stranger in strange place (luca)

tout ce que tu souhaites c'est la faire parler. tu n'en demandes pas plus. juste des vérités qu'elle osera te dire. est-ce qu'elle va être honnête ? est-ce qu'elle va balancer tim ? la réalité, c'est ce que tu ne sais pas ce que tu préférerais dans ces cas. si elle le balance, c'est qu'elle n'a aucune loyauté, qu'elle est le genre de personne qu'il faut éjecter de sa vie mais d'un autre côté.. tu voudrais qu'elle te le balance. tu voudrais qu'elle faiblisse devant toi, juste parce que c'est toi. juste parce que tu contrôles la suite, tu la contrôles. alors ? oui ou non. tout dépendra d'elle. comme toujours. tu t'adapteras à ses mots. ses réactions. tu t'avances. elle recule. tu t'approches. elle chancelle au point de s'agripper au bureau positionner contre ses cuisses. elle panique. elle frisonnes. t'entends la peur dans ses mots qui ne disent rien. tu ne réponds pas. tu veux la faire mijoter, miroiter. ce que tu comptes faire. peut-être qu'on ne la cherchera pas avant quelques jours.. c'est une idée. tu pourrais la garder avec toi quelques temps encore. tu hausses à peine les épaules. hey, détends toi, si tu réponds, j'te ferai rien. ou peut-être seulement des trucs que tu aimes. tu souffles, délicatement, tu murmures à peine avant de t'arrêter dans ton élan. évidemment, tu pourrais avoir d'autres choses à faire, comme trouver le plan parfait pour éjecter nora. un exemple parmi tant d'autres. mais non, ce soir, tu es entièrement dédié à la brune. quelle chance. en fait, j'aime m'occuper des fouineuses, j'aime encore plus m'occuper de toi. tu t'approches, les derniers centimètres en laissant le dos de ta main venir se perdre contre sa peau. sa peau, douce. un frôlement, rien de plus, alors que tu l'englobes complètement. peut-être que tu as besoin d'être stimulée.. c'est ça ? c'est quoi ton truc ? le fric ? est-ce que pour deux ou trois billets elle balancera tim ? est-ce que pour quelques billets elle sautera le pas et te prouvera que ce n'est qu'une femme vénale, comme les autres ?

il aime la voir faiblir et elle le sent. c'est terrible, effrayant. elle repense à ce gars qui l'avait coincée dans un coin du bar une fois. assurément bourré, l'haleine était des plus gênante. il avait bien vu luca jouer avec un homme plus friqué, il lui avait demandé pourquoi elle ne s'était pas intéressé à lui en faisant des avances plus que gênantes. il était soûl et facile à évincer malgré l'emprise qu'il avait voulu instaurer entre eux. luca s'était rapidement échappée de la situation malgré l'insistance de l'humain. elle ne se souvient plus des détails, elle se demande juste pourquoi avec lui, elle n'arrive à rien. pourquoi le repousser lui semble aussi difficile que t'écouter son père faire les louanges de son frère cadet. une puissante émotion qu'elle sait pourtant si bien caché, mise à nue devant plus fort que ses dires. rien ne sera plus pareil, la question éternelle de sa fuite qui vient et repart, comment se sortira t-elle de ce merdier ? et c'est à ce moment que tout bascule. quelques mots, des nuances dans ses gestes et le rapprochement qui ne se fait pas attendre. tous pareils, enfin à quelques demi mesures. des trucs qu'elle aime ? sa peau s'anime d'un nouveau frisson. c'est déplacé, ça n'annonce rien de bon, mais putain ça fait un truc quand même. elle s'en veut, se martèle à ne pas réagir c'est son corps qui parle du lui-même. preuve qu'elle n'est pas la seule à trainer son nez dans des affaires qui la dépasse, il avoue volontiers apprécier ce genre d'évènement. un peu de rythme dans sa terne vie peut-être ? un pont qu'il lui propose sans vraiment le savoir. elle sourit, un léger rire s'échappe d'entre ses lèvres avant qu'elles ne s'entrouvrent. « quel honneur, je devrais te remercier c'est ça ? » merci pour le malaise, merci pour c'que tu me fais ressentir là sans que je ne puisse le contrôler ? perturbant. sauf qu'elle ne s'est jamais pensé comme ces filles capables de coucher pour un billet. non, elle s'croit plus haut que tout ça, jette son dévolue sur plus aisé, plus élégante que tout cela. la peur n'est pas partie, elle se transforme doucement. « tu perds ton temps, j'couche pas pour de l'argent, j'suis pas comme celles que tu côtoies » pourtant luca, c'est ce que tu as fais menteuse, enfin, dans un tout autre contexte. elle rabaisse pour mieux se hisser au dessus, habitudes maladives qu'elle a toujours pris le soin de mettre en avant. pute, strip-teaseuse, escort, gold digger, y'a t-il une véritable différence finalement ? elle le pense oui. « j'ai besoin de plus » quitte à perdre, autant rentrer dans le tas. luca n'hésite pas, malgré ses ongles plantés dans le bois et sa mâchoire crispée, elle continue. jamais elle n'avouera quoi que ce soit qui puisse mettre tim dans une situation gênante. jamais. et lui ? jusqu'où ira t-il ? elle finit par croiser les bras sous sa poitrine luca, pour créer cette barrière qu'elle n'avait pas oser ériger entre eux. son torse la touche, il est beaucoup trop près pour ne pas sentir son cœur qui bat trop vite et sa peau geler sous ses caresses.

la mettre mal à l'aise, c'est tout ce que tu cherches à faire. ça et soutirer des informations. mais elle est tenace. elle te surprend. de bien des manières. de trop de manières, sans même qu'elle n'ait aucune manière. c'est ce que tu crois, en tout cas. quand elle se referme, quand elle émet un léger rire, tu sais qu'elle cherche à sa sauver. mais t'es le prédateur le plus redoutable ici, celui qui ne lâche rien. encore moins une petite brune. t'en as vu passer, tu sais pas si c'est bien, si c'est bénéfique. sûrement pas. mais t'en as vu. tu restes donc bloqué dans ses yeux. me remercier est le minimum. tu lui assures, simplement. c'est vrai qu'elle pourrait te remercier, la brune. non ? puis tu lui proposes de l'argent. pas pour coucher, c'est ce qu'elle comprend, elle rapidement. pour coucher, tu utilises d'autres façons, d'autres manières. l'argent, il sert à être remis dans le business, rien de plus, rien de moins. qu'est-ce qu'elle pense ? que je côtoies ? dis-moi tout, qui est-ce que je côtoie qui ferais ça pour quelques billets ? parce qu'elle ne te connait pas, elle se contente de chanter des clichés peut-être, ou simplement ce qu'elle a pu entendre ici et là, mais ça n'a rien à voir ici. j'ai l'air d'être un type qui paie pour coucher ? crois-moi, pour arriver à ça, je fais bien des choses mais pas payer. une voix séductrice qui s'échappe de tes lèvres. ça te plaît, ce jeu, sûrement parce qu'elle a du répondant, aussi. sûrement parce qu'elle ne tombe pas. plus, tu peux le faire, tu peux lui donner et t'as presque envie de lui donner. t'as le droit, après tout, tu fais ce que tu veux, elle fait elle aussi ce que tu veux. plus ? tu répètes, juste après elle avant de venir déposer tes doigts le long de son bras dénudé.. tu remontes, lentement, délicatement, sans perdre son regard. plus. toi aussi, tu as besoin de plus. peut-être pas le même plus, sûrement pas le même plus. toi, tu veux des informations. mais elle ne semble pas balancer ses potes. une bonne chose, pour elle. pas forcément pour toi. tu ne sais toujours pas où te positionner par rapport à tout ça. c'est quoi que tu veux, toi ? parce que t'as demandé des infos, quelque chose, et elle n'a demandé que ton prénom. un prénom que tu n'as même pas murmuré, même pas tenté de lui donner.

Ça part en vrille, une vraie toupie qui ne s’arrête plus et emmène tout sur son passage. Il garde le cap l’inconnu et joue avec ses nerfs. Elle se perd dans ses paroles luca, trop d’informations, trop de questions à la seconde, elle ne sait plus quoi lui répondre. Le remercier ? Et puis quoi encore, ça ne semblait pas assez ironique ? Son visage se fige, elle ne dira pas un mot en ce sens. Jamais elle ne le remerciera c’est insensé. Il est bien trop sûr de lui, alors certes il mène la danse depuis le début, depuis qu’il a barré la route de sa curiosité mal placée, mais elle ne compte pas faiblir devant la menace. Pourtant son corps lui dicte le contraire. C’est gênant, insupportable. Elle perd le contrôle d’elle même sûrement pour le première fois. Sa tête dit non, ses yeux crient jamais, jamais elle ne le remerciera c’est certain. Il se fou d’elle, elle pense. Prend un malin plaisir à détourner la conversation de mille et une façon. Il ne voit pas de quoi elle parle ? Impossible. Elles ! Luca aboie pour la première fois, sans crier pourtant, son doigt se lève pour pointer la porte, elles, ces filles derrière. C’est trop facile. A moins qu’elle ne se trompe sur toute la ligne ? C’est ce qu’il pense lui faire entendre, mais elle n’y croit pas. Sa voix, son souffle dans son cou, luca tressaille et devient lunaire. Si ce n’est pas ça qu’il veut, alors quoi ? Faire affaires ? Impensable. A t’elle même une infime chance de réussir à trouver une place pour profiter d’un peu plus d’argent. Lui proposer de danser ? Toutes les suppositions défilent dans son esprit jusqu’à lui faire tourner la tête. Ou est-ce son parfum qui l’enivre ? Luca a parlé trop vite encore une fois, ses arguments n’ont pas de taille face à lui. Rien de toi. Qu’elle jette dans un soupire. Luca, elle aime avoir une garantie, elle s’engage sur du long terme. On ne parle pas de sentiments bien évidemment, mais luca, elle veut survivre plus longtemps. Pas une simple nuit comme ces filles dehors. Et son doigt qui vient glisser sur son bras, encore coincée par son imposante droiture. Elle se laisse faire car finalement elle garde le défilement bien enfoui dans ses envies. Rien n’est clair, même pas ce qu’il veut lui, alors elle encore moins. Tu devrais laisser tomber, quoi que tu désires. Ses yeux azurs tentent en vain de transpercer cette carapace, rien de moins sensuel et de plus provoquant. Parce qu’au final luca, c’est pas ça que tu veux ?

l'argent, tu en as, c'est certain. en même temps, ce n'est pas de l'argent propre. tu n'es pas un homme d'affaire, tu n'es pas non plus un de ces types qui va aller se promener en costard dans les rues. les trois pièces et les cravates, qu'est-ce que tu pourrais bien en faire ? rien. absolument rien. l'argent est là, et il est bien là. il est réinvesti, il est là pour palier à de nouveaux business encore et encore. c'est comme ça et sûrement pas pour payer des nanas qui viendraient se trémousser pour toi et s'effleurer. tu ne les regardes pas se déshabiller, tu ne les regardes pas danser parce que c'est toujours toi qui mène la danse et ça, elle ne semble pas l'avoir encore compris la brune. tu lui expliques, tu lui assures, t'essaies de comprendre si elle parle bien des danseuses, strip-teaseuses, peu importe leur nom. elle hausse le ton, essaie de se faire entendre, ça serait presque adorable. presque. tu ne suis pas son mouvement, tu n'as pas besoin de suivre son mouvement pour comprendre qu'elle désigne la porte et tout ce qu'il y a derrière, tout ce qu'elle a quitté pour venir se perdre ici avec toi. elles, elles bossent pour moi. si j'veux coucher avec, c'est sûrement pas en leur filant des billets. tu viens souffler, doucement. ne sois pas jalouse. ou sois le, montre toi, exprime toi, que t'as envie de lui dire. qu'elle te montre cette tornade qui doit sommeiller en elle. t'as ce talent, celui de faire ressortir le pire chez les gens, comme si c'était tout ce que tu aspirais aux autres. le pire. elle cherche à s'enfuir, elle t'assure qu'elle ne veut rien de toi. vraiment ? il y a encore quelques minutes, tu voulais que j'te fasse visiter. tu n'veux plus ? tu lui demandes, doucement, ton doigts qui filent sur sa peau. tes doigts qui se perdent de haut en bas sur la peau dénudée de son bras. t'as pas envie d'arrêter, au contraire. alors, tu continues en remontant vers son cou tandis qu'elle reprend la parole. hum.. c'est pas c'que me dit ton coeur. écoute le. regarde cette peau qui frissonne ici.. et là.. tu continues. tu remontes encore le long de son visage avant de sans prévenir, retirer ta main. un instant. une seconde. celle d'après, tes mains sont sur ses hanches et tu viens la soulever pour la poser sur le bureau. des objets qui bougent, pas tes mains, pas ton corps, pas le sien, non plus. tu l'emprisonnes un peu plus, dans cette prison qui s'est formé, sans préavis. tu veux que j'arrête ? que je laisse tomber ? c'est pas mon genre. même si ça, elle doit l'avoir compris. tu devrais pas. tu devrais arrêter. tu devrais la laisser partir. elle a rien dit. tu pourras juste dire à tim de faire attention mais qu'au fond, c'est une petite qui tient sa langue. c'est plutôt positif. mais t'arrives pas à la laisser partir. t'en as pas envie. t'es beaucoup trop bien là, avec elle. son odeur qui te transperce depuis que la porte s'est refermée et que tu t'es approché d'elle. ses yeux qui n'ont cessé de te lancer tout et son contraire parce qu'elle ne savait même plus sur quel pied danser. non, t'as pas envie de la laisser s'échapper. t'échapper.

il n'a rien à te donner, rien à t'offrir et c'est dérangeant. pour la première fois, te voila parachuter dans un monde que tu ne connais pas et dont tu n'as aucunes ficelles pour mener ta barque. c'est électrisant et toujours aussi terrifiant. un univers parallèle sûrement, un endroit où les vices prônent face aux chances de réussite, ou alors en se salissant les mains. elles sont où tes mains sales luca ? tu vas vraiment le laisser faire comme ça ? comme si c'était normal qu'il t'emprisonne et te maitrise comme un pauvre jouet inanimé. l'idée est insupportable et pourtant, tu le laisses continuer. t'es presque muette à côté alors que d'habitude c'est toi qui mène le jeu. rien d'habituel, que des nouveautés. et tim qui disparait de ta pensée. il n'en saura rien, tu l'espères ardemment. ça te fais chier ses mots, jalouse ? de quoi ? de qui ? plutôt écœurée dirons-nous. « sale » tu craches dans un murmure, ces filles, t'imagines qu'elles couchent pour un rien, comme ça quelques billets à la volée. loin de toi cette idée et tu ne veux pas qu'il pense que t'es pareil. jamais. ses mains étonnement délicates, longues à parcourir ton corps et ce léger sourire au coin de sa lèvre, tous les signaux dangereux s'allument et dansent pour que tu les aperçoivent. oui t'as le cœur qui bat et la peau qui réagit, mais c'est normal, regarde la situation mon gars. t'aimerais lui lancer, grogner encore un peu plus, mais ton corps ne dit rien de cela, à par ces sensations gênantes. t'es énervée par toi même finalement, l'impression que la faute d'incombe. mais tu n'iras pas plus loin, pas si tu n'es pas certaine, pas si tu ne connais pas son prénom au moins. « ton prénom » que tu lances rapidement, ses mains viennent se poser sur tes hanches et te soulève dans la foulée. c'est rapide, insensé et pourtant tu ne dis rien de plus. si il ne compte pas laisser tomber alors toi non plus. « pas capable d'arrêter ? » tu fais une pose, toujours plongée dans son regard. « t'es beaucoup trop habitué à avoir ce que tu veux » c'est pas frustrant ? de ne jamais devoir te battre pour séduire une femme ? « tu menaces, tu penses que ton statut te donne droit à tout » rien de courtois. tu penses avoir trouvé une sorte de point faible alors tu tentes de l'utiliser contre lui sans même savoir que ça ne marchera pas. « pas à moi » une goutte d'eau qui pourrait tout faire exploser. pas comme ça, pas sous la contraire, tu veux une garantie. « donne moi quelque chose » un échange en bons procédés. un peu de poudre pour attiser la flamme, pas d'argent non. un secret, pour vous lier et ne jamais revenir en arrière, que tu ne sois pas juste une femme de plus à connaitre son intimité par pure gratuité. tu te contenteras peut-être de pas grand chose, mais au moins tu auras essayé.

tu sais pas si elle est jalouse, ou juste affolée. tu sais pas si elle est tentée, ou juste séduite. tu sais pas si elle a envie de fuir, ou de rester. t'as comme l'impression que les émotions s'embrouillent, qu'elles partent dans tous les sens et qu'elles ne savent même plus où s'arrêter. tu ne sais pas et tu n'aimes pas ne pas savoir. parce que toi aussi, t'es touché. t'es à fleur de peau, ou presque. t'es guidé par ses réactions et ses questions. guidé par ce qu'elle peut te dire mais surtout par ce qu'elle ne te dit pas. c'est ce qui te ronge le plus, finalement. alors, tu la regardes, tu l'écoutes, t'es attentif à chacun de ses gestes sans savoir pourquoi exactement. quelque chose qui s'entremêle dans cette histoire de règlement de comptes qui n'en a plus vraiment l'air au final. non, après tout, regardez vous. là, dans cette pièce, n'importe qui, qui entrerait, trouverait ça louche. toi, contre elle, elle, sur ce bureau. forcément.. elle veut ton prénom, mais ce n'est pas pour autant que tu le lui souffles, au contraire. tu la fais encore languir, comme si tu cherchais quelque chose. tu ne sais juste pas encore quoi exactement et t'es même pas sûr de le savoir à un moment donné. elle te juge, elle t'expertise, elle montre tes défauts, en avant et tu l'écoutes, sans l'arrêter. oui, tu es habitué à avoir ce que tu veux, parce que tu as toujours ce que tu veux, tu fais toujours en sorte d'avoir ce que tu veux. où est le problème, au juste ? elle te prévient que tu n'as pas le droit à elle, que tu n'as donc pas le droit de la .. toucher ? trop tard, c'est déjà fait. j'ai toujours ce que je veux, et ça ne va pas changer avec toi. tu veux quelque chose. je veux aussi quelque chose. tu ne m'as rien donné et en même temps... c'est pas plus mal. tu expliques, même si tu sens très bien qu'elle ne comprend pas ton cheminement, ce début d'explication que tu lui offres. elle veut quelque chose ? très bien. tes mains sont toujours sur ses hanches, même si l'une d'entre elle descend un peu plus pour se retrouver vers ses cuisses. c'est léger, mais c'est là. ton regard, quant à lui, ne perd pas le sien. éblouissant. mon prénom. zian. pour commencer. tu souffles avant de venir emprisonner sa mâchoire entre ta main qui se baladait sur sa cuisse. tu l'emprisonnes sans trop forcer non plus. juste pour lui prouver que t'es bel et bien en possession de force, comme toujours. tu veux savoir un secret. je savais ton prénom avant même que tu passes ces portes, et je sais qui tu connais ici. voilà, c'est dit. c'est déjà pas mal, c'est même déjà bien. elle comprend, comme ça ? tes doigts qui sont toujours contre sa mâchoire, contre son menton. et j'ai toujours c'que je veux. et toi ? tu relances, ça t'intéresse. elle ne se laisse pas faire, t'aimes bien. t'apprécies. t'en veux plus pour le coup.

tu sens la situation changer, passer d'un extrême à l'autre sans l'avoir désiré, restes étonnée par ses manières qui n'en sont pas. t'es déjà rongé par les remords alors qu'il ne se passe rien. enfin si. il est trop proche, il te touche trop, depuis un certain moment déjà et tu ne le réalises que maintenant. l'emprise est bien là, sournoise et manipulatrice contre ton bras, tes hanches, ta cuisse. il s'accapare ce qui ne lui appartient pas et tu restes muette. impossible de l'avouer, mais t'es envoutée luca, par la scène, ce gars, ce qu'il représente. c'est beau à vomir, ça se fait pas, mais putain c'est bon en fait. tu ne devrais pas ressentir tout ça, sa peau ne devrait pas te faire cet effet là, c'est interdit. et pourtant tu parles sans grogner, tu continues de parler en faisant semblant de maintenir les évènements sur un chemin que tu aimerais contrôler. rien de tout ça. juste ses mots butant contre les tiens, ses réponses évasives face à ta soif de connaissance. t'as quand même évité de pire, tu penses. qu'il te jette dehors de ses propres mains, qu'il te fasse regretter ta curiosité par n'importe quel moyen. non, rien de tout cela encore. juste. ses mains sur ton corps. et tu souffles luca, en écoutant son prénom. répètes les syllabes plusieurs fois pour les imprimer dans ta tête. « zian... » tu murmures en gardant le cap vers ses yeux. pas pour longtemps, juste avant qu'il ne pose ses doigts sur ta mâchoire pour l'emprisonner. étonnée, furieuse, ton regard s'assombrit dans la seconde. de quel droit ? et tu comprends enfin, ça vient petit à petit te presser le coeur et arracher quelques minutes à ta respiration. c'est lui qui mène la danse. rien que lui. et même si cette petite victoire te console un peu, la suite ne fera que rendre ta fierté un peu moins grande. il savait tout. presque tout. ton prénom, pour tim et le revoilà qui envahit tes pensées. comment va t-il s'en servir contre elle ? toi qui ne voulait pas qu'il sache, c'est maintenant impossible. tout devient flou dans ta tête, aucune idée pour se sortir de ce mauvais épisode. « il ne doit pas savoir » tu lances mécaniquement. savoir que tu es ici sans lui, que tu fouines dans les affaires du sinner alors qu'il t'en empêche. pour te protéger ? mais de quoi ? tu as les réponses maintenant luca. mais ce n'était pas une bonne idée. un moyen de pression supplémentaire pour mieux jouer. tu bouges la tête pour te séparer de ses doigts trop entreprenants, t'as envie que ça marche, parce ses mains sur toi, c'est le début de ta fin luca. tes paumes à toi, elles se posent d'un geste rapide contre son torse pour essayer de le détacher de toi. première fois que tu le repousses, que ton corps ose contrer l'attaque. tu manques d'air, son visage est trop proche, tu ne sais pas quoi faire, quoi dire, tu ne calcules plus rien. tes bras deviennent faibles, cotonneux quand tu le touches, ça ne l'a presque pas fait bouger. oui, toi aussi tu as toujours ce que tu veux, tu te bats pour le recevoir, tu charmes, tu vis, tu joues, tu... menaces ? c'est bien ce que tu as fait luca, avec l'autre gars. en fait c'est le karma. tu vois ton reflet dans ses yeux tout à coup, c'est cruel, mais c'est bien toi. d'une autre manière, mais t'es pareil au final. « je veux rentrer chez moi » non luca, c'est pas ce que tu veux vraiment. t'as juste peur luca. peur de ce reflet dans le miroir, peur de ne plus rien contrôler et d'avoir trouvé plus fort que toi. tes mots disent leur contraire, tes yeux parlent pour toi, brillants, paniqués, mais remplis d'envie. t'es allé trop loin pour repartir maintenant, tu ne peux pas partir maintenant, il t'en empêchera. « qu'est ce que tu veux toi zian » t'as peur de connaitre la réponse et tes mains qui se resserrent pour empoigner son tee-shirt, cette phrase insensée qui sort comme si tu attendais une réponse précise. noyée dans le vice, t'es partie loin du bord luca, tu vas jamais pouvoir revenir intacte. putain de syndrome.

elle veut quelque chose, elle veut un début et tu lui donnes. petit à petit, tu lui souffles déjà ton prénom. il glisse entre tes lèvres, il s'évapore là, entre vous alors qu'elle s'échappe de ta prise oui.. mais sûrement pas de ton emprise. ça jamais. pas maintenant, en tout cas. c'est pas prévu. finalement ton prénom n'est pas perdu entre vous, parce qu'elle te le balance, en retour. ses lèvres qui bougent à leur tour et ton prénom qui y est murmuré. elle pourrait le crier que ça ne te dérangerait pas. au contraire. tu l'imagines déjà en train de.. le faire. son regard qui bouge pas du tien, pendant quelques secondes, tu es bloqué dans son regard qui te cherche, encore. mais tu continues, tu ne la laisses pas sur cette lancée. elle pense avoir gagné, il est temps d'asséner un nouveau coup, le dernier coup. la vérité, une partie de la vérité. celle où tu lui avoues que tu sais tout, que tu sais qui elle est, qui elle était. que tu connais tim, plus que bien. tu vois qu'elle se décompose là, entre tes mains, entre tes yeux. tu vois qu'elle tombe de plus en plus. elle essaie de se séparer de toi, mais tu ne lui en laisses pas le temps. pas encore. tu continues d'abord sur ta lancée. tu parles, tu évoques et elle coule. touchée. coulée. c'est reparti. il ne doit rien savoir ? tiens.. ça pourrait être notre petit secret. tu rajoutes, doucement, légère voix. oui, ça pourrait être votre truc, votre petit secret, parce que c'est comme ça que ça fonctionne non ? elle ne veut pas qu'il sache, très bien, alors qu'elle ne fasse pas de bêtise, luca. rapidement, elle dévie sa tête, se détache pour te pousser. pour tenter de te pousser. ses doigts contre ton t-shirt, elle force, elle appuie. tu ne bouges pas, zian, ou à peine. pas un pas en arrière, un léger recul, rien de plus. juste pour accepter, un instant, avant de mieux revenir à la charge. elle reprend la parole, tu la cherches et elle tente. elle veut rentrer chez elle. elle veut partir. elle veut fuir. pourquoi t'en es pas convaincu ? sûrement parce que ses doigts se sont accrochés à ton t-shirt. sûrement à cause du tissu froissé entre ses doigts. pourtant, elle continue, elle demande ton avis, ce que toi, tu pourrais vouloir. là, maintenant, tu as bien des envies, et peut-être pas en concordances avec les siennes. moi ? tu souffles, tu te rapproches d'elle, tu appuies sur ses mains pour te rapprocher d'elle. elle ne fera pas le poids face à ta force et elle le sait bien. alors tu joues, encore. un joue brûlant, addictif. j'veux pas que tu rentres chez toi. tu rajoutes. simplement. si simplement. trop simplement. alors, comment on fait ? elle a encore le choix, sans vraiment l'avoir. est-ce que tu l'as toi tu penses l'avoir, t'espères l'avoir, en tout cas. tu veux qu'elle reste. tu veux qu'elle prononce encore ton prénom. tu veux qu'elle inverse le mouvement de ses mains et te rapproche d'elle. tu veux toutes ces choses sûrement insensées, mais tu les veux.