ashes to ashes. (nike)

autant que ce que tu me dois. c’est vrai dans le fond, pourtant elle y croit pas vraiment. elle aime croire qu’elle est toujours là pour les empêcher de tomber dans les travers, qu’elle est l’héroïne de l’histoire, celle dont on a besoin, invraisemblablement, pour garder la vie sauve. elle l’accueille avec un coup de tête dubitatif, presque comme si elle n’écoutait pas. comme si l’information ne changeait rien à la situation maintenant que la vérité avait été dévoilée. « ouais. et pourtant moi j’suis là. » pas en train de baisser la tête derrière une prétendue famille. la famille elle croyait que c’était eux. les gamins laissés pour compte, une bande pas très réglo mais la seule qu’ils aient toujours connus. qu’elle ait toujours connue, à défaut que ça soit leur cas à eux aussi. elle a pas cherché à s’séparer du noyau. à laisser les gamins derrière pour vivre une vie à lui, sans doute qu’elle aurait dû. parce que y a ike et y a sil et tous les deux ont su trouver le même chemin, celui auquel elle a pas droit. et c’est hypocrite de pas s’en rendre compte, de pas lui laisser la même chance. mais à éviter la réponse il finit par lui donner raison. ils se doivent tout. ou rien. ils sont égaux sur la chaîne des cafards, pas l’un moins bien que l’autre. égaux dans leur soutien, plus encore dans leurs coups-bas. ils s’en doivent beaucoup, des choses. des sauvetages, des et si, des failli, qui auraient pu changer la donne. ils peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes de n’être que là. mais c’est grâce à eux, aussi, s’ils le sont. sans jamais savoir s’ils devraient se remercier ou s’attaquer, trop longtemps déjà qu’ils s’évitent les problèmes et s’en attirent d’autres. à croire qu’ils ne savent faire que ça, jouer avec l’équilibre, faire pencher la balance de l’autre côté chaque fois qu’elle sombre un peu trop. sursis émotionnel, rien n’est jamais moins sûr avec eux. à part peut-être que l’orage reviendra toujours à nouveau. y a que comme ça qu’ils s’entendent, au fond. leurs coups bas rappellent ce qu’ils ne sont pas. et elle a beau le savoir, nora, ça change pas le coup de canif dans les côtes, ça change pas les aiguilles qu’on plante lentement dans sa peau. ça change pas l’fait qu’on la laisse à l’agonie, là, quand il sort l’artillerie lourde, quand il se fiche de qui il renverse de son visage presque angélique. l’honnêteté a un arrière goût d’amertume, douloureux et dégueulasse, souille sa langue sans même qu’elle ne prononce le moindre mot. c’est la bile qui creuse l’écart entre eux, par la seule force de ses mots, la seule force des yeux qui s’assombrissent et ne présagent plus rien de bon quand il se vante n’avoir besoin de personne, le visage la surplombant de peu seulement. et elle est sûre qu’il aime ça, au fond, ça se lit dans ses yeux presque autant que la colère s’éveille dans ceux de nora. elle le savait que le drapeau blanc ne serait pas levé bien longtemps, aussi prévisible qu’un boomerang dont on n’attendrait le retour, on ne sait juste pas quand il va frapper. au moment où on s’y attend, le moins, toujours, ça touche en plein coeur, ça laisse l’âme à genoux, éraflée, malmenée, comme un rappel sifflant de ce qui a toujours été. elle lâche finalement sa main et l’arme entre elles comme si elle n’était que du métal brûlant,nora et ike séparés par le monde, les gars, eux-mêmes. cette fois c’est lui qui lance la première pierre, et la deuxième aussi. le rire mesquin s’échappe presque trop facilement, seule défense qu’elle est capable d’adopter, maintenant qu’il enfonce les aiguilles une à une, maintenant que c’est le mal qu’il provoque, qu’il jette leur pacte au bûcher, comme tout le reste de ce qui les a marqué. « j’ai pas besoin de ta pitié. » c’est craché avec fierté, dureté, droite sur elle-même parce qu’elle flanchera pas nora. elle se l’autorise pas. quelle importance de savoir que personne d’autre n’y serait allé si ça n’avait pas été lui. quelle importance de savoir que y a pas eu de sil, pas eu de wes, pas eu ces gens qui représentent tout, en partie parce qu’elle les a laissé dans l’ombre.  quelle importance de savoir qu’elle est dispensable, presque pour tous, qu’à ne pas faire attention c’est elle qu’on laissera. aucune. non, ça n’a pas d’importance. ah, nora, si seulement tu savais mentir. « tu veux savoir d’où il vient ? » les yeux brûlent, et dans la bataille entre son égo et sa promesse, c’est l’égo qui l’emporte. parce que y a le besoin de faire mal comme lui, de pas se laisser battre. la guerre c’est toujours à deux qu’ils la mènent et s’ils peuvent pas s’entendre suffisamment longtemps alors c’est contre lui qu’elle lèvera les armes. « pourquoi tu demandes pas à ceux à qui tu dois tant ? » à son tour d’élever le menton dans sa direction, de jamais baisser les yeux. l’ironie dans la voix, elle s’empêche pas la lueur de défi qui fait rage tout au fond. les cendres du sinner n’ont plus d’importance. ils en rajouteront une couche s’il le faut, laisserons les leur au-dessus du tombeau s’il le faut. « tu trouves pas ça drôle que celui à qui on fait le plus confiance... » et elle s’élève encore, nora, feint de chercher un baiser du bout des lèvres rien que pour planter la lame au moment le plus opportun. « est toujours celui qui nous poignarde dans l’dos ? » ça se termine dans un souffle chaud qui s’écrase sur son visage. ça reste suspendu dans l’air, un long moment au moins, sans jamais qu’elle ne batte des cils. pour mieux voir les portes des enfers s’ouvrir, et y plonger en même temps que lui.


(coucou @tim madder
déso
bisou)

esquisse d'un sourire amer. pourtant moi j'suis là et c'est le résumé simple d'une dynamique compliquée. Jamais besoin de personne mais toujours là l'un pour l'autre. Filet de sécurité quand ils sont parfois celui qui pousse l'autre dans le vide. Ne s'abandonnant jamais, pas même l'un à l'autre. Deux entités distinctes qui veulent sans cesse revendiquer une indépendance qu'ils ont peut-être malgré tout perdu depuis longtemps, suspendu à l'univers de l'autre jusqu'à ne plus voir les limites. Fondre leurs deux existences ensembles. Inextricablement liés. Une question d'éternité qu'ils continuent de jurer éphémère. Jouant sans cesse la carte de la haine et du mépris quand tout en eux vibre d'un même accord dissonant. elle est là il l'est aussi. Toujours. Même quand tout en eux crient qu'ils voudraient se détacher. Des forces extérieurs qui les ramènent toujours l'un à l'autre. Karma plus que destin. Qui mieux qu'eux pour se convenir ? Ils sont le reflet sombre l'un de l'autre, vouée à ne faire ressortir que le pire chez l'autre et s'y accrocher pourtant corps et âme. Une boucle infernale, qui ne connaîtra jamais de fin. Il n'a pas besoin de lui rappeler, elle le sait aussi bien que lui, regard ancré dans le sien. L'évidence qui plane entre eux, et l'arme encore. Symbole cynique du mal qu'ils se font si souvent mais que ce soir elle abandonne. Détachant ses doigts du métal non sans lâcher une dernière phrase cinglante qui lui arrache une grimace. Mots mal dit, mal compris. Chaque aveu est tourné pour ne montrer aucune faiblesse, est entendu comme un nouveau coup à la fierté de l'autre. Le sien n'est pas différent, nora l'entend comme un signe de pitié, blessé dans l'orgueil démesurée qu'elle porte sur ses épaules. Grogne, prête à mordre. Elle dit pas besoin de ta pitié il entend pas besoin de toi., un mensonge autant qu'une vérité. Il faudrait lui rappeler qu'il est pourtant toujours là, gravitant sans cesse autour de son existence. Relevant plus d'une évidence que d'un choix. Une décision qu'elle n'aura jamais à prendre. Elle pourra hurler, frapper ou fuir, ils se retrouveront toujours aux croisements de leurs vies qui n'ont jamais cessé de s'entremêler. Des destins liés depuis trop longtemps pour être dissociés. Et pour nora, de la pitié il n'en éprouve aucune. Jamais. Il la sait souvent assez forte pour s'en sortir mais toujours trop inconsidérée pour le faire de la bonne façon. Juge de ses actes déraisonné oubliant trop vite que les siens sont parfois aussi peu réfléchi. Se veut grand sage veillant sur une âme indocile et volage. « j'me fiche de ce que tu veux ou pas. » pas un mensonge, s'il se soucie d'elle c'est rarement de ses désirs. De ses besoins, souvent. De ce qu'il juge bon pour elle – tout le temps – mais de ce qu'elle veut vraiment, rarement. La plupart du temps parce qu'il a fait tout un art de son opposition constante aux envies de nora, d'autres fois simplement parce qu'il refuse de l'impliquer. Toujours une bonne raison de ne pas prêter l'oreille à ses envies. Même maintenant, cherchant encore à grappiller la vérité quand elle veut si ardemment la garder pour elle. Creuser entre les failles et feindre de tendre la main. Y a les défenses de nora qui s’entrouvre et les prémices d'une révélation qui se dessine. presque un sentiment d'euphorie qui brûle ses veines quand il croit entrevoir la victoire et l'aveu de nora aux bords de ses lèvres. Un empressement enfantin à l'entendre lâcher le morceau, connaître le fin mot de l'histoire quand il est pourtant persuadé de déjà la connaître. enfin, l'entendre de vive voix. il peut pourtant pas s'empêcher de se crisper, elle ne laisse aucune défaite sans un éclat de gloire, ne courbe pas l'échine autrement qu'avec sa fierté brûlante. S'approche et toise, serpent prêt à attaquer, crochets sortis. Il entend déjà le prénom du traître résonner entre eux, s'étirer en lettre de sang sur le bout des lèvres de nora qui s'étire en un rictus sale qu'il voudrait lui arracher. Le venin lâché là, à même sa peau, brûlant son visage quand il le savait pourtant si bien. « Tim. » l'aurait voulu muet, surpris presque, de se l'entendre prononcer. Une victoire pour elle. tim. les lettres se détachent. Évidence qui n'empêche pas la violence de l'entendre, d'en être sûr. rage ravivée par le souvenir des mensonges qu'ils ont servis pour se protéger l'un l'autre, usurpant la confiance, jouant de celle qu'il leur octroyait pourtant déjà convaincu du sale coup qui planait. Son regard qui glisse sur la peau de son visage, voudrait se faire lame et déchirer l'épiderme, scarifier la peau dans un élan de colère. poings serrés. « c'est ça pour toi alors, faire partie du groupe ? Trahir les autres ? Faire tes coups en douce ? » amertume dans sa bouche, goût dégueulasse quand il avait pourtant tout fait pour savoir. Des suppositions restées incertaines qui avait le mérite de le laisser faire comme si la vérité n'était pas sous ses yeux. Maintenant dévoilé elle laisse un sentiment de trahison tenace qui semble venir de partout. « il a pas fait ça gratos hein ? Il valait combien le flingue pour une fille qu'a pas de thune ? Ta dignité ?  » soufflé sur le coin de ses lèvres parce qu'il ne trouve rien de mieux qu'attaquer droit à l'égo plutôt que d'avouer la blessure de la trahison. Taire la douleur de la lame planté dans sa moelle épinière, paralysant tout son corps. Soudain, nora et tim deviennent duo infâme, assez proche pour conspirer. Trop, alors. Bon à brûler.

j’me fiche de ce que tu veux. et là est tout le problème, au fond. des conversations à sens unique. ils parlent dans le vide, quand ils osent seulement dire ce qu’ils pensent vraiment. dans leur monde où les vérités sont tues, seule la fierté compte. et la fierté, la leur en tout cas, dévore tout sur son passage, se veut impardonnable. monde des faux-semblants, ils y règnent en maîtres, couronnés rois d’un monde fait d’artifices, un monde qui s’effondre à la moindre lueur de vérité. ce soir le château de carte s’écroule, trop longtemps bâti à demi-mots. dans ces discussions à coeur ouvert ils ne trouvent rien d’autre qu’une demi-honnêteté déjà désarmante. au plus près du sincère qu’ils ne l’ont jamais été auparavant, et pourtant encore bien loin de mettre le doigt sur tout ce qu’ils se cachent encore, tout ce qu’ils ne se dévoileront jamais, par pudeur, par crainte peut-être, et pour l’égo surtout, déjà si bien amochés au coeur des cendres. sans savoir si c’est la destruction de tout ce qu’ils connaissent qui les atteint autant ou si c’est juste le débordement d’un vase qu’ils n’ont jamais cessé de remplir, à vouloir tester les limites jusqu’à n’en plus pouvoir. ce soir les âmes s’affrontent dans un autre genre de bataille, de celles qu’ils ont rarement l’habitude de mener. coeur à coeur. pas vraiment à l’unisson, pas non plus ennemis dans cette guerre qui n’en finira sans doute jamais. alors s’il se fiche de ce qu’elle veut, elle se fiche de ce qu’il pense. à moitié peut-être, seulement, jamais vraiment contre lui. à chercher l’approbation inconsciemment, elle se ferait vomir si elle le découvrait. elle le sait, au fond. à deux, plus rien ne leur résisterait. à deux, ils auraient le monde dans le creux de la main, rois de cendres et de poussière. et chaque fois qu’ils s’en approchent, rien qu’un peu, c’est comme s’ils s’en rendaient compte, comme si le monde ne tournait plus rond. ike et nora alliés, ça n’a pas de sens. pas à leurs yeux. ils vivent pour la bataille, tomberont pour le drapeau blanc. « arrête. tu sais que c’est pas vrai. » la réaction est moins savoureuse qu’elle ne l’aurait espérée. elle prend plus de plaisir à provoquer sa colère, sans doute par habitude, sans doute par lassitude, aussi. elle essuie les remarques d’un soupir vexé, crache un rictus pour mieux cacher l’égo meurtri. à son tour de froncer les sourcils, à la gamine, à son tour de sentir l’amertume échauffer ses veines et glacer son sang. parce que de toutes les personnes elle est celle inébranlable, celle dans l’ombre, fierté et loyauté à l’appui, celle qui ne trahit jamais, celle qui défend, toutes armes aux bras, tous crocs sortis. de toutes les personnes elle est celle dont ne doute pas, jamais, pilier vaillant et vacillant, parfois. inébranlable, toujours. coup de canif à l’égo, l’alliance avec tim est loin d’être une trahison. mais il voit que ça, la porte de sortie en or qu’elle lui offre par la même occasion, le piège qu’elle a ouvert se refermant finalement sur personne d’autre qu’elle-même. « tu cherches juste des excuses pour revenir sur ta parole sans avoir l’air d’un lâche. » et là est le fond du problème. celui sur lequel elle a aucun mal à poser le doigt, tant il est évident. c’est pas pour créer la guerre à nouveau qu’il dit ça, c’est rien que pour reprendre la place qui lui appartient, rien que pour le privilège de la laisser sur la touche, encore. barrer l’accès à son monde et claquer la porte sur les affaires des grands, qu’elle touchait pourtant enfin du bout des doigts. « je l’ai demandé comme une faveur. » soufflé avec difficulté, parce que la vérité l’inquiète sans doute autant que lui. elle a pas idée du bordel dans lequel elle s’est foutue, pas idée de l’opportunité qu’elle a laissé à tim de la tenir entre ses doigts, quand elle est venue demander son aide. la constatation est effarante, plus réelle que jamais, et la proximité lui semble écoeurante, soudain. « celle que t’as jamais su me rendre. » une autre évidence applatie devant eux, qu’ils comprendront sans doute encore de travers. jamais capable d’assimiler ce qui se passe devant leurs yeux, ils s’indignent des mots qui soignent et s’amusent de ceux qui blessent. elle pourrait l’expliquer de mille façons, il comprendrait que ce qu’il voudrait. la vérité n’a jamais vraiment eu d’importance, ni maintenant ni jamais. la confession est criarde pourtant, tous masques tombés pour quelques secondes seulement. « j’croyais qu’on faisait ça ensemble. une contrainte et ça y est, t’abandonnes ? réfléchis bien, parce que j’te donne l’occasion de revenir sur ta décision une dernière fois. » et ils ont jamais été aussi sérieux que ça, trop éloignés des deux idiots fougueux qu’ils sont d’habitude. y a comme une urgence dans l’air, le point final à un différend qui dure depuis bien trop longtemps. l’éternelle lutte qui ne trouve pas de fin, peut-être enfin résolue. le ton est solonnel, incertain, aussi. la mauvaise réponse, et c’est tout qui bascule. « finalement y a que deux solutions. c’est avec, ou c’est sans moi. à toi d’voir. »  et puis voilà qu’elle est là, sur la corde tendue. trop fière à l’idée de faire un pas en arrière, terrifiée à l’idée d’en faire un en avant. alors elle reste là, en équilibre. territoire inconnu. funambule.

tu sais que c'est pas vrai. sourire terne sur ses lèvres amères. malheureusement, il voudrait dire. Il le sait trop bien, exècre souvent son esprit guerrier, sa loyauté sans faille, pas celle qu'elle lui accorde, mais celle qu'il voit auprès d'autres, - de sil -. la plus beau chez nora est souvent ce qui l'énerve le plus. Ça plus que tout autre chose : la certitude qu'elle donnerait tout pour une cause qui veut d'elle, pour des gens auxquels elle s'accroche. Tout – et bien trop – le goût du risque trop prononcé, des limites dont elle s’affranchit jusqu'à user son âme sur les pistes des courses folles – des combats vains – il sait que c'est faux mais voudrait que ce soit vrai, pouvoir avoir les armes pour justifier le pas en arrière qu'il tente maladroitement de faire. Pointer du doigts des erreurs impardonnable pour la laisser là ou il la voudrait toujours : loin des problèmes du sinner. Loin de lui aussi, d'une certaine façon, sans être jamais capable de desserrer les griffes qu'il garde planté dans sa chair. L'éternel paradoxe guidé par son seul égoïsme, de lui souhaite si fort de vivre mieux tout en maintenant sa tête sous l'eau. Pour mieux lui reprocher de devenir amazone hargneuse prête à défendre son existence déjà instable. elle touche la vérité en plein cœur en quelques mots simples. Il voudrait se dérober, déjà. Fuir la promesse qui ressemble à autant de lames de rasoirs glissant sur son égo, ou autre chose. L'envie de protéger, toujours, comme si elle était chose fragile lui qui la connaît pourtant si bien. Le certitude que nora peut s'en sortir mais l'impression qu'elle ne devrait pas avoir à se battre aussi alors qu'elle sait si bien le faire. Elle a raison et il l'avouera jamais. Visage fait de marbre quand il l'observe sans ciller. Sans nier ni confirmer. L'appui serait trop facile pour déceler sa faille, et la vérité blesserait bien trop l'égo. Il choisi le silence honteux de ceux qui sont mit en lumière, un mutisme qui s'assimile à une révélation. Tétanie total qui ne se dissout que sur le flot de sa phase suivant, un rire brûlant d'amertume quand elle parle de faveur. celle que t'as jamais su me rendre, un reproche qui n'a aucun sens à ses yeux, certain d'être irréprochable, d'avoir fait ce qu'il fallait. Tim trop faible pour lui résister, si facilement enclin à lui offrir ce qu'elle demande dans un jeu qu'il pensait maîtrisé à merveille avant que tout ne s'effondre. voilà à quoi ça a mener des braises et des cendres, une odeur de brûlé et de la suie sur leurs visages qui s'affrontent enfin dénués de haine. Lassé d'être en collision perpétuelle sans jamais ressortir vainqueur, seulement blessé. Il aurait fallu tout voir détruit pour apprendre à se parler, même maladroitement. Langage peu habile pour ceux qui n'ont jamais su communiquer. « si tu crois que je regrette, tu te trompes. » sentence implacable. il s'en voudra jamais d'avoir fait ce qu'il pensait juste – aussi stupide que ce soit – ne se repentira pas pour ce qu'il se persuade être un choix qu'il fallait faire. nécessaire à défaut d'être bon. A refaire, la dynamique serait la même, il subirait cent fois le courroux de nora s'il pensait que ses décisions avaient un sens. Dans une réalité altérée par une perception bourré de contradiction, ses choix ne sont jamais ceux de nora mais toujours ceux qu'il espère la servir. même lorsqu'elle les exècre, même lorsqu'elle voudrait les lui faire ravaler. Il éprouvera jamais de remords pour l'avoir blesser s'il pense que celle qu'il lui évite est moins douloureuse. Presque fier d'être l'éternel bourreau pourvu qu'il soit le seul. Titre égoïste porté si longtemps qu'il semble se fondre en lui désormais.
Il regrette rien, ike.
pas même d'être encore vers elle quand ils ne savent se causer que de la souffrance. Alors ça ressemble pas réellement à un choix, pas quand elle le formule avec cette sincérité qui semble dénuée de colère, presque une mise à nue, une question qui demande une réponse honnête qui ne sera pas embrouillé par les émotions violentes qui les animent si souvent. avec ou sans elle, exsudant la réponse évidente, celle qui reste immuable même aux temps des vents mauvais, ou les bourrasques se font assassines. Quand ils se portent à bout de bras ou quand ils se détruisent. « avec toi. » un murmure comme une question, arraché à sa bouche avec difficulté, presque une question à lui-même quand il se demande ce que ça implique réellement. Pas une promesse mais une certitude, même si elle s'érafle sans cesse au milieu de leurs guerres incessantes. c'est avec toi la main est tendue, frôle sa peau et s'ancre à la sienne. Une accalmie qui ressemble à l'aube de la paix, presque l'espoir de jours meilleurs qu'on espère voir durer. qui ne dureront pourtant jamais, tant qu'ils seront nora et ike.