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 à la folie. (nike)

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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) - Page 2 EmptyJeu 22 Mar - 15:06

elle sombre, nora. parfois plus rapidement que d’autres. jamais tout en même temps. le processus est lent, le venin délicieux de la folie remontant le cours de ses veines. noircit son âme, pourrit son coeur. elle est capable de le sentir, à l’intérieur, comme un poison qui ne s’en va jamais vraiment. celui qui prend possession sur son être tout entier, la pousse au bord du précipice. c’est différent. chaque jour plus présent. effrayant, repoussant. addictif. elle en veut encore plus, nora. s’en abreuve au point de se laisser consumer totalement. elle s’y donne corps et âme, à cette force cent fois plus importante qu’elle, qu’eux. elle décide de ne plus lutter, de se laisser aller. et c’est euphorisant, de se laisser tomber. flirter si longtemps avec le bord, et puis lâcher prise, comme ça. aussi facilement. laisser les ténèbres s’emparer d’elle. la rendre plus forte. plus puissante encore, presque invincible. le diable à ses côtés, il n’y a plus rien qui l’arrête nora. les maux de conscience n’ont plus autant d’importance. c’est à peine si elle est capable de sentir la douleur lancinante sur son bras, le rouge de sa peau qui part en fumée, se mélange à la vapeur de l’eau brûlante. peut-être parce que le bras endolori n’est plus capable de ressentir la douleur après un certain temps, parce que la peau a trop brûlé pour pouvoir encore sentir quelque chose. elle sent les picotements lui bloquer le souffle sans pourtant pouvoir décrire le mal que ça lui provoque. ça la plonge tout droit en enfer, pas celui qu’elle provoque, celui qu’on lui fait subir, celui qu’elle déteste le plus. y a que sa respiration erratique, sa poitrine soulevée à intervalles irréguliers, l’intégralité de ses muscles crispés et ses yeux humides pour décrire sa douleur, mais pas elle. parce que les mots et les cris s’emmêlent bien au fond, se meurent à la racine, incapable d’être prononcés. comme à quelqu’un à qui on aurait coupé la langue, nora elle a tous ces mots qui roulent sur le bout de sa langue sans parvenir à les sortir. et ça la tue, nora. c’est lui qui la tue, à petit feu, sous le crépitement de ses yeux brûlants de haine qui se reflètent dans les siens. y a une éternité qui défile sans qu’ils ne disent rien, combat de regards qui n’en finit jamais. entre eux c’est un défi éternel, pousser l’autre jusqu’au point de non-retour. sans savoir s’ils se poussent à bout en les attendant déjà, de l’autre côté des ténèbres, ou s’ils s’y laissent traîner pour toutes ces promesses muettes qui flottent entre eux. ike et nora, c’est être seuls à deux. ike et nora, c’est être monstre à deux, incompris à deux, trop violents, mesquins, misérables aussi. dans les bas fonds de l’humanité ils sont certains de s’y retrouver, incapables de s’élever à une normalité presque écoeurante, trop différente. dans tous les sillons qu’ils ont tracés de sang, il n’y a plus qu’eux. dans l’apocalypse qu’ils ont dessiné de leurs propres mains, il n’y a qu’eux. même dans un monde chargé d’âmes aussi gangrenées les unes que les autres, il ne sont que deux. les deux seuls qui se retrouvent toujours, malgré les tempêtes et les ouragans, malgré les cyclones et les tsunamis. jusqu’au soleil et derrière les montagnes, jusqu’en enfer et peut-être même au paradis, s’il le fallait. t’as peur ? il adore ça. il la pousse dans ses retranchements, rictus sardonique, même l’arme en main, même quand elle a le dessus il la pousse à bout, veut voir jusqu’où elle est capable d’aller. si elle est comme lui. jamais. et ça lui demande de la force de réunir ses mots, de passer la barrière de ses poumons qui suffoquent. alors elle érafle un peu plus, racle la peau, appuie un peu plus fort la lame dans sa main à elle comme sur la sienne à lui, rien que pour le sentir faiblir un peu plus contre elle. rien que pour le voir se débattre, comme elle se débat elle. partager les douleurs pour s’unir par les cicatrices, à la vie à la mort. ses murmures comme des aiguilles sur sa peau, elle en frissonne de haine et de dégoût. il l’étouffe, trop près d’elle, et il s’en réjouit. il n’attend que ça, au fond, de la voir plier, perdre de sa prestance, la laisser mourir à l’intérieur pour être celui qui ramasserait les morceaux de son âme. elle se débat, encore, tire sur son poignet sans vraiment croire à la salvation. ça fait que raviver la douleur vive, des charbons incandescents qui lui brouillent l’esprit, lui font perdre la raison. j’attends plus que toi, mon ange. rien qu’un souffle saccadé, un peu brouillon, un effort surhumain pour ne pas hurler de douleur. mais elle a l’oeil colère nora, l’âme mourante. et elle le dit sans même ciller, les yeux humides, la lame s’enfonçant le plus lentement du monde jusqu’au plus profond de sa chair, de tout arracher sur son passage. scindant la sienne au passage dans le creux de sa paume. mais elle s’en fiche, nora, de créer les dommages irréparables. y a plus rien qui tienne. plus d’amour, plus de haine. nora qui perd pied, qui s’laisse enfoncer dans les ténèbres. c’est à peine si elle le supporte, d’infliger sciemment la douleur physique, de se faire tortionnaire là où elle n’était que torturée. plus maintenant. ça lui retourne l’estomac, tant le mal se fait insoutenable. haut le coeur étouffé dans un sanglot. elle est pas sûre d’être bâtie pour ces maux-là, nora, mais c’est trop tard maintenant. ses doigts s’enroulent un peu plus autour de la lame aiguisée, la coupent un peu plus, comme pour éviter de la laisser trembler. et ses lèvres s’écrasent avec violence contre les siennes, lâcheté de la gamine dévastée qui ne veut plus voir le mal qu’elle impose. et voilà. des débris partout autour d’eux, les coeurs vacillants piétinés si facilement, constat déplorable d’une guerre menée l’un contre l’autre. le monde en cendres à leurs pieds, comme d’habitude. ils ne s’arrêtent que quand il ne reste plus rien.
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MessageSujet: Re: à la folie. (nike)   à la folie. (nike) - Page 2 EmptyMar 27 Mar - 11:38

Des minutes ou des heures, trop peu de temps pour en arriver là. Du jeu de gamins a celui des adultes. Des griffures aux plaies béantes. Toujours les pieds dans le vide, à se raccrocher l'un à l'autre pour ne pas sombrer. A serrer trop fort jusqu'à se briser. Des éclats d'elle entre ses mains, qui entaillent, qui écorchent. Il sait plus si la douleur, c'est la sienne ou celle qu'il lui fait subir. Nora comme un prolongement de lui-même soudain, morceau gangrené mais trop sensible. Aussi douloureux que l'alcool sur une plaie à vif. Cette même douleur sur laquelle il insiste encore, fier, stupide. Sourire crispé, ivre d'un mal qui le rend idiot quand il insiste encore. Comme un jeu ou il se croit maître un instant, perdant le suivant. Il sait dans le fond, il est sûr qu'elle agira. Il fait semblant de pas en avoir conscience, lucidité piétinée. Elle aurait juste a dire non, juste a dire stop puisqu'il ne sait pas le faire. Arrêter avant le crash, s'enfuir avant la chute. Il tend la perche pour sa vengeance. il ouvre la porte pour sa fuite sans jamais la lâcher. Ike, il veut la paix si elle la demande, la trêve si c'est sa défaite. Pas de compromis, juste sa victoire. Si ça va plus loin, il sait pas si y aura encore un gagnant. Presque suspendu a ses lèvres au milieu du silence, presque une accalmie. Le temps de réfléchir, mais pas assez. D'agir, mais sans le faire. Des tas de secondes écoulés en faisant le mauvais choix, celui de l'inertie. Il a l'habitude, ça l'empêche pas d'être surpris quand le couperet tombe. L'évidence inattendu. Évidemment nora lâche rien, surenchérit. Si on lui arrache un bras, elle vous arrache le cœur. Si on lui brûle la peau, elle vous démolit la main. jamais. souffle douloureux. Prémices des regrets. Il voudrait ravaler ses mots à lui, l'étouffer avec ses mots à elle. Disparaître avant que le dénouement ne les détruisent. Il aurait pu, une minute plus tôt. Ou pendant les quelques secondes entre sa voix et son geste. Trop désarçonné ou un peu masochiste, il a pas bougé. Stoïque face a Nora et son courroux qui s'abat. Elle rétablit la balance des souffrances, décidant qu'elle a assez eu mal. Ca fait longtemps que lui, il sent plus vraiment la main qui est sous l'eau brûlante, il sent bien par contre la douleur de celle qu'elle transperce dans une torture affreusement lente. Les jurons coincés dans sa gorge et des gémissements de douleurs ravalés, chaque traits de son visage affreusement crispés, incapable de détacher les yeux de ceux brillants de nora. Sûrement a l'image des siens, maintenant, les larmes qu'il retient au bout des cils. Il sait pas ce qui fait le plus mal, la douleur physique, ou celle à l'intérieur, qu'il a provoqué mais qui le ronge, à voir nora si assuré dans son geste aux allures tranquille. Détermination déstabilisante. Il n'est plus conscient que de ça : le mal. Celui qu'il ressent, celui qu'il voit en elle. Y a plus une once de lumière pour les éclairer ce soirs, les néons de la cuisine suffisent plus à donner une illusion de clarté. Y a plus que l'obscurité, un noir étouffant qui les entoure depuis toujours et qui ce soir, les prend a la gorge. Et même s'il pouvait desserrer les lèvres il ne saurait pas quoi dire. Est-ce qu'il reste seulement quelque chose ? Il sent presque la déchirure entre eux, peut-être simplement en effet de la douleur qui déchire réellement sa chair. Sous leur pied, le précipice. Avec eux, la chute vertigineuse. Haut le cœur. C'est la douleur qu'il veut vomir, ou peut-être elle qu'il exècre soudain. Haine qui le prend aux tripes, c'est plus l'heure de se rappeler qu'il l'avait cherché, qu'il avait attiser les flammes qui sont en train de le brûler. C'est lui qui part en cendre maintenant, toujours accroché à elle. C'est d'eux dont il ne restera rien. Il pense même pas à répondre. Il pourrai. Encore faire mal, surenchérir comme toujours. Il est pas sûr d'en avoir la force. Il en a encore moins l'envie. Toute sa concentration focalisée sur les sensations. Le visage de nora tendrait a s'estomper, devenir flou presque inconnu. Aura sombre qui entoure son visage pâle, des yeux noircis par l'image qu'il s'en fait soudain. Démon. Foutu monstre de son existence, ombre dangereuse qui plane sur lui depuis toujours. Présence effrayante, rassurante. Qu'il a trop aimer pour parvenir a moins la haïr maintenant qu'elle a marqué sa chair, trop profondément. Elle s'écrase sur ses lèvres et il se perd dans les siennes. Les yeux clôt pour ne plus la voir, à y chercher quelque chose qu'il ne trouve pas. Le pardon ou la douceur. Y a qu'une force brut et violente qui leur sied si bien, l'arrière goût de désespoir et de rancœur qui éclot au fond des tripes. Les doigts qui la tenait qui se détache un à un, décompte d'un baiser qui s'achève, d'une chute annoncée. « va t'en. » pas un ordre. Un prière. Un besoin soudain de la savoir loin de lui, de ne plus la sentir près de lui. Pour pas s'y accrocher encore, ou la tuer un peu plus. Pour pas avoir a perdre vraiment, mais ressortir tout sauf vainqueur. Pour surtout pas faire face aux plaies qu'il lui laisse, pour pas lui laisser voir celle qu'il lui reste à lui. Les visibles et les invisibles. Les secondes sont longues, trop, avant qu'elle s'en aille. Décompte avant sa chute. Ils sont plus au bord du vide, ike et nora, ils sont tombés. L'un a côté de l'autre, l'un détaché de l'autre. A terre.
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