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| Sujet: défaite de famille. Dim 22 Juil - 15:15 | |
| felix henrich (28 - sella - grant gustin) -- -- -- -- -- -- -- -- --
› identité: c'est pas tendre, ça s'accroche aux cordes vocal comme l'odeur âcre d'un coup de feu fraîchement tiré. c'est irrégulier comme les bourrasques fourbes et soudaines qui creusent les océans, elles s'infiltrent et tentent d'y trouver leur place, en vain. felix heinrich, une erreur à l'équation qui ne se nichera jamais pleinement sur le sol américain. › âge, date de naissance: elles se blottissent sous ses deux billes pétillantes, les fourbes, elle s'installent, se creusent, s'agrandissent au même rythme que les bougies qui pullulent chaque vingt-quatre mars. vingt-huit. vingt-huit flammes qui se meuvent, poussées par les rires, le monde, la vieillesse. › signe astrologique: bête ridicule à la tête surmontée de cornes, bestiole dépeinte comme impétueuse, furieuse, curieuse à l'image de ceux qui ont vu le jour sous ce signe. › lieu de naissance, origines: il se souvient des grandes étendues qui s'effleurent et s'enlaçent en un millier de nuances qui s'embrassent sous des dominantes de vert et de gris. un délicieux tableau surplombé d'une toile tantôt voilée, tantôt éclatante sous laquelle se dressent ça et là des édifices historiques, des cafés, des foyers, l'humanité. elle était belle, elle était pétillante, une ville exquise, berlin lui manque, berlin, son premier et unique amour que la nationalité anglaise n'a su devancer et que la bannière étoilée ne saura surpasser. › emploi, études: saint dompteur des ventres affamés, maître des nuits bercées par la famine et l'ivresse, il arpente les artères sur son fidèle destrier de ferrailles, la silhouette filante, les jambes agitées, il pédale, avale les kilomètres de bitume et s'approprie, l'espace de quelques heures à peine, un coin, un coin minable, une place, un bout de trottoir pour y dealer en toute légalité ses délicieux hot-dog. › orientation sexuelle: les courbes féminines sont bien plus alléchantes que les pectoraux saillants d'un homme. › statut civil: il a cette joie, l'allemand, de connaître l'absence d'une haleine fétide aux petites heures, les chairs chaudes et humides qui se meuvent sous les draps et se collent à sa petite personne, ces corps qui ne cherchent qu'un nid de sentiments. › traits de caractère: il est en suspend, constamment, il se laisse flotter, parfois, il penche plus d'un côté, souvent de l'autre, mais il est indécis, en permanence. il se laisse attendrir quand il ne se referme pas complètement. il hurle, chuchote, n'est jamais dans la demi-mesure. il rit, à gorge déployée, des éclats qui se perdent et, une fois sur deux, s'entremêlent à ceux de ses cris passés. on ne le comprend pas felix, parce qu'il ne se comprend pas lui-même. il a envie d'arracher, de déchirer, de frapper quand, au final, les étreintes l'emportent, la tendresse, la douceur. il s'acharne, bave, crache son venin sur le monde, mais il l'aime, il l'aime passionnément et le déteste presque autant. il élève ses espoirs, combat la houle impétueuse pour les effleurer du bout des doigts, il s'accroche, se décroche, se noie, se laisse dévorer par la noirceur du monde quand elle se montre plus féroce, plus atroce, mais il se relève, s'enflamme dans cette lutte permanente qu'il mène silencieusement. il est bancal, on s'y attache au risque de s'y brûler les ailes, le corps, le coeur. mais il existe, felix, il brille à travers de ce cercle très fermé qu'il a su bâtir, leur bonheur, leurs rêves, leurs envies, leurs sourire. il n'est pas profondément mauvais, brisé, meurtri, mais elles sont là, les failles, les fissures, les crevasses qui menacent d'engloutir son univers fragile et instable.
( la tête tournée vers les étoiles )(tout va bien) elle était belle, cette jungle urbaine. elle avait ses défauts, ses imperfections bien sûr, mais elle était somptueuse. les bâtiments se dressaient comme de petits remparts et leurs silhouettes caressaient le bitume où se précipitaient un millier d'âmes. elle se bousculaient, s'effleuraient, s'évitaient. la nuit, on pouvait y croiser les nombreux noctambules tirés de leurs doux foyers par la sphère froide et argentée qui les ramenait à elle. les foules s’agglutinaient aux portes des bars comme des moustiques aux lampadaire qui parsemaient les nombreuses artères de berlin. on y chantait, on y dansait, on y baisait. mais de ses yeux d'enfants, felix, n’apercevait pas les ténèbres qui glissaient le long des murs et traversaient de part et d'autre les corps frêles et fragiles des âmes les plus brisées pour y étouffer les quelques étincelles d'humanité qui subsistaient. il l'avait abandonné avant qu'elle ne se montre sous son vrai jour. il l'avait quitté avant qu'elle ne laisse tomber sa délicieuse robe pour se vêtir d'un habit bien plus sombre, bien plus terne. berlin était magnifique de jour comme de nuit, berlin lui manquait du soir au matin. il ne l'a jamais retrouvé. il n'a dû se contenter que d'une médiocre remplaçante qui, sous ses airs de nation parfaite, ne dissimulait ni plus ni moins qu'une misère au moins aussi grande que celle qui grouille ça et là. londres n'avait d'une carte postale que l'apparence. on y survivait, on y mourrait, on y bouffait du bitume, on y perdait quelques plumes. il l'avait bien compris. il l'avait assimilé à ses dépends. il n'était pas du coin, il était de bien loin, c'était peut-être là sa seule erreur, fatale. des croix gammées tapissaient les murs des chiottes des établissements où il espérait terminer sa scolarité. de petits dessins précédés de son prénom comme de furieuses balles de plombs qui, chaque fois, lui faisaient l'effet d'une bombe. elles lui déchiraient le corps, le coeur et alimentaient un feu bestial qu'il laissait s'étaler au détour d'une rue, d'un couloir, la haine qui glissait le long de ses os, dans ses phalanges, elles heurtaient les visages, les estomacs, les crânes jusqu'à ce que des craquements sourds ne résonnent. ils tordaient le cou aux nombreuses vipères qui, fourbes, plantaient leurs crochets pour y répandre leur venin. il avait capitulé, noyé sous un milliers de surnoms, d'étiquettes tenaces, boch, nazi, il était l'unique responsables des maux de l'univers. (devant l'amour je suis ignare) elle planait comme un funeste vautour qui fondait sur sa proie et la piquait de son immense bec jusqu'à lui arracher la chair et le coeur. elle l'avait tiré, le ramenant à elle avant de l'envelopper complètement. il ne s'était pas rendu compte qu'elle faisait partie intégrante de sa vie, la souffrance. elle était née de cette chevelure flamboyante qui manquait à l'appel, de cette voix apaisante qui ne résonnait plus à présent. elle avait vu le jour des larmes qui avaient roulées par millier sur ses joues. de petites perles brillantes qu'il n'avait su retenir à l'annonce de son départ. il l'avait détesté, ce soir-là. il avait hurlé son prénom avec l'espoir de la voir réapparaître dans l'encadrement de la porte d'entrée, en vain. c'était trop à encaisser. beaucoup trop que les propos divers et variés de son paternel à l'idéologie nazie profondément encrée. beaucoup trop que ces mots d'adolescents virulents. beaucoup trop que tous les maux de l'univers. elle s'était arrachée à lui, à eux, et, dans son élan, a emporté avec elle une partie de son âme. il y était profondément attachée, à sa soeur, sa petite soeur qu'il tentait de protéger du monde, de l'univers, de tout et de tous, en vain. elle n'avait laissé derrière elle qu'une tripotée de douloureux souvenirs comme médiocre lot de consolation. il errait dans les petites artères qui parcouraient londres, sa silhouette glissait le long des murs, sur les ponts, sur les rives, l'âme déchirée. (tu es fleuries remplie de pâquerettes et d'incendies) elles dansaient, ondulaient chaque nuit ici et là et illuminaient la ville de leurs vives lueurs. londres semblait, une fois la lune à son zénith, se vêtir d'une robe tristement ardente. elle faisait rougir le métal des bennes à ordures, réchauffait les cages d'escaliers d'immeubles miteux, et, bien souvent, léchait les carrosserie de bolides pris pour victimes. il courait les rues, avalait les kilomètres de bitume animé par un furieux brasier qu'il étalait d'un quartier à l'autre. il ne s'arrêtait pas, dévoré par l'obscurité qui resserrait son coeur jusqu'à étouffement, jusqu'à museler le peu d'humanité qui lui hurlait de revenir à la raison. il était mauvais, felix, l'âme au feu, le corps bouillant, il se contentait de filer les grands quartiers de londres, d'y répandre son poison parce que le monde devait savoir, il devait savoir que, quelque part derrière ces murs, sous les ponts, dans les rues, il souffrait, il souffrait des mots crus, des gestes durs, des départs, de tout. c'était égoïste, injuste, mais il avait bien le droit de rendre à l'univers les millier de coups de bâton qui s'était écrasés sur le coin de sa gueule. tiré par les chiens des boulevards , il s'était joint à leur cause la pensant juste quand elle n'était qu'une chimère motivée par la haine. il n'en a retenu que l'odeur acide et si spécifique d'un canon luisant et encore chaud duquel s'était échappée une petite balle de plomb. il n'en a retenu que les rudes lois des rues fondées sur l'unique envie de vengeance et de territoire disputé. il n'en a retenu que le danger. il n'en a retenu que la mort. il n'aura dansé avec la faucheuse qu'un certain temps avant de s'échapper des griffes de ces loups galeux. il avait pris de la hauteur une nuit, la bannière étoilée serait son sanctuaire, sa terre d'exil avec l'espoir d'y voir grandir ses envies les plus secrètes. -- -- -- -- -- -- -- -- --› prénom, pseudo: delphine. › pré-lien, pi: personnage inventé › fréquence de connexion: j'vais pas venir vous voir tous les jours, vous êtes beaucoup trop beaux, j'vais rester bloquée devant mon écran sinon › le mot de la fin: c'est une bonne situation ça scribe ? - code bottin:
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› <u>grant gustin</u> - felix heinrich
Dernière édition par Felix Heinrich le Lun 23 Juil - 15:50, édité 6 fois |
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