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 j't'arrêtes, mais continue

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MessageSujet: j't'arrêtes, mais continue   j't'arrêtes, mais continue EmptyJeu 12 Juil - 14:03

(j't'arrêtes, mais continue) j't'arrêtes, mais continue 4093837149 l'arrêt de bus. les sacs et bras chargés. elle attend le dernier bus pour rentrer. elle veux pas rester sous les étoiles. elle les connait. de trop; déjà compté un milliard de fois. ses poussins ils sont rentrés. manque plus qu'elle. crasse et boue sous ses godasses. sueur sur son front. maillot trempé. une voiture qui s'arrête en face d'elle, un vieux père de famille célibataire. il lui d'mande s'il peux s'apprêter à la reconduire chez elle (détour vers les mystères de l'amour). elle refuse. elle se retiens de pas lui cracher à la gueule. elle refuse avec un sourire hypocrite, rayonnant sur son visage cramoisie. elle lui aurait bien balancé sa godasse en pleins cœur. elle se gênera pas la prochaine fois. le gsm qui bip dans sa poche. les sacs qui pouf à terre. le tel près de l'oreille. l'hôpital askip. un truc qui parle de maud. des pillules de trop. maud. trop. hôpital. elle s'envole. les sacs oubliés, poids qui servent qu'à la ralentir. elle cours. elle a le bon cardio qui va avec. la moitié de la ville à couper -elle dira pas qu'elle a chopé le deuxième bus pour arriver plus vite.

elle réfléchis plus, bien qu'on se doute qu'elle n'est pas réfléchis souvent. elle se précipite. à droite et à gauche. dans les couloirs. dans les bras des infirmières. elle demande son frère de sang. son frère de cœur. eh docteur, z'avez pas vue mon sang d'la veine ??? on l'a prend pour une folle. la tarée du service d'hospice. elle retourne à l'accueil (encore plus en sueur qu'avant). maud, maud, il est où maud ? un numéro de chambre elle lui donne la secrétaire, un rendez-vous docteur qu'elle lui offre la secrétaire. elle s'affère. escalier sur escalier -elle déconne encore, elle a pris l'ascenseur. la chambre au bout du couloir, le docteur s'empile de la prendre à part pour lui dire. ma bien petite dame, votre gosse là dans la chambre. il a bien merdé. trop de pilule par-ci, trop de gelé par-là. on l'garde pour l'observer, ça fait un bon cobaye. faudrait s'en occuper un peu plus d'votre fils. il est mignon. mais un tout p'tit peu con. on se rendra à l'évidence, qu'on ne lui a pas vraiment dit ça. l'esprit de vivi s'invente des phrases pour lui faire comprendre. en langage plus claire.

c'est morne. froid. silencieux. la porte elle l'ouvre en fracas. c'est trop sinistre ici. qu'on laisse rentrer le soleil. vivi elle s'agenouille à son chevet, en larme. chute du niagara sont bienvenues pour les touristes chinois. elle prie un dieu qu'elle n'a jamais prié. elle en veut au monde entier, qu'elle aime éperdument. elle sens une main sur son dos. elle se relève, les yeux rouges mais le sourire sévère. bonté divine, t'es encore en vie. personne lui a dit qu'il avait clamsé. mais vivi se fait des films. à l'hollywood. elle le prend dans ses bras. elle se redresse et lui frappe le bras (assez pour y laisser un faible bleu). t'es con. mais t'es con. si con. trop con. maud. pourquoi tu fais ça? t'es qu'un petit con. je l'ai toujours dit. menteuse, elle l'a jamais dit. elle vient s'asseoir sur le rebord de ce lit. de ce lit de mort, ouais. (elle trouve plus de réplique à la hauteur de cette ambiance.) je t'aime maud, tu l'sais pourtant. recommence plus. j'suis al moi. toujours al. elle caresse machinalement son front, ses cheveux. elle se noie dans ses yeux. c'est encore que des gosses. elle aimerait retourné dix ans en arrière. le pousser dans la cours de récré, lui demander s'il est cap ou pas cap d'embrasser une grenouille. vivi, elle se voit pas là. à demander à maud de couper les ponts avec sa dépression. d'agir en grande. en grande adulte.
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MessageSujet: Re: j't'arrêtes, mais continue   j't'arrêtes, mais continue EmptyLun 16 Juil - 3:53

mal de tête. ça frappe. violente lumière. vitesse lumière. pourquoi cette pièce, pourquoi ces draps? merde, un truc dans le bras, ça court le long du lit. constante vitale, constance brutale du bruit de son cœur dans la machine incompréhensible.
bip, bip.
maud, tu es encore là.
où, quand, comment? il cherche la tâche, la faute qui fait mouche. encore une colère? deux peut-être. mais tout semble flou. gorge serrée, ventre vide. avide de perles blanches, manipulatrices. alors on lui explique, lors d'un défilé sans fin de médecins, que c'est encore la faute à ses émotions trop grandes. trop colorées pour un monde trop normé. trop dangereuses pour pour ses beaux yeux, pour son regard vitreux. livide, immobile, il attend. que ça cesse, qu'il puisse enfin caresser l'espoir d'un silence harmonieux. d'une chambre vide, sans mots compliqués qui se baladent à l'intérieur. quand il arrive enfin, quand enfin le vide se fait entendre, il s'endort. grimpe dans les limbes, pour aller coucher sous les étoiles de son esprit malade. une sieste, puis milles pas. milles pas qui bouffent la pièce,  qui la réduise en miettes. la jambe qui traîne qui crie à l'aide le long de sa canne maudite. troisième bras du malade incomplet, manque une case, manque un membre, une connexion. insoutenable, incurable. appel à l'aide dans le vide, on ne lui donnera rien. parce qu'hier soir il a trop pris. trop avalé, les demoiselles réconfortantes.
tu sens comme ça brûle?
t'aimerais t'arracher les yeux,
rien qu'en voyant la balafre qui sillonne ton genou.
boiteux,
bancal,
pas de cales
pour les infirmes
pas de calme
pour les malades.

marcheur perdu au bout du fil, qui lui file au goutte à goutte des trucs trop longs à expliquer. il peut attendre encore longtemps, qu'on ouvre la porte en fracas, qu'on vienne voir s'il est encore là cette idiot maladroit, ce malade roi. mais le silence pèse. est-ce que ça l'apaise? pas vraiment. ça lui broie encore un peu plus la jambe. il tient debout comme par magie, comme s'il avait encore la force de défier la pesanteur des doutes. comme s'il était encore ben là, comme s'il était encore lui-même.
fracas,
elle s'avance
fait trembler la pièces en inquiétudes,
alors il pose un bras qui en dit plus long que milles phrases.
ça cogne,
douceur.
oui tu es con maud, grand souverain de cette contrée.
il la voit se balader sous ses yeux, il en oublie les mots qu'elle déblatère. atterré par sa présence, son apparition miraculée, au milieu du chaos. vivi, t'es encore là? vivi, pourquoi tu restes, pourquoi t'es toujours à m'attendre dans un coin? je salis tout, et surtout toi. tu vois pas les tâches sur ta poitrine? ça dégouline.
il s'assoit à côté d'elle, il rend les armes, ça tabasse trop fort dans son genou. il sait plus trop ce qu'elle a dit, il sait pas trop quoi dire non plus. parce qu'hier, c'était noir de colère, c'était sombre et flou. ça faisait mal, mal comme on pourra jamais le décrire. alors qu'à cet instant, c'est grand soleil, météo dégagée. grands rayons à ses côtés. blondeur solaire, qui abandonne une main dans ses cheveux. sur son front. pour voir s'il est toujours là.
non vivi,
c'est plus le maud d'il y a dix ans.
échappée fantastique,
il a glissé sur le trottoir.
tu vois pas que c'est pas le même regard qui pleure la douleur?
il tourne le regard, vers les rayons chauds, vers ce visage qui dira tout avant lui. maud pourquoi t'as fait ça? vivi faut pas qu'elle débarque pour te voir comme ça. d'ailleurs vivi, faut peut-être plus qu'elle te voit. faut peut-être qu'elle t'oublie. mais es-tu assez bon pour la laisser partir. non. sûrement pas. t'es trop égoïste de ces souvenirs adolescents. trop avare de ses grands phrases, de son regard qui comprendra bien avant toi. alors elle sombre un peu avec toi. c'est pas juste maud, pas juste pour vivi.
un silence puis deux, il aimerait qu'elle voit, qu'elle saisissent avant qu'il ouvre la bouche. mais il lui doit quelques mots. il la serre, enlace de ses bras fébriles, qui ne savent plus comment tenir une âme. oui je sais vivi. je suis un con. inspire, soupire. respire un peu dans ses cheveux, ses odeurs qui mentent vos vies passées. imprime, resserre un peu t'es bras. ça bat, ça combat l'inquiétude alors que le rythme de la machine s'emballe. incompréhensible. moi aussi j't'aime vivi. je recommencerai plus. sauf qu'il ne promet rien, peut-être parce qu'il choisit pas. peut-être qu'un jour, ça fera trop mal, peut-être qu'un jour ça redeviendra noir. trop noir pour maud, trop noir pour vivi.
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MessageSujet: Re: j't'arrêtes, mais continue   j't'arrêtes, mais continue EmptyLun 30 Juil - 6:27

(j't'arrêtes, mais continue) j't'arrêtes, mais continue 4093837149 elle se laisse coller. prendre dans les bras. dorloter comme un enfant. vivi, elle le regarde sans le regarder. un penchant pour l'aversion de ses agissements. elle sais pas comment le dire. comment ouvrir sa bouche. maud arrête tout. lâche tout. on est plus des enfants tsais. profiter de ses odeurs. de son parfum cramoisie qui sens bon la javel hospitalière. elle se retient de trembler. de lâcher quelques larmes à nouveau. vivi pleure pas tant que ça. la pluie se déverse sur sa peau, jamais sur ses joues. son sourire envahit son visage à nouveau. s'arrêter, elle y'arrive pas. faut qu'elle smile. sur ses lippes. toujours le sourire. ce rayon ambulant, même au plus proche de la mort. elle panique en riant. elle pleure en s'pliant. maud a le pouvoir de lui arracher un bout de sourire. de cette bonne humeur contagieuse. elle s'en veux. une part de regret. alors que c'est pas d'sa faute.

il le sait. il est con. qu'il a pas les bonnes habitudes. les bonnes manières que de dire à sa pote ''jme suis encore buté hier''. vivi qu'arrive pas à s'y faire. l'handicape fébrile de maud, brise ses rêves d'enfances. elle oublie sa façon de marcher. de courir. comme tous le monde. un pas devant l'autre. elle voudrait shooter dans sa béquille. lui demander d'arrêter d'faire exprès. on a compris t'avais mal maud, c'est bon, cesse un peu ton cinéma! un sparadrap et ça repart. vivi qui se détache de son énergumène. elle lui claque un baiser chaud sur sa joue. froide. tu m'aimes pas assez on dirait. qu'elle pèse ses mots comme elle achète un pack de tomate sur le marché. à vue d'oeil. elle dit oui. elle dit non. sans réfléchir à la réponse. continue à lui sourire. encore plus grand. encore plus frais. malgré le rictus qui se forme entre son palais et sa langue. l'voir comme ça, ça passe pas. pourquoi t'as fait ça encore. m'dit pas qu'c'est encore à cause d'elle. personnification de sa douce jambe moite. elle pose une main fébrile sur le méchant de l'histoire. peur qu'elle le bouffe. qu'elle arrache, elle aussi, à son corps une fonctionnalité élémentaire. t'sais quand tu pourras sortir ? faudra qu'on s'fasse une partie toi et moi. jouer avec un ballon quand il nous manque une jambe. vivi et ses idées délirantes. quitte à le pousser, à lui faire des balayettes pour qu'il comprenne. qu'il comprenne que c'est pas la fin d'sa vie. qu'un déplacement (un pas) (une jambe) en moins bah vivi, elle en a rien à foutre. elle hausse les épaules. dans un sourire. en riant. en plissant ses yeux bleus dans un nuage de soubresauts comiques.

pour une fois que le silence l'a rattrape. elle fixe ses yeux, une mèche de cheveux qui tombe sur son front. célibataire de tout tracas. vivi comprend pas comment bousiller une vie pareille. le sort s'acharne. maud fait rien pour le rattraper. elle l'embrasse à nouveau sur la joue. faible baiser, fiable sentiment. qu'il sorte. qu'elle l'arrache à sa monotonie pour lui faire découvrir les paysages. d'antan. ou d'aujourd'hui. faut le sortir comme un gamin (pour pas qu'il boude dans son coin). y'a trop d'truc à voir au cinéma pour arrêter maintenant. elle parle avec les étoiles, parfois, le soir. elles lui répondent jamais, trop timides, trop vexées. par la bonne joie d'vivi. par sa bonté. par ses mots infinis. vivi elle parlera d'maud ce soir. d'sa connerie. grosse bêtise. elle le lâche un instant. peur de briser sa poupée porcelaine. vivi elle lui sourit. même si elle voudrait bien lui cramer deux trois neurones.
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