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 prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)

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MessageSujet: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyVen 9 Mar - 9:18

une chanson d'eminem résonne dans tout l'appartement, tu manques de trébucher sur un skateboard abandonné dans le couloir, les basses font trembler les murs de la maison, les gens chantent, dansent dans toutes les pièces. ils ont l'air de s'amuser. tu ne sais plus l'anniversaire de qui vous fêtez exactement faut dire que toi tu ne fêtes pas vraiment quelque chose. tu te contentes d'errer. de faire acte de présence. le rire grave de ton frangin te parvient aux oreilles alors que tu passes dans la cuisine pour prendre une bière fraîche à l'intérieur du réfrigérateur. tu décapsules celle-ci à l'aide d'un briquet qui traîne sur le comptoir déjà jonché d'autres bouteilles vides et de verre remplit avec des mégots de cigarettes. tu passes entre les corps des invités pour atteindre le salon en roulant des yeux, bon dieu ce que tu peux détester être entouré du cercle d'amis de ton jumeau, avec eux tu es obligé de bien te comporter, pas d'écart, pas de bagarre, et il ne faut pas toucher les filles au risque de tomber sur la petite amie d'autrui. tu préfères les soirées dans les bars où tu ne connais personne, dans les boîtes où aucun visage n'est familier dans lesquelles tu peux vraiment t'amuser, te déchaîner. si ça ne tenait qu'à toi, tu ne serais pas ici ce soir à pavaner entre ces gens, mais ton frère veut que tu te montres au moins, que tu essaies, que tu fasses semblant. mais toi tu t'en branles comme de la naissance de jésus que ces personnes t'apprécient ou pas. tu atterris enfin dans le salon où une table de ping pong a été installé pour l'occasion, dessus une vingtaine de verre qui déborde de bière et d'autres alcools, une balle orange tombe dans l'un d'eux. ton frère explose de rire à nouveau, c'est beverly qui joue et elle est en train de se faire laminer. tu ne savais même pas qui lui arrivait de boire, tu es déçu dans un sens de la voir s’accommoder de ses jeux stupides, tu le fais toi, mais elle, tu la pensais plus intelligente que ça. plus mature que cette bande de débile qui lui hurle de boire, boire, boire. elle finit le verre difficilement, le liquide coule d'entre ses lèvres et elle glapit en l'essuyant, ton frère est toujours tout sourire quand il se penche pour l'embrasser à pleine bouche pour effacer les restes de sa bêtise. la balle est de nouveau lancée et à ce rythme la gamine ne finira la soirée qu'au fond de la cuvette des chiottes. les yeux de camden se lèvent et son bonheur t'éclate au visage, tu juges tout ça parce que tu aimerais le vivre. mais tu ne peux pas, tu ne veux pas non plus en un sens. tu ne pourrais pas t'accoutumer de tout ça. « eh loe ! tu viens que je te mette la raclée? » t'as envie de gerber rien qu'à l'idée de te joindre à la petite bande qui entoure ton frangin, tu secoues la tête d'un air grave et fait directement demi-tour en espérant qu'il te suive pas en te demandant encore une fois ce qui ne vas pas, rien ne va jamais avec toi c'est aussi simple que ça, pourquoi chercher des explications où il n'y en a pas? tu ne veux pas participer à son jeu débile, avec ses amis idiots, avec sa petite amie trop conne pour qu'elle remarque qu'on se fout de sa gueule. tu ne veux pas avoir l'air normal, tu ne veux pas paraître gentil, tu ne peux pas supporter qu'on t'apprécie pour ce que tu n'es pas. alors oui, c'est à cause de ce genre de comportement que les seules personnes que tu attires sont les femmes désespérées en manque, mais qu'importe, c'est plus facile à filtrer comme ça. tu pousses la porte de ta chambre pour t'y enfermer, tu en as assez fait pour la soirée.
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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyVen 9 Mar - 11:29

Tu sais plus trop ce qu’il t’as pris d’accepter de jouer avec eux à ce jeu idiot. Mais quand tu poses les yeux sur la blonde qui éclate d’un rire sonore chaque fois que Camden ouvre la bouche - et encore plus fort chaque fois que tu rates ta cible -, tu te renfrognes. Tu renifles, remontes tes lunettes sur ton nez et tu te concentre sur la rangée de gobelets de l’autre côté de la table. Jusqu’à maintenant, tu ne t’es pas montré une adversaire redoutable, bien au contraire, et quand tu rates une nouvelle fois ta cible, tu peux pas t’empêcher de regretter d’avoir voulu impressionner Camden. Ils éclatent tous de rire, même lui, et t’essaye de sourire pour donner le change. Hey bébé, tu joues ? T’avais hoché la tête et secoué gentiment la main depuis l’accoudoir sur lequel t’étais perchée depuis le début des festivités, un verre de soda light aux agrumes à la main. Les jeux à boire ? Très peu pour toi. T’avais encore des tas de cours à réviser et plusieurs nuits de garde à l’hôpital qui t’attendaient dans les jours à venir. Et puis surtout, tu détestais l’alcool, n’en déplaise à Camden et ses amis qui s’étaient mis à te huer gentiment dans l’espoir de te convaincre. Allez Bev’ ! Lâches toi un peu. T’avais continué à secouer niaisement la tête en signe de négation jusqu’à ce qu’elle se pende au bras de ton petit ami, un sourire mielleux figé aux lèvres. J’veux bien jouer avec toi moi Cam’… T’inspire profondément avant de prendre le verre dans lequel la balle jaune de l’adversaire tangue un peu trop à ton goût. T’as pas vraiment pensé à tenir le compte des verres que t’as avalé, mais chaque gorgée te fais regretter un peu plus le moment où la jalousie t’as poussée à quitter le confort et la sécurité de ton petit bout d’accoudoir pour te lancer dans cette joute alcoolisée. Non c’est bon, je joue ! Tu te forces à avaler le gobelet jusqu’au bout mais déjà tu sens que t’as atteint le point de rupture quand une partie du liquide s’échappe d’entre tes lèvres pleines. Tu portes tes doigts à ta bouche pour essuyer l’alcool qui ruisselle et tu te sens stupide jusqu’à ce que Camden passe son bras autour de tes épaules et t’attires vers lui pour t’embrasser. Tu lui rends son baiser le sourire aux lèvres et tu ris bêtement à ton tour, grisée par l’ambiance jusqu’à ce que t’entende Camden appeler son frère. Les sourcils légèrement froncés, un nouveau verre qu’on t’as glissé sans prévenir dans la main, tu te dégages un peu de son étreinte et tu tends le cou pour essayer d’apercevoir Loevan à travers la foule d’invités. Tu n’as fait que l’apercevoir depuis la fois où tu l’as pris pour Camden dans la cuisine et le seul souvenir de cet épisode étrange de vos vies communes te trouble légèrement. Ou peut-être que ça n’est que l’effet de l’alcool. Tu passes une langue humide sur tes lèvres et tes incisives glissent sur la plus charnue tandis que tu l’observes qui se dirige vers sa chambre à travers la monture de tes lunettes. Tu peux pas t’empêcher de te sentir coupable, sans vraiment savoir de quoi, et ton estomac se serre quand la porte se referme sur sa silhouette. Un soupir s’échappe d’entre tes lèvres et tu renifles légèrement jusqu’à ce que Camden se détourne et t’entraine avec lui vers les autres pour reprendre votre petit jeu. « Allez, bois ! » Quelqu’un te lance et tous reprennent leur litanie en cœur. Bois, bois, bois ! Tu jettes un œil au contenu de ton verre et tu sens un léger haut le cœur qui te soulève l’estomac. Bois, bois, bois ! Même Camden s’y met. Tu sens sa main qui presse affectueusement ton épaule pour t’encourager et tu finis par secouer la tête, les lèvres pincées pour retenir la vague de dégoût qui te submerge. « Je me sens pas bien… » Tu marmonnes en lui collant ton verre entre les mains avant de te défaire de son étreinte pour t’échapper en direction des toilettes, une main sur les lèvres. Tu les entends rire et te huer de loin pendant que tu te précipites dans le couloir. Tu te jettes sur la porte des toilettes qui reste désespérément close malgré tes petits coups répétés et tu finis par battre en retraite dans la salle de bain où tu déverses le maigre contenu liquide de ton estomac dans l’évier. Tu t’accordes quelques minutes pour souffler et nettoyer derrière toi avant de quitter la salle de bain, penaude, perdue. Tu te faufiles à travers la foule jusqu’à une table où s’étalent des dizaines de bouteilles et tu t’empares de la seule encore quasiment pleine. Le soda à l’agrume que tu sembles avoir été la seule à boire. Tu t’en sers un verre et t’en avales une longue gorgée salvatrice. Tu sens les bulles chatouiller ta gorge et descendre le long de ton œsophage jusqu’à ton estomac et tu fermes les yeux quelques secondes avant de les rouvrir pour chercher Camden du regard. Il a pris ta place à la table de beer pong et semble s’amuser comme un petit fou sous le regard admirateur de Courtney. T’esquisse une moue avant de souffler, agacée, et tu détourne le regard. Tes yeux se posent sur la porte close de la chambre de Loevan et cette fois, c’est la tristesse et l’inquiétude qui t’envahissent rapidement. Ton soda à la main, tu te diriges vers sa porte à laquelle tu grattes doucement. Tu colles ton oreille contre la paroi mais aucun son ne te parvient. Tu frappes légèrement plus fort, aux aguets et tu l’appelles doucement, bien trop pour qu’il t’entende à travers la musique tonitruante. Il te semble finalement entendre un bruit de l’autre côté et ton cerveau embrumé par l’alcool prend ça comme une invitation. Tu saisis la poignée et tu te faufiles à l’intérieur de la pièce dont l’obscurité ambiante t’aveugle au point que t’as du mal à discerner les contours de la pièce. « Loevan ? » tu chuchotes.
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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyLun 12 Mar - 21:18

la porte se referme doucement derrière ton dos et une vague de soulagement te gagne immédiatement. la solitude a toujours été quelque chose qui te faisait te sentir mieux dans ta peau. la musique qui hurle dehors est dorénavant étouffée par les murs épais de l'appartement et tu n'entends plus que l'air des chansons pourries que fait passer ton frère. tu sais qu'aucun invité ne franchira la ligne rouge qu'il a imposé, personne n'a le droit d'entrer dans cette chambre sous peine de se faire dégager à grands coup de pieds, par toi ou par lui c'est la question à se poser. tu allumes la lumière de ton bureau pour rester dans une ambiance tamisée, tu ne veux pas te coucher immédiatement, mais tu n'as pas non plus envie de passer le temps, tu te sens pas d'humeur à prendre un pinceau ou un crayon pour dessiner, encore moins un recueil pour lire un verset, tu retires ton tee-shirt par le bas et le lance sur la chaise non loin, il rejoint les autres. tu restes un instant les bras ballants debout avant de t'asseoir par terre contre ton lit, tu pourras pas t'endormir avec les bruits ambiants, mais tu peux au moins fermer les yeux pour méditer un moment, c'est un truc que tu trouvais ridicule avant la thérapie à laquelle camden t'as traîné de force, mais maintenant c'est quelque chose que tu fais naturellement. ça apaise la douleur à l'intérieur. au bout d'une dizaine de minutes, t'es carrèment loin d'ici. tu saisis pas le danger qui menace derrière le battant de la porte, tu entends pas les bruits qu'elle fait pour attirer ton attention, ils sont couverts par la musique et la brume épaisse de tes pensées. tu as les doigts qui tirent sur tes cheveux bruns quand elle entre. elle manque de trébucher au premier pas qu'elle fait à l'intérieur signe qu'elle est dans un état lamentable à cause de l'alcool, tu trouves qu'elle a l'air encore plus stupide que d'habitude comme ça, plus juvénile, elle ressemble pas à une femme de vingt ans plutôt à une gamine à l'orée de l'adolescence. tes sens sont en alertes, tes doigts lâchent ta crinière pour tomber sur tes genoux, tes yeux rivés sur la silhouette qui vient de pénétrer dans ton sanctuaire. « loevan? » tu avais espéré pendant une minute qu'elle s'était simplement trompée, qu'elle avait voulu rejoindre la salle de bain ou la chambre de ton frangin mais que l'alcool l'avait fait tituber jusque ici, tu aurais pu éviter à ton cœur se tressaillement. « putain, mais qu'est-ce que tu fous là? » tes prunelles inquisitrice ne veulent pas lâcher la gamine égarée, avec sa robe à la couleur du ciel, elle ressemble presque à quelque chose ce soir, mais elle a tout gâché avec sa coupe informe et ses lunettes qui lui mange le visage. qui se pare comme ça pour une soirée? pas un trait d'eyeliner, pas une couche de mascara, aucune trace de rouge à lèvre, elle est à l'état brut. comme un foutu diamant qu'on aurait pas taillé. tu veux pas lui faire le plaisir de te lever pour la mettre dehors espérant que le ton que tu as prit suffise à lui faire, faire demi-tour, mais voilà qu'elle s'aventure plus loin. tu retiens ton souffle, heureusement pour elle, elle a eu la brillante idée de fermer la porte derrière elle, tu n'aurais pas supporté que quelqu'un d'autre entre, tu aurais déjà mit la maison à feu et à sang, personne ne met jamais les pieds ici à part camden, et encore, il évite. elle est maintenant au milieu de la pièce comme si la situation était des plus banales, des plus habituelles et tes yeux se plissent un peu plus tant dis ce que ton cerveau cherche le bon moyen de la foutre dehors le plus vite possible sans que ton frère n'intervienne pour te demander de mieux la traîter. ce crétin, il prendrait sa défense alors que c'est elle, c'est elle qui est dans ton espace vital, elle franchit toutes les régles. elle regarde l'endroit comme si c'était un musée. un musée des horreurs peut-être bien, c'est une chambre de mec normal, des fringues sur une chaise, un lit défait, un volet pas vraiment fermé, mais il y a le reste. les toiles, les peintures qui recouvrent les murs, les poèmes qui sont gravés dans le béton, les livres qui traînent en pile sur le sol parce qu'ils rentraient plus dans la bibliothèque, les pinceaux, les stylos dans les pots, les trépieds, les couleurs mal nettoyées. « dégage maintenant. » t'as pas le droit d'être ici, tu ajoutes intérieurement. ses yeux se posent sur toi, tu viens de l'arracher à sa contemplation.
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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyMar 13 Mar - 13:08

Tu fais un pas dans la chambre. Tes pieds s'emmêlent l'un avec l'autre et tu trébuches sur le vide, bêtement. Tu te rattrapes de ta main libre à la poignée de la porte qui se referme derrière toi dans un cliquetis sonore et tu retiens ton souffle -soulagée de ne pas avoir renversé le contenu de ton verre sur le sol-, comme si ce simple geste suffisait à te rendre plus discrète que tu ne l'as été jusqu'ici. Les doigts serrés sur la poignée, tu appelles discrètement le maître des lieux qui te répond rapidement. Putain, mais qu'est-ce que tu fous là? Tu l'entends parler, perçois l'agacement et même la colère dans sa voix, mais ses paroles t'échappent et tu ne prends même pas la peine d'y répondre ou de lui demander de répéter. Lèvres entre-ouvertes, yeux ébahis, la faible capacité de concentration qu'il te reste est entièrement accaparée par les quatre murs qui t'entourent. Maintenant que tes yeux se sont faits à la lumière tamisée de la pièce, tu distingues enfin les contours colorés des toiles, la profondeur des mots gravés dans les parois lisses des murs, les livres qui s'amoncèlent en petit tas désordonnés un peu partout. Sans un regard pour Loevan, hypnotisée par ce que tu assumes être son art, sa façon à lui, silencieuse et pourtant tellement criante de s'exprimer, tu fais quelques pas dans la pièce sans réellement en prendre conscience. Ton regard ne sait pas réellement où se poser, il y a beaucoup à voir, trop et pas assez à la fois, t'as peur de rater quelque chose, ce petit truc qui jusqu'ici t'as échappé chez Loevan et qui t'aiderait sûrement à le comprendre enfin. Tu déchiffres avec avidité chaque mot gravé dans le plâtre, tellement vite qu'à peine une phrase terminée, t'as déjà oublié comment elle commençait. Tu lis ses mots, sa prose, comme si le temps pour le faire t’était compté. C'est probablement le cas. Tu l'imagine déjà se lever et te jeter dehors sans ménagement en t'empoignant fermement par le bras, petite poupée de chiffon sous sa poigne puissante. Ton regard parcourt une nouvelle phrase et tu es prise par l'envie de sentir son relief sous tes doigts. Comme si toucher les mots de Loevan pouvait te permettre de l'atteindre lui. T'esquisse un geste lent en direction du mur mais quelque chose te retient, la peur probablement. C'est elle qui te fais sursauter quand Loevan s'adresse à nouveau à toi, tu l’avais presque oublié alors que tu n’es entourée que de lui. dégage maintenant. Tu poses les yeux sur lui, et tu remontes tes lunettes sur ton nez à l’aide de ton index. Tu l’observes à distance raisonnable. T’as beau être éméchée, tu te souviens dans les moindres détails de la dernière fois où t’as été proche de lui, trop proche. Tu te souviens de la façon qu’il a de t’appeler bébé, de la chaleur de son souffle sur ta peau, de la caresse de son nez contre le tien, de la façon dont l’angle de sa mâchoire a épousé le creux de ta main en quête de… Réconfort ? Tu sais pas réellement ce qu’il cherchait, mais tu sais ce qu’il a provoqué en toi. De la peur certes, mais pas que. Debout au milieu de la pièce dans ta petite robe bleue, ton gobelet à la main, tu restes là à détailler sa silhouette qui se détache dans le faible halo de lumière produit par la lampe de bureau. Ses mains posées sur ses genoux rabattus vers lui, ses bras épais et musculeux, ses épaules développées, son torse... Tant de détails que tu as déjà vu cent fois chez un autre que lui, identique et pourtant tellement différent. Tu passes une langue humide sur tes lèvres par réflexe et réalise soudainement lorsque ton pèlerinage sur ses courbes t’amène à croiser son regard, que ton cœur bat plus fort dans ta poitrine. Un constat qui t’oblige à prendre une inspiration de surprise. Tu clignes des yeux et reprend tes esprits. Tes joues prennent une teinte cramoisie et tu plonges ton nez dans ton verre de soda pour en avaler une gorgée précipitée avec laquelle tu t’étouffes à moitié. Tu tousses plusieurs fois au point de faire monter les larmes dans tes yeux. « Je voulais pas t’embêter… Je voulais juste… » Tu t’excuses, la voix étranglée par la fausse route mais ne termines pas ta phrase. Simplement parce que tu ne sais pas très bien ce que tu voulais en venant ici, ce à quoi tu t’attendais. Tu toussotes une dernière fois et tu déposes ton gobelet sur le bureau pour retirer tes lunettes et essuyer les larmes qui humidifient le coin de tes yeux que tu frottes avec insistance. « Je… » T’es sur le point de proposer de t’en aller, mais tu sais au fond qu’il ne te retiendras pas si tu le fais, alors tu te ravise « J’aime beaucoup, la déco… » T’esquisse un petit sourire sincère pour l’amadouer. Me laisse pas partir.
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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyMar 13 Mar - 19:08

elle est plantée au milieu de ta chambre comme si c'était quelque chose d'habituel. elle a les yeux rivés sur les murs, t'as quelque part au fond l'impression de te faire violer. tu veux pas qu'elle lise les écrits, les titres des bouquins, tu veux pas qu'elle regarde les shémas peints en noir. elle finit par détourner le regard et ça te soulage. ses prunelles couleur de l’océan se posent sur toi, elle a les joues qui s'échauffent peut-être parce que t'es à peine fringué, mais tu n'y penses pas. elle finit par parler. «  je voulais pas t'embêter... » tu roules des yeux exaspérés par son comportement de gamine effarouchée, évidemment qu'elle souhaitait pas t'embêter, cette fille n'oserait déranger personne. elle se plierait à la routine des autres en chamboulant la sienne sans rien demander, elle arracherait pas les ailes d'un moustique s'il la piquait, si on se risquait à l'insulter, elle tenterait de se faire pardonner d'être ce qu'elle est. elle était comme ça, accommodante, comme un vieux meuble dont on refuse de se séparer, comme un vêtement troué qu'on chérirait, comme une grand-mère qu'on aime, mais qu'on ne voit jamais. elle était le confort, la sécurité. elle était insupportable, tu voudrais la secouer de toutes tes forces pour la réveiller du monde idyllique dans lequel elle vivait et d'un autre côté, tu l'aurais fait pour rien au monde parce que les gens sont ce qu'ils sont. et tu l'assumais pas encore, mais t'aimais bien, t'aimais bien sa façon de penser, sa bonté maladive. «  je voulais juste... » tu penches la tête sur le côté t'attendant à un changement, à une réponse, qu'est-ce qu'elle fout là? tu penses qu'elle va se décider à assumer ce qu'elle fait, que tu peux renvoyer tout ce que tu pensais d'elle à la poubelle, mais elle se tait. ouvre la bouche pour s'excuser, se tait encore. tu jures.  «  tu voulais juste quoi, putain? » elle en a pas marre de se murer dans le silence quand elle meurt d'envie d'ouvrir la bouche? t'es pas du genre bavard, mais quand t'as quelque chose à dire tu t'interromps pas pour les autres. et encore moins quand tu as un connard en face de toi, ce qui est son cas. elle pose son gobelet probablement rempli de bière sur ton bureau en pagaille, sage décision que d'arrêter de boire, dommage qu'elle s'y prenne si tard, cette idiote. tu comprends pas pourquoi elle est encore là et pas déjà en train de faire demi-tour et le verre qu'elle vient de poser est juste le signe qu'elle compte pas s'en aller tout de suite. tu décides de te lever pour te rapprocher, essayer de l'intimider, qu'elle fasse un pas en arrière, puis deux, puis trois. qu'elle disparaisse totalement, de ta vue, de tes pensées. «  j'aime beaucoup, la déco... » tu hausses un sourcil surpris, tu t'attendais pas à ce qu'elle dise un truc comme ça, elle cherche quoi bordel? elle veut que vous discutiez tous les deux? comme des êtres humains civilisés? pourtant elle sait qui t'es, elle sait comment t'es. tu peux pas t'empêcher de regarder rapidement autour de toi quand même. de quelle déco, elle peut bien parler, il y a rien ici qui fasse penser à une quelconque décoration à la con. peut-être juste le cadre sur la table de chevet. une photo tout sourire de camden, bras dessus, bras dessous, tu souris à l'appareil toi aussi, c'était une bonne journée. elles sont si rares. comme tes sourires d'ailleurs. tu prends la décision de pas répondre à ce qu'elle te raconte. premièrement parce que c'est une discussion qui n'a aucun intêret et que c'est certainement pas en te montrant courtois qu'elle déguerpira. elle doit dégager de là et plus vite que ça. tu détailles la gamine de la tête aux pieds d'un regard qui ne peut que la mettre mal à l'aise, rendre ses joues plus rouges et plus chaudes qu'elles ne le sont déjà. «  t'es fringuée pour une soirée là, bébé? » tu ris, un rire qui n'a rien de communicatif, tu charries. et c'est pas gentil. «  ou pour aller à l'église? » tu arques un sourcil interrogateur signe que tu attends vraiment une réponse de sa part, quoi qu'un bafouillement serait pas trop mal déjà venant d'elle. évidemment tu mens, sa robe est trop courte, trop indécente pour être acceptée dans toute église qui se respecte. elle lui arrive juste un peu plus bas que son tee-shirt de la dernière fois, elle est petite, mais ses jambes putain on dirait qu'elles sont interminables. «  et c'est quoi ça? » tu tires sur l'élastique qu'elle a dans les cheveux, effleure son crâne du bout des doigts. «  un chignon sérieusement? tu ressembles à rien. » tu retires l'élastique complètement pour délivrer les dernières mèches rebelles. tu l'observes une seconde sans ses lunettes, une coiffure potable. « beaucoup mieux. » tu souffles. et ça te sidère que tu le penses vraiment, elle ressemble à cette fille que tu laisses après l'orgasme dans le lit de ton frangin. celle qui te donne presque envie de t'attarder pour la caresser encore. « maintenant casse-toi.»
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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyMer 14 Mar - 8:06

Tu sais que tu dérange, il n'a pas besoin de le dire, son comportement parle pour lui, mais t’arrive pas à te résoudre à partir quand bien même il te le demande, pire, l'ordonne. Tu ignores d'où lui viens son aversion pour ta personne, tu sais juste qu'il te déteste et quelque part, tu te détestes aussi de rester plantée là comme une potiche à essayer d'amadouer l'animal sauvage dans la grotte duquel tu t'es aventurée dans l'espoir qu'il ne te dévore pas toute crue et pourquoi pas, que vous deveniez... Quoi? Des amis? L'idée te parait stupide, même à toi, même saoule. Tellement que t'es incapable de lui faire part à voix haute des raisons qui t'amènent ici, dans sa chambre. Je voulais juste m'assurer que tu allais bien. Tu t'y accroches pourtant à cette idée, parce que t’arrive pas à concevoir qu'on puisse te détester comme il te déteste. C'est pas du narcissisme ou de l'égocentrisme, tu te crois pas meilleure que les autres, au contraire et tu conçois parfaitement qu'on puisse ne pas t'apprécier, ne pas t'aimer même. Simplement tu voudrais comprendre pourquoi, quelle erreur t'as commise pour que ce garçon t'en veuille autant d'exister. Simplement pour pouvoir la réparer. Tu veux vraiment que les choses marchent, encore plus depuis que tu l'as vu là, vulnérable, quémander ta caresse, se l'accaparer en glissant sa joue dans ta main. T'arrive pas à te défaire de cette image, et de la sensation troublante qui l'a accompagnée et accompagne encore chaque geste qu'il a envers toi. Tu voulais juste quoi,putain? Il hausse le ton et tu tressailles. «Rien...» Tu susurres pour toi même en essuyant tes yeux, tête baissée, lèvre mordue, sans prendre la peine de vérifier s'il t'as entendue ou pas. Tu préfèrerais que non pour pas qu'il prenne ça comme une invitation à te jeter dehors. Il se lève pourtant et déjà tu regrettes ce que tu viens de dire. Par réflexe tu colles tes bras le long de ton corps et glisse tes mains qui tiennent ta paire de lunette derrière ton dos, comme si ça pouvait l'empêcher de t'attraper et de faire de toi ce qui lui chante, tu lui parles de sa décoration pour faire diversion, mais rien n'y fait. Tu fais pas le poids, tu le sais et tu retiens ton souffle par anticipation tandis qu'il s'approche, félin, massif, à moitié nu. T'as beau avoir la vision légèrement brouillée par l'absence de verres correcteurs, tu distingues suffisamment de détails pour te sentir rougir d'avantage et le regard qu'il pose sur toi n'arrange rien. Ses traits deviennent plus précis à mesure qu'il s'avance et que ta vision de près se déclenche. Comme si t'avais besoin qu'il soit plus près encore pour savoir exactement ce à quoi il ressemble. Tu pourrais le dessiner les yeux fermés. Lui, ou Camden? Tu sens la chaleur se répandre dans ton corps, sur tes joues d'abord, puis dans ton bas ventre quand il ouvre la bouche à nouveau. bébé. Tu fermes les yeux et tout l'air que t'as emmagasiné dans tes poumons s'échappe dans un seul souffle sous l'effet de ce seul mot dans sa bouche. «M'appelle pas comme ça...» Tu demandes à voix basse, presque dans un chuchottement. Ca sonne comme une supplique mais certainement pas comme la réponse à laquelle il s'attendait, s'il s'attendait à en recevoir une. Et c'est quoi ça? Tu rouvres les yeux pour voir de quoi il parle et tu croises son regard pendant que ses doigts jouent dans tes cheveux. Il est proche de toi, bien trop proche. Tu peux presque sentir la chaleur de son corps irradier jusqu’au tien. Un frisson te parcours la colonne vertébrale mais la sensation presque agréable est vite chassée par ses paroles, dures, mauvaises. Tu ressembles à rien. Tu déglutis douloureusement et baisse les yeux. Tu sais pas pourquoi ses paroles t'atteignent autant. C'est pourtant pas la première fois qu'il te dis ce genre de choses, tu sais à quoi t'en tenir. Non mais tu t'es regardée? Tu plante tes dents dans ta langue pour retenir les larmes qui te montent aux yeux tandis que tes cheveux retombent en cascade ondulée sur tes épaules nues. Tu sais même pas pourquoi t'as envie de pleurer, l'alcool probablement qui te rend plus sensible, plus stupide. T’arrives pas à imaginer -accepter- que ce soit le fait que Loevan te trouve laide qui puisse te rendre triste. T’es pas ce genre de fille. Tu vis pas pour le regard des autres, encore moins celui des garçons, de ce garçon en particulier. Et pourtant t’as le cœur qui se serre. Tes dents relâchent ta langue pour glisser sur ta lèvre inférieure qui blanchit sous la pression jusqu’à ce qu’il parle de nouveau. Beaucoup mieux. T’es tellement surprise par ses paroles que tu relèves la tête vers lui, tes yeux azur légèrement brillants écarquillés, tes lèvres rougies par le retour du sang dans tes veines à peine entre-ouvertes. T’es pas certaine d’avoir bien entendu. Tu fronces à peine les sourcils. T’as l’impression que ton esprit te joue des tours, mais non. Ca n’est que Loevan qui te torture. Maintenant casses-toi. Tu clignes des yeux comme si tu le voyais pour la première fois et t’accuses le coup. Tu le comprends pas. Tu baisses encore les yeux, cherches à l'éviter du regard mais il est planté là devant toi, tellement proche, tellement grand et massif que peu importe l'endroit où tu poses les yeux, c'est lui que tu vois. Son torse qui se soulève et s'affaisse, sa peau qui rayonne de chaleur, son bras, sa main, sa gorge, sa clavicule saillante sous sa peau. Tu souffles et tu relèves les yeux vers lui, persuadée que ça sera plus facile de regarder son visage dur et froid que son corps familier. Et tu trouves dans ton ivresse le courage de lui poser la question qui te brûle les lèvres «Pourquoi est-ce que tu me déteste?» Oui, pourquoi?
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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyMer 14 Mar - 12:38

« maintenant casse-toi. » ton ton redevient sec, sans appel. fin de ta patience, t'es à la limite de pousser son corps de poupée à l'extérieur, mais tu sais que tu dois te retenir de la toucher sinon tu vas la briser en mille morceaux et tu peux pas abîmer le jouet de ton frangin sans une explication valable. elle aussi, elle semble avoir atteint les limites de tout, elle a pas bougé d'un pouce depuis que tes doigts l'ont effleurés, elle est restée plantée là comme une statue de marbre, même son visage est resté impassible, seuls ses yeux l'ont trahi à plusieurs reprises. tu penses qu'elle va enfin faire demi-tour, cette fois, tu n'as pas laissé place à une éventuelle discussion, à une échappatoire, mais elle ouvre la bouche, encore et tu fermes les yeux pour l'entendre. « pourquoi est-ce que tu me déteste? » les mots parviennent à tes oreilles et te surprennent. tu effectues un léger mouvement de recul pour pouvoir voir la gamine dans son intégralité et pas juste le bleu de ses yeux embués de larmes qui n'osent pas couler. tu veux tout voir ses cheveux emmêlés, ses jambes infinies, ses lèvres boudeuses, son air attristé. le silence pèse lourd entre vous et il dure des plombs avec ton cerveau qui tente de trouver une réponse adéquate à sa question sans queue ni tête. finalement, tu abandonnes, tu secoues la tête incrédule et un sourire se fige sur ton visage, un sourire involontaire, tu plaisantes de sa stupidité débordante. tu te moques pas vraiment simplement elle te surprendra toujours celle-là. « c'est n'importe quoi. » tu finis par dire, c'est n'importe quoi qu'elle soit là bourrée et presque en larmes au milieu de ta chambre, c'est n'importe quoi qu'elle soit à moitié fringuée et que tu n'ait toujours pas la moindre envie de bander et de la déshabiller, c'est n'importe quoi que ton frère ne soit pas déjà à sa recherche et ne la retire pas d'ici aussi vite qu'elle y est entrée, c'est n'importe quoi cette question, cette interrogation. tu prends une profonde inspiration. « je n'ai jamais dit que je te détéstais. » ou alors tu ne t'en souviens pas? mais ça t'étonnerait beaucoup d'avoir oublié un truc comme ça. tu passes une main dans tes cheveux, des mèches te retombent sur le front, tu recules encore pour être assez loin d'elle, contrôler tes réactions. tes genoux finissent par rencontrer le bord du lit et tu décides de t'asseoir sur le matelas, face à elle et son regard de chien battu, elle te dévisage. « et même si c'était le cas, même si je pouvais pas voir ton visage en peinture. qu'est-ce que ça pourrait te foutre? » ta voix a baissé d'une octave, tu n'es plus en colère, tu as toujours envie qu'elle s'en aille, mais tu ne force pas la chose. tu te contentes de faire ce pour quoi elle est venue au départ, du moins tu penses que c'est pour ça qu'elle est là, pour cette question, pour avoir une explication sur ton comportement. tu peux pas savoir qu'elle est pas venue ici pour ça, qu'en fait elle voulait juste s'assurer que t'ailles bien après ta crise de la dernière fois et elle, elle peut pas savoir qu'elle t'as déjà consolé à propos de ça, elle peut pas savoir à quel point son corps t'a servi à oublier ta frustration cette journée là. « putain beverly ! » c'est la première fois que son prénom franchit tes lèvres consciemment, pas de surnom stupide, pas d'intonation débile. ça a un goût de sucre sur ta langue et ça tu détéstes vraiment, parce que c'est bon et que tu pourrais t'habituer à le prononcer. « je suis juste un connard. » qu'est-ce qu'elle pourrait redire à quelque chose comme ça? c'est vrai, vous le savez tous les deux. tous les gens qui t'ont côtoyé un jour le savent très bien. tu n'aimes pas les gens, tu n'as pas envie de les aimer et tu préféré leur montrer. t'es une bombe à retardement, prête à exploser et tu veux pas faire de dégâts autour de toi, alors tu préfères qu'il y ait personne. pas d'amis, pas de famille et t'as essayé des dizaines de fois de faire fuir camden à grandes emjambées, mais il est pire que toi, plus têtu, plus déterminé, lui, il te laissera jamais tomber. « le monde tourne pas autour de ta petite personne. je suis avec toi comme je suis avec tous les autres. » c'est un petit mensonge qu'elle ne comprendra même pas, généralement quand les gens t'intéressent pas, tu te fous royalement d'eux, tu leur adresse pas la parole, pas un regard. alors qu'elle, elle entre dans une pièce et ça suffit à ton cerveau pour que ses rouages se mettent en route, tu cherches à la blesser, à voir son regard s'affoler, tu aimes la regarder paniquer, grimacer. t'es pire avec elle, que tu l'as jamais été avec personne. et la vrai réponse à sa question c'est que tu sais pas pourquoi et tu cherches pas à comprendre parce que tu sais que dans tous les cas t'aimeras pas la réponse.
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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyJeu 15 Mar - 9:12

Tu l'observes à travers les larmes qui embuent ton regard quand il ferme les yeux brièvement pour accueillir ta question. Tu t'attends pas à une réponse gentille, mais plutôt à un rire dédaigneux et quelques moqueries bien placées. Tu peux déjà l'entendre : T'es pathétique, voilà pourquoi j'te déteste bébé .A vrai dire, tu t'attends à tout, tout sauf au silence qu'il t'impose en s'éloignant légèrement de toi pour t'observer. Il arbore un regard différent de ceux qu'il te lance habituellement. Y a pas de méchanceté, pas d'étincelle de malice, pas la moindre trace de cette fièvre que t'as cru y lire une fois. Il ne te reluque pas, il te regarde et tu détestes ça, parce que tu es incapable de déchiffrer son expression. Tu préfèrerais presque qu'il te hurle dessus. Tu saurais au moins à quoi t'en tenir. Mais non, il t'observe, silencieux, perdu dans ses pensées, et tu attends là, bêtement, de savoir à quelle sauce tu vas être mangée cette fois-ci jusqu'à ce qu'il laisse finalement un sourire moqueur étirer ses traits. C'est n'importe quoi. Tu fronces légèrement les sourcils vexée par dessus tes yeux humides, ouvres la bouche pour répliquer, lui demander des comptes à ta manière - probablement en balbutiant quelques mots sur son petit sourire sur lequel tu butes depuis qu'il est apparu et que tu voudrais pouvoir effacer- mais il ne t'en donne pas l'occasion. Après une profonde inspiration, il te donne le coup de grâce. Je n'ai jamais dit que je te détestais. Et il a raison. Il ne l'a jamais formulé à haute voix. Il s'est toujours contenté d'agir comme s'il te détestait, suffisamment pour que tu finisses par assumer que c'était le cas. Et même maintenant, t'es pas certaine de savoir si oui ou non il te hait ou pas. « Tu fais bien semblant en tout cas... »Tu marmonnes dans ta barbe, tête baissée. Son discours est ambigu et t'es pas assez sobre pour faire le cheminement toute seule. T'aimerais juste qu'il soit franc, qu'il te dise les choses clairement, qu'il... Il passe une main dans ses cheveux déjà en bataille et ton cerveau alcoolisé perd le fil l'espace de quelques secondes face à ce geste qui le rend beaucoup trop séduisant. Tu hausses un sourcil et tu le regarde reculer encore, silencieuse, tandis que ton cœur prend un rythme devenu trop familier dans ta poitrine. Tu souffles et humecte discrètement tes lèvres, plante tes incisives dans celle du bas avant reprendre tes esprits quand il se laisse tomber sur son lit défait. T'inspire profondément et tu te fustiges mentalement, alcool et Loevan ne font pas bon ménage dans ta tête et pourtant, tu peux pas t'empêcher de le regarder, ce même air triste sur le visage même si les larmes dans tes yeux ont cessé de briller. Qu'est-ce que ça pourrait te foutre? Tu hausses les épaules pour toute réponse. Tu sais pas réellement ce que ça changerait pour toi si vraiment il te détestait, il est déjà tellement mauvais que t'as du mal à imaginer qu'il puisse être pire. Et en même temps, t'es pas tellement plus capable d'imaginer ce que serait votre relation si justement, il ne te détestait pas. A vrai dire, tu ne préfères même pas essayer, parce qu'une partie de toi, celle qui se souvient du désir que t'as ressenti pour lui la dernière fois, a peur de ce que ça pourrait donner. «J'ai pas envie que tu me détestes...» Tu souffles en faisant un pas prudent vers lui, comme si ça pouvait suffire à ce que soudainement, tout puisse s'arranger entre vous. Tu t'apprête à en faire un autre, réduire la distance, sans vraiment savoir pourquoi tu t'obstines mais il jure et tu t'arrêtes dans ton élan, sursautes presque en entendant ton prénom dans sa bouche. Pas Bev', pas bébé. Beverly.Tu te rappelles pas l'avoir déjà entendu prononcé par lui et tu trouves ça presque étrange, plus intime que toutes les fois où il t’a appelé bébé de sa voix tantôt moqueuse, tantôt enjôleuse. Ça jure avec la suite de son discours et l'application qu'il met à te démontrer que tout ça, ces moqueries, cette méchanceté, c'est simplement qui il est, avec toi comme avec les autres. Tu l’observes à la fin de sa tirade et tu secoues la tête en signe de négation. « J’te crois pas… » Tu souffles en reposant les yeux sur lui « J’crois pas que tu sois qu’un connard… J’crois seulement que tu sais pas comment être gentil… On dirait que ça te fait… peur ?» Tu penches la tête vers lui pendant que tu lui parle, désinhibée, sans filtre et t’avances en douceur dans sa direction. Plus tu t’approches et plus ta main directrice, jusqu’ici restée le long de ton corps, amorce un geste dans sa direction. Tu sais pas vraiment pourquoi tu fais ça, ce que t’essaye de prouver, à toi ou à lui, mais ton pouls ralenti à mesure que la distance entre vous diminue. Ton regard azuré posé sur lui, tu t’arrêtes quand tes genoux heurtent les siens et tu laisses ta main franchir le reste de la distance pour venir caresser sa joue, sa mâchoire anguleuse épousant ta paume. « J’ai pas envie que tu me déteste Loevan»

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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyVen 16 Mar - 0:04

« j'ai pas envie que tu me déteste. » sa voix hésite, mais les mots sont là. ton coeur tressaute, il s'arrête même peut-être pour redémarrer à cent à l'heure et tu ne sais pas quoi faire pour qu'il ralentisse, tes mains frottent sur ton jean parce que tu ne sais plus quoi faire pour bien te tenir, que tu as besoin de t'occuper l'esprit avec autre chose que cette conversation. pourquoi est-ce qu'elle a lieu déjà? tu sais même plus. finalement, tu relèves les yeux vers l'enfant qui se trouve en face de toi. « putain beverly ! » tu jures parce que c'est tout ce que tu sais faire, les grands discours ne sont pas vraiment ta tasse de thé. évidemment qu'elle ne veut pas que tu la déteste, personne n'aimerait qu'on le déteste, sauf peut-être toi, mais c'est parce que l'avis des autres t'importe peu. voir pas du tout. mais pour elle c'est différent, dans son monde personne ne la bouscule jamais, son sourire attire les foules, attendrit les cœurs et elle n'est pas habituée à ce que son charme ne fonctionne pas. ou alors, il fonctionne justement et c'est ça qui te fait péter un plomb? c'est pour ça que t'es pas capable de  te comporter autrement, de tourner le regard quand elle entre dans une pièce, au lieu de l'assaillir avec tes critiques débiles. tu te rends bien compte que tu joues au gars stupide. ton comportement n'a plus rien de mature quand elle est dans les parages. « je suis juste un connard. le monde tourne pas autour de ta petite personne. je suis avec toi comme je suis avec tous les autres. » tu veux lui faire prendre de la distance, qu'elle comprenne que tout ça n'a rien avoir avec elle, que c'est simplement toi et qu'elle devra faire avec, que venir dans ta chambre pour discuter et essayer d'arranger les choses n'y changera rien du tout. mais elle est plus têtue que tu ne penser, quand elle veut quelque chose, elle refuse d'abandonner. elle s'approche doucement au lieu de prendre la fuite et ça te fait baisser les yeux, tu peux plus la regarder, tu veux pas flancher dire des trucs que tu regretterais. « je te crois pas. » une vraie tête brûlée. on pourrait la croire pire que toi. tu fermes les yeux, tes dents se plantent dans ta lèvre inférieure. plus les semaines passent, plus tu sais pourquoi parmi des dizaine c'est elle, qui s'est frayé une place dans le cœur de ton frère. « j’crois pas que tu sois qu’un connard… » mon dieu qu'elle se trompe. elle ne sait pas tout ce que tu as, elle ne sait pas tout ce dont tu es capable, tout ce qu'elle voit c'est une toute petite mauvaise partie de l'iceberg, le reste est immergé. « j’crois seulement que tu sais pas comment être gentil… » c'est pas un tort ce qu'elle te dit là, malheureusement si tu ne fais pas comment l'être c'est parce que tu n'essaies pas, parce que tu n'en as pas envie, parce que tu ne veux pas, si tu le souhaitais, tu pourrais faire des efforts, être gentil, c'est comme n'importe quoi ça s'apprend, ça se travaille. mais quand on est quelqu'un de gentil, quelqu'un de bien les gens s'attendent à des choses de notre part, ils se permettent de juger avec plus de force, alors que quand on se comporte comme un sale con de base, personne n'est jamais surprit de nos actions et quand on est un peu mieux que d'habitude, ça se remarque tout de suite. « on dirait que ça te fait... peur? » tu retiens ton souffle, tes yeux viennent tout de suite se fixer aux siens. ta mâchoire se fige, tes mains aussi et ta voix est plus dure que jamais. « j'ai pas peur. » personne ne pourrait mettre en doute ça en entendant le ton que tu emploie, mais elle, elle te voit. elle te voit vraiment et ses sourcils se froncent doucement. « j'ai pas peur. » tu répètes pour convaincre personne d'autre qu'elle. surtout pas toi-même. j'ai pas peur c'est ce que dise les enfants dans le noir, quand ils veulent pas regarder sous le lit si un monstre s'y cache. j'ai pas peur, c'est quand on a quelque chose à justifier, à cacher. j'ai pas peur, c'est pas les mots exacts que tu aurais du employer, mais comme toujours, la gamine t'a pris de court. et tu t'es retrouvé démunit face à ses mots. elle semble se ficher complètement de ce que tu racontes, est-ce qu'elle moins elle t'écoute? elle a sa main tendue entre vous, elle se fraye un chemin dans le vide pour retrouver ta peau, ses doigts se figent sur ta joue. tu retiens ton souffle sous ce contact inattendu. tu ne peux plus la quitter des yeux maintenant. elle, elle a les prunelles rivées sur l'endroit où elle a posé sa paume. « j'ai pas envie que tu me détestes, loevan. » elle dit dans un souffle tant dis ce que le tien se bloque dans ta poitrine, ça te fait mal de l'entendre dire ça. « beverly. » ta voix est plus rauque que d'habitude, ton corps tremble un peu. « qu'est-ce que tu fais? » tu murmures alors que ses doigts glissent le long de ton cou, tu fermes les yeux. le contact te brûle l'épiderme.  « je ne suis pas quelqu'un de bien. je ne suis pas camden. » et ça te fait souffrir de dire un truc pareil parce qu'on dirait qu'elle voulait te toucher vraiment, t'atteindre pour de vrai, être avec toi pendant un instant. mais tes mots ramènent la gamine dans le monde réel, le nom de camden sûrement. elle sort de sa transe, sa main quitte ta joue, elle veut reculer, mais trébuche et tu jures parce qu'elle manque de tomber à la renverse, elle se rattrape au bureau de justesse, mais en voulant reculer de nouveau, elle tombe pour de bon cette fois. déjà debout parce que tu voulais la première fois, tu te diriges vers elle. la colère revient au galop. « tu n'aurais jamais du boire autant, bon sang ! regarde toi  ! » tu roules des yeux exaspérés en te penchant vers elle, tes mains passent sous ses genoux, tu la soulèves sans peine. dans tes bras, elle ne pèse rien.  « c'est l'heure de te mettre au lit, je pense. » elle sait même plus ce qu'elle fait enfin, tout ça ce n'était rien. tu ouvres la porte de ta chambre dans le couloir personne ne semble vous remarquer, tu réussis à l'emmener dans celle de camden sans trop de problèmes. tu déposes son corps léger sur le lit et remontes les couvertures jusqu'à son menton après lui avoir retiré ses chaussures. tu t'assois sur le bord du matelas pour regarder le sommeil la gagner, tes doigts viennent se perdre dans ses cheveux, elle ferme les yeux sous tes caresses. « pardon. » tu lui dis alors que tu n'es même plus sur qu'elle t'entende. pardon, pour tout ce que je t'ai fais.
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MessageSujet: Re: prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan)   prends-moi tout, ne laisse rien. (beverly&loevan) EmptyVen 16 Mar - 9:13

J'ai pas peur Sa voix a beau être assurée, c'est tout le contraire que tu entends. Tu fronces légèrement les sourcils, il se répète et tu secoues la tête comme pour chasser ses paroles avant qu'elles ne t'atteignent. T'essaye de l'atteindre toi, du bout des doigts d'abord, puis plus franchement. La pulpe de tes doigts glisse le long de sa mâchoire, caresse sa peau chaude avec tendresse. Des picottements te remontent le long du bras, l'électrisent, une sensation que tu met sur le compte des quelques poils ras qui lui poussent sur la joue. Tu sens son regard perçant posé sur toi et la chaleur qui se répand en toi depuis ta poitrine et ton bas ventre. T'as l'impression que mille soleils irradient en toi quand il prononce à nouveau ton prénom.Beverly. Sa voix rauque te provoque un frisson qui te secoue la colone vertébrale et hérisse les petits cheveux sur ta nuque. Une petite voix en toi murmure: dis le encore mais tu te refuses à la laisser s'exprimer tout haut. T'as peur de ce que ça implique. Qu'est ce que tu fais? Tu le sais pas très bien toi même, les yeux posés fixement sur lui, tu te contente d'observer ta main qui caresse sa joue sans prendre la peine d'ouvrir la bouche pour lui répondre. Parce que tu sais pas quoi dire, ni quoi faire d'autre. T'as l'impression que quelque chose risque de se briser si jamais t'arrête de le toucher. En toi, en lui? T'en sais rien, mais t'as peur d'essayer. Ton coeur lui aussi semble ne plus être très sûr de ce qu'il convient de faire. Il bats tantôt comme un dératé, se jette contre tes côtes comme un forcené en cage et puis finit par s'arrêter, manquer un battement et tomber lourdement dans ta poitrine quand il ferme les yeux pour, du moins tu l'imagines, apprécier ton contact. Je ne suis pas quelqu'un de bien.T'es prise par l'envie de parcourir les quelques centimètres qui vous séparent encore, te glisser entre ses cuisses et poser sa tête contre ton ventre, le prendre dans tes bras pour lui prouver à quel point il a tort, à quel point toi, t'es persuadée qu'il y a du bon en lui, mais il t'arrêtes d'un simple mot. Camden. Ce simple mot te donne le tournis, la boule au ventre et la désagréable impression que tout ce que tu fais là est mal. La culpabilité te noue la gorge et tu détache ta main de Loevan pour reculer mais tes jambes se dérobent sous toi, traitresses. Hébétée, tu te rattrappes au bureau avant de reculer à nouveau avec hâte comme pour fuir à toute jambe, mais ton corps te refuse ce privilège et tu t'effondre sur le sol de ta faible hauteur. Sonnée, tu restes au sol tandis que Loevan se précipite vers toi pour te ramasser. Désolée tu marmonnes tandis qu'il te houspille mais ne crie pas vraiment. Il n'est pas vraiment fâché, n'en donne pas l'impression en tout cas. Il ne te force pas à te relever en te tirant par le bras pour te mettre à la porte, non. Il passe ses bras sous ton corps frêle et te soulève avec facilité. Il a peur c'est tout, te murmure la petite voix dans ta tête tandis que tu poses la tête contre son épaule et passe tes bras autour de son cou pour t'assurer qu'il ne te laisse pas tomber. Un sourire étire tes lèvres quand il parle de te mettre au lit et tu acquiesces sans opposer la moindre résistance tandis qu'il te transporte à travers le couloir, fermement aggripée à lui. Tu ne le relâche que pour t'asseoir sur le lit et un gloussement léger t'échappe quand il te chatouille légèrement en retirant tes chaussures. Tu l'observe avec attention et, les yeux déjà mi-clos, tu te laisses rapidement gagner par le confort du matelas et la chaleur des draps dans lesquels il te borde avec minutie. Tes paupières mi-closes sur tes iris céruléennes se posent sur lui et t'esquisse un demi-sourire endormis tandis qu'il glisse les doigts dans tes cheveux. Un soupir d'aise s'échappe d'entre tes lèvres sans que tu puisses le contenir et tu fermes les yeux pour de bon quand tu l'entends te demander pardon. T'aimerais les rouvrir, froncer les sourcils, lui demander de quoi il s'excuse mais tu trouves pas la force. Non...Tu murmures tout bas tandis que tu sombres dans le sommeil. Merci...
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