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 SIN & REED - Haute tension

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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyLun 30 Juil - 18:29

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Elle baisse le flingue. Ca ne sera pas pour ce soir, donc. Tant mieux pour toi, tant pis pour tous ceux qui croiseront ta route jusqu'à la prochaine occasion de mourir. En silence, tu la suis sans tenter de lui reprendre le calibre. L'avantage d'être le chef d'équipe, c'est que tu peux faire ce que tu veux sans avoir à passer pour un élément indiscipliné. Tu es dans ton droit de la suivre et retourner sur les lieux de la descente ne t'intéresse pas. Tu te sens bien trop destabilisé pour replonger dans la mêlée tout de suite, serais inefficace en plus de mettre en danger tes collègues. Mieux vaut éviter d'être dans le monde. Tu sais de quoi tu es capable et Harris aussi, c'est sûrement pour ça que lui laisser le flingue est une bonne façon de la garder calme et coopérative.

Malgré tout, tu ne peux t'empêcher de penser aux collègues en alerte au moment où elle tire dans la serrure de la porte d'entrée. Cette baraque abandonnée à beau se trouver à bonne distance du motel : un coup de feu dans la nuit silencieuse s'entend à des centaines de mètres. Il faudra vous trouver une excuse si vous vous faites prendre. Tu le gardes à l'esprit lorsqu'elle s'avance dans le hall pour te laisser entrer. Plongée dans l'obscurité, la maison a des air de film d'horreur. Instinctivement, tu sors ta lampe pour éclairer le sol et les murs recouverts de sang. Des images de ton passé te reviennent tandis que tu flânes derrière elle, la suis jusqu'à la cuisine tout en te disant que vous n'avez rien à faire ici. Pas pour le respect des scellés mais pour la survie de tes tentatives d'éloignement émotionnel. La voir debout, une arme à la main, dans une cuisine devenue la pièce que tu aimes le moins dans une maison te serre le coeur. Tu fais un transfert si évident qu'il te saute aux yeux et te met en garde pour ne pas tomber dans le mal de te confier à elle maintenant, alors que la drogue serait capable de lui faire dire ou faire n'importe quoi qui pourrait à nouveau te mettre à fleur de peau. Entre son charme et tes cauchemars, les traces de son passé un peu partout sur les murs et ce meuble auquel elle doit la vie, tu sens le danger de cette conversation avant même qu'elle ne commence.

- T'espère quoi de plus Harris ? Sur la défensive. Forcément que tu l'es. Elle parle avec détachement d'un sujet dont elle maîtrise mieux que toi l'acceptation. A sa façon de parler, il est clair que son deuil est plus avancé que le tien, même si tu sais que c'est aussi ce qui la ronge et la fait devenir une salope à laquelle personne, pas même toi, ne résiste. Que je te raconte ma vie ? Du sarcasme pour cacher ton trouble tandis que tu t'approches du plan de travail et lui prends la clope pour en tirer une taffe. Dos au plan de travail, planté à ses côtés, tu braques ta lampe en direction du contour de sa soeur sur le sol du salon. Y'avait une trace identique autour de mon père quand je l'ai buté. Silence stérile. Elle doit connaître si elle se souviens du bruit que cela fait lorsqu'on réalise que quelqu'un que l'on aime vient de se prendre une balle. Ce moment pognant où la mort passe sous votre nez et vous fait un clin d'oeil pour vous dire qu'elle se penchera sur votre cas le moment venu. Ce genre de silence dans ta tête avant d'appuyer sur la détente.

Fixant le sol, tu sais que ta franchise te coûtera cher, que cet aveu est une arme de plus qu'elle pourrait prendre pour ses tours de sorcière sur ton âme mais c'est plus fort que toi, il y a quelque chose dans cette baraque qui te fait perdre près de trente ans de ta vie pour redevenir ce gosse parricide rendu insensible par son geste.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyMar 31 Juil - 12:05



HAUTE TENSION


Elle connaît ce regard là des types qui tentent de lui cacher la vérité alors qu'elle est en train de les bouffer. Sa vérité à elle est un monstre qu'elle dompte en cherchant la présence de ceux qui ne la combleront jamais. Sin ne se laissera jamais aller. La drogue qu'elle a dans le sang n'a rien à avoir avec ce qu'elle a vécu. Elle est plus forte que ça, plus solide que ces fantômes qui lui font la vie dure. Dans le regard de Reed, il y a une faille dans laquelle elle s'insinue non pas pour y faire entrer des microbes mais pour la soigner. Parler n'est peut-être pas la meilleure solution mais elle veut lui montrer qu'elle est assez forte pour connaître le plus sombre de ce qu'il cache. Taylor, comparable à la lune qui filtre à travers la peinture blanche ; toujours une face cachée. Et elle qui l'explore, qui tourne autour sans essayer d'y poser un pied, satellite délicat, perdu dans l'immensité d'un monde vide.
Il s'avance, prend sa clope. La lumière de sa lampe en direction de la trace de sa soeur. Elle était plus petite qu'elle aujourd'hui, tout juste adolescente. Il lui restait encore quelques années pour grandir et devenir une femme. Un petit de bout de personne concentré en un marquage sur le parquet. Sinéad cille.
Est-ce qu'il se fout d'elle ? Est-ce qu'il tente de lui faire peur une bonne fois pour toutes histoire de la faire fuir ? Est-ce que c'est sa technique de lui dire qu'elle l'emmerde ? La brune se tourne vers Taylor, observe son sérieux avant de comprendre que cette discussion n'a rien d'une tentative de l'envoyer chier.

Elle n'essaie pas de poser sa main dans son dos même si elle y pense, elle tente pas de le réconforter parce qu'elle sait qu'il pourrait la prendre pour une fanatique de plus. Sa voix met un moment avant de reprendre du service. Ses cordes vocales vibrent lorsqu'elle se racle la gorge.
Sin plonge dans le vide. C'est une sensation qu'elle connaît, comme sauter d'un toit, enfin, elle imagine. Tu sais les fourmis dans le ventre, les organes qui remontent tous dans ta gorge. Prise au piège par la gravité qui la cloue au sol et son âme qui s'envole, qui veut fuir pour ne pas plonger dans la noirceur de son essence.
Et ? Elle prend des airs de grande dame dans son jean serré et sale qui cache ses cuisses que trop ont touché de leurs doigts tout aussi crades. Son t shirt moulant, elle l'a enfilé juste pour attraper plus vite une âme en peine. Les types regardent toujours les seins en premier ; Sin a pas à se plaindre des siens mais maintenant, ici, ils ne lui servent plus à rien. Elle imagine le fantôme du père de Reed. Comment est-ce que les choses se sont passées, s'il s'est trouvé mal ou s'il s'est barré de suite après. Son frère à elle est allé pleurer toutes les larmes de son corps dans sa chambre comme s'il venait de faire une connerie qui serait pas réparable. Les psychologues ont dit que c'était pas des remords, seulement une réaction normale de la tête. Il était pas conscient de ce qu'il faisait, il l'est toujours pas.
Alors, flinguer sa famille n'a pas soulagé John. Ca le n'a pas fait tomber plus bas que terre non plus. La seule chose qui l'attriste reste de vivre en taule, de pas être libre de ses mouvements.
Il comprend pas, John. Sa seule explication c'était qu'il en avait marre. Bah tiens, on en a marre, on flingue sa famille.

Sin inspire, fixe le sang de sa soeur incrusté dans le plancher. Elle lui manque, soudainement. Jusqu'ici elle s'en fichait mais la forme de son corps au sol lui rappelle qu'elle a vraiment existé, que tout ça n'était pas qu'un cauchemar.
Alors, Reed, toi t'es quoi ?
Soulagé ?
Cassé ?
Triste ?
Dans les remords ?
Rien de tout ça ? Allez, explique, elle a déjà l'enfer dans les tripes, tout sera cramé, par d'archives dans sa tête, pas de preuves qu'elle garde. Secret professionnel de ceux qui ont connu la mort sans qu'elle ne leur saute à la gueule.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyDim 5 Aoû - 5:34

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Et ?
Et quoi ?

La voilà qui rebondit là oú il n’y a rien de plus à ajouter, te forçant à réfléchir à cette vérité stérile, ce constat macabre reliant le corps de sa sœur à celui de ton père. Des images se succèdent, par flashs, toutes plus précises les unes que les autres, étrangement recrachées par cette mémoire devenue sélective avec le temps. Te tournant vers elle, tu remontes le faisceau  de la lampe le long de sa silhouette et l’éblouis volontairement pour qu’elle ne te voit pas mentir lorsque tu reprends, insensible à ses grands airs : Et je ne comprends pas ce qu’on fait ici, Sinéad. Son prénom. Tu ne devrais pas. Le ton est ferme mais le fond ne l’est qu’à moitié. Proche d’elle au point de l’appeler par autre chose que son nom de famille mais pas assez pour lui confier tes insécurités.

Abaissant la lampe, tu tournes la tête et t’éloignes en direction de l’étage, te considérant comme chez toi aussi bien parce que tu es flic que parce que  tu te mets sans mal à sa place. Les marches de l’escalier craquent sous tes pas dont chaque avancée soulève un nuage de poussière. Dans la pénombre environnante, il n’est pas difficile d’imaginer les cris lors de la tuerie. Le dossier de sa famille était précis sur le mode opératoire, le rapport du légiste également. Tu ne peux t’empêcher de te dire que revenir ici alors qu’elle est droguée n’est probablement pas la meilleure idée qu’ait eu Harris, à ce jour. Pire que l’imper en garde à vue. En ce qui te concerne, tu n’es jamais retourné dans la maison de ton enfance. Pas envie de revivre l’exécution, d’avoir à nouveau tout ce sang sur les mains et les larmes aux yeux d’avoir assassiné quelqu’un parce qu’il le fallait. Ce passage violent à l’âge adulte alors que tu n’avais que 12 ans.

Arriver sur le palier, tu trouves d’instinct la porte de sa chambre. Étrangement, ton poing se tend pour frapper contre le battant. Tu me laisses entrer ? Question à la gamine qui se trouve derrière toi et dont tu ne comptes pas violer l’intimité. Ironie quand on pense à vos parties de sexe avec et sans protections. Les souvenirs, tu sais ce que c’est : ça vous happe comme pour rire dans des pensées anarchiques qui vous font vous retrouver dans la maison d’une enfant dont la famille entière a été assassinée. Que se passera-t-il, pour elle, si tu ouvres la porte ? Maintenant que tu y penses, tu te dis que cette idée-là non plus n’est peut-être là meilleure de l’année. A moins que tu préfères que je te laisse ? Aussi sincère que sarcastique, preuve que tu ne la forceras pas à parler d’elle ou à cracher le morceau, toi. Quelle que soit sa motivation, l’interrogation reste honnête : tu sais t’imposer sur beaucoup de terrains mais, sur celui là, tu n’es pas la même brute que les autres flics. Tu ne la harcèleras pas de questions pour en connaître plus sur elle non pas par désintérêt comme avec les autres victimes mais par respect pour elle. Devenir l’un de ces trous du cul qui ont pourri son enfance comme ils ont pourri la tienne en reconstitutions interminables et douloureuses ne t’intéresse pas. Tu n’es pas venu ici pour mener une enquête et lui ressembles trop sur ce point pour te montrer envahissant.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyMar 7 Aoû - 15:16



HAUTE TENSION


Sinéad.
Dans l'obscurité la gamine fronce les sourcils. Entendre son prénom lui fait toujours bizarre. Elle a pas l'habitude qu'on s'attarde sur ces syllabes. Elle qu'on dépersonnalise sans cesse se retrouve bouche-bée. Comme un clébard abandonné qu'on rappelle finalement et qui sait pas s'il vaut mieux pour lui de rester à la rue ou de pardonner. Elle répond pas, question de défense. La came l'aide à se retrancher au coeur de son mutisme. Les parois de son corps sont blindées, rien ne traverse, pas le moindre son. Le filtre s'écorche un peu avec ses pupilles dilatées mais elle tient encore le coup. Son regard atteint la silhouette de Reed une fois qu'il cesse de l'éblouir. Tandis qu'il se recule, qu'elle retrouve petit à petit les formes de son corps, la seule chose qu'elle se demande se résume à savoir s'il la baisera encore ou non. Si c'est vraiment foutu ou si elle a encore la moindre chance de le sentir en elle, de combler ce qu'elle cherche sans jamais le trouver. Non, certainement qu'il ne le fera pas. L'odeur d'un autre encore dans ses cheveux, dans son cou et même entre ses cuisses, une douche suffirait pas à effacer ses péchés.
Dans son dos, son regard se pose sur sa colonne vertébrale qu'elle imagine jusqu'à chacune de ses vertèbres. Sin se souvient de la sensation de ses os sous ses phalanges. Elle inspire le parfum sec et poussiéreux des pièces, frissonne lorsque les marches craquent sous leurs poids.

Elle le sait. Avant même qu'Isaak n'arrive là-haut, Sin réalise ce qu'il va lui demander : entrer dans sa chambre. Son souffle se coupe alors qu'elle glisse son corps entre Reed et la porte. Dos à lui, elle parvient tout de même à attraper sa main entre ses doigts fins. Inspiration. Grincement de charnières. Son frère est certainement venu ici pour la chercher et la tuer. Vu le bordel dans sa chambre, certainement qu'il s'est penché sous les meubles pour voir si elle n'était pas quelque part. C'est écrit dans les rapports, ça aussi, le meurtrier a retourné toute la chambre de sa petite soeur sans la trouver. Est-ce que cette rage est encore en lui ? Est-ce qu'à chaque fois qu'il la voit en face de lui, John ressent cette rancoeur d'avoir échoué, de ne pas l'avoir crevé ? Sin est le chaînon manquant à son oeuvre.

Une fois à l'intérieur, l'orpheline ne se concentre sur rien si ce n'est cette peluche qu'elle serrait fort avant de quitter sa maison pour ne plus jamais y revenir. Ses doigts se resserrent contre ceux de Reed. Elle passe une main sur son front, remet ses cheveux derrière son oreille alors qu'elle voudrait cacher son regard. Elle le sent se remplir d'une vague dont elle n'a plus l'habitude. Le vide est réconfortant tant qu'il est là mais terrorisant à partir du moment où il commence à se remplir.
Est-ce qu'il était comme ça, à l'assassinat de son père ? Une part de lui tellement tétanisée qu'il aurait pu se briser en mille morceaux, comparable à du verre, à de la terre qui s'effrite parce que trop sèche. Eux deux, les victimes d'esprits dangereux. Si Reed a tué son père, c'est qu'il empiétait sur sa survie.

Couvée par ses souvenirs, son dos se plaque contre le torse de Reed. Sin ne sait pas si elle souffre de cette enfant qu'elle voit courir dans sa tête ou si elle en est soulagée. Reste avec moi, ce soir. Elle ne lui a jamais demandé avant, n'a jamais essayé de s'y perdre. C'est à cause de cela qu'elle ne voulait pas de lui dans ces moments de faiblesse. Ici, il n'y a pas que cette salope froide qu'elle est mais aussi la gamine, ou plutôt l'être humain, la même qui avait sauvé sa vie par peur de croiser le regard de son frère. La même qui supporte si mal la solitude, qui pourrait griffer le visage du flic de lui faire l'affront de ne plus la désirer.
S'il ne veut plus de son corps, que lui reste-t-il ?
Autant brûler cette baraques, ses souvenirs, ce qu'il subsiste d'elle.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyMer 8 Aoû - 17:25

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Son corps qui se glisse entre ton torse et la porte, sa main qui s'accroche à la tienne, Harris cherche à se donner du courage avant de pénétrer les lieux et tu la comprends. Sans un mot, tes doigts se mêlent aux siens, soutien silencieux tandis que le battant s'ouvre sur la chambre laissée en l'état, retournée par son frère. Restant dans son dos, tu l'accompagnes au milieu de la pièce et détailles cette partie de la scène de crime que tu n'avais jusqu'alors vu qu'en photos. Tu devines sans mal les gestes précipités de l'adolescent armé pour retrouver sa dernière victime et te demandes si elle avait conscience que sa vie ne tenait plus qu'à un fil tandis qu'il lui dédiait sa dernière cartouche. Avec un peu de recul et tandis qu'elle observe les souvenirs de son passé, tu te demandes pourquoi son frère ne s'est pas suicidé après les faits. L'enquête a démontré que les Harris n'avaient rien de terrible à se reprocher, aucun mauvais traitement n'avait été déclaré ni rien qui pouvait à l'époque permettre d'anticiper le drame. Mais bon, les secrets de famille, on sait ce que c'est ... Doucement mais sûrement, le parallèle se fait à nouveau et tu t'imagines à côté du cadavre de Dane, l'arme retournée contre ta propre tempe et l'index hésitant. Si ses mêmes voisins qui n'avaient jamais réagi auparavant n'étaient pas venus te déloger de là, peut-être y aurait-il eu deux traces blanches sur le sol de la cuisine. Moment de flottement difficile où les sentiments ressentis ce matin là font échos dans le silence poussiéreux de la nuit qui t'entoure.

Reste avec moi, ce soir. Le dos de Sin entre en contact avec ton torse, tu devines la courbe de ses fesses contre ton jean. Trop de choses entrent en conflits pour que tu gardes toutes les idées claires. D'une part il y a le danger que représente le fait de te rapprocher d'elle au point de partager cet instant en sa compagnie. Une nuit de plus et qu'adviendra-t-il de ton indifférence profonde pour cette gamine qui devient peu à peu, au fil des semaines, l'un des éléments des pensées de ton quotidien ? Sans même s'en rendre compte, elle entre dans ta vie et la contamine. Ne pas savoir si elle le fait exprès où non te rend incapable de réagir de manière efficace. Malgré tout, l'envie de ne pas dormir seul se fait elle aussi de plus en plus forte au fur et à mesure que les souvenirs refont surface. Dans cette chambre qui aurait pu lui servir de cercueil, la descente du motel te paraît déjà loin alors que le coup de feu tiré dans la serrure de la porte d'entrée ne remonte qu'à une minute où deux, tout au plus. Tu sais que tes hommes te cherchent et réponds à sa demande en posant tes lèvres sur le sommet de ton crâne tandis que ta main part récupérer l'arme dans la sienne. Doucement, tu entoures sa taille de ton bras pour lui caresser le ventre. Le flingue, quant à lui, retrouve sa place dans ta ceinture. Elle est toujours dos à toi, rien ne bouge autour de vous.

-Je reviens dans dix minutes. Le temps de brouiller les pistes et d'enfumer les autres en prétendant ne pas avoir réussi à la rattraper. On les entend crier ton nom au loin, abrutis qu'ils sont, probablement inconscients qu'il deviennent des proies faciles en dévoilant leur position de la sorte. Toute une instruction d'agents à refaire. Malgré ça, ils finiront par vous trouver si tu n'interviens pas. Inspirant profondément son odeur, tu remarques celle de l'autre et grimaces lorsque ton nez descend derrière son oreille. Ravalant un grognement, tu te dégages puis retournes jusqu'à la porte.

* * *

Dix minutes, c'est le temps qu'il te faut pour revenir sur tes pas et déléguer suffisamment de responsabilités pour te permettre d'abandonner l'unité d'intervention à la paperasse qui te revenait par défaut. Lorsque tu pousses à nouveau la porte de la maison des Harris, Sinéad est dans le salon. Tu ne lui demandes pas son avis et l'amenes jusqu'à ta moto où tu lui enfiles ton casque avant d'allumer le moteur et de la faire monter derrière toi. Le trajet jusqu'à son appartement se fait dans le silence que seul le pétard du moteur vient troubler à travers la ville endormie. Arrivés sur place, tu la laisses passer devant et ouvrir la voie, ne desserres les dents que lorsque la serrure se referme derrière elle et que vous vous retrouvez dans son salon. Là, tu oublies tous les paramètres qui retenaient le flic en service de déraper et laisses tomber ton casque pour t'approcher d'elle, imposant dans ta veste en cuir. L'une de tes mains s'emmêle dans ses cheveux et lui bascule lentement la tête en arrière comme pour lui faire comprendre qu'il n'y aura pas de violence. La rassurer tout en l'embrassant dans le cou et en la faisant reculer à travers le couloir jusqu'à ce que l'arrière de ses genoux rencontre le rebord de son lit. Lorsqu'elle tombe, allongée par sa chute, tu retires ta veste et viens te coucher sur elle, la tête sur sa poitrine. Entre ses seins, les séquelles des souvenirs de cette nuit perdent en intensité. Le monde semble plus doux et moins dégueulasse. Tu pues le mec. Un constat plus qu'un reproche, même si ta voix est plus grave que d'habitude lorsque tu en fais la remarque. Inconsciemment, tu frottes ta joue contre ton t-shirt pour y laisser ta trace, ton odeur de celui qui ce soir dort avec elle dans son lit, pas dans un squatte de toxicos.


Dernière édition par Reed Taylor le Ven 10 Aoû - 4:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyJeu 9 Aoû - 16:14



HAUTE TENSION


Je reviens dans dix minutes.
Il ne va jamais revenir, c'est ce qu'elle se dit quand son corps s'assoit sur son lit d'enfant et qu'il serre contre son torse cette peluche qui lui rappelle tout ce qu'elle a perdu, tout ce par quoi elle est passée. Le blindage se fissure mais Sin se refuse d'être réduite à l'état de gamine qui se bat pour au final lâcher prise.
Dix minutes.
Reed a dit qu'il allait revenir. Elles inspire, fixe les meubles poussiéreux, le bordel omniprésent qui brouille un peu ses souvenirs. L'orpheline n'est pas triste de se trouver ici, seulement nostalgique de souvenirs qui se ternissent un peu plus chaque jour. Elle pourrait opter pour emporter avec elle cette peluche mais aurait l'impression d'ouvrir la porte d'un nouvel enfer. Hors de question de laisser des portails s'ouvrir et se fermer. Les démons qu'elle sent autour d'elle s'accrochent à sa jambe alors qu'elle descend les escaliers pour changer le décor des pensées morbides.
Dix minutes.
Et le temps qui n'avance pas, ou alors si lentement, qui le fait exprés de la laisser mariner dans son jus. Par la fenêtre elle voit la silhouette de Taylor se dessiner mais se retient de se précipiter dans l'entrée. Encore défoncée, sa vue floutée se pose sur lui tandis qu'elle le suit sans faire de vague. On pourrait croire qu'il vient de l'arrêter et qu'elle terminera la nuit derrière les barreaux seulement pour lui remettre les idées en place.

La cellule se transforme en un minuscule appartement vide et frais par la nuit.

Les fenêtres ouvertes, les moustiquaires toujours descendues, une odeur de clope dans l'atmosphère. Sur le table basse du salon, le cadavre du papillon sèche, tranquillement posé sur un feuille de papier toilette. Sinéad reste dans sa bulle jusqu'à ce que Reed n'accepte de céder de lui-même. Ses mains dans ses cheveux, la chaleur de ses lèvres dans son cou. La gamine oublie qu'elle vient de passer l'une des soirées les plus fades de sa vie. Son corps s'allonge dans les draps, le plafond est toujours aussi gris et dénué de bons conseils. Ses bras se posent sur le dos du flic, soupire sous la chaleur de sa peau contre la sienne.  
Tu pues le mec.
Des mots posés sur la vérité crue : son coeur ne comprend que le vice. Pourtant, si elle s'est défoncée la tête, c'est avant tout pour être certaine d'une chose : s'éparpiller et se fragmenter pour ne pas tourner son esprit vers Reed. Reed dont la joue frotte contre ses seins et dont la présence éclipse tout le reste. Depuis qu'elle s'est mise à tirer dans des canettes, que son corps dans son dos l'aidait à viser, sa vision des choses n'est plus la même. Quelque chose en Sinéad s'est développée, comparable à une bactérie, il faudrait un bon bain à la javel pour la débarrasser de tout ce qui la hante à son sujet. Ses doigts remontent dans les cheveux blonds de Taylor. Il me semble que ça te turlupine drôlement pour un mec qui n'en a rien à foutre. Elle aussi sait s'y faire, balancer des constats cinglants pour rappeler à l'autre ses faiblesses.

Plus délicatement que tout ce dont elle est capable en temps normal, l'orpheline attrape le visage lourd et solide de Reed entre ses doigts pour attraper son regard dans l'obscurité. Elle laisse le silence évident prendre place entre eux alors qu'elle se contorsionne pour capturer ses lèvres du bout des siennes. Le coeur dans la gorge, la tête lui tourne tandis qu'un frisson froid la traverse, incapable de dire si c'est à cause de la coke ou de ce moment intime qu'ils partagent alors que leurs fantômes les regardent encore. Ses ongles s'enfoncent légèrement dans la peau de Taylor, traversé par une force que Sin ne pourrait contrôler alors qu'elle est minuscule pour ce monde, inutile dans une vie où elle sert uniquement de témoin. L'orpheline n'a pas de but si ce n'est celui de l'embrasser en enfreignant tout ce qu'il n'a cessé de lui interdire et qu'elle ne cherchait même pas.
Tu pues le mec mais ne te dévoues qu'à un seul.
Un qui ne le sait pas.
Ne le saura jamais.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyVen 10 Aoû - 6:46

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Sa réponse te déplaît parce qu'elle est pleine d'un bon sens qui n'a rien à faire dans cette chambre, à cette heure-ci de la nuit et encore moins tandis qu'elle est défoncée. La lucidité de Harris dérange tes principes dont la contestation se transforme en grognement caverneux contre sa poitrine. Un ours refusant d'admettre sa faiblesse, ni plus ni moins. Lorsque ses mains te décoiffent et s'emparent de ton visage pour te forcer à la regarder, ses pupilles encore dilatées sont des gouffres dans lesquels tu plonges sans te poser de questions, armé d'une mauvaise foi qui se traduit par un silence de réponse. Ne restent que tes lèvres pour accueillir les siennes avec hésitation, sentir son souffle se mêler au tien tandis que vos bouches flirtent avec l'interdit. L'une de tes mains se place d'elle-même derrière sa nuque, l'autre prend appui sur le matelas pour te permettre de la surplomber sans l'écraser. Dans la pénombre, elle te regarde comme si tu avais des réponses à ces questions que vous êtes probablement deux à vous poser. Le passé, le futur, le présent. Des univers qui ne cessent de se mélanger depuis que tu as commis l'erreur de la connaître d'avantage que ce qu'elle représente lorsqu'elle se cache derrière son comptoir de bibliothèque. Le temps s'arrête, suspendu à tes lèvres qui hésitent encore entre garder le baiser où le rendre. Finalement, c'est le fait de penser à ton prédécesseur qui te décide à agir. Porté par une pulsion que tu ne contrôles pas, ton corps se créer une place entre ses jambes tandis que tu viens cueillir ses lèvres à ton tour, d'abord avec prudence, les yeux ouverts, connecté à son regard, puis avec une passion pleine de langue et de gémissements étouffés. Tant pis pour l'odeur de l'autre, il ne tient qu'à toi de la remplacer par la tienne. Ta cuisse fait pression contre son entrejambe, la main tenant sa nuque tourne autour de sa gorge pour descendre le long de sa poitrine, caresser son t-shirt puis son ventre avant de pétrir sa hanche pour t'assurer qu'elle ondule contre toi.

Tu n'as rien à faire ici, ne devrais pas être là mais te sens parfaitement à ta place contre sa peau encore froide du trajet en moto. Le goût de sa salive te perd dans un univers parallèle où seul le plaisir et l'instinct animal ont leur mot à dire. Tu sens les portes s'ouvrir sur toutes les tentations et remontes la main sous son t-shirt, avide d'embrasser sa poitrine autant que de noyer tes pensées dans l'océan sans fond qu'est le corps de cette sirène. Tes lèvres quittent les siennes, viennent rencontrer son nombril et participe à l'ouverture de son jean. Mordre le tissu est un bon moyen de canaliser ta fougue et de ne pas reproduire de gestes violents qui pourraient l'effrayer. La savoir défoncé érafle ta conscience sans pour autant réussir à t'arrêter. Tu as envie d'elle, c'est tellement évident que tout retour en arrière semble déjà inconcevable. Et pourtant, au moment de libérer ses fesses du jean, les doigts accrochés à sa culotte, tu lèves le regard, décoiffé et pragmatique tandis que tu continues de tirer le tissu vers le bas. C'est maintenant que tu me dis stop, après il sera trop tard. Trop tard pour quoi ? Ne plus coucher ensemble ? Ne pas s'embrasser sur la bouche ? Ne pas s'appeler par vos prénoms ? Peut-être es-tu le seul à croire qu'il soit encore possible d'empêcher le glissement de terrain qui vous entraîne dans son sillage. Tes doigts, eux, n'y croient apparemment déjà plus ; ils s'invitent dans sa culotte et t'arrachent un soupire de satisfaction lorsqu'ils reprennent la place qu'ils se sont attribué de droit. Deviner qu'un autre se promène à l'heure qu'il est avec son odeur sous les ongles te rend mauvais, plus insistant dans tes caresses, comme s'il fallait reconquérir cette terre sauvage que personne ne possède réellement. Jeu de dupes qui n'en finit plus de faire tourner les têtes, la tienne y compris.
C'est ça, son pouvoir.
Cette gamine rend cons et imprudents tout ceux qui la désirent.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyDim 12 Aoû - 2:23



HAUTE TENSION


Le sang dans ses veines entre en ébullition. Sin n'a pas l'habitude et retient un gémissement au fond de sa gorge lorsque Reed appuie son baiser. Elle a la sensation de mettre le doigt dans un engrenage bien plus grand qu'elle. Ses lames de protections s'émoussent une à une alors que le flic se redresse pour ne pas l'écraser tandis que leurs langues entament une danse secrète dans l'odeur de clope, de sexe et sous l'obscurité d'une lune toujours trop curieuse. Dans toute sa défonce, l'orpheline vibre comme ses doigts alors qu'elle venait de tirer dans les canettes en face d'elle. Son corps n'est plus le sien, il lui est plus difficile de le contrôler, de mettre en place des processus qui l'empêcheront de s'épanouir en sentant sa présence contre elle. Reed la transcende, n'a pas besoin de la pénétrer pour dégager chez elle une substance qui l'apaise en même temps qu'elle l'enflamme. Le brasier au fond de ses tripes crépitent alors que sa tête part vers l'arrière pour rencontrer les coussins de son lit qui craque sous ses moindres mouvements. Vieux meuble de récupération qui traînait dans le garage de son oncle et que celui-ci a accepté de lui prêter comme par miracle. Lui qui ne se sent concerné de rien, lui qui n'a cessé de lui rappeler qu'une bouche de plus à nourrir ce n'est pas rien, lui qui a fait d'une môme un fardeau se retrouve à grincer sous son corps sur le point de se faire prendre par un flic. Un flic, tout ce qu'il n'a jamais supporté. La situation serait grisante si ses cuisses ne s'écartaient pas un peu plus pour mieux ressentir la présence de ses doigts dans sa culotte.

Reed lui laisse le choix d'arrêter, de l'envoyer chier une dernière fois ou lui autoriser de rester. Sin force la reconnexion de son esprit à la réalité et se contorsionne suffisamment pour ouvrir le tiroir de sa table de chevet et en sortir un préservatif. Les doigts du flic toujours à leur place, elle plante son regard démoniaque dans le sien tandis qu'elle ouvre d'une lenteur mesurée l'emballage de la capote. Ses dents s'appliquent à le déchirer sans l'abîmer. Poser le préservatif pas encore déroulé sur son ventre reste son unique réponse à ce qu'il vient de lui dire. Aussi inconsciente que lui dans sa défonce mais aussi dans l'enivrement de ce baiser, Sinéad laisse le blond prendre possession des lieux. Elle ne dira rien, le laissera faire de son corps ce qu'il désire. Harris est suffisamment solide pour ne pas se laisser impressionner par un Taylor qui pèse plus du double qu'elle. Ses pupilles toujours attachées aux siennes, le désir dans les yeux de la gamine est évident, de véritables fenêtres sur un univers érotique qu'elle est prête à découvrir après des années de simulation. Le coeur au bord des lèvres, du sang comme de la lave, elle parvient tout de même à contenir en elle l'influence bouleversante de Reed sur ses instincts.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyDim 12 Aoû - 17:03

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Le lit craque sous ton poids à chacun de tes mouvements. Ce son t'excite autant qu'il t'exaspère. Quand elle se met à gesticuler pour attraper une capote, tu sens une force grandir en toi. Enracinée dans ton ventre, cette dernière est viscérale, un désir puissant qui te met à l'étroit dans ton jean. Les attitudes de salope de Sin t'ont toujours fait perdre la tête ; elle a le don pour t'allumer comme un feu de paille d'un seul regard et tu détailles, non sans une expression d'envie sur le visage, son petit manège de mordillage d'emballage, proprement subjugué par le moindre de ses gestes. Le latex qu'elle pose sur son ventre est une offrande faisant ronronner l'animal qui vit en toi. Porté par une violente envie d'elle, tu exprimes ta fougue en retirant tes doigts qui arrachent sa culotte pour passer le relais à ta langue, prêt à la dévorer toute crue mais désireux d'étirer les préliminaires pour plus de plaisir. Nuit de merde pour elle comme pour toi mais qui n'est pas terminée, qu'il est encore possible de sauver en se perdant dans la baise torride et passionnée. Aux chiottes les questions soulevées par cette descente au motel ! Aux chiottes l'échange de salive et tout ce qu'il soulèvera de doutes aux premières lueurs de l'aube. Tout ceci n'a rien à faire dans votre pieu. Fougueux, tu fermes toutes les portes a tes tourments et plonges à corps perdu dans la bataille. Tes mains enserrent ses cuisses et les immobilisent tandis que tu joues avec son sexe pour le seul plaisir d'entendre sa respiration s'affoler. Les sens aux aguets, le moindre détail te saute au yeux et vient alimenter le brasier qui te consume : son goût dans ta bouche, la chaleur de sa peau devenue bouillante en quelques secondes, l'odeur de la capote à la fraise.

Capote que tu remontes attraper entre tes lèvres, redressant ensuite le torse et passant à genoux ; les grincements du lit restant la seule perturbation au silence de la chambre. Comme elle, tu te tais. Comme elle, tu la fixes, obscène sans chercher à l'être. Dans le clair obscure nocturne, tu retires ton t-shirt. Les nombreuses cicatrices présentes sur ton torse, souvenirs de ton père et de tes nombreux accrochages sur le terrain, brillent sous les rayons de lune. Sans la perdre du regard, tu retires ensuite la boucle de ta ceinture. Les gestes sont aussi mesurés que les siens, preuves que tu n'as aucune expérience à lui envier. Tout comme Harris, tu as connu beaucoup de conquêtes avant d'arriver à Crescent. Dommage que depuis qu'elle te monte à la tête, tu t'intéresses beaucoup moins aux autres nanas qui n'attendent que ça ...

Une fois le pantalon et le boxer baissés, tu enfiles la capote sans sourciller, habitué au geste mais surtout désireux de laisser Harris comprendre qu'elle va prendre cher car tu es plus excité que jamais par ses grands yeux de biche qui te détaille avec l'innocence d'une gamine s'offrant toute entière pour la première fois. Ton esprit vrille sous le poids des fantasmes si bien que tu décides de mettre fin à cette attente insoutenable en lui tendant la main pour qu'elle se laisse guider. Tes genoux épousent le coin du matelas tandis que tes pieds posés au sol deviennent des bases solides sur lesquels tes jambes prennent appuis. Tes cuisses serviront de support à ta partenaire. La tractant jusqu'à toi, tu la places à califourchon au dessus de tes cuisses. Ses fesses ne touchent pas encore ta peau mais tu en sens la chaleur, brûlant de désir. Dans cette position, tu te retrouves la tête dans sa poitrine et ne peux t'empêcher de sortir à nouveau la langue. Avec ses tétons aussi tu aimes jouer, même si le temps que tu y passes est une torture pour ta queue qui n'en peut plus d'attendre son entrée en action. La respiration caverneuse, tu finis par redresser la tête pour happer ses lèvres, le souffle court et des grondements dans la gorge. L'une de tes mains se pose sur sa taille, l'autre attrape ton membre pour taquiner son sexe du bout de la capote sans jamais plonger dedans. Plus haut, ta langue caresse la sienne, compense le manque de toi en elle par une passion ardente dans ses mouvements.

Puisqu'elle est défoncée, c'est elle qui réclamera que tu la prennes, histoire qu'il n'y ait pas de malentendu. Sa langue dans ta bouche est déjà en train de cracher des gémissements, tu les sens naître au fond de son âme, là d'où émane toute cette chaleur qu'on ne soupçonnerait pas, au premier abord, derrière ses airs de garce froide. Ca te ferait presque chier de l'admettre, mais, à cet instant, elle fait ce qu'elle veut de toi.
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MessageSujet: Re: SIN & REED - Haute tension   SIN & REED - Haute tension - Page 3 EmptyMer 15 Aoû - 15:08

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