mieux d'se cacher. y'a l'vieux en face par exemple. nana, elle l'a croisé avec sa maîtresse, pas plus tard qu'hier. et là, il s'pavane. femme et enfants à son bras, comme si de rien n'était. tout le monde est certainement au courant et elle, elle s'tape sûrement son coach sportif. c'comme ça les riches. la gosse elle avale le reste de son verre. elle a besoin. le liquide qui glisse dans sa gorge et elle ferme les yeux, juste une seconde. peut-être deux. et quand elle les rouvre, rien n'a changé. son regard s'pose sur aura et elle hausse les épaules la gamine. j'vais leur envoyer un message pour savoir. elle profite qu'un serveur passe et elle pose son verre pour en prendre un deuxième. moi non plus j'savais pas que j'allais venir. papa et maman sont rentrés ce matin et ils m'ont annoncé ça cet après-midi. elle soupire. j'suppose que demain ils seront repartis aussi vite qu'ils sont arrivés. la gamine elle souffre. c'est bien caché, c'est enfoui, mais elle souffre. à l'intérieur ça pleure, ça saigne. perdue. cabossée.
mais ça l'empêche pas d'provoquer. d'essayer d'les réveiller, d'les faire s'bouger. c'pour ça la robe. provocante à souhait. son rire vient se joindre à celui d'aura et y'a certains visages qui s'tournent vers elle. lèvres pincées. à croire qu'ça leur arrive jamais de rire à eux. à croire qu'ils sont jamais heureux. sûrement. nana elle s'en fout. elle les emmerde. tous. elle hoche la tête et s'penche vers l'oreille d'aura pour éviter que quelqu'un l'écoute. t'as raison j'ai pas mis de culotte. c'était au cas où mon super petit-ami était là, c'est plus rapide comme ça. elle rigole encore. c'pas vraiment pour ça, c'parce que c'était moche avec une culotte alors autant n'pas en mettre. bien qu'ça lui soit déjà arrivé d'coucher avec son mec dans c'genre de soirée. y'a pas qu'elle qui ferait une drôle de tête si tu t'habillais comme ça aura, j'crois que je m'en remettrais pas. elle s'la joue faussement outrée. mais c'est vrai. c'pas son genre à aura. aura c'est un ange. aura c'est la lumière dans l'obscurité. aura c'est l'bonheur, l'sourire aux coins des lèvres. la gamine qui porte la coupe de champagne à ses lèvres encore une fois. l'but c'est pas d'être bourrée, juste d'être assez pompette pour qu'la soirée passe plus vite. nana elle peut pas s'empêcher d'sourire quand elle entend la question d'aura. ça devrait plutôt être depuis quand ils s'intéressent à autre chose qu'eux, tes parents ? regard en biais. nana elle reporte son attention sur ses parents. géniteurs. distributeurs de billets. mes parents soutiendraient la cause des fourmis si ça pouvait les aider à s'faire bien voir. nana elle boit, encore. tu t'doutes bien qu'ils en ont rien à foutre des éléphants et de ce qui peut leur arriver. nana elle prête pas attention au regard outré d'la vieille à côté d'elle. ils doivent être deux à s'soucier des éléphants ce soir. les parents d'aura. et aura. mais aura elle compte pas, elle sauverait toutes les espèces du monde si elle pouvait.