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 à la folie. (nike)

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MessageSujet: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyLun 1 Jan - 18:08

y a des gens qui veulent de toi aussi. ça avait résonné, dans le noir. dans la nuit. c’était pas grand chose, mais déjà trop pour d’autres. confession inhabituelle, difficile. invraisemblable, à en voir le personnage. et pourtant, c’était réel. réel, ancré malgré l’alcool, ancré malgré la douleur. souvenir au fer rouge sur son âme, sur son coeur. elle a entendu nora. sans doute aurait-elle préféré qu’il s’abstienne. elle a entendu, et sans doute aurait-elle préféré du contraire. qu’il s’éloigne et la laisse. qu’il donne raisons à toutes les insultes proférées à son égard. mais ce soir-là, ça avait suffit. peut-être pas à apaiser les maux. peut-être pas à effacer les fantômes. mais ça avait suffit, pour calmer le coeur, pour repousser les erreurs à demain. et elle s’était laissée aller, nora. à la douceur mélancolique exacerbée par l’alcool. à la faiblesse presque profane que n’autorisait pas son être, sa tête. coeur fermé à tous les horizons, enseveli derrière les digues et les murailles. tout s’était ouvert, soudain, les douves claquant sous le poids des sacrifices causés par la fierté. par la lâcheté. elle était incapable de mettre le doigt sur ce qui avait changé. incapable non plus de déterminer si ça lui causait du bien ou du mal, si ça apaisait les plaies ou si ça ne faisait qu’ouvrir les prochaines. et elle avait cherché, nora, tout en essayant de ne pas déterrer l’os qui causait ce malaise entre eux. elle en sait rien finalement, nora. incapable de déterminer la cause ni la raison de ce non-lieu perpétuel, mais elle en est certaine. elle le sent, dans l’air, une brise douce-amère aux épines un peu trop bien cachées. comme un goût d’acide qui prépare le pire. ça arrive. c’est un murmure effroyable aux oreilles qui ne veulent rien entendre mais qui sont pourtant trop habituées à entendre le même refrain. la tempête repoussée trop longtemps, elle flotte dans l’air, au-dessus de leur tête comme la malédiction de roméo et juliette. amants maudits mais cette fois, ce sont eux qui créent leur propre malheur, imperméable à tout ce qui s’est déroulé autour d’eux, et même entre eux, ces derniers temps. la trêve signée, temps mort dans l’air. traité de paix juste le temps de se remettre, pour repartir de plus belle. elle a les yeux posés sur lui, nora. sans jamais comprendre. sans jamais réaliser. t’es pas toute seule, nora, qu’il semble lui souffler sans pourtant qu’elle ne parvienne à l’entendre totalement. sans même jamais le dire véritablement. y a que les mots crus mis à mort, disputes avortées. et les regards, aussi, moins lourds, moins accusateurs. presque bienveillants, au fond. pour s’assurer que le mal qui subsiste n’est autre que celui qu’ils s’infligent eux-mêmes. jamais celui d’un autre; souffrir oui, mais jamais plus comme ça, jamais sans que ce ne soient eux qui le décident. alors c’est là qu’elle a trouvé refuge, peut-être des jours de trop. pour la première fois depuis longtemps, si ce n’est un jour. dans l’espace confortable - confiné mais presque étouffant - qui les réunit à toutes les heures du jour et de la nuit. séparés, ils se déchirent et ensemble, ils s’étouffent. ike et nora ne s’entende pas, jamais l’un sans l’autre pourtant, incapable d’y mettre un terme comme d’aller plus loin. et là encore, elle le rend fou nora, elle le sait pourtant, quand elle laisse la petite bête jaune se promener librement sur un territoire qui n’est pas le sien. gaspard le petit canard domestique en pleine vadrouille alors qu’elle se contente de rêver - ou bien de ne pas y penser - les jambes nues relevées contre le mur, la tête à l’envers sur le lit défait. elle entend piailler la petite bête sans jamais de répit, et ça l’amuse nora. ça l’amuse encore quand elle le voit entrer dans la pièce, s’impatiente déjà de la moue agacée qu’elle pourra lire sur son visage. ses yeux énervés qui se contiendront pourtant, comme si elle était en verre, qu’elle pouvait se briser au moindre faux pas. gaspard - ça siffle avec innocence. attaque. et elle joue nora, la lueur de malice au fin fond du regard à l’envers qui rencontre le sien. elle provoque, comme une enfant, pour déclencher les vents et la colères, ce à quoi elle est habituée. elle chatouille jusqu’à rendre fou nora, peut-être bien que c’est ce qu’elle cherche un peu. la gamine qui reprend du poil de la bête, doucement mais sûrement. ordre ou invitation. attaque-moi qu’elle semble vouloir dire. ensemble, on s’pourrira.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyMar 16 Jan - 10:55

Y a eu nora ivre, chancelante, vacillante. Y a eu l'aveu, et sa tristesse, sa douleur qui un instant était la sienne. Et l'étreinte, venue de nulle part, nouvelle et inattendue. Le silence autour d'eux, le retour et l'oubli. On reparle pas de ces plaies qui suintent encore, on attend qu'elles se referment, en regardant ailleurs. On reparle pas de la douceur peu commune, on fait mine à nouveau de n'être capable que de rudesse. Mais il reste encore les relents de tristesse, l'aura de la soirée qui a calmé les tempêtes. Rayon de soleil dans le ciel gris. C'est la plénitude, presque. L'instant – toujours éphémère – ou la paix s'installe. Pour une fois, on pourrait presque croire qu'elle dure, embrumée par le deuil, étirée par la souffrance. Celle qu'aucun d'eux n'aura provoquer chez l'autre, celle qui vient d'ailleurs. Insidieuse, impossible a éradiquer aussi. Y a que le temps qui panse ces plaies-là, le temps de ne plus faire la guerre. Souffrir assez pour plus penser à se blesser. ça dure jamais il attend chaque jour la pente abrupt, l'instant qui fera tout basculer, le mot de trop, le regard de travers. La paix avec nora, c'est comme marcher sur une plaque de verre, si fine qu'on l'entend craquer à chaque pas, si fragile qu'à chaque seconde elle menace de se casser, de vous écorcher. Et il dira que c'est jamais sa faute, qu'elle jette toujours la première pierre, pourtant déjà y a le sang qui bouillonne d'avoir été trop tranquille. Nora qui reprend un peu de ses sourires en coin et ike délesté d'un rôle qu'il croit devoir se donner. Plus besoin de se soucier de ses maux si elle les laisse plus paraître, y a déjà dans l'air, certains soirs, le parfum d'une apocalypse qui viendra bien vite, qui les détruira encore demain sûrement. Bientôt, sans aucun doute. Ce soir peut-être, nora-tempête, quand il passe la porte. Mais y a que le silence, même quand il la trouve. Nora comme une enfant, la tête en bas, les pieds en l'air. Il oublie parfois, qu'elle a que vingt ans, que ses yeux qui reflètent une âme vieillie par les événements sont enveloppé dans un corps presque juvénile, à peine adulte parfois. Il l'oublie parce qu'il la voit jamais comme ça, presque heureuse. Un peu moins malheureuse. Ni en colère, ni triste. Juste normal, cet état de grace qu'elle ne connaît jamais, infime sourire et l'oeil malicieux. Pour une fois c'est pas la rage qui la guide, c'est pas la peine qui la pousse a agir. Elle aurait presque un grain d'insouciance coincé dans le coin d'un sourire, si son éclat joueur trahissait pas des envies de flammes. et ce foutu canard. l'oiseau de malheur qui se balade dans son appartement, petit roi qu'il se retient d'écraser sous sa semelle et un soupire irrité déjà, à le voir cancaner et bouger dans tout les sens. Il le déteste, sans savoir pourquoi, emmerdeur minuscule qu'il rêve chaque fois de déplumer, qu'elle fait dormir dans le lit comme un enfant, qu'elle cajole comme un jouet précieux qu'on veut jamais abandonner. Qui fait trop de bruit, aussi. Il hésite un instant, ike, il pourrait lui mettre un coup de pied là, l'envoyer contre le mur et faire mine qu'il l'avait pas vu, espérer qu'il se cogne assez fort pour la fermer. Mais déjà, nora le voit, prit en flagrant délit de penser meurtrière et son sourire qui s'étire, comme si elle savait. elle sait d'ailleurs, à quel point il supporte pas ce foutu canard, c'est sûrement pour ça qu'elle le ramène, qu'elle lui dit d'attaquer. « j'vais le mettre au four ce putain de canard » foutu vol atile incapable de faire quoique ce soit a part cancaner, courir dans tout les coins faire chier. et ça l'amuse nora, évidemment, elle trouve ça drôle de l'emmerder, elle se fait une joie de le titiller. « jt'avais dit de pas l'emmener ici. » comme si elle suivait les règles, comme si elles étaient immuables. comme si elle avait déjà écouté il retire sa veste dans un soupire, fixe nora quand il la relâche, pile sur le coin du bec de gaspard qui fini enseveli sous le tissus. Sourire crispé sur ses lèvres, sans la lâcher du regard, pendant qu'ils entendent l'animal de malheur tenter de retrouver la sortie. « combien de temps avant qu'il suffoque? » tuer le canard, c'est pas si drôle. Le regard meurtrier de nora par contre, ça suffit à lui faire oublier l'irritation en voyant gaspard. Y a déjà un sourire plus sincère qui s'imprime sur son visage comme un défi. ça suffisait
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyMar 23 Jan - 23:55

y a comme un voile léger sur le coeur. une insouciance délicate dans les airs. nora dans un entre-deux fragile et épineux. c’est comme marcher sur des oeufs, nora championne olympique. elle évite avec un savoir-faire épatant la noirceur de son âme. l’abysse de son existence, celle qui n’attend que de l’engloutir. elle voit le gouffre, juste devant elle. et la voilà, au bord du précipice. est-ce qu’elle va tomber ? ou est-ce qu’elle se contentera de l’observer ? elle s’en approche nora, le touche du doigt. ça ne tient qu’à elle de choisir. y plonger les deux pieds dedans ou faire demi-tour, rien que pour un temps. décider de ne pas céder, même si ce n’est que pour aujourd’hui. demain, elle y pensera. demain, elle y fera face. pas hier. pas aujourd’hui non plus. demain est un autre jour.
dans le tourbillon des évènements, elle s’échappe. quitte la terre neutre quand elle est seule pour retrouver son seul véritable confort, la petite bête jaune coincée dans la poche d’un t-shirt trop large qu’elle va chercher à l’autre bout de la ville. elle infiltre l’ennemi sans remord dans le territoire hostile, se jure de le protéger contre vents et marées. même contre le tumulte de l’ours qui passe la porte, grogne déjà d’apercevoir la petite bête gambader librement dans son appartement comme si elle était ici chez elle. et elle sait, nora. bien sûr qu’elle sait. ce serait mentir de dire qu’elle n’y a pas pensé, que la commissure de ses lèvres ne s’est pas retroussée à la pensée que ça pourrait peut-être l’énerver. elle l’entend déjà râler dans son coin et elle jubile, nora, de savoir qu’elle fait bouillir le sang, qu’elle joue avec les nerfs. qu’elle est le poison qui s’infiltre dans ses veines. elle maîtrise son art comme personne. t’es jaloux de mon canard lewis ? y a le regard en biais, à l’envers encore, le sourcil arqué. peut-être l’air de malice qui se répand à la voix sèche, le désir de pas le laisser gagner. elle dira pas qu’elle vit dans l’attente de ces moments nora, du tonnerre grondant à l’annonce de la confrontation. elle dira pas qu’elle a le souffle coupé depuis ce jour et qu’elle n’attend que le prochain bol d’air, celui où elle pourra tout faire éclater. elle dira pas que c’est comme ça qu’elle le préfère, aussi, vif et violent, celui qui ne lui laisse pas le choix, celui qui s’inscrit au fer rouge sous sa peau, sur son âme. elle se plaît à le taquiner encore un peu, elle bouscule les âmes nora, s’amuse bien trop à s’y heurter de plein fouet. distraction nécessaire pour oublier le vide abyssal dans lequel elle se sent glisser. elle s’amuse et elle regrette nora, c’est presque tout le temps comme ça. comme là, quand l’oeil défieur la tourmente, quand la veste étouffe gaspard qui ne cesse de couiner sous le poids du vêtement. elle se redresse à vive allure nora, tous membres tendus, l’instinct de maman ours lui chatouillant le fond de l’estomac. et évidemment qu’elle rentre dans son jeu nora, sans doute était-ce qu’elle cherchait depuis le début, sans doute que ça lui plaît bien trop de ne plus avoir à se retenir, maintenant. elle reste silencieuse nora, le laisse agir en parfait tortionnaire plus longtemps qu’il ne le faudrait. elle dit rien, les yeux dans les siens, mais y a son coeur qui se brise un peu plus quand elle entend le canard pleurnicher, et elle voudrait y aller nora, elle voudrait accourir et le secourir mais jamais, jamais elle ne bougera de ce lit. jamais sans l’avoir mis à genoux avant, jamais sans savoir que c’est elle qui domine. qu’il lui appartient. arrête. ça grince, là, entre les dents. le regard furieux face au sourire qui s’agrandit. et ça s’affole. doucement. sûrement. ça rend le palpitant fou. bientôt, le feu d’artifice, mais pas encore. elle se contient nora, comme quand elle laisse la rage folle parcourir tout son corps. comme quand elle laisse le poison s’infiltrer jusqu’au coeur, remonter ses veines une à une. ça fait trembler ses membres, presque, de compter les secondes et de voir du coin de l’oeil la veste remuer dans tous les sens. y a les couinements de la petite bête qui s’étouffent un peu plus, se font plus rares, et c’est trop pour le coeur de la gamine qui finit de flancher, qui accoure à ses côtés pour le libérer. elle abdique. elle le scrute, de son oeil noir, aimerait pouvoir lui crier des insultes. tu vas me le payer, lewis. elle n’a pas dit son dernier mot nora, pourtant, quand elle se relève, couvant le petit animal entre ses doigts. déjà, les montagnes russes entre le coeur guimauve et l’oeil éclair. la vengeance exaltante bombant le palpitant. elle lui tourne le dos avec le mépris des plus grands, sans même lui adresser un mot. sur son passage, le bout de ses doigts qui se promènent sur les quelques meubles de la chambre, qui rencontrent les objets de valeur. oops. l’éclat du verre au sol, quand elle ose un regard par-dessus son épaule, le rictus presque malfaisant étirant les lèvres. il dort avec moi ce soir. elle a de l’audace la gamine, encore, quand elle s’écrase à nouveau sur le lit, gaspard au creux des mains gambadant déjà sur les draps. elle a de l’audace, nora, elle espère qu’il lui revaudra ça.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyMar 30 Jan - 11:33

Ils sont irréels, les sourires de nora. Chimères auxquelles on ne croit pas. Il ne dure pas, il s'efface si vite qu'ils deviennent souvenir avant même qu'on ai eu le temps de les savourer. Pourtant, il a eu le temps de les imprégner ceux-là, les derniers, ceux qu'elle a lancer parfois sans s'en rendre compte durant l'accalmie des jours triste mais un peu heureuse. Il a eu le temps de les savourer, puis de les exécrer. Sans raison apparente, juste par besoin, une habitude peut-être. les effacer de son visage pour les remplacer par ses rictus mesquin qu'elle sait si bien servir. « jaloux? » rire sec. Oui, non. Un peu peut-être, d'une jalousie étrange. Pas du canard, pas vraiment. De nora et sa douceur, sûrement, qui ne lui appartienne pas. Occupée à cajoler un caneton insignifiant, si peu apte a être douce avec les humains pourtant. avec lui, aussi. tout en sachant sans doute qu'il aimerait pas être autant cajoler, jamais satisfait finalement. Puis y a ce calme, ce visage doux, ces gestes apaisés quand elle s'occupe de gaspard, comme une thérapie, un moment d'accalmie. son havre de paix, peut-être  tout ce que lui n'est pas, tout ce qu'il provoque pas. Ce qu'il jalouse c'est ça : cette faculté de trouver le calme, autre part que vers lui quand lui s'embourbe dans sa colère. Et s'il trouve aucune échappatoire, pourquoi il lui laisserait la sienne ? Ça doit ressembler à ça, ike et nora, c'est souffrir ensemble, s'il est seul ça fonctionne plus. « rien a foutre de ton canard. » ou trop d'importance justement, au point de vouloir l'étouffer, le faire disparaître pour qu'il reste que ce qu'il connaît bien : nora et la rage. Nora et les coups qu'elle donne, les blessures qu'elle laisse. Déjà, il réveille la bête, aux aguets de cette petite forme qui tente de s'échapper sans succès. Les muscles prêt à bondir et pourtant elle bouge pas, son regard meurtrier qui se heurte au sien, trop fier, trop content de la retrouver. Il en fallait peu, juste une étincelle sur les braises encore chaude de ses colères et il sent que le feu se ravive, l'étincelle carnassière dans le regard, un peu inquiet aussi, pour le canard. Toujours le canard. Et sa petite carcasse qui gigote encore sous la veste. Et ces secondes qui s'égrènent, il les compte ike. Ce sont les secondes de sa victoire, de la défaite de nora. Il voudrait qu'elle tienne, pour plus jamais revoir gaspard dans ses appartements. Mais il voudrait encore plus qu'elle abandonne, pour le plaisir d'un combat bien mené, d'une bataille – pathétique – mais gagné. Parce qu'il s'agit que de ça : la fierté. arrête, mais non, c'est pas assez. Aveu arraché entre ses dents serrés, pas assez pathétique pour attendrir, pas assez apeurée pour le toucher. Ça fait qu'étendre un peu plus son sourire, victoire à portée de main. demander pitié, le laisser crever, aller le sauver. Peu importe, cette bataille là - stupide et insignifiante - elle est pour lui. Premier round d'une nouvelle guerre qu'il était temps de mener. Et il attend, des secondes comme des heures savoureuses, les yeux clairs de nora qui refléter son combat intérieur. Trop fière pour lâcher. Trop faible pour laisser faire. Mais abdiquer, nora elle sait pas faire, pas sans représailles. Y a la fierté qui s'abîme quand elle accourt vers le canard, le sauve de son asphyxie qui touchait presque a sa fin. Il cache plus son sourire ike, éclatant de condescendance, d'un amusement puéril devant son œil noir. Son regard qui la suit, gamine capricieuse qui lui tourne le dos. C'est lui qui guette maintenant, sans perdre son rictus. Il attend le geste de travers, qu'elle fera forcément, et la colère, qui l’assaillira, forcément jamais heureux pendant le calme, mais pas malheureux durant l'attaque. Y a le bruit du verre qui se brise au sol avec fracas, quelques bibelots fragiles, trop peu de jolies choses qu'elle met en pièce comme si c'était rien. Rien d'important mais précieux car trop rare. « t'es sérieuse? » ça lui a presque échappé, sidéré par le geste puéril, irrité – comme il l'avait si bien cherché - Et y a le rictus vengeur de nora qui l'enflamme un peu plus, son air de gamine fière qui s'étale sur son lit, reine de sa literie, le canard reprenant déjà ses aises comme s'il était pas là. Comme si rien ne c'était passé, ni la veste ni le verre brisé. Pas même lui. « tu ramasses ou vous dormez dehors. » c'est plus une blague, c'est plus un jeu. Et le canard, c'est même plus la source du conflit, c'était juste une excuse. Facilité agréable pour basculer dans des habitudes qui leur vont mieux. Il falait juste une excuse, infime même bancal, pour justifier l’irraison de tout ça, pour masquer le besoin viscéral de simplement reprendre les armes. Il attend a peine cinq seconde, absence de réaction plus que de réponse et ça lui suffit pour la sentence, agir plutôt que discuter parce qu'après tout, ils ont jamais su faire ça : parler. Dans leur langues des signes, les belles paroles sont des coups de poings.  Et y a  sa main sur la cheville de nora qui tire un peu trop vite, un peu trop fort. Tant pis pour les éclats de verre, tant pis pour elle. Son corps qui fait un bruit mat sur le sol pendant qu'il repose le sien sur son matelas. Gaspard qui gigote, proche du précipice pour rejoindre nora, et poussé par des doigts trop abrupt, prend son envol. « ramasse. » rictus mesquin, l'ordre assené comme une parlerait à un chien. C'est rien qu'un peu d'huile sur le feu.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyLun 12 Fév - 21:41

y a que le rire sec pour accompagner l’ironie dans sa réponse, celle qui fait crisser des dents. celle qui met de mauvaise humeur, malgré tout. de pas savoir déclencher la jalousie, quand elle s’en délecterait pourtant. de pas savoir provoquer l’affection, non plus, quand tout ce dont elle est capable, c’est de creuser les plaies. d’appuyer là où ça fait mal. de se nourrir de la douleur pour mieux créer l’appartenance. c’est ça, nora. se réjouir du malheur des autres uniquement parce que c’est elle qui l’a causé. parce que y a que ça qu’elle contrôle, nora. que ça qu’elle puisse changer, améliorer, approfondir si elle le souhaite. enfoncer le doigt dans les plaies et appuyer sur les hématomes. rien que pour se sentir vivant. y a l’idée d’un canard détesté qui lui fait froncer le nez. ike qui ne perd jamais l’occasion de lui faire rappeler qu’il a pas sa place ici, gaspard. qu’elle non plus, n’est pas vraiment chez elle, qu’elle le sera jamais vraiment. invitée d’un soir, jamais jusqu’au petit matin. nora c’est toujours au beau milieu de la nuit qu’elle s’en va, quand l’étreinte est passée et que les objets sont brisés. alors elle sait bien qu’elle est une anomalie dans l’appartement ce soir nora. que c’est pas comme d’habitude, qu’elle s’éternise sans doute un peu trop. elle pourrait partir, sans avoir d’autre endroit où aller. elle pourrait sortir, pour retrouver la réalité à laquelle elle échappe, sans en avoir envie pourtant. y a que dans cet endroit qu’elle a vu le refuge, celui là où un autre du moment qu’il était pas loin. le sinner peut-être s’il était pas bourré de toutes ces têtes qu’elle connaît déjà si bien, de tous ces gens qui la repoussent, parce qu’elle a pas sa place, là-bas. y a que là que les démons lui paraissent un peu plus surmontables, hantée par d’autres, plus violents, plus brutaux et moins tragiques, surtout. surmonter le mal par un autre mal, y que comme ça qu’elle tient encore debout, nora. y a que là qu’elle peut se permettre d’oublier, pour un jour ou pour deux, occupée par un autre genre de bataille. pas celle de la vie ou de la mort. pas celle de la culpabilité ou du pardon. non, cette bataille là elle est plus douce et plus féroce en même temps, elle est sombre et impardonnable, addictive et destructrice, pourtant. nocive, presque, face à son adversaire favori, sans qu’elle parvienne à s’en détacher. ce soir ce sera pas la fin, ni de la bataille ni de la guerre. ce soir ce sera juste le début d’une nouvelle partie, celle qu’on attendait depuis trop longtemps, face à l’ex aequo détestable. y a pas d’égalité avec nora et ike, y a que deux mauvais perdants qui n’attendent que leur revanche. et c’est toujours quand elle pense avoir gagné qu’il la prend au dépourvu, quand elle creuse les douleurs de l’âme qu’il cause celles du corps. l’objet brisé, l’esprit insouciant. et puis le fracas des os sur le sol, trop brusque, trop vite pour qu’elle ne le voit arriver. juste la morsure accablante des membres endoloris, peut-être le souvenir d’un morceau de verre qui redessine son coude. c’est pas la peine qui anime nora, pourtant. y a que l’adrénaline qui fait vrombir son palpitant, que la colère soudaine d’avoir été prise au dépourvu, réduite à moins que rien, qui lui barre la gorge, lui tord les tripes. y a pas que le corps qui en prend un coup, y a l’égo, aussi, surtout. et gaspard qui suit le même chemin en couinant, tandis qu’il se pose comme un roi sur ce qui lui appartient. c’est trop. c’est rouge de colère et soudain, ce n’est plus. black-out. elle crache ses insultes comme une vipère et elle fonce comme une furie sur lui, l’accable de son poids plume, quand elle se jette sur lui, quand elle lui tire la tête par le bas, rien que pour le plaisir de dominer. t’as cru que j’étais ta chienne ? ça crache, plein de venin, les yeux plus noirs encore, sans jamais être représentatif de toute la haine qu’elle lui porte pourtant. y a ses doigts qui se referment sur sa gorge, comme un jeu néfaste, une revanche bien méritée. ses doigts qui s’enfoncent dans la chair et les ongles qui éraflent la mâchoire, le cou. elle espère laisser ses traces partout nora, qu’on n’hésite pas une seconde à deviner ce qu’il lui est arrivé, à lui qui croit tout détenir dans le creux de sa main. elle est là pour crier, nora. même silencieusement, même vainement. tu m’auras pas, moi. y en a plein là où tu bosses. t’as qu’à aller les chercher. c’est lancé avec mépris, rappel ostentatoire de ce qui les sépare, au fond. eux, toujours eux. ces gens, cet endroit. ce à quoi elle n’a pas le droit. elle tire un peu plus sur la crinière, tête en l’air, pour qu’il la regarde bien. pour qu’il ne voit rien d’autre qu’elle. pour qu’il ne respire rien d’autre. elle s’imprègne, nora, dans ses yeux, dans sa tête, sur sa peau et sur ses lèvres, même. bientôt, il n’y aura plus qu’elle, comme un cauchemar ambulant, comme une ombre toujours présent. tu veux nous mettre dehors ? y a l’oeil fou qui ressurgit, trop longtemps enterré. le revers de l’âme enfin mise à nue, quand on lui laisse libre court. la pente glissante sur laquelle elle s’enfonce, et les ténèbres qui s’ouvrent à elle, comme un paradis perdu. nora, elle a le rictus malsain sur les lèvres, les doigts qui deviennent presque des caresses même quand l’air se fait rare, au creux de sa main. les cris qui deviennent des souffles, la charmeuse de serpents qui prépare déjà le pire. vas-y. un sourire, encore, ou un défi. ose, ike. elle ne vit que pour ça.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyVen 16 Fév - 7:20

Comme un jeu malsain, ike s'amuse de nora sur le fil tendue de sa colère. Elle oscille entre jeux de gamins et guerre d'adulte, prête à basculer dans ces combats puérils qui leurs vont si bien. Alors il pousse un peu plus, donne dans la surenchère, la laisse sauver gaspard pour mieux la dégager elle. Maltraite son égo, point le plus faible. Bidon d'essence sur laquelle il jette une allumette. Et sa condescendance, choix maîtriser des mots rabaissant suffisent à rajouter de l'huile. Explosion. Il se sent comme ces peintres fièrent d'achever un tableau. Les colères de nora sont sans doute sa plus belle œuvres, c'est un talent comme un autre. Elle rue dans les brancards, déjà sur lui, déjà enragée. Sa main trop fine sur son cou, la chaleur d'une griffure qui se répand sur la chair. C'est l'odeur des retrouvailles, le retour de nora, de nouveaux combats. Effluves du chaos, c'est leur odeur à eux. la mini défaite à un étrange goût de victoire, et même la rage qui secoue ses veines suffit pas à oublier qu'il suffisait de peu pour la retrouver, qu'il a pas besoin de jouer longtemps contre son fantôme pour retrouver celle qu'elle est vraiment. Il a le sourire sournois quand elle s'insurge, œil noir, qui crache le mot chienne avec dégoût. Il est loin le sourire de la gamine qui taquine, elle a le rictus carnassier des guerrières prête à prendre les armes. Reine ou sorcière. « tu ferais l'affaire dans le rôle mais je t'aurais déjà fais piquer depuis longtemps. » grincement désagréable, entravée par sa main qui bloque un peu sa respiration, elle lâche rien pourtant, creuse des sillons sur la peau, des traces qu'il saura sûrement pas expliquer demain, qui l'énerveront encore, lui donneront une prétendue bonne raison de mener sa revanche. Et y a son visage qui se referme quand elle parle du sinner, comme une insulte qu'elle crache à la gueule des moins que rien qui font parties des murs depuis trop longtemps déjà. Sa mauvaise foi qui suinte de tout les pores de sa peau. « pourtant t'aime traîner avec eux, non ? » l'amertume du souvenir, de nora dans le couloir a jouer les aguicheuse, pur guet-apens. Ca la gênait pas, là, de se frotter aux clébards, de choper des puces. Aussi sales que les gosses qui ont dormis dans les rues. Comme elle. Parfois plus animal que femme, porteuse de la rage. Y a un rictus acide sur son visage, l'air qui dit j'sais ce que tu vaux, mieux que personne il sait, mieux qu'elle peut-être. Beaucoup plus qu'elle ne voit, beaucoup plus qu'il ne le dira jamais. Il préfère la jauger d'un œil condescendant, insecte qui s'accroche à sa gorge. Qui l'étouffe un peu plus alors qu'elle se reproche, la question comme un defi alors que les doigts se font plus doux. Un instant, il semblerait happer par son regard, si clair qu'on si noierait, si noir pourtant qu'il s'y étoufferait. Le silence fait un bruit assourdissant, des basses dans les tympans, c'est le son des secondes qui s'égrènent, souffle court. Elle provoque vas-y, elle attend, trop douce pour être honnête, vicieuse dans sa presque-caresse. Il en profite sans pudeur, ses lèvres qui s'écrasent sur les siennes, scellent des retrouvailles trop violente. Goût métallique dans la bouche, saveur des batailles haineuse, des instants amoureux. De toutes ces choses qui n'ont de sens que pour eux. Y a ses doigts qui glissent dans ses cheveux jamais vraiment coiffé, forme des nœuds dans la tignasse, approfondie un peu plus, savourer une dernière seconde avant de tirer violemment vers l'arrière. « ok. » si elle le veut, si elle le défie il ne saurait pas faire autrement que d'y répondre. Faire honneur à sa demande dans un rictus cynique qu'il laisse pas entrevoir assez longtemps pour qu'elle réagisse. Il la coince déjà entre ses bras, se lève hors du lit sans même faire attention a gaspard. Il aurait bien pu l'écraser, ça aurait fait qu'une victoire de plus. Mais ce stupide canard est pas assez con pour se laisser mourir. Il savoure juste une seconde la sensation de fraîcheur sur sa gorge enfin libérée avant de l'entraîner avec lui. Colis fragile loin d'être prit avec soin, il s'écorche le pied sur les débris qu'elle a laissé dans la chambre, une nouvelle raison de lui en vouloir. Toujours. Mais continue d'avancer jusqu'à la fenêtre, micro balcon qu'on a osé lui présenter comme une terrasse, trop petit pour s'y poser vraiment, trop sale pour qu'il l'approche généralement. Pourtant il y dépose nora comme on sortirait ses poubelles, il prend pas le temps de la regarder s'échouer sur le bitume qu'il referme déjà la fenêtre derrière lui, majeur dressé derrière la barrière du verre. « Bonne nuit chérie » il crache le surnom affectueux, sourire de sale gosse figé sur le visage. Elle pourrait bien y passer la nuit qu'il déciderait de pas s'en soucier, même avec le froid qui sévit. Il s'étale sur le canapé, bière à la main, nora dans son champ de vision, gaspard qui couine sans qu'il s'en soucie. Ce soir, peut-être qu'il finira vainqueur, peut-être qu'il sera roi.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyJeu 22 Fév - 22:26

c’est brûlant. extasiant, euphorisant, palpitant. et c’est glacial, transcendant, acide même, rien une seconde plus tard, peut-être les deux en même temps. pot pourri de toutes les émotions et toutes les sensations qui les traversent en un instant seulement. y a qu’eux qui savent déclencher la colère aussi vite, mettre de l’eau sur le feu. jamais ils ne sauront calmer leurs ardeurs, jamais ils ne voudront y mettre fin. les plaintes sont des mensonges, les insultes des mots d’amour. y a quelque chose qui cloche entre ike et nora, une engrenage qui n’y trouve pas sa place, déraillement du wagon, créant des étincelles. y a que comme ça qu’ils vivent. jamais bien, jamais heureux. y a que comme ça qu’ils se trouvent, toujours dans la rage, jamais dans l’amour. et y a que comme ça qu’ils se retrouvent, quand tout le reste s’effondre, quand il n’y a plus que ça. ike et nora, ça ne va jamais ensemble, mais ça marche pas l’un sans l’autre. il prend plaisir à la pousser à bout, la mettre dans tous ses états. il teste les limites, les repoussent toujours plus loin. et c’est si facile, avec elle. elle qui tombe toujours dans le piège, elle qui l’attend au tournant. elle sait même plus, nora, lequel des deux est joué, lequel des deux manipule. y a pas de vainqueur à la ligne d’arrivée, juste les deux atomes qui s’accrochent, s’entremêlent, des aimants qui ne vont pas ensemble. des âmes stupides pour franchir le premier la ligne d’arrivée. ils devraient savoir, maintenant, que la riposte est toujours facile. qu’elle est jamais loin, tout près. une chienne ? il crache, encore, même sous le regard meurtrier, même sous le poids de la main qui s’accroche à sa gorge. y a que le grincement des dents qui brise le silence en réponse, que les ongles qui s’enfoncent un peu plus dans la peau fine du coup, y laisses des traces, des cicatrices peut-être. nouveau grincement, mais pas le sien. y a le regard qui change, dans ses yeux à lui comme dans ceux de nora. retournement situation ironique, quand c’est lui qui se pare de colère, quand l’amertume se fait sentir. elle croit déceler une pointe de jalousie, nora, et y a la pointe d’amusement qui fait naître un rictus, là, quand elle pense détenir le bon filon. elle n’a plus qu’à tirer sur le fil, voir le reste s’étaler devant elle comme si elle était une reine. j’adore ça. elle souffle, l’audacieuse. elle a pas peur, nora, jamais. elle jette à son tour une allumette sur le brasier, s’approche des flammes, les touche du bout des doigts. surtout quand t’es pas là. toi t’es dehors à jouer des poings, et moi... elle joue, nora, ne s’arrête plus. moi, je fais ce que je veux. avec qui je veux. c’est si facile, elle ment comme elle respire la gamine, incapable de s’arrêter sur une si bonne lancée. alors elle s’approche, encore, son visage si près du sien. les mots comme du velours, le doigt comme une caresse sur la mâchoire. elle apprivoise, nora, s’improvise charmeuse de serpents, capture seulement pour mieux dévorer. pour garder prisonnier. elle espère qu’il en devient fou, ike, qu’il ne pense qu’à ça. elle espère s’infiltrer dans sa tête, sous sa peau. elle espère être le poison qui le tuera, nora, qu’il ne pense qu’à elle lorsqu’il est là bas. et à ce qu’elle fait, quand il n’est pas là. subjuguer pour mieux régner. y a les regards qui s’entrechoquent, et les secondes qui paraissent une éternité. y a le défi dans leurs yeux, l’attente de celui qui s’y laissera tenter le premier. et puis y a ses lèvres qui s’écrasent avec virulence contre celles de la gamine, et nora qui n’attendait presque que ça au fond. ils cherchent le vainqueur jusqu’au plus profond de leur baiser, ne se laissent jamais de répit. il tire sur sa tignasse, elle laisse une marque de sang sur sa lèvre. et elle peut pas s’empêcher de rire nora, le rire gras de l’enfant qu’on a si bien piégée, le rire jaune et colérique d’avoir cédé, de s’être faite prendre au jeu. ça ne dure pas bien longtemps, comme tout le reste, entre eux, ça bouge trop vite, elle est déjà surélevée, conduite jusqu’à l’extérieur, déposée comme un vulgaire sac à patates sur le balcon pluvieux. elle se rue contre la vitre à la seconde même où il la referme, manque de s’accrocher de peu à une petite ouverture. alors elle cogne, elle cogne de toutes ses forces nora, hurle des insultes face au doigt d’honneur qu’il lui offre, à ce sourire suffisant qu’elle rêve d’arracher elle-même de sa gueule d’enfoirée pour le lui faire avaler jusqu’à l’étouffement. y a le vent glacial qui dévoile ses jambes nues, sous le t-shirt, le frisson qui la cloue sur place. pire encore qu’un chien mouillé dans la rue, elle se jure de le lui faire payer nora, se dit qu’il va sûrement regretter de l’avoir laissée pourrir là, parce que nora ne s’est jamais laissée faire et que c’est sûrement pas une vitre qui l’empêchera de toucher sa vengeance du doigt. elle cogne une dernière fois, grand coup qui fait vibrer la vitre, sans qu’elle ne cède pourtant. tant pis. plan b. y a son regard noir qui semble transpercer la vitre et elle abandonne l’idée qu’il vienne lui ouvrir. un coup d’oeil vers l’arrière, le vide qui s’étend derrière elle. non. il l’aura voulu. des débris sur le balcon dégueulasse, les pieds plein de boue, déjà, elle s’en fiche nora, y a que la colère qui lui retourne le bide, que la vengeance comme objectif. causer les blessures à l’âme pour compenser celles du corps. elle fouille autour d’elle, jette le vieux cendrier contre la vitre qui craque sans se briser. y a un sourire satisfait, sur le visage trempé de nora, quand elle le voit se raidir, de l’autre côté du carreau, quand elle voit le sourire disparaître, sur son visage à lui. un autre débris, une moitié de brique qu’elle ramasse difficilement, jette de plein fouet contre la vitre qui s’effondre au sol dans un bruit sourd, termine sa course près de la télé. un peu plus fort et elle aurait fait d’une pierre, deux coups. dommage. rictus sardonique qu’elle ne retient plus, à présent, la victoire s’impose, pour peu de temps. elle enjambe le reste de fenêtre, marche dans le bris de glace sans déclencher la douleur pourtant. j’vais pas dormir ici finalement, il fait un peu froid. c’est dit avec nonchalance, une innocence feinte, le sourire d’enfant qu’elle contient. une énième provocation, tout ce qu’elle sait faire. mais y a le précipice du palpitant qui s'accélère violemment, la gamine qui sait qu’elle a fait une bêtise, se rue à l’intérieur en le contournant soigneusement, ramasse à la volée quelques affaires à toute vitesse - en prétendant pourtant prendre son temps - prend gaspard dans une main pour espérer se faufiler avant qu’il n’ait le temps de la rattraper. mais y a l’égo plus important que tout le reste, encore, le besoin de secouer sa victoire sous son nez, de brouiller les pistes pour mieux lui filer entre les doigts. elle est là, tout près à nouveau, quand elle a l’audace de glisser un bonne nuit, chéri les yeux tout-feu-tout-flamme, le frisson du danger qui réveille les instincts endormis, la poussent à rester quand tout le reste lui hurle de filer.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyVen 2 Mar - 7:37

Arrogante quand, du bout des lèvres elle dit adorer ça. Quand elle jure faire tout ce qu'elle veut. même de lui dans le fond. Nora moins femme que fatale. Visage paré d'innocence, on pourrait presque y croire si y avait pas dans son regard la malice des démons, l'oeil noir des plus vils. Reine des faux semblants. Y a comme un relent de vérité dans ses mots, nora à lui mais jamais totalement. Illusion de stabilité, elle pourrait lui échapper n'importe quand. Filer entre ses doigts comme elle le fait souvent, et si elle revient c'est parce qu'elle trouvera jamais mieux que lui pourtant. Égal de son existence insignifiante. Il se raccroche à l'idée qu'elle partira jamais vraiment parce qu'elle a nulle part ou aller, parce qu'il ne lui reste rien, pas plus qu'à lui. Que parmi des milliers, ils sont seuls. Et les solitaires se retrouvent, s'accrochent l'un à l'autre. C'est pour ça qu'ils sont encore là, à livrer de vaines batailles leur donnant une fausse impression de victoires. Perdants éternels qui cherche la puissance dans les seuls instants ou ils peuvent la trouver. L'un dans l'autre, l'un contre l'autre. Si nora s'échappe, c'est pour mieux se faire attraper. Toujours. Et si elle revient, c'est pour mieux riposter. Ca serait facile de céder à la perche tendue, son visage trop proche. De répondre physiquement au pincement au cœur qui le prend, l'évidence de l'éphémère. Arracher du bout des dents le rictus victorieux de son visage, se laisser aller à la colère primaire, celle qui manque de contrôle, qui la laisserait gagner, finalement. S'ils s'y laisse glisser parfois, il a l'expérience de nora, des corps à corps trop violents qui durent depuis longtemps. Il sait encaisser une défaite pour le plaisir d'une victoire prochaine. « mais jamais longtemps. » parce qu'il revient toujours lui aussi, récupérer cette moitié fracassée de lui, ou qu'elle s'en aille. C'est lâché sans haine, sans émotions, juste le ton d'une évidence qu'on ne peut pas réfuter. Elle le sait aussi bien que lui, ou que les chemins mènent les leurs se croisent toujours. C'est comme une promesses scellé d'un baiser carnassier, lèvres contre lèvres, violence contre violence. Ike et nora, ça fini là, ça commence là. Au creux d'une fausse réconciliation, d'une fausse déclaration d'amour qui sonne trop vrai pourtant. Début d'une trêve qui s'achève déjà, elle avait un goût de fin avant même de débuter. Juste le temps de savourer, de se rappeler que tout ça, même si ça en a jamais eu l'air, ça a un sens pour eux. Tordus et sans issus. Mais déjà elle est dehors, enfermée comme un animal puni sur le balcon crasseux. Déjà, il est affalé sur le canapé, savourant la partie gagnée. Indifférent au froid qui doit mordre ses jambes nues, ni à a sa colère qui reviendra comme un boomerang. Il feint bien l'intérêt pour la télévision, au point presque d'oublier qu'elle est là, pas si loin de lui a ruminer et à préparer sa vengeance. Il savoure les quelques minutes de paix que son absence offre avant d'être troublé trop vite. On enferme jamais assez longtemps nora dans une cage. Elle trouve toujours un moyen de s'échapper. Il se crispe au coup qui se répercute sur la vitre sans la brisé, poings serrés sur son canapé, il lui fera pas le plaisir de réagir, pas le plaisir de la voir. Promesse dans le vent, brisé dès qu'elle recommence et que le fracas des éclats de verre se répercute dans la pièce, que le vieux cendrier dégueulasse passe trop près de sa télé. L'air frais qui s'engouffre dans l'appartement, courant d'air qui ravive les flammes. Elle traverse la pièce comme si elle était chez elle, tête haute, madame est fière de laisser des dégâts dans son sillage, déçue de pas avoir fait pire. Elle visait peut-être l'écran, ou peut-être sa tête. Il l'entend ramasser ses affaires pendant qu'il fixe le verre brisé, l'écho de ses mots qui résonnent dans son crâne. Ca tambourine dans ses tempes, tempo de son sang qui afflux. Y a que sa voix qui le fait revenir à l'instant présent, qui se rapproche, féline, joueuse. Future perdante toujours elle le nargue sans gêne, fière de son coup, gaspard dans la main. Et peut-être que l'idée, fugace mais intense, de les jeter tout les deux par dessus le balcon le traverse violemment. Tableau d’hémoglobine étalé sur le bitume sale des trottoirs de la ville. Ce serait savoureux mais y aurait plus de jeu après ça, il vit que pour ces instants-là, ike. « tu vas pas t'en aller, on commençait juste a s'amuser. » moue boudeuse, la main qui s'accroche a son bras quand il se relève pour lui faire face. Pour la retenir aussi, facile pour nora de s'enfuir. Filer entre ses doigts, elle en a l'habitude depuis toujours. Il l'a laissera pas s'échapper alors qu'il vient a peine de la retrouver. « puis c'est dehors qu'il fait froid, tu vas attraper un rhume. » petit ami bienveillant aux phalanges qui se crispe sur sa peau claire. il voudrait y laisser des bleus, y imprégner sa marque. Il se contente d'une douceur feinte, de petit pas jusqu'à la cuisine, chasseur patient. Traquenard évident. Il avance pour la faire reculer, les lèvres ourlées d'un sourire enjôleur qui ne trompe personne, surtout pas elle. Mais nora ne courbe pas l'échine, elle suit le mouvement plus par affront que par soumission. Et même coincé entre lui et l'évier, elle pourrait encore s'enfuir, c'est ce qu'il se dit pour se rapprocher encore, beaucoup trop. Envahir l'espace vital, jusqu'à aspiré son souffle et l'oxygéner du sien. Y a plus d'air, il reste qu'une électricité douloureuse chargée de colère quand il se penche, encore et encore. Peut-être qu'il essaye de la faire ployer, enfin. « j'suis sûr que j'peux te réchauffer. » le ton langoureux sonne faux, promesse sensuelle aux allures de menaces quand sa main allume le robinet, mitigeur bloqué au maximum. Et s'il peut pas lui mettre la tete dedans, il se contente du bras qu'il tenait, plongé dans l'eau au milieu de la buée qui s'élève, la peau qui rougit et la sensation d'aller trop loin. Sans même s'en soucier. Et y a l'air de la fenêtre ouverte dans son dos, contraste saisissant entre ses doigts chauds qui la maintienne dans la douleur.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyDim 18 Mar - 16:58

ça grimpe, encore et encore. chaque fois un peu plus fort. électrique, ecstatique. ça fait soulever les coeurs. embrouille les esprits. y a plus de raison qui tienne, y en a jamais eu avec eux deux. nora et ike c’est toujours démesuré, déraisonné. rien n’est assez grand pour eux, pas même l’envergure de leur destruction. c’est ensemble qu’ils tomberont, à s’évertuer à se détruire. ils se persuadent qu’ils n’auront jamais droit à mieux, sans doute ont-ils raison. elle le cherche, un peu, beaucoup. elle provoque si bien la jalousie, trop facilement, comme toujours. elle s’en amuse, presque un peu trop, sans se douter que c’est au creux de leurs mensonges que gisent les plus belles vérités. jamais longtemps. c’est dit avec le plus grand des sérieux, comme les promesses cachées qu’ils se font toujours. au creux des cris et des disputes, y a l’écho des pacts scellés qu’ils n’oublieront pas. les promesses tacites qui n’ont souvent pas besoin d’être dites, comme des vérités éteintes, invisibles elles existent pourtant. ils partent mais jamais longtemps. ils reviennent, toujours, jamais vraiment exclusifs, jamais vraiment infidèles. ils flirtent avec les limites sans avoir pourtant conscience d’où elles se trouvent, n’y reviennent pas par choix, ni par dépit. c’est l’évidence seulement qui les conduit toujours l’un à l’autre, comme des aimants qu’on ne sépare pas. comme une équation qu’on a fini de résoudre, parce que la réponse est là, depuis tout ce temps, sous leurs yeux. sans qu’ils ne se posent de questions. sans qu’ils ne cherchent à trouver mieux. y a jamais d’autre ni d’ailleurs parce que tous les chemins mènent indéniablement à ike. même quand elle voudrait pas. même quand elle voudrait mieux, quand elle espère être plus qu’une de ces moins que rien qui rasent les murs, que ces gamins des rues qu’ils ont laissé derrière, de ceux qui ne s’en sortiront pas. c’est comme ça qu’il gagne toutes les batailles, que la victoire est à elle de courte durée mais que lui remporte les guerres. et elle le déteste, juste pour ça, la haine qui ne cesse de grandir, qui se mélange à tout le reste. jamais longtemps elle baisse la garde et il en profite, un baiser furieux, derrière la vitre déjà, elle se débat. la bataille n’en finit jamais, pas tant que l’un des deux n’accepte de baisser la garde, de s’avouer vaincu. elle pense avoir gagné nora, là, la vitre brisée, elle marche comme une reine, récupère ses affaires, espère filer à toute vitesse avant qu’il ne la rattrape. mais la fierté se joue d’elle, l’empêche de véritablement s’enfuir, pas tant qu’elle ne lui aura pas secoué sa victoire sous le nez, pas tant qu’elle ne lui aura pas laissé la chance de la rattraper, tout ça pour mieux lui échapper encore. mais ça ne se passe jamais comme ça entre nora et ike, y a jamais vainqueur avoué, jamais de perdant qui accepte sa défaite. ils se battront jusqu’à tomber tous les deux, quand il n’y aura plus de défaite, plus de victoire. juste deux abrutis qui n’en finiront jamais de se détruire. elle aurait dû partir plus tôt, parce que y a le regard dévastateur qui se pose sur elle et évidemment qu’elle se doute qu’il n’y a plus rien de bon qui l’attend. plus rien de plaisant, plus rien dont elle ne puisse se réjouir, pas même intérieurement. elle ignore si c’est par curiosité ou stupidité qu’elle se laisse traîner, les doigts s’enfonçant dans la chair, c’est à peine si elle les remarque tant elle y est habituée. mais y a l’adrénaline qui fait trembler le palpitant et le sulfure de la voix qui ne promet rien d’autre qu’un enfer délicieux. y a plus de sourire vainqueur sur le visage de nora, plus de rictus joueur à demi-perceptible. y a que la mâchoire serrée de sentir la colère trembler à nouveau, au fond de ses entrailles, de jouer trop souvent avec ses nerfs jusqu’à les laisser craquer. elle sent bien qu’elle est au bord de la rupture nora, qu’il suffirait de lâcher prise et de laisser libre cours à la folie. mais nora et la vie c’est une lutte éternelle et acharnée, elle retient tout par peur de découvrir elle-même de quoi elle serait vraiment capable. elle retient encore le flots de la colère ravageuse quand elle se sent prise au piège, quand il envahit son espace, aspire son oxygène, ne lui laisse aucun répit. même à quelques millimètres seulement y a son regard qui se baisse jamais à nora, elle le défie presque d’aller plus loin, de la laisser voir la douce mort qu’il lui prépare. et finalement, c’est comme si elle ne la sentait pas tout de suite, l’eau brûlante qui vient rougir sa peau. la douleur n’apparaît que graduellement, comme un rappel de torture à la réalité. et la douleur qui ne cesse plus jamais. horrible, presque insoutenable. c’en est trop. elle voudrait hurler sans en être capable. les cris s’en viennent mourir au fond de ses poumons, bloqués par une force plus imposante que la sienne. elle résiste, encore, toujours. les sanglots aussi se meurent au fond de sa gorge, elle leur interdit de se laisser montrer. et elle se bat, encore, quand il bloque le moindre de ses mouvements, quand elle est même incapable de bouger, de retirer son poignet de la torture qu’il lui inflige. et il préfère sentir sa main brûler sous l’eau plutôt que de l’épargner d’un mal revanchard sans doute pas nécessaire. elle le déteste. elle le déteste. elle le déteste tellement. plus que tout et tout le monde réuni. elle le déteste, plus fort que tout avant, que tout ce qu’elle connaîtra après. elle ne réfléchit pas. et il ne la voit même pas, attraper à tâtons la première chose qui lui tombe sous l’autre main, faire crisser la pointe du couteau contre la peau de sa main à lui. arracher la chair, frôler les nerfs au passage. elle détruira tout nora. lui en premier, tête d’affiche de tous ses désirs de vengeance. elle plante la lame dans le dos de sa main, les lèvres tremblantes de haine. seulement maintenant elle s’autorise à laisser les sanglots l’envahir. elle pourrait planter plus profond, nora. aller jusqu’au bout. bousiller sa main pour de bon, laisser la lame le traverser en deux. elle lui réserve ce soin pour plus tard, n’agit que comme un avertissement. répond au mal par le mal, cause deux fois plus de peine. elle aime le regarder se débattre contre la douleur sous ses yeux, peut-être autant qu’il aime le faire avec elle. tant pis si elle serre la lame tellement fort dans sa main qu’elle sent la déchirure de sa propre plaie s’ouvrir peu à peu. tant pis s’il ne suffit que d’une seconde pour n’en faire qu’une marre de sang, tant pis si les plaies qu’elle lui cause se répercutent sur elle aussi, parce qu’elle s’est juré, nora, qu’il en sortirait pas vivant si il devait l’achever.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) EmptyJeu 22 Mar - 1:21

jamais longtemps confirmation de l'évidence. Deux êtres indissociables qui s'éloignent sans jamais parvenir a se séparer, liés depuis trop longtemps par un fil aussi invisible qu'incassable. Y a longtemps, ça ressemblait à un choix, deux gamins qui s'amourachent mal. Maladroitement. Aujourd'hui, c'est une prison perdue dans les confins des ténèbres. A se tirer vers le bas, chaque jour un peu plus, ils sont coincés quelque part ou la lumière n'est plus, dans un endroit ou il ne reste plus que l'autre pour les comprendre, sans doute plus que l'autre pour l'aimer. Sentiment de dépendance qui s'insinue dans les veines, nora devenu un besoin violent, une addiction dont on veut se débarrasser autant qu'on s'y accroche. Les plus beaux troubles, les pires états de manque. A planer, toujours trop haut dans les instants de grâce, à tomber toujours plus bas dans les combats perdus d'avance. Trop pressé de gagner, ils en ont presque oublié qu'ils finissent toujours par perdre, ensemble. au milieu des ruines, y a que la certitude que peu importe le geste ou le mot de trop, ils finiront encore à cet instant ou ils se retrouvent pour mieux mourir encore. Un baiser violent pour réinsuffler la vie, un nouveau coup bas pour se blesser a nouveau. Et le baiser y a dix minutes à déjà le goût d'un vieux souvenir quand elle explose la vitre, qu'elle joue, menton dressé. Qu'il répond, colère au creux des mains qui l'empoigne et la traîne, qui la coince et la brûle. Tout semble flou et il ne parvient pas a savoir si c'est la vapeur de l'eau ou simplement la rage qui brouille sa vue, l'empêche de savoir jusqu’où il pourrait aller. Lui. Elle aussi. S'il y a une ligne rouge ce soir à ne pas dépasser entre les batailles puérils des gamins qui ne savent pas s'aimer et la démesure des amants qui se haïssent si fort. Ou est la limite ? A la rougeur de sa peau ? Aux cloques qu'il attend de voir apparaître ? Aux larmes qu'il espère dans ses yeux ou dans la réponse qu'elle donnera a son attaque ? Nul part peut-être. Ils ont trop longtemps tourné autour de cet instant sans jamais l'atteindre, des ecchymoses et des écorchures composant les prémices d'un affrontement plus douloureux. Des années a se blesser en rêvant parfois de se tuer. Parfois, c'est peut-être maintenant, peut-être ce soir. Des plaies qui mettront bien plus longtemps à guérir, le corps marqués par un duel plus sanglant. Y a un murmure au fond de l'âme qui enjoins d'arrêter, stopper le carnage. Mais ils sont trop occupés à ne pas perdre, à se défier trop fiers. Il entend pas sa conscience – en imaginant qu'il en ai vraiment une – qui lui dirait d'arrêter. Il préfère fixer d'un œil noir le visage de nora, chercher chaque détails qui changent, graduellement, en écho avec sa douleur. Les traits crispés, sans rien laisser échapper. Crier c'est perdre, pleurer aussi. Alors elle se tait, ravale ses sanglots avec une dignité qui l'énerve. sans doute qu'il ne l'a jamais trouvé aussi belle que maintenant pourtant, enfin dans le silence, sans les mots hideux qu'elle balance trop facilement, l'air revêche des guerrières qui n'abandonnent rien. Il sent son geste avant de le voir, la douleur sur le dos de la main, la lame froide qui court sur sa peau. Art abstrait sur sa chair et la brûlure de la plaie, dérangeante puis cuisante. Il n'ose pas la retirer, plus par peur de créer encore plus de dégât que par fierté. Autour d'eux, il a l'impression que même l'air se fige après son sanglot, audible cette fois. Plus rien ne bouge, ni sa main à lui qui la coince sous l'eau, ni sa main a elle qui entaille son autre main. Pas plus que ses yeux qui la fixe, grondement de douleur coincé dans la gorge, le myocarde qui bat la chamade. Excitation malsaine. Il pense pas une seul seconde à abdiquer, pas même quand il songe – furtivement – aux dégâts qu'elle pourrait causer à ses poings qui lui font gagner sa vie. Il y pensera sûrement demain, quand nora aura cesser d'accaparer chaque parcelle de lui, de son corps à son cœur en passant par son âme. Entièrement dévoué au chaos de l'instant. Son esprit est anesthésié par la colère, ils verront les plaies demain. Ruine d'une nouvelle guerre. Demain, mais pas ce soir. Il resserre la main libre sur le bras de nora, autant par colère que par douleur. Il s’agrippe à sa peau pour oublier que la sienne le démange, plante les ongles dans la chair pour se concentrer sur une autre sensation que la coupure qui le brûle. La première fois de la soirée ou il cherche pas à lui faire mal mais à oublier sa douleur à lui. « t'as peur? » il ose l'ironie, puant la condescendance. Comme on parlerait à une petite fille capricieuse, si fière qu'on sait qu'elle agira stupidement seulement pour avoir le dernier mot. Il peut pas s'empêcher de la pousser encore, même quand y a si gros en jeu. Trop orgueilleux pour abandonner mais surtout, bêtement pressé de savoir jusqu'à qu'elle point elle peut aller pourvu qu'on l'y pousse, tant pis s'il est le propre cobaye de son expérience malsaine. Il aime croire sans doute, dans un recoin de son esprit, qu'elle serait incapable de lui faire du mal comme ça, que s'il en est capable, lui, nora n'oserait pas. Il a beau sentir qu'il se ment à lui-même, il insiste. « qu'est-ce que t'attends ? » murmure a son oreille, le souffle qui glisse sur sa peau. prière à l'arrière goût de peur, furtive mais violente, comme un uppercut dans le ventre qui alimente encore sa colère. Oscillant entre la crainte du geste de trop et une part de lui qui n'attend que ça. Voir ses limites à elle, l'instant ou elle franchirait le pas entre les égratignure sans gravité et le mal profond. et c'est peut-être cet instant-là qu'il attendait. Celui ou ils sont incapables de dire stop. Celui ou ils vont trop loin, sa main immobile, douloureuse, et le couteau dessus. Son air de défi, t'osera pas et la colère, sourde et aveuglante qui ne laisse plus d'échappatoire. c'est toi, ou moi. l'un ou l'autre, mais l'un est l'autre.
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