fever | feat alessio.

En montant les marches de cet escalier, son esprit s'est posé mille et une questions. Devait-elle renoncer à ses pulsions les plus primaires, et rester dans sa chambre ? Ou bien, aller au bout de ses folies, et aller provoquer l'ennemi directement sur son territoire. Le champ de bataille était la maison elle-même, mais en allant jusqu'à lui, elle lui donnait certaines armes qui pourraient se retourner contre elle. Elle serait dans une drôle de situation s'il venait à la défier à son tour. Pourtant. Ne ressentant pas le besoin de dormir, et n'ayant pas de problème à rattraper son live -qu'elle pourrait faire le lendemain- son esprit penche de suite vers l'option la moins raisonnable. C'est alors tout naturellement que ses pas l'ont conduite vers la chambre d'Alessio. Elle s'y est installée comme si elle avait été chez elle, sans même se demander si elle en avait le droit ou non. Après tout, que pouvait-il dire ? Il n'était pas en pouvoir de la dégager de ce lieu qui pourtant lui appartient. Et, Alice savait l'homme bien trop gentil pour la mettre dehors de force. Il était alors bien facile pour elle de jouer.
Ainsi assise confortablement sur le lit, contre des oreillers, elle attend Alessio. Elle sait qu'il ne mettra que peu de temps à rentrer. Simplement de quoi se remettre les idées en place après l'intervention forcée d'Alice dans le jardin. Du moins, Alice espérait qu'il ne tarderait pas à venir la rejoindre. Elle s'était vêtue d'une jolie robe soulignant avec perfection ses jolies courbes. L'ordinateur face à elle n'est pas réellement là pour filmer. Sinon, elle aurait pris le temps de l'allumer avant de venir dans ce lieu. Au contraire, il était là pour provoquer. Il était là pour qu'Alessio la pense capable de tourner ses cochonneries sur son propre lit. Elle rit à l'avance. Sourire de sorcière et yeux malicieux.

Lorsque la porte s'ouvre, elle est allongée comme César regardant son royaume. Elle répond alors à la question qu'il lui pose. Une question pertinente. Faisant une moue dubitative, ayant alors le faux air d'un enfant ne comprenant pas, elle regarde autour d'elle. L'oeil innocent. Presque désolée. « Oh, excuse-moi. J'ai dû me tromper de chambre. » Elle se redresse, s'asseyant au bord du lit. Elle le regarde ainsi alors qu'il referme son ordinateur, n'ayant pas confiance en elle. Puis, elle secoue la tête, chassant des idées folles. « Me déshabiller ici ? Non. Je suis confuse que tu m'en penses capable. » Tout sonne faux. Elle le sait, c'est fait exprès. Elle se lève, doucement, sans jamais le lâcher des yeux. D'une démarche féline, la nature prenant ses droits sur l'homme, elle se rapproche de lui. Elle est proche, bien plus que ce qu'elle l'était dehors lorsqu'elle lui avait soufflé quelques mots. Rien ne les sépare, seulement ses vêtements qui lui semblent superflus. Elle exhibe son décolleté, l'air de rien, des yeux brillant scrutant les siens. Elle refait sa moue d'enfant en soufflant. « J'ai dû me perdre. Tu peux m'aider ? » Elle pose une main sur son torse et en est elle-même électrisée. Elle est persuadée qu'il va le repousser. Elle sait qu'il va faire comme s'il était dégoûté de la savoir si proche de lui, mais elle s'en moque. Elle ne peut stopper ce jeu qui lui fait tant de bien. Evidemment, si leurs parents l'apprenaient, ce serait la fin, ils ne les laisseraient même probablement plus vivre sous le même toit.