Sil Myers
Messages : 1450 Identité : tadshoot Avatar : lucky blue Crédits : - Âge : dix neuf ans Occupation : combats illégaux et n'importe quoi pour chopper du fric Côté coeur : coeur à l'envers, qui fonctionne pas autrement que pour des amitiés fracassées Quartier : le squatt du mauvais côté des rails, entassé avec une bande d'idiots
| Sujet: Re: la rage au ventre - teddie & sil Dim 17 Sep - 14:14 | |
| Tu t’écartes de lui instinctivement alors ton souffle saccadé résonne dans l'air froid de la nuit. Les battements de cœur résonnent encore dans tes tempes alors que tu tentes de reprendre le contrôle de ta respiration. L'air frais de la nuit te brûle les poumons, mais comme un shot de whisky le ferait. Il est bienvenu. Même attendu. Tu sens encore le frisson qui a parcouru ta colonne vertébrale lors de ce baiser irréel. Il a défoncé toutes tes barrières, te laissant juste là. Vulnérable. Exposé à nu d'une manière que tu ne l'as pas été depuis longtemps.
Ton regard se pose sur lui. Un regard empli de confusion et d’incompréhension. "Putain…” La voix est rocailleuse, un peu sifflante. On dirait presque que tu viens de te réveiller. Il a raison ce con. Ça a fonctionné. La pensée qu’il soit venu briser tes défenses de ses lèvres, juste pour que tu respires, te brûle le ventre. Tes mains tremblent encore, mais cette fois, ce n'est pas à cause de l'asphyxie. T'as l'impression qu'il joue avec toi, qu'il te pousse dans tes retranchements juste pour le plaisir de voir comment tu vas réagir.
Une partie de toi voudrait le remercier. Reconnaître qu’il a réussi à t’apaiser. Comme il aurait pu le faire avant. Mais l'autre partie, celle que tu as forgée pour te protéger, résiste. Elle crie que tu ne dois pas montrer de faiblesse, que tu ne dois pas laisser Teddie s'immiscer de nouveau dans ton cœur. “Tu les sors d’où tes idées à la con là…"
Tu respires profondément, tentant de rassembler tes pensées. T'as envie de détourner les yeux, de foutre le camp d'ici, de reprendre tes putains de défenses, mais t'oses pas. Ouais, c'est con, mais t'oses pas. “Vas y… Arrête d’me regarder comme ça…” Arrête parce que ça fout l’bordel. T’as déjà trop picolé, trop pris de coup dans la gueule, trop l'âme en mal pour faire face aux réminiscences du passé. Tu fermes les yeux comme pour échapper aux chaînes qui te maintiennent à lui. Pourtant, ton corps ne semble pas écouter les ordres et tes doigts viennent se serrer sur son tee-shirt pour l'empêcher de s’éloigner. “...j’te déteste tu sais..."
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