SIN & REED - Haute tension

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor

Chaque soupire est un appel à l'aide, une supplique pour qu'elle mette fin à ton agonie. Tu la désires tellement que tu ne sais plus si elle te coupe le souffle parce qu'elle t'embrasse à perdre haleine où parce qu'elle t'enfonce en elle sans prévenir. Crispé par la vague de plaisir qu'elle provoque en se mettant à onduler, tu lui mords les lèvres, te raccroches à tout ce que tu peux pour ne pas sombrer trop vite dans l'extase. L'instant a quelque chose de mystique bien trop séduisant pour ne pas l'étirer autant que faire se peut. Tes bras enserrent sa taille, l'accompagnent dans ses mouvements tout en veillant à l'appuyer toujours plus fort contre tes cuisses. L'entendre gémir autant que le lit branlant fait vriller ton esprit qui s'enfonce toujours plus dans le vice que t'inspire son corps de nymphette. Elle n'a pas besoin de te forcer pour que tu l'accompagnes dans son changement de position, plus rien d'autre ne compte désormais que de la faire chanter encore pour alimenter tes fantasmes.

Ton être entre en action de lui-même, l'écrase à chaque coup de rein que tu lui donnes pour être certain de lui faire oublier celui passé par là plus tôt dans la nuit. Sentir son corps se bander comme un arc te fait accélérer la cadence tout en te préparant a ne pas venir en même temps qu'elle. Hors de question d'en finir maintenant ; tu en veux plus, complètement dépossédé de toi-même et te toutes tes précautions habituelles pour ne jamais finir fou à ce point. Lorsqu'elle jouit, tu déverses ta frustration de ne pas l'accompagner en morsures le long de sa gorge, contrôlant difficilement ton insistance mais parvenant tout de même à lui accorder un répit durant lequel tu t'appliques a redescendre en pression.

Le second round commence dès l'instant où elle te tourne le dos, giflant ton calme de surface pour réveiller la bête en un claquement de doigts. Ta main s'insère entre ses cuisses, remonte jusqu'à ses fesses et retrouve son sexe encore frémissant de plaisir. A genoux au dessus d'elle, tu profites de la vue, prêt à te perdre pour de bon. Ses courbes t'abrutissent et te rendent plus sauvage ; tu finis par lui attraper les hanches pour la mettre à quatre pattes et lui écarter les cuisses. Encore teintée du goût de la sienne, ta salive coule entre ses fesses en même temps que la sueur tombant de ton front. La pulsion qui en résulte défit tout faux semblant : tu retires la capote et la prends comme sur le canapé, courbé sur elle pour attraper ses seins. La passion est si forte qu'elle menace de réveiller les voisins à tout moment. A chaque coup de buttoir, le bruit de la tête de lit percutant le mur raisonne à tes tympans.

Tu ne t'entends pas grogner lorsque tu bascules dans le néant. Tout ce que tu ressens, c'est la vague qui te submerge soudainement ainsi que la chaleur de Harris autour de ta queue. Sirène ensorcelante qui te fait boire la tasse. Le corps secoué de plaisir, tu plantes tes crocs dans sa nuque comme pour la punir d'avoir tant d'emprise sur tes désirs et grondes ton orgasme à son oreille, les pouces si fermement enfoncés au creux de ses reins qu'elle en gardera les traces. L'impression de vertige n'en finit plus de te faire tomber dans un monde où Sin est le seul point de contact qu'il te reste avec la réalité. Noyé dans les profondeurs d'eaux si troubles qu'elles te rendent incapable de réfléchir, tu t'affales soudainement sur elle, vidé de toute énergie. L'effort à fournir pour la laisser respirer est pour l'instant infranchissable. Tu compenses en te hissant sur les coudes, la peau glissante de la sueur récoltée le long de son dos. Ton front se pose contre l'arrière de son crâne. Son odeur te fait  doucement revenir à la réalité ; les yeux fermés, tu revois la lune telle qu'elle était sur le bateau, le soir de la garde à vue. T'es belle quand tu jouis.

Et toi t'es con quand t'essaies d'être un autre.
Vous ne vous comprenez pas, mais - putain - qu'est ce que vous êtes faits pour coucher ensemble ! Le pied que tu viens de prendre n'a pas d'égal. Tu sais que c'est mauvais signe. Harris te fait devenir un autre que tu ne te soupçonnais pas. Allongé sur elle, tu hésites. Finalement, l'envie de lâcher prise l'emporte : tu embrasses son épaule puis viens te nicher dans son cou, repu, apaisé et calme.

HAUTE TENSION

Il y a dans son dos une présence étrange qui la fait se sortir de cette froideur dans laquelle est prisonnière. Un grand cube bleu aux rebords pointus et douloureux lorsqu'on s'y cogne et qui aspire tous les bruits, tous les cris, tous les sentiments, toute la réalité. Elle était ailleurs, Sin. Une part d'elle l'est encore certainement mais elle ne parvient pas à la toucher, à la palper du bout de son âme. Elle se sent entière, ruinée jusque dans la profondeur de ce détachement qu'elle n'a plus lorsque Reed est dans les parages. Comme des animaux, la gamine ne sait plus agir correctement quand elle le sait à quelques mètres de lui. Entre eux, il y a d'abord la chimie qui joue, des phéromones qu'ils s'envoient au nez et à la barbe de tous. Des poussières de leurs désirs flottent dans l'air pour s'embrasser, s'embraser et les conduire dans un lit où ils seront certain de pouvoir coucher sans la moindre limite ou pudeur. L'érection de Reed contre ses fesses lui fait froncer les sourcils et ouvrir la bouche. Le gémissement impulsif qui quitte les lèvres de la môme sont là pour lui faire comprendre qu'elle acceptera tout de lui à cet instant, qu'importe la douleur, qu'importe cette capote qu'il enlève et qui tombe mollement sur les draps.
La présence de Reed entre ses chairs la ramène à l'absence qui s'était creusée depuis la séance de tir. Cette fois là aussi le flic était dans son dos, elle ressentait son torse contre sa colonne vertébrale, son soupir contre sa joue, ne manquait que ses coups de reins. Ne manquait que sa poigne solide contre son bras pour l'empêcher de rentrer dans cette bagnole et se faire sauter par un autre.
Un autre, un rien, un ça, une bite sans la moindre saveur avec un type persuadé d'être le coup du siècle. Lorsqu'elle ne ressent plus le besoin de simuler, Sin réalise que sa vie prend une profondeur qui lui donne le vertige. Les yeux fermés, Reed au creux de ses reins à déverser son plaisir en son corps lui décroche un gémissement colérique, presque capricieux. Elle voudrait aspirer le souffle du flic qu'elle sent quitter ses lèvres, le laisser venir en elle, ce petit nuage d'air pour lui rappeler ce moment d'égarement, d'incertitude totale.
Sin l'aurait imaginé, descendre dans ses poumons déjà noircit par la cigarette et continuer son chemin dans son sang, ses muscles, son coeur, alimenter ses organes, garder en elle une part de Reed qu'il ne pourra jamais venir lui enlever même s'il vient à regretter et lui en vouloir.

Tout son poids s'écrase sur son corps fin mais solide. Sa cage thoracique l'empêche de respirer correctement mais l'odeur du sexe l'enivre encore. Sa voix la ramène sur le bateau alors que vêtue de son t shirt, elle s'était allongée pour ne pas l'importuner. Ce même t shirt qu'elle portait lorsque ce type l'avait prise à l'arrière de sa voiture ; le prix à payer pour ne pas faire du stop ou alors marcher. Ce bout de tissu qui traîne dans ses affaires sales et dont elle n'a pas encore trouvé la force de laver pour le lui rendre. Persuadée qu'il ne remettrait plus un pied ici, son bras se redresse pour se poser sur sa tête, atteindre ses cheveux en bataille. Elle le caresse du bout des doigts, masse son crâne comme une mère le ferait à son enfant pour prolonger son état d'apaisement. Première fois que la gamine lui autorise la continuité d'un contact après l'acte. Si Sin s'efforce de les faire partir le plus vite possible c'est uniquement parce qu'elle a conscience que ce qu'elle dégage parvient à les abrutir mais aussi les élever à un rang divin. Dans sa simulation, dans sa façon dont elle ouvre les cuisses sans poser de question, sans demander son reste, Sinéad leur rend une force qu'ils ont perdu que ce soit à cause de leur boulot, de la société, de leur femme ou même de leurs amis. Les laisser rester, c'est faire durer les prières trop longtemps et leur laisser croire qu'elles peuvent se réaliser, que leur puissance est réelle.
Tout n'est que du vent dans l'acte que Sin leur donne.
Au contraire de ce soir qui est une véritable religion.

Le souffle encore coupé, elle parvient à se dégager de lui pour retrouver l'humidité de la pièce. Une pluie en approche qu'elle remarque alors que la lune curieuse porte un voile nuageux. Son lit grince lorsque Sinéad se retourne vers Reed pour l'embrasser à nouveau, plus calmement cette fois. Ses lèvres ont un goût de liqueur, un alcool fort qui paralyse les siennes, des fleurs mâles qui l'intoxiquent de toute sa virilité. Son corps gorgé de souvenirs et de cicatrices la ramènent à sa propre âme qui porte le même visage tandis qu'elle se relève, encore branlante de ce qu'ils viennent de partager. Ses jambes la font souffrir d'avoir trop tremblé, son corps lui paraît lourd, vidé et plein à la fois ; vide de solitude, plein de cette substance visqueuse que Reed déverse en elle pour chasser la présence des autres. L'ombre de la gamine s'étire contre les murs tandis qu'elle quitte la pièce de la chambre pour se rendre dans la cuisine, boire quelques gorgées d'eau fraîche à même la bouteille sous un brin de lumière que lui apporte le frigo. Revenue sur ses pas, elle reprend place aux côtés de Taylor, lui offrant la bouteille, redressant légèrement le torse au milieu des coussins pour s'allumer une clope. Le regard planté sur la tapisserie terne, Sin apprend doucement à connaître que celui à ses côtés n'est pas seulement un démon qui comble son vide intérieur. Elle sait à présent de Reed que la mort de son père est ce qui l'a forgé, qu'il possède d'elle une faiblesse érotique qui finira toujours par le faire céder mais aussi des choses plus simples telles qu'un manque d'humour flagrant et son goût pour la vitesse une fois perché sur sa moto.

Sin inspire, plie une jambe alors que ses seins pointent sous la fraîcheur que ramène la pluie au loin. L'odeur de l'air n'est plus la même, lui rappelle la boue qui la tapissait jusqu'aux genoux lorsqu'elle vivait chez son oncle.
Sa main qui ne tient pas la clope cède à son tour, se pose derrière le crâne de Reed pour l'inciter à poser sa tête sur sa poitrine, seulement être là, ne rien dire, partager un silence tranquille d'amants fiévreux.
Je me souviens plus du dernier qui m'a baisé comme ça. Un compliment qu'elle lui fait, une offrande délicate à laquelle elle mélange la présence d'autres pour se rassurer sur la réalité de ses sentiments. Clope au bec, Sin représente au mieux ce qu'elle a toujours été : une allumeuse, une impulsive, un monstre instable dont on met les hommes qu'elle fréquente en garde ; elle te quittera, l'unique raison qui les font en réalité rester, la désirer plus que la limite. Son regard d'enfant, ses courbes d'adolescente sont un piège inaltérable. Si je t'ai ramené dans cette baraque c'est parce que je savais que là-bas tu ne me mentirais pas. Est-ce que tu te sens soulagé ? De lui avoir fait cette confidence, d'avoir tué le père pour finalement prendre la relève ? Sa voix grave est sérieuse, ses doigts massent à nouveau son crâne, sentent les quelques pellicules que soulèvent ses ongles.
Ils vont s'en prendre plein la gueule, autant l'un que l'autre, un partout, égalité parfaite.
La boue salit tout, ne fait pas de différence. Celle dans la tête de Sin est semblable à celle du plus vieux.
T'es con quand tu la fais se sentir moins froide.

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@Sinéad Harris & Reed Taylor

Sa main dans tes cheveux masse ton crâne si doucement qu'elle pourrait presque t'endormir. Le pouvoir grandissant de Harris sur tes besoins primaires devrait t'inquiéter mais l'orgasme est encore trop présent pour ne serait-ce que caresser l'idée de lui résister. Tu es trop détendu pour être sur tes gardes. Lorsqu'elle s'extirpe pour t'embrasser, tu cèdes à la tentation d'étirer le bien-être en lui rendant son baiser ; peut-être avec un peu trop d'application pour encore être crédible dans ton rôle de mâle solitaire. Ton regard tombe sur son cul rouge de tes coups de reins et tu soupires bêtement, satisfait de ce que tu vois ; même pas conscient de ressentir le même genre de suffisance que ce que ressentait ton père après t'avoir foutu une bonne raclée.

Allongé sur le lit, le regard au plafond, tu entends la pluie arriver, penses à la bécane laissée dans la rue. Tant pis, tu la nettoieras demain. Pour le moment, tu vides les trois quarts de la bouteille qu'elle te tend lorsqu'elle revient de la cuisine. Une fois la bouteille reposée, sa main derrière ta nuque te surprend ; tu marques une fraction réflexe de réticence à ce genre de mamours avant de céder encore une fois, repoussant ce moment où il faudra parler du fait qu'elle est encore défoncée à plus tard. Il y a trop de questions dérangeantes derrière cet état de fait, tu n'en veux pas dans ta tête en cet instant. Tu préfères rire de sa réplique sur la baise et pincer l'une de ses cuisses en représailles, possessif derrière la taquinerie évidente. Moment de complicité post-baise, massages et plaisanteries, pourquoi pas, après tout ? Cela n'engage à rien ... Sauf peut-être à se faire soumettre à un interrogatoire qui n'a pas lieu d'être.

Fronçant les sourcils, tu te dégages de ses doigts en prenant appui sur ton bras. L'autre s'avance pour lui voler sa clope, en tirer une latte et la recracher au plafond. Ecoute, Harris. Ce que je t'ai dis là-bas ne change rien. Retour de ton côté du lit, dans une position semblable à la sienne. Tes jambes sont tellement plus longues que ton regard s'y perd quelques secondes durant lesquelles des pensées incestueuses te perturbent. Tu ne comprends pas ce que l'image de son frère tuant son père vient faire dans ton esprit en cet instant, fumes de plus belle pour rester concentré sur ton objectif. Ton visage se tourne vers le sien tandis que ton regard détaille chacun de ses traits faits pour te séduire. Sa beauté est cruelle.

- Je n'ai pas envie de me confier à toi, encore moins alors que t'es défoncée. Tu lui rends la clope, récupères la capote laissée à l'abandon sur le drap et la portes à hauteur de vos regards, comme la dernière fois, sur la photocopieuse. Sauf que celle-ci est vide et qu'elle te renvoie des images de ce qu'il vient de se passer dans ce lit. Je la jette où ? Elle qui est maniaque, tu constates qu'elle t'a bien dressé et te trouves con de le lui demander à ce moment précis, alors que ta curiosité brûle d'en apprendre d'avantage sur elle mais que ta réserve refuse de dealer des infos en retour. L'instant présent, c'est tout ce qui compte. Parler du passé n'apporte rien de bon, vous le savez tous les deux. Hypocrites, voilà le mot. Une jolie paire de menteurs convaincus par leurs propres mensonges. Le tien ? Celui de te croire autonome et en aucun cas lié à elle par le souvenir de cette nuit qui te hantera probablement jusqu'à ta mort.

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Ecoute Harris.
Pas besoin d'en entendre plus, elle comprend déjà que Reed cherche à se la jouer cowboy inatteignable alors que son foutre coule le long de sa cuisse et qu'elle trouve dans son jeu le besoin irrésistible de gratter du bout des ongles pour voir ce qui se trouve là-dessous. Curiosité malsaine. Sin se fiche bien de ce qu'il cache, ne ressent que l'envie de l'irriter, chercher la blessure pour y mettre des microbes et le faire se gratter comme un clébard qui ne sait pas s'arrêter. On leur met des collerettes autour du cou pour les empêcher de faire les cons mais lui ? Elle pourrait lui passer des menottes invisibles pour l'empêcher d'arracher les croûtes. Elle ressent ses élans de bête indomptable et se retient de sortir les griffes. Sinéad plante ses yeux dans les siens tandis qu'il lui prend sa clope. Elle ne dit rien parce qu'elle sait qu'elle a gagné, qu'il peut bien se cacher derrière ses histoires, Taylor ne sortira pas indemne de ses murs. Lorsqu'il commence à lui parler de son état, de sa défonce et qu'il ramasse la capote en même temps que tout ce qu'il est, Sin redresse le menton. Elle ne se laissera pas marcher sur les pieds sous prétexte qu'elle est jeune, à peine un pied hors de l'adolescence et qu'elle n'a pas de couilles pour s'imposer. L'orpheline passe une main dans ses cheveux, soupire. Le diable gronde en elle. Ce souffle n'est rien de plus que l'enfer qui réchauffe toute la méchanceté dont elle sait faire preuve. Réveiller le brasier que cachait Harris n'est peut-être pas l'idée du siècle finalement.

Sa réflexion masquée sur la came la rend nerveuse. Si elle ne l'avait pas été pour le ramener ici, jamais elle n'aurait su atteindre ce point là d'apaisement et détachement. Il y a des actes sexuels que l'on ne peut vivre sous emprise d'une substance pour la vivre correctement, ouvrir les placards et lâcher prise. Si la gamine n'avait pas été défoncée, elle n'aurait su donner à Reed ce que tous les autres s'évertuent à chercher en la labourant chaque jour. Sans ça, ce pauvre idiot n'aurait pas pris son pied dans son dos. Son corps se redresse -seulement son torse-, Sin tend le bras, récupère la capote pour la poser sur sa table de chevet. Elle la laisse traîner parce qu'elle est vide, pleine de leur odeur et qu'elle la jettera une fois moins à cran. Certainement que Reed ne voit rien, que même dans son état de veuve noire, l'orpheline n'inspire que l'érotisme. Depuis que ses seins sont suffisamment développés, les hommes n'ont cessé de lui faire la cours, comme si elle était l'unique créature de son sexe. Les vibrations que dégagent son organisme sont plus fortes que les autres, elles prennent le pas sur la raison, sur les lois de la nature, sur toutes les règles. Lorsqu'on regarde Sinéad, on ne ressent que ses vibrations là nous rendre fou ; on oublie le reste, son caractère explosif, son âme écorchée, presque dangereuse. On la rend parfaite, on se cherche une raison de la baiser et point barre.

Elle a dans le regard l'hystérie des femmes que l'on désire en sachant qu'elles finiront par nous briser ou se briser les premières. Elle a sur le visage la froideur de celles trop fières pour accepter de se faire recadrer. T'es un bon coup Reed, y a pas de soucis de ce côté là mais va pas te mettre à croire que sous prétexte que t'as buté ton père je vais m'allumer à chaque fois que tu daigneras me parler. A genoux, les seins à l'air, son carré caressant délicatement ses épaules. Si Sin pouvait se raser les cheveux elle le ferait pour ne leur accorder aucune prise sur son corps. Je les fais tous parler, les autres aussi. Je sais que cela fait trois mois qu'un n'a plus baisé avec sa femme, que l'autre ne supporte plus son boulot et pense au suicide, je connais l'heure exacte à laquelle chacun d'entre eux se sentent seuls parce qu'ils m'envoient des textos auxquels ils sont certain que je ne répondrais uniquement si j'ai besoin de leur bite. Vulgaire mais magnétique dans la certitude de ses paroles, Sin ne cherche plus le moindre contact avec Reed, l'écrase de ses pupilles sombres. Tu ne vaux pas mieux qu'eux, tu es au moins aussi pathétique que tous ces types qui trompent leur femme. Elle marque une pause parce que le pire arrive, comme un ronronnement, un chant de sirène, l'orpheline lui montre son vrai visage, si évident sur ses traits toujours si calmes et détachés. Ses mains malaxent ses seins alors qu'elle balance la tête vers l'arrière simulant un orgasme en quelques souffles rauques. La lumière de la lune, l'obscurité de la chambre, la froideur de Reed, l'érotisme de son être donne à la scène une essence troublante. La bouche entrouverte, Sin lâche un rire moqueur ; difficile de mépriser Taylor mais sa colère est un feu ardent. A partir du moment où tu en es réduit à déserter ton boulot pour venir sauter une gosse il faut que tu acceptes l'évidence : tu es foutu Taylor. Il n'y a que ta queue qui compte, le reste est un superflus que je suis obligée de supporter. Elle ne sait pas s'arrêter d'être une vipère, succube insupportable au poison intarissable. J'espère que t'as pris un bon avocat pour te défendre sur ce coup là. Ses mains lâchent ses seins et tombent sur les couvertures tandis qu'elle reste assise, les cuisses écartées, pleine vue sur ce qui fait de lui un pantin comme les autres. Les jambes repliées, ses pieds froids la font frissonner contre ses fesses brûlantes et souillées alors qu'elle ne tremble même pas de ce qui pourrait arriver.
Une part d'elle est persuadée qu'il va déserter.
Les hommes sont des êtres prévisibles.

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@Sinéad Harris & Reed Taylor

Brutalement ramené à la réalité par ses propos acides, tu restes de marbre pour ne pas céder à la colère. Tu espères qu'en te répétant mentalement que tu n'en as rien à faire d'être différents des autres, son venin t'atteindra moins qu'il ne le fait lorsqu'elle emploi le mot " pathétique ". Rester imperméable à l'avis qu'elle a de toi est ta priorité, te fait te concentrer non plus sur la capote qui repose sur la table de chevet mais uniquement sur la confrontation qui est en train d'avoir lieu. Si t'avais su qu'elle en profiterait pour régler ses comptes, peut-être y aurais-tu réfléchi à deux fois avant d'accepter de passer la nuit avec elle. Passer de l'osmose absolue à la prise de tête te met de mauvaise humeur. La baise c'est fait pour se détendre, pas pour s'engueuler. Arrête ça. Ca, cette comédie qu'elle joue en simulant le plaisir qu'elle feint lorsqu'elle fait sa salope et qui t'agace au point de te faire feuler, l'air menaçant. Tu ne sais pas ce qu'elle cherche, peut-être à te rendre jaloux, mais son attitude te hérisse quelque soit sa motivation. Te redressant à ton tour, tu la regardes te mépriser, les cuisses écartées et des menaces plein la bouche qui mettent ton self-control à rude épreuve. Qu'est-ce qu'elle insinue au juste ? Que tu l'as violée ? Ta main se tend vers la capote, la lui jette au visage pour comme pour la gifler par procuration. Je ne sais pas ce que tu cherches à te prouver ... Tu rapproches son visage du sien, passant à quatre pattes au dessus d'elle pour l'immobiliser entre tes jambes. Elle n'a pas ton expérience dans l'immobilisation de suspects et ne peut donc pas se dérober. Ton regard se plante dans le sien, dominant, presque animal ; plein de bave et de crocs prêts à mordre comme ceux d'un chien enragé. ... mais je te déconseille d'essayer de me faire peur. A ce jeu là, elle doit bien se douter qu'elle perdrait avant même d'avoir commencé la partie. Il n'y a qu'a regarder la taille de ton corps face au sien et la façon dont une simple poigne a laissé la traces de tes doigts autour de ses fesses. Avoir été foutue au sol tout à l'heure ne l'a de toute évidence pas affolée quant aux méthodes expéditives que tu emploies lorsque la colère t'aveugle.

- T'en tiens une sacrée couche, Harris. La voix est froide, pleine de reproches et de virilité contrariée. Considère-moi comme un sextoy si ça te chante mais arrête de me casser les couilles, compris ? Autoritaire et imposant, tu ne rigoles plus quand il est question de revenir aux termes du contrat implicite passé le premier jour. Comment en êtes-vous arrivés là ? Le sentiment que tout est de ta faute te rend plus ténébreux. Tu n'aurais pas du lui offrir ce premier verre. Peut-être qu'elle n'aurait jamais jouit, mais cela n'aurait pas changé grand chose pour toi. Alors qu'en apprenant à la connaître, tout est devenu plus compliqué sans que tu ne parviennes à contenir la situation. Une chose reste pourtant certaine : tu ne la lâcheras pas tant qu'elle n'aura pas répondu à ta question. Coincée sous ton regard inquisiteur, la voilà soumise de force à ta volonté.

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Il lui balance la capote à la gueule comme s'il tentait de la ramener dans la réalité, lui rappeler qu'elle n'est rien de plus qu'une pute qu'on ne paye pas. Le regard de Sin se teinte d'une lueur sombre lorsque son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du  sien. Le corps de la gamine se crispe brutalement, prête à accepter ce dont le flic est capable de lui faire subir. Dans son sang, la brûlure de ses vices devient insupportable, décuplée par la came qui redescend petit à petit dans son organisme. Elle sent que les choses se tassent mais pas suffisamment pour rester calme. Sinéad appréciait son état pour ce qu'il lui a donné pendant l'acte mais maintenant, elle le subit comme un fardeau où les filtres lui manquent cruellement. Elle inspire, cassée, muselée par l'ampleur de tout ce qu'elle ressent sans en comprendre le sens. Elle a la sensation insupportable que son âme est seulement un puzzle aux pièces éparpillés dans chaque recoin de son corps.
Il l'écrase, Sin ne bronche pas, ou juste pour la forme.
Finalement, quoi qu'elle en dise, quoi qu'elle puisse cracher comme méchanceté, sa présence sur la sienne parvient à la calmer, apaiser l'horreur dans sa tête et dans sa mémoire. Lorsque Reed l'écrase avec ses mots qui lui montrent qu'elle n'est rien, l'orpheline ne trouve rien de mieux que se sentir en sécurité.

Une sacrée couche, cela la fait sourire, un mouvement de lèvres délicat qui lui fait comprendre qu'il ne comprend pas. Qu'il ne la comprendra jamais du haut de son job de flic qui pense avoir les clés de l'univers. Sin ne le dénoncera pas, ne cherchera jamais à le mettre dans une situation où elle ne pourrait plus l'avoir à ses côtés. Ses doigts n'essaient même pas de caresser sa peau, elle le laisse avoir totalement le dessus physiquement, l'écraser sans douceur ni chaleur. De là, elle pourrait lui griffer le visage, lui cracher à la gueule comme elle l'avait fait avec ce type, au bar. Elle pourrait l'humilier mais personne n'est là pour admirer la scène et la bile au fond de sa gorge reprend déjà sa place dans son estomac.
Elle voudrait brûler ce lit, ramener les cendres au bord de la mer et les jeter pour ne se souvenir de rien.
Okay.
Soumission totale.

Sinéad ouvre la bouche, prête à lui poser une question avant de se raviser, simplement tourner le visage pour lui montrer son profil, prouver sa bonne volonté et sa sagesse. Ses traits sont plus mélancoliques, résignés, rien pour l'apitoyer, seulement les montagnes russes de la drogue qu'elle supporte tant bien que mal. Ne me traite pas comme une gamine. Pas alors qu'elle lui sert de sac à foutre. Pas alors que son coeur est de la dynamite et qu'elle pourrait lui exploser au visage lorsqu'elle le décide. Chacun de ses muscles se détend chacun à son tour, devient mou comme du chewing gum, attendant simplement qu'il se recule et lui rende sa liberté.

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@Sinéad Harris & Reed Taylor

La voir sourire tout en articulant son " okay " t'arrache un grognement d'exaspération. Tu as eu ce que tu voulais, mais la forme qu'elle y met t'agace, te fait plus que jamais te sentir sous son emprise. A croire qu'être conciliante avec toi est son arme secrète pour te contaminer d'avantage de son poison sentimental. Son profil résigné te rend méfiant, Harris te donne l'impression de n'entrer dans ton jeu que parce que tu l'y obliges. Derrière sa tranquillité retrouvée, tu soupçonnes qu'elle nourrit encore de sombres pensées et la relâches en reculant à ta place.

- Okay. Nonchalant, tu sors une clope et l'allumes en t'adossant à la tête de lit qui craque à nouveau. Dans ce cas je reste dormir avec toi. J'ai bien envie de te prendre encore cette nuit. Le genre de discours que tu ne sortirais pas à une gamine, même s'il faut bien avouer que c'est ce qu'elle reste à tes yeux. Les dernières traces de son venin se dissolvent dans tes veines mais quelques unes de ses perfidies restent encore dans ton esprit. T'es foutu Taylor ... Foutu pour foutu, autant que la nuit soit folle.

Observant le plafond, tu finis par t'allonger plus confortablement, la tirant par le coude pour la mettre dans le bon sens et fumer ensemble, sans rien ajouter d'autre. Ta peau trempée de sueur sèche peu à peu dans la fraîcheur de la nuit mais reste moite à cause de l'humidité ambiante. Tout pue le sexe autour de vous ; ta deuxième odeur préférée après celle du carburant moto. Qu'est-ce que t'as tapé ce soir pour être aussi trash ? Question anodine, qui n'entre en aucun cas dans les détails du rapport de la descente de ce soir. En réalité, même si tu ne veux pas parler de ton passé, ce n'est pas pour autant que tu refuses de communiquer avec elle. Comme lors de ce maudit premier verre où vous étiez capables de bien vous entendre parce qu'il n'était pas question de se connaître intimement.

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Il reste, c'est peut-être le seul résultat qui compte, qu'importe ce par quoi ils doivent passer. Reed reste, là, dans ses draps. Sur le navire échoué qu'est son lit, elle les laisse prendre l'eau sans essayer de les sauver. Tant pis si elle boit la tasse du moment que Taylor en bave aussi. Hors de question qu'elle se mette à souffrir seule. Il y a une loi naturelle qui veut que les femmes s'arrachent pour les hommes mais Sin est une femelle, elle n'autorisera jamais qui que ce soit de la détruire si l'autre ne perd pas lui aussi des plumes.
Les lèvres closes, lorsqu'il se dégage, sa transpiration contre son torse laisse une pellicule qui la fait frémir.
Qu'il reste dormir, peut-être qu'elle gobera son âme dans la nuit, qu'elle pompera tout son sang pour vider ses veines et les remplir de son poison, d'une part d'elle qui l'empêchera de l'oublier lorsqu'ils ne sont plus ensemble et qu'une autre que Sin tente de l'amadouer.
Une autre. Elle se rend compte qu'elle n'a jamais pensé à celles qui pourraient se retrouver dans sa situation : le corps plein de Reed, dégoulinant le long de sa peau et s'échouant sur les draps. Est-ce qu'il les souille toutes pour être persuadé d'avoir le dessus ? Un rituel vicieux qui consiste à prendre des risques pourvu que les gamines qu'il saute terminent bourrées de son existence.

Finalement, elle ose lâcher un rire léger dans la pièce à sa question, s'installer à son tour bien comme il le faut à ses côtés. Leurs corps nus, fatigués de leur passion se reposent, comparables à deux morceaux de viande à l'étalage. Les battements de son coeur sont calmes alors qu'elle était en tachycardie quelques secondes plus tôt. Son organisme est une guerre perpétuelle contre les envahisseurs qui ne cessent de l'attaquer lorsque Reed prolonge ses visites. C'est rare quand je prends des conneries. Qu'elle grimace, plus sérieuse dans ses mots. Pourtant, il y a le mot trash qui résonne dans sa tête, fait écho sur ses pensées pour les faire vibrer. Elle se tourne vers lui, moins mauvaise, plus complice, ascenseur émotionnel que lui fait vivre la came. Elle respire calmement pour oxygéner son corps qui se serait bien laissé étouffer par la présence du flic. Tu crèches toujours sur ce bateau ? Sin le fixe, puisqu'il la trouve trash, la gamine se prouve à elle-même qu'elle est encore capable de tenir une discussion, d'être autre chose qu'un corps dont la sensualité a atteint son paroxysme. Et ton chien, ses blessures ? Est-ce qu'il l'a au moins soigné ou laissé dans un sale état, comme ça ? Cette nuit sur ce bateau est finalement la seule chose agréable qu'elle garde d'eux même s'ils s'étaient crachés à la gueule.

haute tension
@Sinéad Harris & Reed Taylor

Son rire détend l'atmosphère. Peut-être parce qu'il est rare et si mélodieux qu'il arrive à lui seul a instaurer l'apaisement autour de lui. La voir redescendre en pression et reprendre un comportement normal t'aide à te détendre. Tu laisses ta vigilance chuter d'un cran mais ne commettra plus l'erreur de la relâcher totalement, désormais. Les griffes de Harris sont si acérées qu'elles déchirent les âmes. Tu viens d'avoir un aperçu de ce dont elle est capable et décides que la méfiance est nécessaire pour ne plus en arriver à ce genre de situation où tu la menaces aussi bien verbalement que physiquement. Avec elle, un dérapage est trop vite arrivé.

- Toujours. Réponse courte, comme bien souvent. Tout le monde dit que tu fais la gueule à longueur de journée et c'est certainement vrai car, même lorsque la situation est confortable comme celle-ci, tu restes d'une radinerie de mots peu commune. Les tiens se veulent moins nombreux mais plus percutants, directs. C'est pourquoi tu hausses les épaules en recrachant la fumée, la voix déformée par l'expiration : Il s'en remettra, il est solide. Un orphelin, comme vous. De la mauvaise herbe qui ne crève jamais, Sin et toi en êtes la preuve. Dans le silence de la nuit, on entend désormais la pluie s'écraser contre le macadam du trottoir. La pollution accumulée dans l'air durant les dernières grosses chaleurs retombent, accentuant cette odeur de route mouillée synonyme de dangerosité pour le motard que tu es. Demain, il faudra faire attention à ne pas glisser.

- Allez raconte. Que tu finis par soupirer après un temps de calme passé à seulement fumer. Le mégot termine dans l'emballage de capote que tu tends à la gamine en guise de cendrier improvisé. Une fois le tout reposé, tu tasses ton oreiller et croises les bras derrière la tête, habitué à dormir à poil et content de pouvoir prendre tes aises dans un vrai lit, sur un vrai matelas, avec une chaleur autre que la tienne pour compagnie. Si tu n'arrêtes pas de creuser, c'est que tu espères peut-être que j'en fasse de même, pas vrai ? Coup d'oeil d'une franchise mortifiante. Tu ne l'invites pas à poser sa tête sur ton torse mais la laisseras faire si elle le désire. Lui servir de nounours va à l'encontre de tes principes mais la sauter alors qu'elle était défoncée aussi. Foutu pour foutu ... J'écouterai tout ce que tu veux me dire. Pourvu qu'elle te laisse ne parler que de ce qui t'arrange également.

HAUTE TENSION

Le chien lui rappelle un rare moment de calme qu'elle a traversé ces derniers mois. Pour ne pas dire ces dernières années. Son âme est chargée des cadavres de sa famille, ce doit être pour ça que tout nécrose aujourd'hui. Son coeur le premier. Comment tenir à flot des sentiments quand le bateau est en train de couler. Ses poumons sont plein d'eau. Elle essaie même plus de respirer alors qu'elle met le mégot dans l'emballage et le pose sur sa table de chevet. Sur les couvertures, elle ne regarde pas Reed, se contente du visage mélancolique de la lune alors qu'il lui répond toujours au plus court comme à son habitude. Le manque de mots lui pompe son énergie. Non pas qu'elle en veut plus mais Sin ne se dévoilera pas si l'autre reste de marbre. La glace ne fondra jamais tant qu'elle restera dans un congélo. Nue, elle passe son bras derrière sa tête en guise de cale. Le goût de la clope masque la saveur de Taylor, tant mieux. Elle ne veut rien garder de cette nuit, de cette perdition pathétique. Elle a dans les yeux des lames qui découpent le monde en morceau. Si la gamine le pouvait, elle s'attaquerait même à la lune.

Je creuse pas, je me nourris. Des autres, de cette vie qu'elle n'aura jamais. Elle parle comme dans ses livres, ceux qu'elle lit parfois, les rares sur lesquels elle s'attarde. La voix rauque, le corps tendu, son plafond est une ombre qui plane au dessus de son âme. Sinéad le voit gorgé de ses cauchemars et de ses nuits de solitude. Lorsque Reed lui souffle qu'il écoutera tel un psy elle ne lâche pas un rire cette fois, pas même un sourire. Ses yeux battent doucement des cils. La biche reprend de sa superbe. Nous savons tous les deux que cela ne t'intéresse pas.* Même elle, ça l'intéresse pas. Cela fait des années qu'elle dissimule méticuleusement tout ce qui fait d'elle une gamine en deuil. Baby Sin est quelque part, enterrée dans la terre de son oubli. Ce n'est pas une plainte mais une réalité qui ne la blesse pas. Si sa relation avec Reed n'est basée que sur le cul, elle leur permet aussi de garder à l'égard de l'autre une certaine sincérité.

La drogue redescend dans son organisme, la mélancolie qui en découle la perturbe, c'est pourquoi Sin tourne lui tourne le dos, attrape du bout des doigts un des draps pour le ramener sur ses courbes. T'as du café soluble sur la table de la cuisine. Sers-toi. La douche est au fond du couloir, à droite. Les chiottes c'est pareil. Quelques indications qui montrent qu'elle ne se lèvera pas au petit matin pour le voir la quitter, qu'elle restera cloîtrée dans sa chambre en attendant que son réveil ne sonne et que la vie reprenne son cours.

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