cruel world | niki

Longue journée à errer dehors. Dés que le soleil se couche, Nox fuit, s’engouffre là où les ombres peuvent bien le caresser un instant pour lui donner du courage. Ça urge de retourner sur sa comète, là où personne ne peut poser les yeux sur lui quand il laisse tomber sa fierté comme on recrache brutalement sa respiration. Il la contient, pendant des jours, des heures, depuis une éternité sans penser qu’il finira par crever d’avoir trop d’orgueil. Corps désœuvré, l’obsidienne de ses cheveux en pagaille il remonte les rues, ses doigts s’accrochant à une veste retirée à la va vite une fois sortit de cette baraque où il a mis les pieds qu’une fois, ce sera sûrement la dernière d’ailleurs. Trop de temps à flâner entre le réel et les chimères, à s’faire embrasser l’esprit par les mauvaises substances pour finalement brutalement redescendre, sentir les maux de têtes jouer du tambour dans son crâne. Comme un être encore à moitié vivant il remonte les marches d’une baraque dont il paye même pas les factures, pas de billets à cracher quand il peut les jeter ailleurs, laisse s’occuper le paternel de tout ça, énième caprice de gosse mal géré qu’on lui a cédé. Ses pieds envoie valser la porte, laisse le vent siffler avant qu’elle ne se referme pour le protéger de l’univers qu’il se démène à haïr. Comme un enfant qui contemple la misère des autres pour ne pas regarder la sienne, pour ne pas avoir à faire face à ce reflet, laid, terni, détruit qu’il a dessiné de lui-même, avec ses propres actes, oeuvre de parents morts vivants, de cette soeur que l’au delà lui a ravi. Il est d’humeur morose, comme toujours, se force pas à sourire cette fois parce qu’il est seul. Son rire ne sonnera pas faux et grinçant ici car il ne rit plus. Il débarque au salon, s’arrête à l’orée de la pièce alors qu’il cache sa surprise derrière la colère en reconnaissant la face de Niki. Reine parmi d’autres reines, au parfum sucré, au sourire de souffrance mal cachée. Il la fixe de ses opales piquées de givre avant de briser le silence “Le jour où je t’ai donné les clés de chez moi, j’devais être dans un sale état.” il s’en souvient à peine d’ailleurs, la tête encore dans l’coton, alors que la nuit embarque à peine la ville dans son velours. Quelques pas et il s’avance, l’ignore quelques temps, pour balancer sa veste sur le canapé, choper une bière, combattant le mal par le mal. Puis si il gerbe amour, colère, regrets sur Niki, il trouve pas ça si grave. Le bruit de la capsule qui sursaute et celui des rues qui s’animent à travers la porte fenêtre ouverte, c’est tout ce qu’il entend jusqu’à se tourner à nouveau vers elle, sa superbe étant quasi à sec, les nerfs prêt à vriller, à fleur de peau, toujours, tout le temps. Ils ont du mal à se parler, à s’apprivoiser depuis trop de temps selon lui, qui se lasse des mêmes discussions, de l’angoisse débile de Niki qui s’alourdit de remords. “Bon, on commence par quoi ? Tes soucis de conscience ou un truc plus intéressant ?” Nox qui s’en voudra plus tard d’avoir été trop cru, trop brutal, en le cachant derrière une bonne couche d’agressivité, qui n’apprendra jamais à cracher les mots du cœur, les plus purs et sans artifices.

Seconde reine dans son royaume, elle s’impose Niki, comme si les lieux lui appartenaient, comme si sa marque était partout, çà et là, du bordel qu’il a laissé sur la table basse à la cuisine quasiment vide, preuve que bouffer ici, c’est pas dans ses habitudes. Il va ailleurs, sort, vit puis s’éteint quelque part sans être pressé de revenir ici quelques fois. Les murs sont imprégnés de l’odeur de ses conflits intérieurs, de ses conneries, les murs ont connus les dos et les mains de filles sans importances ramenées ici, baiser pour un temps vite oublié. Elles sont toutes pareils, coulées dans le même moule, celui de l’avarice et de la gourmandise, elles aiment ce qu’il représente, pas ce qu’il est. Pourtant, Niki est à l’opposé de tout ça. Il a vécu l’égarement entre eux comme un plaisir qui lui pendait au nez avant de vite le mettre dans un coin de sa tête, un moment-poussière qui n’a pas de poids sur sa conscience. Il a connu le goût de ses lèvres, entendus ses gémissements étouffés, ses marmonnements d’ivresses. Il ne connait pas son corps par coeur et elle non plus, rien qui n’ait besoin d’avoir un impact violent sur le verre qui a construit leur relation. Niki est un peu comme Rory, une vipère à la langue trempée dans du poison mais plus fragile, peut-être plus cassable encore que celle à qui il n’a pas envie de penser pour l’instant.

Il lui passe devant, croise brièvement son regard qui sort les armes pour les pointer sur lui. Il ne cille pas, s’occupe de sa bière, se concentre rien que sur ça pour retarder l’échéance qu’il connait à l’infini. Les mots sont sûrement différents mais le fond du problème toujours aussi purement le même. Il lâche simplement un ricanement sec, comme l’air trop nonchalant, se fichant bien de ce qu’elle pense de lui à cet instant. Une main l’empêche d’atteindre le goulot de sa bouteille, le coupe dans son envie de combattre le mal par le mal. Niki prend possession du présent qu’il allait s’offrir, l’agaçant d’autant plus. Ses yeux glissent sur son corps famélique, appelant à la mort, n’enlevant rien à la beauté qui lui colle au visage. Nox la sait près d’un précipice duquel il ne peut pas l’éloigner. Ou peut-être qu’il ne veut pas. C’est pas son putain de problème, comme il cesse de se répéter depuis qu’il sait, depuis qu’il a vu que ça se dégrade chez elle, que sa psyché se déchire sous l’envie d’atteindre une sorte de perfection qu’elle seule doit voir. D’un geste sec, il lui reprend la bouteille, la fusillant de ses yeux épuisés, tentant de garder le peu de calme qui subsiste en son corps tendu par la haine, constante, une éternelle colère qui lui sert de deuxième peau. Il la pique à nouveau d’une phrase, prenant enfin sa gorgée attendue, tout en la fixant, haussant un sourcil pour insister, pour qu’elle lui crache ses morceaux de remords, encore et encore. Il finira bien par trouver un moyen de lui clore les lèvres de toute façon.

Sa réponse le fait brutalement sourire, l’observant un instant avant de secouer la tête, feignant d’être incrédule “De quoi ? Toi, une conscience ? Le mensonge, c'est mal Niki.” il connait bien trop de secrets qu’elle garde enfouie en elle, sûrement que d’autres ont été confiés à Rory et encore d’autres que Niki gardera éternellement pour elle mais il la sait capable du pire, du mauvais, une fausse gentillesse qu’il a toujours appréciée; Mais pas maintenant. Pas maintenant qu’elle tente de se mettre dans la peau d’une victime qu’il aurait assassinée à coups de reins. Il s’approche rien qu’un peu d’elle alors que sa question fuse. “Non. Rory n’en saura rien si tu veux que tout reste à sa place.” la menace est évidente mais il se demande un instant si Rory ne le prendrait pas comme à chaque fois, avec une froideur évidente et une nouvelle entaille aux poignets. La routine pour lui et pour elle. Un cercle vicieux morbide dont il a à peine conscience, trop blasé. Puis d’un mouvement de la tête, il la désigne, sa voix trop douce pour ne rien cacher “Et toi Niki ? Tes remords arrivent un peu tard, non ?” il se sait trop cruel avec elle, recule un instant, comme pour mettre de l’espace entre eux, non pour éloigner une tentation mais pour trouver de quoi blesser, encore, la bloquer, qu’elle s’en aille et ne revienne pas avant des jours. Il a l’espoir d’un gamin en lui, qu’elle redevienne simplement l’amie qu’elle a toujours été pour lui, belle, fière et acide. Son corps fait face à la matinée qui s’étale par la porte-fenêtre, encore une gorgée qu’il s’autorise avant de lui refaire face “Tu sais quoi … J’en viens à regretter qu’on l’ait fait seulement pour une raison; j’te pensais pas aussi chiante que toutes les autres pour un orgasme ou deux. Pourquoi ici ça importe tant putain ? T’étais aussi consentante que moi ! Agis pas comme une putain de violée !” sa voix dérape un instant, assure une vérité bancale, incertaine avant qu’il ne referme les lèvres pour sceller les mots bien loin d’elle, une main nerveuse passant entre ses cheveux dégueulassés de la nuit qu’il vient de passer, le sommeil lourd pesant sur son esprit n’arrangeant rien. Il a l’envie de la voir partir, qu’elle prenne ses états d’âmes avec elle et qu’elle n’en parle plus. Jamais.

Chaque femmes qui teinte sa vie est un poison différent. Si Rory est celui qui est le plus vicieux et pourtant le plus mortel, Niki représente celui qui pique et brûle chaque fois qu’elle ouvre la bouche. Elle provoque de quelques mots qui le font ciller alors que son visage est tout proche d’elle, assez pour nourrir les souvenirs qui auraient pu le faire rapidement fantasmer si ça ne le dégoûtait pas autant d’avoir osé toucher à celle qu’il considère comme une amie, seule terrain neutre qu’il avait jusqu’ici dans un corps féminin. Niki a beau être d’une beauté parfaite, elle est avant tout un être qu’il a tenu éloigné de ses lèvres pleines de péchés et de ses coups de reins assassins. Ce soir-là c’est l’ivresse qui les a conduits à se perdre l’un contre l’autre, lui qui, trop énervé sûrement, a voulu prendre une revanche malsaine sur celle qui demeurait absente à ses côtés. Si il était moins idiot et enfermé dans sa mauvaise foi, peut-être qu’il s’excuserait, qu’il ferait tout pour que Niki n’est plus à se torturer l’esprit avec sa culpabilité, un cancer qu’elle est entrain de propager sans le lui transmettre. Il n’a pas envie de regretter ce qu’il a fait mais encore moins que Rory l’apprenne, sa réaction serait forcément à redouter, même pour lui qui se sait inventif dans la cruauté, Rory est un autel à la douleur psychique, détruisant ceux qu’elle ne veut pas sur son chemin. Il serre les dents, se retenant de passer aux hurlements et seul Niki et Bo en ont déjà entendus les échos. Si dans la colère certains s’emportent en grands gestes larges et disparates, lui se durcit dans la glace sans hausser le ton. Pourtant, celle qui lui fait face a bien le don de le faire sortir de son calme précaire, toujours à le faire tanguer à droite, à gauche pour lui faire brutalement vomir ses cris. “Tu vas la fermer Niki. Joue pas à ça.” pas avec moi. Il le murmure comme une quasi supplique, s’en veut, se recule avant d’exploser de nouveau devant elle. C’est une conversation qu’il a brutalement envie de fuir, qu’elle s’en aille, elle et sa jolie voix, elle et son joli corps pourtant meurtri par ses conneries d’obsessions sur l’apparence. Mais personne ne s’arrange pour qu’elle aille mieux. Pas même lui. Ils se noient tous dans la lâcheta pour se donner bonne conscience. Il se dégoûte brutalement, détournant le regard mais crachant toujours.

C’est à elle d’imploser la première, d’hausser la voix et de flirter avec l’hystérie, ses yeux reviennent sur elle alors qu’entre eux flottent les souvenirs d’un moment d’égarement. “Tant de drames pour si peu.” c’est avec une grimace de dégoût qu’il lui jette ces mots, coulant tout son mépris sur elle, refoulant l’impression douloureuse qu’elle s’éloigne de lui pour prendre le parti d’une autre. Elle slalome dans la pièce, corps perdu, entrain de se noyer dans ses propres pensées. Et il a pas l’envie de la remonter à la surface, de la sauver de ses remords si lourds qu’ils sont entrain de tout faire péter sous leurs poids. Il s’appuie contre le bar derrière lui, la scrutant dans un silence dans lequel il se perd souvent, trop souvent, tellement que ça rend fou ceux qui veulent savoir ce qu’il pense. Parfois, il pense pas grand chose, se foutant de ce qui l’entoure et aujourd’hui, trop de choses le traversent, des pensées tranchantes qui viennent le lacérer de l’intérieur. C’est percutant, non ? Ce regard qu’elle pose brutalement sur lui, ses mots qui pleurent sans qu’aucunes larmes ne viennent pourtant perler au bord de leurs yeux, asséchés comme leur âme. Il prend un temps avant d’hausser les épaules, son corps grinçant sous le mouvement, épuisé de tout ce qu’il ne gère pas. “J’en sais rien Niki.” c’est un aveu teinté de lassitude, il s’avance lentement vers elle, se dénude de son aura menaçante, souffrant sans l’accorder à voix haute, qu’il est fatigué de leur guerre qui les secouent.

Moment de faiblesse accordé lorsqu’il l’attire contre lui, comme pour se dérober à ses yeux devenus des puits où ses souffrances muettes mais bien visibles se perdent. Ses doigts s’enroulent à l’onyx de ses cheveux, son parfum venant couvrir toutes les immondices qu’il a pu faire au cours d’une nuit encore mouvementée. Il se sent sale et incapable de savoir ce qu’il peut faire. “Arrête de t’éloigner.” de moi, qu’il murmure finalement. Niki c’était la première à qui il a tenu la main, la première à qui il a accordé ses secrets, la première à être entrée dans sa partie la plus noire sans le fuir pourtant. Elle lui a laissée une chance qu’il a jamais mérité. Il se perd dans une étreinte plus platonique que jamais, sans savoir où il doit aller juste après ça, ce qu’il pourra bien dire, deux corps qui s’accrochent dans le silence d’un matin où le soleil n’arrive même pas à les atteindre. Fermant les yeux un instant, il finit par s’éloigner, coupant le contact entre eux, s’échouant sur le canapé dans lequel il a passé tant d’heures à ne rien foutre. C’est dans des gestes automatiques qu’il crame une énième clope, une autre, pour se niquer le cœur, déposant sa bière sur la table basse où se perdent paquets de clopes, polaroids servant de portes-verres ou des objets qui appartiennent à ceux qui passent et repartent de chez lui. Ses yeux cernés d’épuisements se perdent dans le vide alors que dans sa tête hurle un vent rageur “Elle doit pas le savoir Niki. C’est … On la mérite peut-être pas mais on a besoin d’elle.” lui plus que d’autres mais il tait ces quelques mots, délaissant la fierté pour avouer, sans savoir si Niki s’en servira pour le blesser plus tard. “C’était une erreur, elle se reproduira pas mais j’ai besoin que tu me promettes que tu diras rien.” il relève finalement son regard vers elle, oubliant les tremblents mécaniques d’une main, témoignant de son propre manque, le nez plus poudré depuis plusieurs heures, le cerveau sans artifices mais détruits. Nox qui s’accroche à Niki en espérant qu’elle comprenne “S’il te plait.” et il supplie jamais personne, surtout pas elle, essaie la dernière carte qu’il a dans son attirail, sait bien qu’elle est capable de l’achever en quelques mots, de signer l’arrêt d’une amitié qu’il aimerait ne jamais voir mourir.

Il offre son corps en dernier radot auquel elle peut s’accrocher, maladroit, peu à l’aise mais c’est en l’entourant de ses bras qu’il essaie de rattraper une amie vite écrasée par ses propres démons, conscient d’en avoir ajouté un peu plus sans même s’en préoccuper. Fait d’un égoïsme pur, personne ne lui a appris à prendre soin de ceux qui construisent sa vie et son entourage, à les voir moins comme des meubles sur lesquels on s’appuie mais des vivants capables de sentiments qui affrontent et chevauchent les siens sans qu’il sache comment le gérer. Il la sent partir, abandonner, sous ses doigts les os qui courent sur sa peau lui font l’effet d’un poignard planté dans les tripes, s’enfonçant assez profond pour atteindre l’âme et faire éclater la culpabilité. Si il n’était pas lui, les excuses viendraient, sincères. Mais Nox se tait, la faisant mourir dans son mutisme de gamin qui ne sait rien contrôler, juste adepte du paraître. Sa voix éclate et tue ses derniers remparts, écrasent brutalement ses espoirs de voir leur lien s’accrocher de nouveau. Il s’empêche de trembler, camoufle ses affreuses faiblesses derrière son mutisme, écoutant seulement ses mots l’achever lentement. Il est devenu bourreau, coupable de sa lente descente aux abysses, la main qui l’étrangle et ne cesse pas de serrer. Il aimerait répondre qu’il ne la noie pas, prendre le temps d’avouer en quelques mots une vérité lourde à porter au fond de lui, dénudée de ses mensonges et faux-semblants dont il aime entourer chacun de ses mots, comme un prince à  la perfection qu’on ne brise pas, errant dans un monde pas assez bien pour lui. Douloureuse, la plaie qui s’ouvre lentement à chacune des secondes qui entrouvrent une brèche en lui.

Nox qui se décroche de ce corps dont ses doigts sentent encore les reliefs, enfumé par un parfum qui est rempli des réminiscences d’une enfance où tout allait bien mieux que maintenant, où l’insouciance n’avait pas été remplacé brutalement par une aura de destruction, où ils étaient tous aveugles des maux que la vie viennent accrocher à vous comme on disperse une poussière cancéreuse sur un peuple déjà à genoux. A la place il s’échoue ailleurs, sans la regarder, laissant son regard s’agripper à n’importe quoi sauf à elle. Il est temps de mettre fin à ça, théâtre des horreurs prennent une telle proportion que ça en devient sordide. Il espère faire promettre mais sa réponse lui fait relever brutalement les yeux vers elle, le feu ardent de l’accusation plant à l’orée de ses prunelles, la brûlant sur place de mettre à nu ce qu’il n’ose pas dire. Il préfère se taire, encore, ne rien dire, encore, comme si les mots avaient du mal à se former en ligne logique pour pouvoir exploser ses arguments. Il la hait comme il l’aime, sans jamais le lui dire, faisant toujours plus parler la tension de son corps à la place, bavard, tellement bavard ce putain de corps. Il aurait envie de dire que c’est faux, qu’il n’a ni besoin d’elle, ni besoin de Rory, de les jeter, toutes et de vivre pleinement et épanoui dans une solitude où tous ses cauchemars pourront lui tenir compagnie sans que personne n’en soit témoin. Ses yeux se ferment un instant, lassitude qui, en boule de plomb, tombe sur son estomac, la fatigue enlaçant son esprit férocement.

Niki qui en quelques mots condamnent et met au pilori l’amitié tissée avec soin au fil des années, brandit l’épée de Damoclès en quelques menaces qui lui semblent douloureuses, laissant couler les rivières translucides sur des joues qu’il observe, presque fascinée mais pas moins engloutit et noyer dans ses mots, sa non-promesse sonnant comme un gong annonçant la fin, naufragé avec elle, flottant au milieu des débris de leur relation. “Dégage.” qu’il murmure, même pas sûr qu’il l’entende, détourne la tête pour la laisser fuir et mourir, peut-être. Sa présence passée laisse un vide plus profond, creux, laissant toute la place à ses propres pensées qui le glacent, étreignant son coeur qui panique sans qu’il n’en laisse rien paraître, étouffant juste un peu plus dans la pénombre, véritable désastre humain.