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 ashes to ashes. (nike)

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MessageSujet: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyMer 30 Mai - 23:23

voile noir aussi épais que l’âme. il prend différentes formes, s’infiltre par tous les pores. celui-là est bien réel, il lui barre la vue, l’empêche de sortir. la hante des heures après encore. brume graineuse. grise. épaisse et étouffante. elle s’infiltre dans les poumons, brouille la vue, la rend suffocante. l’odeur du souffre comme seul souvenir et soudain, le monde s’enflamme. c’est à peine si elle y croit. à peine si elle réalise. des heures plus tôt, leur seul repère partait en flammes. plus que la vue, il brouille les souvenirs aussi. elle se souvient du bois craquant. du crépitement. de la chaleur suffocante. de ces instants de panique. et de cette silhouette, aussi, plus vraiment ennemie à ce moment-là. le reste n’a pas vraiment d’importance. elle est là, maintenant. dehors, à contempler les ruines encore fumantes d’un endroit qu’ils avaient l’habitude d’appeler le leur. de leur refuge, il ne reste rien. plus rien à sauver, maintenant que le bûcher géant a dévoré même les étoiles. des sillons orangés tracés entre les étoiles, signe que c’est arrivé. qu’ils ne l’ont pas rêvé. et à défaut de justice, il y a de la rage dans leurs poings. dans les siens, peut-être un peu moins. c’est peut-être ça, de se sentir sur la touche. de ne pas avoir le même sentiment d’appartenance. d’être laissée pour compte là où elle a toujours voulu être plus. sans les avoir approchés pourtant, elle est capable de le sentir, le sentiment d’injustice qui flotte dans l’air. sans savoir ce qu’il s’est passé, ils ont pourtant tous leur idée, loin d’être la bonne. elle, elle sait. elle sait comme on a jamais été sûr de rien avant ça, et ça lui donne l’horrible impression que tout ce cirque est loin d’être terminé. et que tout ça ne s’arrêtera que quand ils seront tombés aux mains des escrocs, de ceux qui ne s’arrêteront pas avant de les voir mis à bas.
la rue est encore bondée malgré que le spectacle soit terminé. des années qui s’envolent en cendre et personne pour les éteindre, rien que des chacals pour regarder le sinners partir en fumée. ça doit en arranger plus d’un, finalement, de leurs ennemis aux flics qui pensent enfin se débarrasser d’une épine sous leur pied. s’ils savaient. elle observe du coin de l’oeil, à l’écart. elle cherche, sans savoir vraiment quoi. un potentiel coupable. les siens, qui trainent quelque part ici. un regard dans leur direction pour s’assurer qu’ils n’ont rien. lui enlever l’inquiétude qui lui mord les tripes, sans parvenir à s’en débarrasser pourtant. des années après pourtant, après les chutes et les imprudences, après les armes et les attaques, elle s’arrêtera jamais d’y penser nora. sans eux elle aurait tout aussi bien fait que de rester au fond des flammes. elle trouve sil, à des mètres de là, regards croisés à travers la foule sans qu’elle n’ose faire un pas dans sa direction pourtant. y a le palpitant sanglant qui s’apaise le temps d’une seconde et l’égo malmené incapable de franchir cette barrière invisible qui les sépare pourtant. si l’un va bien reste-t-il encore à trouver l’autre. elle sait qu’il est là parce qu’il est toujours là, parce qu’il n’y a que là qu’il pourrait être. et en laissant traîner ses oreilles elle obtient finalement la réponse qu’elle attendait. le dos tourné personne ne la voit vraiment s’approcher de la carcasse encore fumante et toxique du sinner. personne ne s’en soucie réellement, non plus, elle y pénètre avec une certaine appréhension. si elle a pas idée de ce qu’elle doit ressentir face à la bâtisse calcinée, y a indéniablement le palpitant qui se serre quand elle le trouve au milieu des cendres. une anomalie parmi le bois brûlé, c’est comme si soudain il appartenait plus à cet endroit. elle sait pas combien de temps elle reste là sans rien dire, au milieu des vestiges, elle aussi n’y appartient plus. elle doit sûrement avoir l’air bien plus sale que lui, chien errant elle a tenté sans grand succès d’effacer la suie de ses mains, ses vêtements, son visage. elle est posée partout, comme un souvenir ineffaçable, une autre preuve du sang qu’elle porte sur ses mains depuis trop longtemps déjà. le bois brûlé craque sous ses pas, ils sont pas à l’abris de voir les fondations s’abattre sur eux. l’ironie du sort qu’ils auront bien mérité. t’as rien ? ça sort après un long silence, l’inquiétude transperce la voix qu’elle tente pourtant de maîtriser. c’est comme marcher sur des oeufs. revenir après l’impossible. quand c’est trop tard, quand il ne reste plus rien d’autre que la haine. vise le coeur, la prochaine fois. ils sont toujours là pourtant, à e chercher malgré les barrières. ike et nora c’est une histoire qui n’en finira jamais. ensemble ils tomberont. ou ensemble ils s’en survivront. phoenix.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyMar 5 Juin - 10:56

La fin ressemble toujours à ça. Un tas de résidus encore fumants, l'achèvement d'une histoire, d'une existence, d'une simple parcelle de vie. Il marche dessus sans cesse ike, pourtant ces cendres là on soudain l'air d'un monde en ruine. le sien c'est rien que la suite logique des événements dans le fond, un crescendo de désastre qui atteint son apogée ce soir. Une explosion en plusieurs temps et maintenant le vide. Maintenant le silence. Un calme qu'il n'y avait jamais eu ici, lieu toujours grouillant de femmes, de clients, de mecs prêt a en découdre, de types louches. Toujours eux. Qu'est-ce qu'ils feront maintenant ? Il pense a sil, déjà assez tourmenté, subissant encore un coup. Celui de trop peut-être, ou celui qui le réveillera, il espère. Il pense a Tim, qui trouvera bien a faire, qui s'en sort toujours mais qu'il a pas envie de voir s'éloigner. A zian et son empire qui s'écroule, des années de boulot réduite à plus rien. Entre ses mains, plus que le néant. A nora, un instant. L'inquiétude de ne pas l'avoir croisé, l'apaisement ensuite, préférant croire qu'elle n'a sûrement pas mis les pieds ici puisqu'elle n'avait plus de raison de la faire. peut-être que si, finalement il redresse la tête en entendant le craquement des pas sur les débris, poings serrés comme si quelqu'un pouvait encore venir errer ici sans en avoir le droit. Respiration coupée, apparition inattendu. Les yeux qui parcourt tout son corps à la recherche d'une égratignure, une trace de sang sur la suie, n'importe quoi. Brève analyse pour se rassurer et une claque mentale, se rappeler qu'il s'en fiche. qu'il devrait. sa question semble résonner dans le vie ambiant, légèrement enrouée par les fumées toxiques qui ont envahis le sinner, sans doute trop inhalé. Un silence vibrant, comme un feu mal éteint qui menace de se raviver. Le prémices d'un craquement, la charpente du bar ou ce qu'il reste d'eux. Les yeux fixés sur les siens en cherchant quoi répondre. non. fier, fort, immuable. Jamais mal, jamais touché. Toujours debout. oui. tout part en vrille, y a plus rien sa sauver. Ni d'ici, ni de nous. Il voudrait amorcer un pas vers qu'il est pourtant incapable de faire, aux aguets. Attendant l'instant ou elle lui sautera a la gorge. Il arrive toujours. c'est toi qu'aurait mérité d'y rester., l'aveu en travers de sa gorge qu'il a fini par avalé, des jours a déglutir cette douleur qui ne voulait pas s'en aller. Et s'il respire enfin c'est seulement parce qu'il s'est désormais fiché droit dans le cœur. Une encoche sur un palpitant déjà piétinée mille fois par nora. Il voudrait prendre les armes tout de suite, jeter la première pierre, planter le premier couteau. Aucune force de le faire pourtant dans cet instant hors de leur guerre, y a quelque chose de plus grand, de plus grave qui se joue. Un instant fugace, rassurée de la savoir en forme. Un autre, coup à l'âme, de voir ce qui était sa vie pendant tant d'années réduit à rien du tout. un endroit ou l'air asphyxie, ou les poutres abîmées par les flammes menacent de leur tomber dessus. Ils restent pourtant à leur place. Ike et Nora toujours immuable même pendant une apocalypse. Constante en plein milieu d'un chaos, un tableau mélodramatique qui prendrait presque aux tripes si elles aussi étaient pas déjà en proie aux flammes d'un autre genre. « non. » rien de grave qui soit visible, quelques écorchures, un peu salie recouverte de sang et de suie. Saletés incrustée jusque sous les ongles. « pas trop déçue ? » Des yeux clairs qui ressortent bien trop derrière la suie qui salie son visage, des éclairs dans les pupilles qui le ferait presque sourire. Presque. S'il pouvait, s'il voulait seulement. Elle a l'air d'une farouche guerrière revenue d'un combat, faisant l'état des blessés et des pertes. et peut-être qu'elle a jamais été aussi belle, aussi létal a la fois. Brûle ses veines comme un poison, shot d'une drogue inconnu qu'il avait pas savouré depuis longtemps. Ça relance les battements d'un cœur, fait de nouveaux pulser la colère dans ses tempes. Un rythme bien rôdé maintenant, adouci uniquement par le drame qui les surpasse aujourd'hui. « et toi ? » elle a l'air d'avoir été aux premières loges, de l'avoir échappé belle. Une bouffée d'inquiétude qu'il étouffe sous le bois brûlé du sinner, songeant à zian qui s'en veut sans doute d'avoir louper l'occasion de la laisser brûler avec le bâtiment. Un brin de culpabilité qui le ronge alors qu'il reste stoïque, à faire face à nora. A tout ce qu'ils se sont dit, tout ce qu'ils se sont fait et se feront encore. Cette histoire bien a eux qui, en paysage, serait sûrement celui d'un sinner incendié.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyMer 20 Juin - 5:22

c’est ironique. irréel. ils auraient dû le savoir, que ça finirait comme ça. qu’à jouer des années avec le feu, ils finiraient par se brûler. qu’il finirait par les brûler. eux, tous autant qu’ils sont. ike et nora, et puis le reste du monde. ils n’en restent pas moins surpris pourtant, sous le choc. incapable de mettre des mots sur ce qu’il s’est passé - entre eux, autour d’eux. des cendres à leurs pieds pour représenter le carnage entre eux. des pans de coeur déchirés prennent la forme de craie noire volant dans les airs. et quand eux se déchirent, ils en oublient le reste du monde. ils en oublient que dehors, la guerre est bien réelle, qu’elle se déroule sous leurs yeux sans même qu’ils ne la remarquent. la voilà pourtant, enfin, acte désespéré pour attirer l’attention. ils se détruisent mais ce n’est pas eux qui partent en flamme. l’ironie du sort les frappe de plein fouet, et ils en paient les frais, soldats au premier rang qui se souviennent à peine comment se faire la guerre. ce soir c’est quelque chose qui meurt, autre chose qu’eux-mêmes. ce soir la bataille prend d’autres formes, coup aux tripes plutôt qu’à l’âme. provocation pure et dure, sans même qu’ils ne s’y attendent. sans même qu’ils ne comprennent. ils se pensaient discrets. ils se pensaient intouchables. ils se pensaient trop loin de répercussions, pour quelque raison que ce soit. ils avaient tord. et les voilà, maintenant. à l’aube d’une guerre qui n’est pas la leur. non. c’est trop catégorique pour y chercher une quelconque signification, trop plat en même temps pour relancer les attaques. ça rappelle la colère sans la raviver pourtant, comme un souvenir qui ne s’en irait jamais, bien ancré, là, flottant entre eux deux. sans doute tout ce ce qu’il reste à présent, ils sentent le vide de leurs mots, l’espace au creux de la distance qu’ils s’imposent. ils ont déjà trop fait de dégâts. non c’est l’aveu aussi, les regrets qui l’assaillent sans qu’elle soit capable de le dire. pas même capable de se l’avouer. non, elle sera jamais déçue. non, elle préfèrera jamais qu’il y reste, peu importe ce qu’elle dit, peu importe ce qu’elle croit penser. y a rien que la colère qui agite les mots, rien que l’amertume qui pousse les actes trop loin, toujours. une main fendue, un bras brûlé. et leur amour parti en fumée. j’aurais dû ? être déçue. regretter. y a l’éclair de colère qui se réveille, le temps d’un instant. lancé à la va-vite, peut-être par défi, ou bien peut-être par rancoeur, loin d’oublier que le voile noir sur sa peau, ses mains, ses vêtements, est là uniquement parce qu’elle y est retournée. incapable de les trouver, elle a fait demi-tour, a juré qu’elle sortirait pas sans qu’ils soient là. ils ont pas la force de s’affronter - pas aujourd’hui, quand le drame les dépasse, quand la vengeance ne les concerne plus qu’eux. des mots lancés à tâtons entre les ruines d’autrefois une maison. pas tellement pour elle que pour lui, elle doit bien savoir ce que ça lui fait, à ike, de voir l’habitude s’évaporer sous ses yeux, de voir le repère disparaître entre ses doigts. orphelin à nouveau, il se voit enlever la seule chose qu’il avait peut-être pour lui, le seul endroit qui ressemblait de près ou de loin à une maison. retour en arrière, elle se souvient encore de comment ils se sont trouvés, la toute première fois. elle se souvient du gamin dur sans maison et elle se souvient des cent coups qu’ils ont fait ensemble, sil, ike et elle. ouvrir la fenêtre du dortoir pour le cacher sous leurs lits, rien que pour la nuit. dévaliser les marchés pour des oranges ou un paquet de pépitos sacré. des années plus tard beaucoup de choses ont changées, d’autres sont restées les mêmes. elle se souvient du paquet de pépitos écrasé contre sa poitrine, des jours plus tôt, de ce lien qu’ils ont brisé quand ils sont allés trop loin. de la complicité qu’ils ont plus vraiment, cachée par les lames et les cris. de tout ce qu’ils ont laissés derrière eux au fil des années, des déchirures qu’ils ont eux-mêmes créées et celles qu’ils n’ont pas réussi à panser. c’est l’ironie qui les caractérise, celle qu’ils ne comprendront sans doute jamais : vouloir s’infliger la mort, et pourtant l’éviter à tout prix lorsqu’elle frappe à leur porte. j’ai rien. plus doux, presque nonchalant. y a comme un haussement d’épaule qui fait remuer les particules de poussière et de cendres sur sa veste. elle a rien ou peut-être que si, peut-être autant que lui. au moins les poumons embourbés de fumée, l’air toxique qui les consumera de l’intérieur. au moins le souvenir des flammes dévorant la charpente, la suie recouvrant le visage et les vêtements, ils en ont jusque sous les ongles, signes de ceux qui se sont battus jusqu’au bout pour sauver le peu qu’il leur restait, sans savoir ce qui leur est tombé sur la tête. tu vas m’dire ce qu’il s’est passé ? un pas en avant et la question lui brûle les lèvres, quitte la poitrine en laissant un poids, l'air trop sérieux pour une gamine trop frêle. trop longtemps gardée pour elle, elle arrive plus à la retenir nora. c’est des explications qu’elle vient chercher, et pire encore. prendre les armes et ne s’arrêter que lorsqu’ils seront vengés.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyVen 22 Juin - 8:12

non ni une blessure ni un soulagement, les lettres qui se détachent de ses lèvres à elle mais se perdent en chemin.L'écho de quelque chose d'ancien, d'immuable qui résonne pourtant en lui. Quelque chose qui les lie depuis toujours et que son simple mot réveille comme s'il suffisait de ça pour tout pardonner. Si tout le reste de leurs êtres n'allait pas à l'encontre de ces évidences. S'il ne se souvenait pas qu'elle l'a souhaité si fort un jour, le sang qui se glace quand elle veut savoir si elle aurait dû. C'est lui qui veut dire non. Non elle aurait jamais dû, pas même une fois, pas même une seconde. Y penser, brièvement, comme dans ces instants rongés de colère mais jamais le dire. il voudrait lui en vouloir pour ça, ne pas l'épargner et tirer le premier coup maintenant, tant que la cible ne bouge plus. En d'autres lieux, si le temps n'était pas déjà si dur, s'il n'était pas déjà las de guerre qui n'ont pas encore commencé. « à toi de me le dire. » ou plutôt se taire que de l'entendre encore, ne rien dire plutôt que de se rétracter avec trop de journées de retard. Finalement, de nora, il préfère ses silences et sa demande lui semble soudain être un couteau qu'il pose entre ses mains déjà salies de son sang pour qu'elle vise le coeur à nouveau. Son air vaillant qui ne trompe personne, s'il tient sur ses jambes il a pourtant la sensation d'être déjà à terre. Le goût de cendre dans sa bouche. Et sa tête exprime un assentiment muet en la sachant indemne, ses yeux qui fouillent les siens parce qu'il lui semble soudain qu'il y aurait mille choses à dire, de l'agréable à la plus douloureuse, sans doute qu'à frôler la mort on voudrait s'ancrer dans la vie, s'ouvrir le coeur et le déverser aux pieds de l'autre. S'ils n'étaient pas nora et ike l'idée effleurerait peut-être mais ils ne laissent qu'un silence lourd de non dits qui alourdit un peu plus l'atmosphère déjà oppressante. « tant mieux. » murmure presque inaudible, toujours trop fier pour exprimer ce soulagement qui l'habite, la capacité de pouvoir respirer un peu mieux en étant sûr de ça. au moins ça - seulement ça - et c'est le seul aveu qu'il conssent à faire, infime pas jusqu'à elle puisqu'il en faut bien un. Prémices d'un d'une accalmie ou d'un énième carnage. Seulement une trêve en des temps compliqués, eux pourtant si habitués au chaos finissent désemparé face à celui qu'ils n'ont pas choisi de provoquer. Y a un goût de faute impardonnable pourtant, comme si un enchaînement de mauvais choix les avait menés ici sans qu'il parvienne à savoir si l'impression est force d'habitude ou une réalité qu'il n'acceptera jamais vraiment, se complaisant avec bien plus de facilité dans l'idée que sa part de responsabilité là-dedans est inexistante. Comme toujours. Alors ce qu'il s'est passé, il aimerait le savoir. Ce qui est arrivé ici, puis entre eux. comment tant de choses peuvent en devenir si peu, réduite à un amas gênant dont on ne sait plus quoi faire. Une salissure qu'il faudra nettoyer puis oublier. Faire avec les cicatrices qui restent, composer avec la perte et le vide. Il y réfléchit mille fois ike, mais il sait rien de ce qui se passe dans sa vie en ce moment, pas même ici, entre les poutres qui menacent de s'effondrer et le regard ardent de nora. Il ment pourtant. « ça semble assez évident, je crois. » les faits le sont, du moins. Y a eu la première étincelle, la première flamme, le feu qui se propage et puis ça. Les murs noirs pour entourer encore un peu ce qu'il reste, protège les ruines sans valeur de leurs existences. Solide puisqu'il ne reste que ça, des fondations. et tout à reconstruire « c'était pas un accident » de ça, ils en ont au moins sûr, le problème c'est de savoir qui. Le revers sale de leur médaille, une liste qui pourrait sûrement être longue comme le bras si on rassemblait les noms de chaque type qui leur en voudrait, ensemble ou indépendamment les uns des autres. « mais on sait pas qui l'a lancé. » Déjà sur le bout de la langue l'envie de parler de vengeance, le mécanique est bien huilée, fonctionnent-ils autrement que dans ce schéma ou les coups sont prit et triplement rendus ? Aucune place pour les trêves dans leur univers, pas de drapeau blanc, l'idée de laisser passer l'affront n'effleure personne et c'est peut-être ça le pire. Tout perdre et chercher encore à mettre en je ce qui reste entre leurs mains, - le peu qu'il reste - de ces gosses qui n'apprendront jamais qu'il faut se relever avant de prendre le risque de finir à nouveau à terre.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyMar 3 Juil - 4:00

ils se renvoient la balle. n’assument rien, n’avouent encore moins. les confidences restent tues, faites au détour d’un regard, si seulement ils savaient les comprendre. la mécanique est rouillée, ils ne savent plus comment faire. ni deviner les regards, ni anticiper les actes. tout ce qui était pourtant si facile autrefois est une montagne à gravir aujourd’hui. ils font que chercher dans le noir, deviner à tâtons, souvent être à côté de la plaque. questionnent plutôt que d’avouer. les interrogations restent sans réponse, réveillent les myocardes et bousculent les curiosités. ils voudraient savoir, l’un comme l’autre. les réponses à toutes les questions muettes, celles qu’on ne pose pas, jamais, par peur d’entendre la réponse, la vraie, celles qu’on ignore parce que remplacées par des mensonges. tout plutôt que la vérité. j’aurais dû ? même ça elle en sait rien nora. elle questionne, elle tâtonne. un oui et ce serait terminé. sans croire pourtant que ce serait possible, un oui et ce serait la fin de l’enfer qu’ils s’offrent à bras ouverts. un non et rien ne changerait. loin des promesses indélébiles, nora et ike se promettent l’éternité des insultes, l’habitude des indécisions. mais ni oui ni non, ils en restent en même point. stagnent encore et encore jusqu’à ce que l’un d’eux s’enfonce. « il paraît que ça va mieux, ta main. » les mondanités ne leur ressemblent pas et il n’y a que pour dire qu’ils sont à côté de la plaque. que tout ça les dépasse. c’est plus le temps de se détester à l’envers, plus le temps d’se chercher sans jamais se trouver. elle dira pas qu’elle a pas demandé, que tim lui a balancé ça comme une dernière pique au planétarium avant d’se fondre dans le noir. elle dira pas qu’elle aimerait bien voir à quoi ça ressemble, maintenant, un coup d’oeil vers la cicatrice jamais vraiment visible ne suffit pas à apaiser sa curiosité. elle dira pas qu’elle voulait pas en arriver là mais qu’elle aime ça, au fond, le voir se débattre. faire rugir le lion pour voir ronronner le chaton. se pousser à bout et se relever ensemble. et là ils en perdent le fil, c’est différent des autres fois, la colère est plus tranchante, plus sanglante. loin des crises qu’ils partagent d’habitude, ils ont franchi la limite sans savoir s’ils pourraient revenir en arrière. elle se brouille, craquelle comme les poutres au-dessus d’eux. ils les entendent se débattre encore quelque temps avant de lâcher prise, peut-être quand ils ne seront plus dessous. ils ignorent ce qu’il s’est passé - ou plutôt, ils le savent bien, au fond. la morsure du doute sur l’estomac est violente, ils le savent. il n’y a juste personne pour mettre des mots dessus, pour avouer que ce qu’il s’est passé revient à une terrible soirée. « tu crois que c’est une vengeance ? » un regard incertain, presque troublant. « pour ce qu’on a fait. » une âme assassinée et un corps caché. les mots sortent tremblants. elle voudrait qu’il lui dise que non. sans même hésiter une seconde, non c’est pas ta faute nora. pas encore. mais ils savent tous les deux trop bien que c’est oui, parce qu’il n’y a pas d’autre solution. parce que les pièces s’assemblent dans l’esprit de nora comme un puzzle dont elle serait la clé. et c’est plus seulement l’inquiétude qui ronge la gamine. plus seulement les nuits noirs et les insomnies quand viennent gratter les démons à la porte de son âme. c’est la colère. la colère, et l’envie furieuse de pas s’laisser faire. « quoi que vous fassiez pour riposter, j’veux en être. » elle s’approche et c’est la fureur de vivre qui l’anime. elle s’fout de sa réponse. elle le voit déjà, les sourcils froncés, à lui rire au nez qu’il la laissera pas faire. que personne la laissera faire. ouais. c’est c’qu’on verra. « je rigole pas ike. j’suis autant impliquée que vous, peut-être même plus. » beaucoup plus en tout cas depuis qu’il y a des sceaux de sangs étalés dans l’allée derrière la station service, des petites marionnettes qui pendent à sa porte. beaucoup plus depuis qu’elle a l’oeil ouvert chaque nuit à redouter qu’on vienne la chercher. qu’on les dénonce. qu’on les fasse payer. beaucoup plus parce qu'ils étaient pas là, ce soir là. à l'voir tomber. à l'voir mourir. beaucoup plus qu’il en a conscience, c’est certain.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyJeu 5 Juil - 9:25

Du vide et des silences, tout ce qu'il reste d'un chaos annoncé, de cette misère qu'ils ont engendrés. Gosses jamais foutu de bien faire, encore moins capable de se remettre en cause. Debout au milieu des débris, jamais à terre puisqu'ils sont de ceux qui détruisent mais survivent. Et s'il ne reste rien c'est qu'il ne reste qu'eux. Mauvaises herbes increvables, poussant encore au milieu des hectares brûlés, ne pliant devant aucune bourrasques. Peau faites d'épines, ils gardent une pseudo-distance respectable, jamais trop proche pour ne pas se blesser. Quelques pas seulement qui sont un gouffre infranchissable, approcher c'est sauter et ike n'est pas prêt pour ça. Ni aujourd'hui, sans doute jamais. Les trêves sont comme des secrets, des choses dont on ne parle pas, elles sont là, naissantes au creux des douleurs mais jamais ostentatoire. Elles prennent vie dans le silence pesant et les mots insipides. Sa main qu'il regarde comme si elle allait fournir des réponses, cherchant un sens aux paroles de nora. Un sens profond. Mais ce ne sont que des palabres aussi vide qu'ils le sont. « il paraît. » il sait plus, il s'en fout. Douleur infime comparé à celle qui le saccage de l'intérieur, le sinner éteint et c'est dans ses tripes que le brasier s'allume, des flammes qui lèchent les organes, atrophie chaque seconde un peu plus ce qu'il reste en lui. La faute au chaos, la faute a nora, à l'univers qui s'acharne peut-être. « et ton bras ? » politesse retournée avec une indifférence qui lui sied bien, déjà convaincu qu'il n'y a aucun dommage grave, des brûlures en relief sur son bras et rien d'autre. Préférant, quand ça l'arrange, voir nora comme un roc qui ne se brisera jamais, surtout lorsque c'est lui qui tente de la faire ployer sous les coups. Il manque presque de regretter l'échange de banalité gênées quand elle plonge dans le grand bain, questionnement légitime qui fige le sang dans tout son corps. ce qu'on a fait. incapable de mettre de vrais mots dessus, comme le nom d'un monstre qu'on ne prononce pas de crainte qu'il apparaisse. ça instant trouble, erreur funeste. peut-être le début de leur fin, au moins le tournant de quelque chose. l'encéphalogramme est plat quand il cherche sa réponse. Le silence de trop, une seconde comme une éternité qui fait figure d'aveu muet. Il porterait presque sur son visage un air désolé s'il n'était pas – malgré lui – en colère à l'idée que ce soit ça. Qu'elle ai joué un rôle, encore dans l'un des énièmes carnages de sa vie. Nora, lune maudite qui surplombe chacune de ses nuits et l'étouffe sous la fatalité. « pour ça ou autre chose, peu importe. il peut y avoir un tas de raisons différentes et tu le sais. » aussi faux que ça pourrait être vrai, des années à s'embourber dans des business foireux sans jamais de telle représailles, nora et ses yeux troubles le savent avant même qu'il ne tente d'apaiser ses craintes. Déjà presque une certitude, unique évidence encore solide au milieu de ces débris. Espérer que ce soit autre chose ne suffit pas à changer les faits et il sentait déjà venir ce qu'elle prononce ensuite, feu sacré dans ses pupilles approchant comme une guerrière qui reprend vie, crispant tout son corps à lui dans cet élan coutumier qui voudrait lui faire cracher un non aussi virulent que ceux qu'il prononce chaque fois. Mais elle en rajoute nora, elle sait déjà tout du cheminement de ses pensées, je rigole pas, des années a se côtoyer, a s'apprendre par cœur, des courbes d'un corps jusqu'au replis d'une âme. Plus vraiment de place pour l’inattendu pour une conversation qu'ils ont déjà eu cent fois. Nora pressée de vivre, amoureuse des aventures, des histoires sales qui abîmes les phalanges et la conscience. Ike acharné à protéger ceux qu'il a lui-même fait tomber, à secouer la tête d'un air paternel qui ne trompe personne. A dire non quand nora n'entend rien et fonce quand même tête baissé. « t'en a pas assez fait ? » aucune hargne dans sa voix qui pose une question qui lui semble légitime quand elle n'est que mauvaise foi. Qu'est-ce qu'il a fait de mieux, lui ? Secouant la tête comme on jugerait une enfant qui n'écoute rien, ne veut rien entendre de la sagesse des adultes pourtant loin d'être irréprochable. « si tu veux en être ok. » abdique comme on se plante une dague dans le cœur, des mots qui écorchent ses lèvres et lui donne envie de la secouer très fort, l'envoyer très loin. Ploie sous la demande plutôt que de laisser l'électron libre irréfléchi se lancer dans sa quête en solitaire. « uniquement si tu la joue pas solo. A aucun moment. » conditions pour bâtir une entente qu'il n'est pas certain de respecter, posant les bases de l'alliance qui canalisera nora pour quelques temps au moins. Jamais honteux de sûrement mentir pour ce qu'il pense être une bonne cause. « c'est ensemble ou c'est rien. » c'est ce qui devrait être, toujours.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyDim 8 Juil - 11:54

il paraît. ouais. comme si c’était rien. comme si y avait rien, qu’il y avait jamais rien eu. comme si elle inventait, qu’elle osait demander quand elle devrait pas. c’est vrai, sans doute qu’elle devrait pas. sans doute qu’elle a pas le droit. mais ils n’en sont plus à ça près, pas vrai ? pas quand tout autour d’eux s’enflamme. pas quand il ne reste que les cendres des erreurs qu’ils ont commises, de celles qu’ils n’ont jamais su réparer. une lame dans la main. la brûlure d’un bras. ou bien l’âme tombée d’un homme enterré quelque part. « il est encore là. » y a de l’agitation dans la voix et de la rancoeur dans les yeux. des semaines après ils sont encore à se jeter la faute, à taire la leur. les mots apaisent juste avant qu’ils ne s’enflamment à nouveau, à croire qu’ils ne savent faire que ça, ike et nora. passer sous silence les faits et ne se rejeter que la faute. et la brûlure lancinante de la plaie se réveille au moment même où on semble poser les yeux dessus, même à travers la manche. rappel ostentatoire qu’elle existe belle et bien, que ça non plus elle l’a pas inventé. elle tire sur la manche comme pour être sûre qu’il n’aperçoive rien, sous le tissu, parce qu’il a pas le droit de voir, ni lui ni personne. parce qu’ils ont déjà trop joué au plus fort sans se rendre compte qu’aucun ne s’en sortirait dans cette bataille menée de front l’un contre l’autre. comme si les guerres extérieures n’étaient pas assez, il faut qu’ils se battent eux aussi, qu’ils s’acharnent jusqu’à se détruire. si d’ordinaire l’idée macabre et folle de signer sa fin est alléchante, ce soir ils ont de plus gros démons à combattre. « c’est quoi, les autres raisons ? » nora jamais crédule, elle aimerait pourtant y croire. que les raisons sont multiples, les occasions nombreuses. pourtant rien n’a jamais été aussi dévastateur que le sinner qu’ils ont vu s’évaporer dans les flammes. alors elle est sûre, nora, de ces savoirs qui grouillent au fond des entrailles. c’est forcément ça, forcément eux. elle, aussi. la culpabilité qui revient au galop, sans qu’elle se l’admette jamais vraiment. loin d’admettre qu’elle en est la source, elle a pas d’mal à se souvenir du bruit qu’il a fait en s’écrasant sur le sol. il peine à s’débattre, ike, il réfute ses inquiétudes avec hargne, sans doute un peu trop pour qu’elle y croit vraiment. elle s’attend déjà à ce qu’il en fasse de même pour la suite, à ce que le non soit aussi fervent que d’ordinaire. quand elle dit qu’elle mérite sa place auprès d’eux, au même rang que lui, aux côtés de ceux qui ne pardonnent rien. elle prépare déjà sa défense, l’âme vaillante, la gamine à qui on déjà trop de fois refusé le bien pour prétendre ne pas être venue préparée. t’en as pas déjà assez fait ? ça devrait sonner comme une accusation, celle qu’ils se lancent tout le temps. y a quelque chose de différent pourtant dans l’exclamation, peut-être la lassitude de toujours avoir la même discussion. nora qui ne se pare jamais d’un non, attend toujours le oui. nora qui n’accepte jamais rien d’autre que ce qu’elle a déjà décidé pour elle, et pour les autres. « au moins tout autant que toi. » nora jamais coupable, elle oublie pas qu’il a des choses à se reprocher, lui aussi. autant qu’elle, sans doute plus. c’est moins une accusation qu’une tentative de persuasion. ce qu’elle a toujours vu sans qu’il l’accepte cependant. je suis comme toi. ils ont été forgés du même bois, depuis gamins déjà, sil à son bras, ike pour repère. à le suivre quand il voulait pas, s’imprégner de ses conneries, en faire une existence elle aussi. mimiques imitées bien trop de fois, il le regrette maintenant, quand c’est bien trop tard. quand ils savent pas faire autrement, les gamins, que d’plonger la tête la première dans les conneries, comme il l’a toujours fait lui aussi. bien hautain que de se vanter d’y résister, il a l’air menteur plaqué sur la gueule, celui qu’elle rêve de lui arracher chaque fois qu’il se distance de ce qu’elle est. de ce qu’ils sont. l’étonnement est de taille quand il n’y a pas de non pourtant. incomparable à ce qu’elle a entendu avant, la soumission est bien trop agréable, presque divine. elle ne s’y abandonne pas tout de suite pourtant, parce qu’elle le connaît, parce s’il y a quelqu’un pour le lire, c’est elle. elle qui sait que le oui n’arriverait jamais comme ça, jamais sans condition, jamais sans bataille qu’elle aurait fini par remporter à force d’usure. nora qui reste sur ses gardes avant d’se rendre à l’évidence, une victoire savoureuse qu’elle accroche à sa ceinture, une de plus. la plus importante de toutes. la validation de son rang, l’approbation qu’elle n’a jamais demandé tout en l’ayant toujours souhaité. les armes c’est à deux qu’ils les prendront et c’est ensemble qu’ils tomberont. « ok, on l’fait ensemble. » hochement de tête, elle voudrait jurer qu’il n’y aura plus de secrets, plus de mensonges, plus de vérités cachées et dévoilées seulement quand il est trop tard. un pacte de paix qu’ils signent sûrement momentanément, avant qu’ils ne trouvent d’autres attaques. elle est pas assez naïve pour croire que le drapeau blanc est levé. « j’suppose que je devrais te rendre ça alors. » l’hésitation est palpable, mais l’effort est commun. à son tour d’abdiquer, elle plonge la main à l’arrière de son jean, en tire le flingue qu’elle a tiré au macchabée, quand  elle a décidé qu’il en aurait sûrement plus besoin. quelque pas encore, la distance qui les sépare. acte de paix qui risque de tout foutre en l’air. « c’est pour remplacer celui que j’ai perdu - j’l’ai pris avant que vous n’arriviez, ce soir-là. » table rase pour de nouvelles bases. remettre le compteur des colères à zéro, ils auront bien d’autres aveux à se faire avant de s’emporter sur celui-là. aveu pas sans gêne, c’est bien elle qui l’avait, celui qui l’a rendu fou, quand elle l’a regardé dans les yeux en affirmant ne pas l’avoir - même ne l’avoir jamais eu. c’était elle, tout ce temps. c’était elle, à lui mentir droit dans les yeux, c’était elle, à manigancer derrière son dos. c’était elle, sans honte ni gêne, sans même la moindre once d’un air désolé. nora grande et forte, nora guerrière vaillante, nora pense n’avoir jamais besoin de personne. « j’l’ai pas utilisé, si c’est ce que tu veux savoir. » un air bougon sur le visage, une petite appréhension de représailles. si c’était à refaire, elle le referait encore.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyMar 10 Juil - 3:17

Des gamins qui se tournent autour, maladroits dans leur besoin de savoir si l'autre va bien. Hochant la tête sans rien dire, ni trop proche ni trop loin et cette impression de redécouverte qui n'a aucun sens, comme si les plaies qu'ils ont laissés l'un et l'autre les avaient irrémédiablement changés, qu'il fallait maintenant le temps d'adapter sa vue à un nouveau visage. Celui tiraillé entre le ressentiment et la peine, entre ce qui a été fait et le peu qu'il reste. Composant comme ils peuvent avec les conséquences de tout leurs choix, ceux qui mènent toujours à ces instants-là, poussés si loin dans les retranchements que les guerres ne sont plus possible, qu'il ne reste plus que du temps pour l'accalmie qu'ils ne méritent même pas. Une paix que nora ne trouvera pas, convaincu que la faute du carnage lui incombe. A raison, sans doute, a qui d'autre ? pourtant ce soir y a aucune part de lui qui veut la laisser y croire, si facilement capable de la blesser et si prompt à l'apaiser parfois, au gré des humeurs instables. « un mec qui a perdu trop de thune et qui a eu les boules, un type bourré qui jette son mégot au mauvais endroit, un simple accident, j'peux t'en citer plein. » toutes plus creuses les unes que les autres, des leurres pour masquer la seule raison qui semble plausible. Redressant quand même les épaules dans une stature qui se veut assurée devant l'énumération d'un million de possibilités, s'il le faut, qui n'auront de crédibilité aux yeux de personnes. Surtout pas des siens. L'évidence qu'elle a eu son rôle à jouer n'est qu'une raison de plus de penser qu'elle en a assez fait, de le dire comme si elle allait abdiquer, dire oui et enfin, abandonner. Rentrer chez elle – ou que ce soit – et faire autre chose de sa vie que de la mettre en jeu. Des espoirs nourris avec du vide, il connaît pourtant bien nora et ses crocs acérés qui se plantent et ne se délogent jamais. Menton dressé et ce visage qui ne se démonte jamais, une assurance qu'il a prit l'habitude d'admirer autant qu'il l'exècre. « c'est pas pareil. » regard détourné, il sent déjà l'éclair qui le traverse chaque fois qu'il marque la nuance entre elle et lui. Nora qui voudrait être toujours son égal quand il s'évertue à en faire quelqu'un de différent comme s'il pouvait la modeler à l'envie. La faire devenir douce, la rendre sereine, défroisser les traits d'un visage qui exprime trop souvent la rage, oubliant trop vite qu'elle est faites de ce même bois que lui, aux rainures innombrables qui marquent les douleurs de toute une vie, qu'elle n'aura jamais ce à quoi il aspire pour elle puisque, avant même de ne pas en vouloir, elle est simplement mal née. Évoluant à la lueur néfaste des néons grésillant et des étoiles ternes, forcément trop petite pour un monde si grand, incapable de passer les murs qui mènent de l'autre côté. Vers la vie meilleure. « moi j'leur dois, aux gars. » aucune rage dans sa voix, morte dans les flamme, elle aussi. Il voudrait lui faire comprendre, rien qu'une fois, qu'il a donné trop d'années ici pour en sortir mais qu'a force d'en éloigner nora, elle, elle peut encore faire autrement. Ses mots sont pourtant las, davantage un réflexe qu'une réelle envie de revenir là-dessus, de ces sujets sur lesquels ils ne seront jamais d'accord, pas même dans les plus instants de paix. De tout les arrangements qu'ils pourront avoir, celui ou nora fait entièrement partie du sinner n'existera jamais. mais le sinner n'existe plus, alors a quoi bon ? Il abdique avec un calme qui lui correspond habituellement si peu, bras ballants comme un abandon qui a trop tardé à venir, qui le soulagerait presque quand il ose croire un instant qu'il est capable de faire ça. D'accepter qu'elle fasse partie de ce tout qui n'est qu'un carnage. Le soulagement est fugace quand elle s'incline, fin de partie aux cartes trompeuses, la première entente depuis longtemps au goût de semi-vérité amer. Parce que soudain, son accord rend la chose réelle, la négociation à la finalité qui dérange. il voudrait déjà reprendre ses mots, changer d'avis, reculer tant qu'il en temps et dire non, jamais, plutôt me planter la deuxième main que d'te laisser traîner dans ces histoires-là, couver nora comme une petite fille qu'elle n'est plus – qu'elle n'a jamais voulu être - en voulant stupidement la protéger de tout ce dans quoi il l'a pourtant lui-même entraînée sans réfléchir. Mais la paix est savoureuse, la guerre si lointaine et les mots ravalés, un vague sourire amer sur ses lèvres. drapeau blanc et regrets. Rictus qui s'efface devant la menteuse éhontée qui sort de son dos comme une magicienne un flingue qui ne lui appartient pas, avouant des fautes qu'elle n'a fait que nier, tromperie subtile qu'elle dévoile sous l'impulsion d'un accord qui semble la protéger de la colère qui couve soudain quand ses yeux se pose sur l'arme. « tu ... » fais chier. phrase avortée, manquant de s'étouffer de rage quand ses doigts s'agrippent à l'arme, s'arriment à la main de nora dans une envie contenue de lui attraper la gorge jusqu'à voir son visage rougir. S'exhorte à  un calme qu'il ne possède pas, osant presque compter les inspirations et expiration. « ravi de savoir que t'as essayé de buter personne. » l'ironie habituelle masque un réel soulagement, il imagine trop facilement nora pointer le flingue sur quelqu'un, jouant les justicière menaçante d'un doigt tremblant qui manquerait à chaque seconde d'appuyer sur la gâchette. Erreur trop vite commise. Rassuré par une vérité qu'il n'a pas demandé, le sentiment d'un vague peut-être qui transcende son esprit. Peut-être que ça peut marcher comme ça, ike et nora honnête, sans haine ni mensonge. Alors il tente la question évidente qui le poursuit depuis trop longtemps, puisqu'on lui a tout caché avant. « si on est dans un moment de sincérité totale, tu peux aussi m'dire grâce a qui t'as pu avoir le premier. »  ni ses doigts ni ses yeux ne la lâche, acculés dans un coin d'espoir qui laisse entrevoir un instant ou ils seraient capable de se délester des sales histoires et n'être qu'eux-même, repartant sur des bases saines qu'ils n'ont jamais eu, qui ne dureront sûrement pas. Mais s'il peut savoir c'est maintenant, c'est aujourd'hui, dans le regard de nora qui promet la même sincérité que la sienne, celle qui ne vaut peut-être rien.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyDim 22 Juil - 8:54

« un accident. » mensonge grinçant auquel elle a bien du mal à y croire. elle a les yeux incrédules fixés sur lui, assez de temps pour se demander s’il est vraiment sérieux, s’il est assez naïf pour fermer les yeux sur les faits et croire à un véritable accident. mais y a rien de naïf chez ike et nora n’a rien de crédule. y a juste des vérités tues et des silences longs, pesants qui parlent trop souvent pour eux. aucun des deux n’y croit, pourtant ce soir ils feront semblant. c’est le court espace qu’ils se donnent, un moment qu’il lui accorde sans la culpabilité. une seconde pendant laquelle les démons sont apaisés, bien existants mais mis en sourdine. forcés de comprendre qu’ils n’y changeront rien, ils feront face à l’incendie du sinner comme ils ont toujours tout réglé avant : les armes en main, prêts à se défendre. ils se laisseront pas faire. à deux ils y arriveront, c’est lui qui l’a dit. et elle a envie d’y croire nora. elle y croit dur comme fer, que le monde des possibles s’offre à elle, qu’il lui laisse enfin une place à ses côtés. la place qu’elle est la seule à mériter. ce soir au moins, jusqu’à ce qu’ils retombent dans leurs vieux travers.
c’est pas pareil. et le voilà, le discours qui fait lever les yeux au ciel encore et encore. toujours les mêmes arguments puérils pour une dispute qui n’en finit pas. deux versions qu’une conversation à sens unique. la discussion n’est pas possible, ils ne se comprennent pas, s’écoutent seulement encore moins. des voiles sur les oreilles pour omettre ce qui les arrange. évidemment, pour lui, c’est différent. pour des raisons que nora ignore et qu’elle n’est même pas capable de voir et ça a le don d’énerver la gamine plus que de raison. la rage folle qui pulse brutalement dans les veines, les prenant tous les deux par surprise. « tu leur dois quoi, au juste ? la vie, la merde ? » elle le crache avec dédain, parce qu’elle voit clair, elle. elle voit, qu’ils ne lui ont rien apporté. elle voit, que tout ce qu’il a fait c’est s’embourber à plusieurs plutôt que seul. plutôt que de rester avec eux, trio infernal comme ils en avaient l’habitude, il a trouvé des hommes à sa taille, des voyous qu’on craint plutôt que ceux qu’on ignore. et elle l’accepte pas, la gamine. elle l’acceptera sans doute jamais, trop occupée à jalouser ce qu’il a tout en le méprisant aussi. l’incertitude de la jeunesse la rend fougueuse, le vouloir secrètement tout en passant son temps à le médire. de tous leurs désaccords celui-là est celui qui revient le plus souvent, le plus violent aussi. certaine qu’il ne leur doive rien à part toutes les emmerdes qu’il a récolté depuis. rien à part une organisation de crime et des soucis à en passer sa vie en trou. rien, à part tous ces gens qu’elle exècre, à part une bande qu’il a montée contre elle, ou qui l’a montée contre elle. sans être capable de se souvenir s’il rejette aussi furieusement l’idée qu’elle l’imite depuis qu’il est avec eux, ou si ça remonte à plus loin encore. les souvenirs s’étiolent, seule la colère subsiste. toujours. « et à moi, tu me dois quoi ? » et au milieu de la colère cassante y a cet élan criard de vérité, ces mots qu’on dit jamais et qui finissent par brûler le coeur. ces mots qu’on jette avec haine par crainte de la réponse, celle qu’elle est pas prête à entendre. elle a le doigt percé contre son torse, à s’en percer le coeur. foutoir de toutes ces émotions qui se mélangent sans parvenir à les déceler. elles sont là, emmêlées les unes aux autres, indissociables. la colère et la déception. la fierté et la rancoeur. l’amertume et la mélancolie, boule féroce qui l’emporte dans les vagues qu’elle provoque derrière elle. persuadée qu’il lui doive bien plus à elle qu’à n’importe qui d’autre. persuadée d’être au centre d’un monde qu’elle s’invente, qu’elle aime imaginer. persuadée d’avoir compté, de compter encore maintenant. autant et plus encore. persuader d’être l’élément perturbateur, le noeud qui change la donne. d’être la nora, celle qu’on efface pas, celle qu’on oublie pas, celle qu’on balaye pas non plus. habituée depuis tellement d’années à maltraiter sans ressentir, à prendre pour acquis ce qui lui file pourtant si bien entre les doigts. mais elle aussi, est persuadée que c’est pas pareil. que le gang et nora, c’est pas pareil. pas dans le sens où il l’entend, mais dans un tout autre, bien différent. mais tout aussi crucial. « regarde-moi bien et dis-moi honnêtement qu’t’as besoin d’eux. » autant que t’as besoin de moi. c’est que du mépris. du défi. ce besoin viscéral de lui faire réaliser qu’elle a raison. qu’il s’accroche à la chimère de ce qu’il pense partager avec eux quand ils n’hésiteraient pas à le jeter sous le bus. qu’il s’accroche à elle plutôt qu’à eux. qu’il a besoin de personne d’autre si elle est là. trop occupée à lui insuffler le mal pour se rendre compte que c’est la jalousie qui la guide, le besoin d’appartenance. faire elle aussi partie des rangs. ou bien garder précieusement ce qu’elle avait pour elle. pas de partage. pas d’éloignement. pas de nora lointain souvenir. pas d’autres personnes, une autre famille, quand elle a rien la gamine. quand elle a plus que lui, sans pourtant jamais l’avoir complètement. toujours à demi mesure, ils se trouvent jamais vraiment. s’arrêtent à mi chemin, parce que ça fait moins peur, parce que ça fait moins mal, parce que le risque est moins grand. parce qu’ils sont prêts à tout mais pas à ça. on vivra une autre fois. « la question est plutôt d’savoir ce qu’il est devenu. » les dents crissent, serrées. tentative presque subtile de détourner la question. elle voudrait pouvoir offrir un rictus cynique au fait qu’il la piège si bien, si elle était pas aussi crispée. tentative de vérité vite avortée, elle ira sans doute jamais au bout. l’honnêteté selon ses termes, faire table rase mais garder quelques secrets encore. elle balancera pas tim parce qu’elle a promis et que nora clarke n’a qu’une parole. loyauté aliénée, étrange et détournée, quand ça l’arrange. et payer ses dettes comme il se doit. « mais si on est dans un moment de sincérité totale, tu peux aussi me dire pourquoi t’as ramené les pépitos. » des jours et des jours, au planétarium. toujours dans l'ombre. toujours quand elle s'y attendait le moins. après les guerres et les ravages. il y avait ça. les gâteaux du bonheur et des rêves un peu moins noirs. la main a pas lâchée la sienne, malgré l’arme entre elles. elles s’accrochent comme pour prouver qu’ils sont pris au piège, là, que sous le regard vrai y a quand même une pointe de fierté d’avoir touché le point faible. alors elle se laisse pas faire nora, elle pose les questions auxquelles elle a jamais de réponses, parce qu’on parle jamais de ça. proscrit dans leurs existences, les sentiments sont refoulés, enterrés, passés à tabac. tout ça c’est rien qu’ils n’ont besoin de savoir et pourtant elle en crève d’envie nora, de l’entendre, de s’dire j’te tiens. t’es à moi et c’est comme ça.
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MessageSujet: Re: ashes to ashes. (nike)   ashes to ashes. (nike) EmptyVen 27 Juil - 8:19

Mot craché, cynisme grinçant. Nora pas plus que lui ne peuvent croire que tout ce chaos ne résulte que d'un accident. Ils sentiraient presque l'odeur de la vengeance planer sur les cendres encore chaudes, les échos des erreurs qui résonnent comme autant de cailloux poser sur la route pour remonter jusqu'à l'évidence. Il ne ment que parce qu'il le faut, parce qu'il entrevoit déjà la culpabilité qui rongera ces entrailles et le cataclysme qui en découlera. Toutes ses douleurs prennent la forme de démon vorace, d'instants enragés. Une autodestruction annoncée qu'il endigue – un temps – par d'hasardeuses suppositions qui pourraient être vérité si leurs actions passées ne coïncidaient pas si bien avec le feu qui a rongé le sinner. les muscles qui se crispent devant la colère soudaine, mots enrobés de rage et de jalousie jamais entendue. Comme si c'était blasphème de porter les gars du sinner à une place importante, concurrence soudaine face à la glorieuse nora qui depuis longtemps déjà envahit l'espace, l'esprit, le haut du podium. Jalouse qu'il se partage avec eux aussi, ou jalouse de ne pas faire partis de ce groupe qui s'est forgé à l'ombre de sa présence, regard de travers sur leurs affaires auxquelles elle n'a jamais réellement prit part. La rage des enfants laissés pour compte quand il voulait tant faire partis d'un tout. Difficile d'expliquer ce qu'il doit quand il est persuadé de ne rien devoir a quiconque. De mettre des mots sur les liens qui gardent maladroitement soudés des types comme eux. Des mauvaises herbes qui ne cessent de grandir de travers, les unes s'emmêlant aux autres. Ils sont, peut-être, ce que les gosses comme eux veulent toujours implicitement sans jamais l'avouer : une famille. Quelque chose qui s'en rapprocher, patchwork d'âmes errantes qui se retrouvent dans les quartiers sales qu'ils ont toujours connus. Des soutiens, branlants mais éternels, pour des mecs qui ont jamais su marcher droit. Des mots qu'il ne sait pas poser sur des choses qui n'ont peut-être pas de réelle explication. Des paumés qui se trouvent sur le même radeau depuis trop longtemps pour se quitter. ça prêterait à sourire, ombre d'un rictus sur l'amertume de l'instant, étouffé dans l'acide de la colère qui bouillonne. Des répits trop bref quand l'habitude reprend ses droits, nora du bout de ses lèvres enragés crache une irritation qui n'a pas le goût de toutes les autres. Celle, à vif, qui voudrait entendre ou est sa place dans ce foutoir. partout. nul part. dans chaque foutus recoins. gangrène de son existence, propageant son courroux jusque dans les moindre détails de sa vie. Même aujourd'hui – encore aujourd'hui – quand le chaos les surpasse, nora fait émerger le sien qu'elle crache dans ses questions amères. « autant que ce que tu me dois. » tout, rien. Des parcelles de bonheurs sur fond de douleurs. Tâches de couleurs sur une toile obscure. Une non-réponse, tout ce qu'il a à offrir, des mots vides pour mieux prendre la fuite. Parce qu'avouer c'est se mettre à nue et qu'ils ne s'affrontent qu'en armure, de rage ou de pudeur. Certitude qu'elle sait, quoiqu'elle en dise et quoiqu'ill en montre, que ce qu'il lui doit ne se calcule pas. Innombrable, au moins autant que les plaies qu'elle lui a laissé.  Exigeant pourtant d'entendre des aveux qui ne sortiront pas de sa bouche. Ni sur les gars, ni sur elle. Secrets gardés au fond de la cage thoracique. Pudeur ou égoïsme, il ose pencher le visage vers elle, volonté d'imprégner ses palabres au fer rouge dans sa chair. « j'ai besoin de personne. » détachant les lettres, étirant le mot pour donner du point à sa fausse vérité. Persuadé que s'il marche  au côtés d'autres personnes il pourrait tout aussi bien faire sa route seule. Fier au point de ne souffrir d'aucun doute sur son indépendance. Exempt de tout liens qui deviendraient plombs à ses chevilles. Un mensonge en lui-même avant de l'être pour elle. Ironique quand il ose demander ensuite une sincérité totale, récupérant l'arme en voulant récolter la vérité. Il la frôle presque, croit la toucher du bout des doigts quand le regard de nora hésite. Oscille. Une seconde peut-être, elle songe à lui dire avant la pirouette maladroite, des jeux de jambes bien connu. Nora évite de donner les bonnes réponses, glisser vers d'autres sujets en espérant laisser dans l'oubli les questions qui taraude réellement. Aussi sûr qu'elle l'emmène loin de sa propre curiosité, elle sait qu'il gardera ses yeux focalisés sur la zone d'ombre qu'elle s'entête à laisser planer. « c'est pas la question que moi j'me pose. » avant de connaître la fin, il voudrait avoir la réponse quant au début. Prémices d'une énième connerie de nora, certainement pas une de celle qu'elle commet en solo. Besoin viscéral de mettre un visage sur le traître, ils savaient tous qu'elle représentait la limite, celle qu'on devait tenir éloignée, celle qui a pourtant été immergé dans leur monde, porte grande ouverte sur leurs jeux dangereux. celle qui est toujours là et il pourrait mentir ou piquer. Elles sont là, au bord de ses lèvres, les phrases assassines qu'elle lui inspire toujours comme un vieux reflex dont on ne sait pas se défaire. Arrêtées seulement par l'instant oscillant entre douceur et vérité, de ces moments éphémères qu'il faut savoir attraper. « personne d'autre ne l'aurait fait. » parce qu'il n'y a toujours que lui quand il ne reste plus rien, que c'est d'autant plus vrai maintenant qu'il sait qu'elle s'est éloignée de sil aussi. Trio brisé qui conserve encore ce lien, ténu mais tangible, qui le ramène toujours là ou on a besoin de lui. Souvent vers elle, quoiqu'elle en dise. des airs d'attaques qui ne sont pas dénués de vérité. Inébranlable au milieu des éboulements de leurs existences, personne d'autre que lui puisqu'il est le seul qui reste toujours. qui restera toujours.
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