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 waiting game (nikos)

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Gemma de Salm
- mante religieuse -
Gemma de Salm

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MessageSujet: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptySam 17 Mar - 7:05

baby i'm thinking it over,
what if the way we started made it something cursed from the start?

what if it only gets colder?
would you still wrap me up and tell me that you think this was smart?

Sans surprise, à l'autre bout du fil proverbial, Edna est compréhensive. C'est tout ce qu'elle est, ces derniers temps. C'est probablement tout ce qu'elle a jamais été, si Gemma avait vu bon de s'en rendre compte plus tôt. Edna est compatissante, magnanime, saupoudre chaque conversation de "of course, darling" qui ont le don d'irriter Gemma. C'est trop simple. Elle espère autre chose aujourd'hui, tout comme elle espérait autre chose le mois dernier. Un refus patronal, catégorique, qu'il dénote intransigeance ou faiblesse de la part de sa mécène. Gemma cherche une raison de rentrer tout de suite, de l'aéroport au manoir sans aucune escale. Tout comme, en faisant ses valises, quatre semaines plus tôt, elle cherchait une raison de rester. Elle ne l'a jamais trouvée. Edna a accepté avec simplicité - of course darling, family comes first. Pas plus de chance du côté des filles, parce qu'elles sont fortes, parce qu'elles sauront tenir le coup quelques semaines, parce qu'elles ne veulent que le bonheur les unes des autres, pas vrai, bien sûr que tu devrais y aller Gem, elles te manquent, c'est normal, nous on reste ici, on bouge pas. Officiellement. Sauf que sous la bienveillance, il y avait cet angle aigu dans le regard de Cece, tellement pointu que Gemma en avait peur qu'il lui perce la paupière. Cece avait beau tenter de le masquer, le message restait pourtant clair ; forgiven, not yet forgotten. C'était évident, que la distance leur ferait du bien, qu'elles avaient beau avoir crevé l'abcès, y avait rien de résolu, une pile de non-dits s'amoncelant entre elles, rendant la distance difficile à enjamber. Elle avait cherché une raison de rester, n'en avait trouvée aucune. Il allait mieux, les médecins l'en avaient assurée, il était sorti de sa claustrophobique chambre à l'hosto, reprenait une vie "normale" ou autant que faire se peut avec une cicatrice pâle et des cauchemars rouges. Il avait pas besoin d'elle. Edna non plus. Les filles encore moins. La métamorphose fut cauchemardesque. D'indispensable à superflue en trois jours montre en main. Elle s'en allait pour deux semaines, originellement. Deux semaines sont devenues vingt jours, sont devenues un mois parce que qui voudrait rentrer, à sa place ? Qu'est-ce qui l'attendait à Crescent Heights à part un peu d'inconfort et beaucoup d'incertitude ? D.C. c'était si doux. La soie de la fuite régressive, qui pose quelques questions mais n'attend aucune réponse. Glisser un coup d'oeil dans une réalité parallèle - celle où, quand elle en a eu l'occasion, Gem a décidé de partir avec ses mères. Où elle a décidé de faire passer la famille biologique, administrative, émotionnelle devant la famille métaphysique. Oui c'est bon, oui c'est douillet. Le maté, les bougies, Life magazine, l'affection, CNN. Oui, l'attrait est palpable, elle le sent chatouiller sous sa peau. Mais c'est pas elle, ça. C'est plus elle. Ça l'est seulement une fois tous les six mois, quand les coups portés par la vraie vie, sa vraie vie, abrasive, agressive, whiskey et white noise, ont besoin d'être apaisés. Un mois. Juste le temps de guérir. Et de retour dans la mêlée.

Un dimanche matin exactement comme celui qui l'a vue partir. Aussi terne. Aussi hésitant. Il y a un gouffre entre savoir ce qu'elle doit faire et en rassembler le courage nécéssaire. Night Falls ne devrait pas avoir le droit d'exister le matin. Encore moins les dimanches. Rues désertes, néons éteints, la laideur n'est jamais plus apparente qu'à la lumière grisaillante du jour. Pour une fois, elle n'a pas joué à l'innocence avec son Uber. Elle n'a pas donné une autre adresse - Cece, Kitty, le Sinners qui est de toute façon fermé - qu'elle pourrait modifier à la dernière minute pour prétendre avoir tout à coup changé d'avis, pour conserver un peu de dignité. Le détachement artificiel n'a plus aucune prise depuis qu'elle l'a étouffé en s'allongeant sur son lit d'hôpital. Depuis qu'elle est restée cette nuit-là et les après-midi suivants. Non, y a plus de mascarade. Elle donne directement son adresse. Elle trace une ligne droite entre le tarmac et lui. Fille antithèse, elle l'assume avec réticence. Elle l'érige consciemment en priorité ; première étape de son retour : faire se rencontrer leurs deux cicatrices. Une dans l'abdomen, une dans les convictions. Elle suppose que celle de Nikos a mieux guéri. Putain, elle l'espère. Parce que la sienne est béante. La voiture s'arrête devant le Roaring Lion et tout sonne faux. La devanture, la rue, sa présence ici - en plein jour, tout est différent. Y a pas d'ombre derrière lesquelles se cacher. Le ciel est couvert, les nuages épais, et c'est pourtant beaucoup trop lumineux. Le pub est, naturellement, fermé. Il y a de la lumière à l'étage. Valise dans une main, fausse témérité dans l'autre, Gemma fait le tour de la façade. Jusqu'à arriver devant l'autre entrée, celle qui donne directement sur la cage d'escalier qui mène au premier. L'interphone rouillé la nargue. Elle ignore pourquoi elle refuse d'appuyer sur la sonnette, peut-être qu'elle a peur de ce que sa voix lui fera ; à la place, elle a déjà son portable en main. "je suis en bas." Durant les quatre interminables minutes qui précèdent l'ignoble buzz signalant l'ouverture de la porte - peut-être les plus longues quatre minutes de sa vie, si elle n'en avait pas passées d'autres, autrement plus intolérables, à genoux sur le plancher vermillon - Gemma a le temps de réévaluer tous ses choix de vie approximativement douze fois. Enfin, il lui ouvre. Elle se force à respirer lorsqu'elle pousse la porte trop fort, monte les escaliers trop vite, serre les dents jusqu'à craindre de les réduire en poudre, s'oblige à penser à tout sauf à ce qu'elle fout ici, l'élastique incompréhensible qui l'a ramenée à lui. Elle n'est même pas encore sur la dernière marche qu'elle sent sa présence dans l'entrée de l'appartement et, aussi facilement que ça, tout le vernis de son faux courage s'écaille. Le regard de Gemma fragmente Nikos en parties - épaule, cheveux, jean, main, oreille, bouche - volète sur lui sans se donner la force de s'arrêter sur ses yeux. Elle devrait le saluer, elle devrait s'excuser (mais de quoi ?), elle devrait dire quelque chose de simple, de cordial, de vrai, n'importe quoi, tout sauf "ton pull." Elle percute avec une seconde de retard que sa bouche s'en est allée là où son cerveau ne l'attendait pas, et puisque les deux mots pendent déjà au dessus de leurs têtes, chargés et orageux, Gemma se penche vers sa valise pour les justifier. En ressort un carré de tissu noir soigneusement plié, le pull qu'elle lui a emprunté cette nuit là. Celui avec lequel elle est "malencontreusement" partie à D.C., celui qui s'est "mystérieusement" retrouvé dans son bagage à main. "Grand temps que je te rende ton pull." C'était pas dans le script. Pas une seule fois, sur la banquette arrière de son Uber, Gemma n'a songé à lui rendre son pull. En comparaison avec tout ce qu'elle devrait lui dire, c'est futile. C'est sécuritaire, aussi. Le pire, c'est que quitte à rendre, c'est le bracelet dont elle devrait se débarrasser, le contact du métal contre la peau sensible de son poignet, comme un rappel constant de toutes ses peurs et tous leurs échecs. Pourtant, ça fait un mois qu'il est logé à la base de son pouce, trop large pour rester caché dans sa manche mais pas assez pour s'être échappé contre les pavés de la capitale. Elle fait un pas vers lui, mains serrées autour des mailles noires, et les lui tend avec fermeté, osant enfin croiser son regard. C'est une façon comme une autre de jauger son état, de répondre à la question qui presse, la seule qui, là, tout de suite, lui importe vraiment. Ladite question s'accroche aux parois de sa gorge et s'échappe difficilement, d'une voix incertaine derrière une fausse façade de quasi professionnalisme : "Comment tu vas ?"
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyDim 18 Mar - 13:02

Pendant un instant, il lui semble que son coeur cesse tout battement. Pendant une éternelle seconde, l'univers se fige et seule la luminosité de son portable lui parait réelle. Cette bulle grise, quatre mots et le trou noir qui l'aspire avant de le recracher haletant. Le bras suspendus par dessus sa table de nuit, son iPhone prend des airs d'objet hanté. Finalement son coeur malmené se remet en branle et il bondit sur ses pieds un peu trop vite, un peu trop fort à tel point que pendant un instant ses oreilles se mettent à siffler et le monde se met à tanguer, le mal propre à quand on veut faire trop vite, plus vite que ce à quoi notre corps ne s'est préparé. Illustration de ce qu'ils étaient, un malaise vagal incontrôlé. Il manque presque de trébucher sur son synthé avant de se rattraper au rebord de sa fenêtre. Dehors, Night Falls n'est que neige fondue, boue et grisaille. L'entrepôt d'en face aux vitres brisées est plus lugubre jamais magnifié par les nuages noires qui se pressent et se compressent au loin, annonciateur d'un orage colérique qu'il va être difficile d'ignorer une fois qu'il grondera au dessus de son toit. Comme par hasard. Le jour de son retour, le jour où il a décidé de ne plus attendre, l'énième jour où il s'est réveillé en sueur dans ses draps noirs parce qu'il a rêvé que cette fois-ci c'était elle qui prenait le coup de lame, que c'était dans son sang qu'il pataugeait pendant que la vie la quittait. Ses chimères l'emmenaient dans des contrées où la case hôpital n'existait pas, où elle se laissait mourir dans ses bras. Entre les cadavres de bières Duff et les néons roses. Et à chaque fois pourtant, son réveil spasmodique obéissait au même scénario. Il sautait sur son téléphone, tapait son nom dans la barre de recherche Instagram puis celle de Twitter, un tweet engagé ou une photo postée suffisait à le sortir de sa torpeur paranoïaque, comme si un simple rêve aurait pu provoquer le pire. Et pourtant, elle avait beau faire l'objet de ses préoccupations, il fallait se rendre à l'évidence : il ne faisait pas partie des siennes. Jusqu'à ce matin. Le texto qu'il n'attendait plus venait d'éclairer son écran. Maintenant qu'il a retrouvé son équilibre, il enfile son Levis avec une précipitation record, qu'il se connaissait pas jusqu'ici, il sent presque l'adrénaline courir dans ses veines et pourtant lorsqu'il s'approche de l'interphone, l'évidence l'arrête net, le frappe de plein fout. High kick, front kick, il se fige au beau milieu de son salon. C'était donc ça maintenant sa vie ? Rappliquer à chaque fois qu'elle le siffle ? Voir ses mains trembler quand il voit son nom s'afficher ? Sentir la fièvre l'étreindre lorsqu'il sent qu'elle est dans un périmètre de 100 mètres autour de lui. Etait-ce à quoi il était rendu ? L'esclave d'une femme qui mêlait enfer et paradis ? Il ordonne à son coeur de se calmer, à sa tête d'arrêter de penser au moins une seconde, le temps qu'il rappelle la logique et la raison, parties en break y'a trop longtemps maintenant. Parce qu'une gourmette à son poignet ne suffira jamais, il serait peut-être temps qu'il reprenne pieds et qu'il arrête de croire que tout finirait par tourner en leur faveur. Gemma n'avait jamais joué pour eux, toujours contre. 
Son coeur a retrouvé un rythme normal à présent, il va pour décrocher l'interphone avant de réaliser qu'il est torse-nu, un t-shirt noir trône en première place sur une pile de linge pliée et repassée sur la commode près du salon, il s'en empare et l'enfile négligemment, laissant tout de même entre-apercevoir ses traces de bronzage. Le hâle n'est pas partie, durement gagné après avoir affronté des méchants coups de soleil qui avait obligé Calypso a passé des glaçons et de la crème dans son dos pendant 48 comme si son sang méditerranéen avait tourné au fil des années pour ne lui laisser plus qu'une peau blafarde d'américain du bas-pays. Ces jours sont loin à présent. Son bronzage ne lui sert à rien dans les 50 nuances de gris de Night Falls. Il expire bruyamment pour se donner un peu de contenance avant d'appuyer sur le bouton de l'interphone. Il reste droit comme un i un moment devant la porte avant de commencer à ouvrir les trois verrous, la chaine en dernier et lorsqu'il ouvre la porte et qu'il la voit il a envie de rire tellement il se trouve con d'avoir pensé un instant que ça lui ferait rien de la revoir dans l'embrasure de la porte. Comme si il ne venait pas de lui ouvrir la porte juste à elle, c'est son univers tout entier qu'il se prend en pleine face. Parfum, regard noir, cheveux roux et son pull qu'elle lui tend comme s'il s'était transformé en oeuvre de charité. Il considère le pull un moment puis la regarde, le fameux regard qui lui demande si elle compte un jour prendre un peu de distance avec son orgueil mais inutile de le poser à haute voix puisqu'il connait déjà la réponse. Alors au lieu de ça, il la contre à regret, une indifférence feinte dans la voix. Non merci j'en ai plus besoin, on est plus qu'à quelques jours du printemps. Il se décale alors, lui fait signe de rentrer dans l'appartement et remarque qu'elle est accompagnée de sa valise. Et là il comprend. Qu'elle a tracé tout droit de l'aéroport chez lui, qu'il a été son premier réflexe une fois le pieds sur le tarmac alors il s'adoucit un cours instant tant qu'elle lui tourne le dos sans pour autant baisser les armes. Il s'empare de la valise qu'il pose dans son hall d'entrée et il ignore le reproche dans le regard de Gemma. Je sais que t'es pas capable de la soulever, qu'il manque de lui dire mais finalement il en fait rien. Il sait, elle sait. Elle lui demande comment il va alors qu'il il s'assoit sur le rebord du sofa puisque le hall d'entrée donne directement sur le salon et la cuisine américaine. Il hausse les épaules, bras croisés sur son torse alors qu'il la détaille du regard. Je vais comme un mois sans toi. Il marque une pause sans même s'en rendre compte car il essaie de voir le changement qu'il pense trouver chez elle après un mois sans l'avoir vu. La plaie s'est rouverte la semaine dernière j'ai du repasser à l'hôpital pour la faire recoudre. Je vais garder une méchante cicatrice mais j'ai jamais rêvé de devenir mannequin lingerie alors peu importe. Putain de banalités, ça leur ressemble pas et pourtant Nikos récite ses répliques avec une facilité déconcertante. Et toi ? T'as bonne mine. L'air de Washington t'a fait du bien. réplique t-il d'un ton plus froid, plus concerné qu'il ne le voudrait. Il vient d'avouer qu'il la stalkait, qu'il s'était renseigné, qu'il avait cherché à savoir. Mais Nikos n'est plus à un coup de lame près dans sa fierté.
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Gemma de Salm
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyMar 20 Mar - 2:34

Les yeux de Nikos voyagent, du pull qu'elle lui tend à son visage qui se veut parfaitement contrôlé, au pull à nouveau. Il a l'oeil torve, las, presque exaspéré, et elle ne peut même pas lui en vouloir. Pour la première fois en, à peu près... toujours, elle ne trouve pas la force en elle de monter sur ses grands chevaux. De lui réclamer un peu de reconnaissance pour s'ériger en bienfaitrice - "de rien, surtout !" -, se claquemurer à l'intérieur d'une suffisance qu'elle connaît trop bien. Elle en est incapable. Faut croire que l'hosto lui a enlevé ça. Une foutue nuit rouge, contre laquelle elle se bat toujours, a arraché le filtre d'arrogance entre eux. Il la jauge, ouvertement blasé, et elle ne peut pas le lui reprocher parce que oui, elle sait, comme entrée en matière on a rarement fait plus maladroit. Son foutu pull tendu en offrande, ses mots qui dégringolent sans aucune insolence, c'est presque un aveu. Elle ignore que faire d'eux. Comment lui parler, maintenant qu'elle lui a tout montré. Le pire et le meilleur d'elle, Gemma de Salm le long du spectre. Depuis cette confession sur le sol du bar, résonnant sur le parquet comme un lancer de dés, avouée avec tant d'empressement que c'est à croire que, tout ce temps, elle l'avait gardée au bord des lèvres. C'est un aveu qu'elle a beau s'en être allée un mois, avoir mis trente jours de distance entre eux, elle n'est pas parvenue à reproduire son tour de magie habituel, rationaliser le viscéral jusqu'à le rendre insignifiant. Jusqu'à parvenir à le prendre de haut, s'accordant l'ascendant depuis son petit monticule d'évidences piétinées. Conséquent, Nikos ? Nan, pas du tout, à peine biologique, tout juste handicapant, jamais dangereux, rien de permanent. C'était pourtant sa comptine habituelle, apprise par coeur avec une facilité enfantine, et elle n'est même plus capable d'invoquer un seul regard désintéressé. Opposé exact du détachement, elle est devenue inquiète, obsédée, les pensées lourdes et le sommeil léger. For fuck's sake. Il refuse son pull, "comme un mois sans toi" et le courroux coutumier de Gemma lui flashe brièvement devant les yeux. De quel droit il lui sort un truc pareil ? Lui qui voulait qu'elle sorte de sa vie, qu'elle ne mette plus jamais le pied au Roaring Lion, lui qui la traitait de monstre il n'y a pas si longtemps, de voie sans issue - qu'est-ce qui a vraiment changé, depuis ? A part une foutue cicatrice et le fait qu'il lui soit redevable désormais. Cette gratitude répugnante dont elle ne veut pas, et qui pourtant teinte chacun des mots de Nikos. Ça lui ferait presque regretter de lui être venue en aide, car même dans l'acte le plus anodin possible, comme le fait qu'il porte sa valise à l'intérieur, elle lit la tentative d'éponger cette foutue dette qu'il pense lui devoir. Elle ne bronche même pas à sa galanterie déplacée, occurence rarissime de la part de Gemma 'I don't need a man' de Salm, parce qu'elle est trop occupée à jauger tout le reste. Le fait qu'il lui ait ouvert, qu'il la fasse entrer, ça aussi, c'est sa façon de dire merci ? Elle tente précipitamment de ravaler la suspicion grandissante mais celle-ci se coince quelque part dans sa gorge, prête à être recrachée à la première occasion. Lorsque Nikos lui annonce la réouverture de sa plaie, elle serre les dents. Putain, pas ça, il était censé avoir cicatrisé depuis. Les médecins l'en avaient assurée. Il lui renvoie la question, mais elle ne l'écoute même plus. Bornée avant toute chose, elle dépose son pull sur une pile de linge soigneusement plié avisée sur un meuble, avant de traverser l'espace entre eux, jusqu'au bord du sofa. Ses doigts trouvent le bas du t-shirt de Nikos et soulèvent le tissu, presque possessifs dans leurs mouvements. Parce que peu importe ce qui se trouve sous l'ourlet, elle a l'impression que ça lui appartient aussi, quelque part. Que la cicatrice est la leur, qu'elle y a un certain droit. La blessure est masquée d'un pansement, logique étant donné qu'elle s'est rouverte récemment, et Gemma laisse retomber son t-shirt, non sans avoir entraperçu la peau dorée qui contraste sèchement avec la compresse blanche. Ça la fait tiquer et elle percute seulement le bronzage sur le cou, les bras et les pommettes de Nikos. Elle se recule. Wait, what? "T'as bronzé ? Je m'étais pas rendue compte qu'il avait fait si beau à Crescent. J'aurais peut-être dû rester, tout compte fait." Le ton est aride, sarcastique, masque de la surprise et une épaisse dose de reproche. Il sait qu'elle était à Washington, elle sait désormais que lui non plus n'est pas resté. Et putain, depuis l'appartement de ses mamans, elles qui lançaient de longs coups d'oeil à l'éclat doré au poignet de leur fille, Gemma s'était sentie tellement coupable d'avoir pris la fuite. Tandis que lui, à peine recousu, s'était barré prendre le soleil. Qu'est-ce qu'elle a pu être conne. Dieu sait que ça ne lui ressemble pas, pourtant, la naïveté. Elle ne veut même pas savoir avec qui il est parti. Elle préfère l'ignorer, car elle sait que ce n'est pas Cece, et ce n'est certainement pas son père non plus. Et elle espère pour lui qu'il n'est pas suffisamment inconscient pour avoir mis les voiles seul alors qu'il est supposé se reposer. Une boule inconfortable se forme dans sa gorge, ses yeux balaient l'appartement, se posant partout sauf sur lui, et ne sachant pas quoi faire de ses doigts figés, elle claque des mains, clap de fin de leur rencontre éclair. "Bon. Parfait." Les syllabes sont sèches et déjà, elle lui tourne le dos, se dirige vers la porte, parce qu'elle préfère largement s'immoler par le feu qu'affronter la vision de sa propre crédulité. "Je voulais juste m'assurer que t'allais bien. Si t'as besoin de quoi que ce soit, t'as mon numéro." Le ton est faussement enjoué, entrain en carton pâte, des mots qu'elle n'a jamais prononcé dans une voix qui n'est même pas la sienne. Tout ce qu'elle veut, c'est se barrer, rentrer au manoir et contempler comment elle, d'entre tous les individus méfiants qui rampent sur cette planète, a pu croire qu'une foutue gourmette et quelques mots empressés soufflés sous l'influence d'analgésiques signifiaient plus qu'un putain de 'merci' abject.
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyMer 21 Mar - 4:35

Rien de pire que l'espoir. L'espoir vain.  Il parait qu'il fait vivre, mais pas l'espoir de ce genre-là. Ce genre là vous rapproche plus des enfers que du paradis. C'est le genre qui vous tient en haleine, qui joue avec vos nerfs, qui vous fait flirter avec la folie. Ce qu'il y a de plus vicieux avec l'espoir c'est que pendant l'ombre d'un instant vous envisagez une réalité parallèle où la suite des événements va dans votre sens pour une fois, plutôt que d'aller toujours se heurter sur le karma. Pendant un instant, vous avez l'impression que peu importe qui commande tout de là-haut va vous dire 'hey buddy, t'en fais pas ça va aller', c'est ce petit moment de flottement le plus vicieux possible qui vous donne l'impression de chuter d'un building de 90 étages alors que vous avez déjà l'impression de grimper l'Everest. Et c'est cet espoir là qui s'amuse avec Nikos à chaque fois que Gemma est dans les parages, c'est presque lui qui dicte le rythme de son pauvre coeur malmené. Parce que c'est l'espoir qui vient le taquiner lorsqu'elle s'avance vers lui et qu'elle soulève son t-shirt, il s'imagine un instant qu'elle engage le début d'une étreinte passionnée, celle que le manque de l'autre aurait pu provoquer, la suite logique des mortels qui s'aiment mais rien de tout ça. Au lieu de ça, elle soulève son t-shirt puis le baisse à nouveau et recule assez pour qu'il puisse lire sur son visage un mélange de contrariété et de fureur masquée. Tout Gemma. Après un instant d'incompréhension, il finit par faire le lien avec ce qu'elle vient de voir. Il a déjà oublié le contact de ses doigts froids sur sa peau chaude. Le problème c'est pas la cicatrice, c'est sa peau dorée et les questions qu'elle n'avait même pas pensé à se poser qui se bousculent. C'est presque vexant que t'ai cru une seconde que j'allais sagement t'attendre toute ma vie dans un placard jusqu'à ce que tu reviennes me chercher pendant que tu parcours le pays sans état d'âme. Elle le prend vraiment pour son toutou, son hypothèse est juste. Elle le met dans la même case que son abruti de mec Osgood, ce tocard mal fringué qui se prenait pour un artiste. Elle pensait qu'il lui appartenait, qu'elle le tenait en laisse et qu'elle pouvait faire absolument tout ce qu'elle voulait de lui. Qu'il n'irait jamais voir ailleurs, qu'il ne bougerait pas d'un pouce à moins qu'elle ne l'y autorise. T'as pas le monopole de la fuite Gemma. Sauf que Gemma s'en fout, Gemma le met une fois de plus en faute pour avoir un prétexte pour se barrer, pour se soustraire aux excuses qu'elle lui devait pour s'être une fois de plus volatiser. Et ça, ça le fout dans tout ses états Nikos. Au point qu'il se lève d'une traite et en quelques enjambées il est dans l'entrée il ferme tous les verrous un à un avec précipitation et se retourne, dos à la porte. Si Gemma souhaite fuir cette fois-ci elle devra trouver le moyen de bouger 84kg de son chemin et vu le gabarit de la diseuse de bonnes aventures l'opération risque d'être compliquée. J'en ai marre que tu fasses ça, j'en ai marre que tu te barres comme une voleuse et que tu reviennes quand tu t'emmerdes. Je suis pas une putain de maison de vacances Gemma, tu viens pas me voir quand tu t'emmerdes ou quand t'as envie de t'amuser. Peut-être que ça te fait rien de souffler le chaud et le froid mais moi ça me fait quelque chose, c'est quoi ton putain de problème à la fin ? Tu reviens, tu me balances mon pull et tu te barres tout ça parce que tu viens de constater que j'avais osé quitter la ville sans ton autorisation. Qu'est-ce que tu veux putain, pourquoi t'es venu jusqu'ici ? Comme si tu pouvais pas missionner ta gouvernante ou je sais pas qui pour me ramener ce putain de pull ! Il en avait marre des faux-semblants, il en avait marre de devoir toujours la rattraper il était à deux doigts de la foutre dehors et de lui intimer de plus jamais revenir le voir. Sa vie serait tellement plus douce s'il n'était pas obligé d'affronter son regard tous les soirs dans ses rêves ou sur le pas de sa porte. Il donnerait n'importe quoi pour revenir au temps où elle n'était qu'un prénom ou un suçon dans son cou. Le temps où la seule chose qui comptait était de fermer le bar pas trop tard pour être sûre d'avoir encore peu de temps pour lui dire de venir la voir. Tout ça à cause de cette putain de nuit où il avait foutu les pieds chez elle. Tout ça à cause de draps de satins et d'une caresse sur l'arrière de la cuisse. Et cette colère qui le rouge et qui le malmène, toujours plus profondément comme un putain de marteau piqueur. Leur histoire se résume à ses trop hautes attentes qui viennent s'échouer à ses pieds à chacun de ses soupirs. Il aimerait la voir de dos dans un autre contexte, mais elle lui servait uniquement la fuite, les au revoir et ses espoirs laissés en lu. Tu mériterais que je te dégage de ma vie une bonne fois pour toutes. J'ai accepté que t'ai couché avec Adam, j'ai accepté que tu déballes tout à Cece dans mon dos, j'ai accepté tes remarques condescendantes, tes insultes et tes coups de couteau dans le dos. J'ai tout accepté de toi, la seule raison pour laquelle je le fais pas est parce que ça me ferait trop de mal, ça n'a rien avoir avec toi, c'est purement égoïste. C'est pas non plus parce que t'as payé pour l'hospitalisation, si tu crois une seule seconde que ça m'empêcherait de te faire passer par la fenêtre c'est que tu me connais très mal Gemma. Il faut qu'il se taise maintenant, il faut absolument qu'il se taise avant qu'il n'explose totalement en vol. Il est presque haletant, il sent les fils qui tirent au niveau de sa plaie qui finira sûrement jamais par cicatriser dans ses conditions, son coeur bat à ses tempes et il sait que les prochaines secondes vont être définitives pour eux deux. Qu'il vient de les pousser au bord du précipice et qu'il sait que Gemma préfère s'accrocher à tout sauf à lui. Jamais elle ne tomberait pour lui.
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyMer 21 Mar - 11:20

Sans état d'âme ? Elle parcourt le pays sans état d'âme ? Le coeur de Gemma, pris de surprise, rate un battement. Dès qu'il se remet en marche, il tambourine, furieux et trahi, résonne jusque dans ses phalanges qui se serrent mécaniquement en poings. Elle a envie de lui sauter à la gorge, d'enfoncer ses ongles là où ça fera mal, là où ils ont laissés des marques autrefois, à la base de sa nuque, la douleur physique en demi-lune. Elle a envie de lui hurler que, si c'était le cas, si elle n'avait en effet aucun état d'âme, si elle était la foutue reine des glaces qu'il s'imagine qu'elle est, qu'est-ce qu'elle ficherait ici ? Comment il explique la valise, droit sur lui alors que ses cheveux empestent encore l'aéroport, comment il explique son nom à lui sur son poignet à elle, comment il explique les cauchemars, nuit après nuit après nuit ? Quitte à poser les bonnes questions, faut remonter plus loin, comment il explique cette foutue fuite, si ce n'était pas ses putains d'états d'âme qui l'avaient conduite jusqu'à Washington ? Il n'a pas songé une seconde que, après lui avoir craché une douzaine de fois au visage qu'il voulait qu'elle disparaisse de sa vie, elle a accordé son souhait ? Qu'il avait plus besoin de son départ qu'elle-même ? Qu'elle refusait simplement de le laisser échanger honnêteté contre gratitude ? Elle a à peine le temps de balbutier un "quoi ?!" courroucé que Nikos est en travers de son chemin. Elle observe son dos s'agiter quelques secondes avant de comprendre ce qu'il est en train de faire. Elle tousse de surprise, esquisse un pas vers lui. "Sérieusement ? Tu vas m'enferm-" Il l'interrompt ; sa liste des doléances est loin d'être finie, et dans un geste tout sauf caractéristique, Gemma le laisse faire. L'écoute religieusement, la colère battant à ses tempes seulement visible dans le plissement de ses lèvres et ses bras qui se croisent sur sa poitrine. Le portrait qu'il dresse d'elle a beau être épouvantable, il ne lui dit rien qu'elle ne sache pas déjà. Oui, elle a la fuite facile et le comportement hypocrite, oui elle est possessive et contradictoire, y a rien d'inédit dans ce chapelet de reproches qui s'échappe des lèvres de Nikos avec une telle fluidité qu'elle ne peut s'empêcher de se demander combien de fois il l'a ressassé pendant son absence. Elle veut intercepter ses accusations, les lui renvoyer au visage, pointer du doigt toutes ses foutues contradictions à lui. Venir le voir quand elle s'emmerde ou quand elle a envie de s'amuser, pourtant, c'était le slogan de leurs débuts, l'exutoire en pointillés, no strings attached, qu'il idéalise à l'excès. Depuis quand ça a changé exactement ? Si ce n'est plus ça qu'il attend d'elle, être une distraction autant qu'en obtenir une, alors l'alternative est simple, déverrouiller la porte et la laisser mettre les voiles. Pour de bon, cette fois. Elle pensait qu'elle avait le droit de s'enquérir de son état, que le fait qu'elle ait passé la nuit à éponger son hémoglobine sur le plancher lui avait donné un certain statut. A l'évidence, elle se trompait. La réalisation est âcre et lui remplit les poumons. "C'est bon, t'as fini ?" Lâché sur un ton neutre, presque admiratif. C'est certainement la première fois qu'elle entend l'empereur de la monosyllabe enfiler tant de mots à la suite. C'est trop, trop à se recevoir en plein visage de façon si matinale. Sobre. Avec une nuit de voyage inconfortable imprimée dans les muscles endoloris. Elle se pince l'arrête du nez et expire, tentative désespérée de garder sa colère sous verrou. Ils ont déjà trop souvent confronté leurs deux tempéraments volcaniques dans des espaces clos pour savoir pertinemment qu'à part semer plus d'incompréhension, ça ne leur a jamais réussi. "Pourquoi alors ?" Ses yeux s'enfoncent dans ceux de Nikos et elle y devine un miroitement de perplexité. "On a établi que je suis un monstre, pas vrai ? A peu de choses près, la pire créature sur la surface la terre depuis que Staline est mort." Son ton dégouline de sarcasme, mais au delà de l'insolence minutieusement étudiée, il y a quelque chose de fragile qui palpite. De la peine, purement et simplement. Elle ne s'attendait pas à ça. Orgueilleusement, elle ne s'était pas préparée au déversement de bile. Experte depuis le berceau en la délicate discipline de transformer la vulnérabilité en rage, elle serre la mâchoire. Fait un pas qui se veut menaçant vers lui. "Alors si c'est pas de la gratitude, pourquoi tu m'ouvres ? Pourquoi tu m'empêches de partir ? C'est pas par politesse non plus, ça fait des mois qu'on a dit adieu à la politesse, alors pourquoi ? Parce que, c'est drôle, mais venir te voir quand je m'emmerde, il me semble que c'est exactement ce que t'attendais de moi il n'y a pas si longtemps, quand 'tout était merveilleusement simple.' Alors pourquoi ?" Ses doigts grimpent jusqu'au col de Nikos, se ferment contre le coton, prétextent le pousser avec agressivité contre la porte simplement pour avoir une raison de le toucher. Pitoyable. "Qu'est-ce que tu veux de moi, Nikos ?" Elle se veut effrayante, elle se veut puissante, revendiquant toutes les caractéristiques monstrueuses dont il l'a affublée, mais sa voix se brise sur son prénom. Parce qu'elle a beau se susurrer être la plus redoutable pour mieux dormir la nuit, face à lui, elle est toute petite. En plein jour, elle ne fait plus peur à personne et ses mains contre les clavicules de Nikos ne manifestent plus brutalité sinon détresse. Elle prétend repousser alors qu'elle s'accroche et, putain, avec lui, ça a toujours été vrai. Tête renversée pour le regarder dans les yeux, bien trop proche pour être encore dotée de raison, elle le répète dans un murmure craintif : "qu'est-ce que tu veux ?"
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyJeu 22 Mar - 6:49

Il est dans une colère noire, les vannes sont ouvertes et tout est sorti à l'envers mais c'est sorti quand même. Il est là, haletant comme un con, contre sa propre porte face à elle et pendant un bref instant il a l'impression qu'il se sentira plus jamais mieux. Qu'il verra plus jamais le soleil, qu'il ne trouvera plus jamais la saveur des notes justes posées sur son clavier ou la chaleur du sourire de sa mère sur la photo posée sur le frigo. Pendant un bref instant, elle parvient à le priver de tous les petits bonheurs du monde juste en un regard. Mais sa réaction qui l'achève. Son petit air condescendant qui lui demande si il a fini, comme s'il venait simplement de faire un caprice de petit garçon alors qu'il essayait de provoquer un électrochoc chez elle, qu'elle se rende compte enfin des dégâts qu'elle fait. Nikos s'esclaffe, ironique, elle compte peut-être le pousser suffisamment à bout pour qu'il en vienne vraiment à la défenestrer cette diablesse rousse. Ça serait pas la première fois qu'elle essaie de provoquer une réaction viscérale chez lui n'est-ce pas ? C'est pratiquement sa spécialité après tout. Staline a l'air de la fée clochette à côté de toi. Il l'enfonce parce qu'elle le mérite, parce qu'il se rend compte que ça lui fait du bien d'essayer de lui faire du mal, c'est même grisant de s'imaginer qu'il puisse lui rendre la pareille de ce qu'elle lui fait subir. Il se demande un moment pourquoi il lui en veut à ce point, pourquoi son départ est-il si insupportable pour lui qui se foutait d'ordinaire de tout ? Il allait finir par se demander si elle et Cece lui avaient pas jeté un sort à la fin. Lorsqu'il la voit avancer vers lui, il a envie de reculer, instinctivement mais il irait pas bien loin adossé à la porte alors il la laisse arriver. Elle est menaçante, semble impitoyable et c'est exactement ce qui lui plaisait chez elle depuis le début, lui qui ne ressentait jamais rien, elle avait été capable de provoquer un cocktail d'émotion en un battement de cil. Aujourd'hui il donnerait cher pour retrouver cet état de léthargie émotionnelle. Il avait bien essayé mais rien ne pouvait l'anesthésier d'elle. Elle était damnation et salvation à la fois. Il n'y avait rien qu'il puisse faire. Le menton relevé, la mâchoire serrée, exactement comme elle. Et lorsqu'elle lève la main vers lui, pour attraper son col, il recule encore, se hisse légèrement sur la pointe des pieds comme si son toucher était radioactif. Il lui en veut de lui infliger un contact qu'il n'est plus sûr de supporter. Arrête de me toucher. Mais en vérité, c'est comme si elle lui passait un baume de soulagement, un soulagement en contradiction totale avec tout ce qu'elle lui inspire à l'instant T. Elle lui demande ce qu'il veut et il soutient son regard, il a envie de refermer ses bras sur elle comme il l'a fait un peu trop souvent. Il a envie de la serrer fort, de nicher sa tête dans sa nuque et de tout laisser en plan. Mais sa voix le rappelle à la réalité. Qu'est-ce qu'il veut ? Le silence s'installe, lourd, pesant.Le genre de silence un peu trop marqué pour être anodin. Ce ne sont pas des questions rhétoriques qu'elle lui adresse, il sait qu'elle attend une réponse concrète. Il sait que les prochains mots qui sortiront de sa bouche seront déterminants pour la suite, qu'il n'y aura pas d'avant ou d'après, qu'il faudra assumer. Il sait aussi que ce qu'il veut, elle ne lui donnera pas. Alors est-ce que ça vaut vraiment le coup de le verbaliser ? Est-ce que ce n'était pas pour ça qu'il avait décidé de couper les ponts à la base ? Parce qu'il ne voulait justement pas devoir affronter le rejet. Il a le regard noir, mais c'est une lueur de désespoir qui brille au fond, la rage s'est dissipée dans la partie haute de son visage même si l'os de sa mâchoire serré en dit long sur toute la rancoeur qui lui ronge les entrailles et dont il ne parvient pas à se débarrasser malgré son envie de céder. Je veux tout. Je veux tout ce que tu peux pas me donner. C'est leur jeu préféré, se renvoyer la balle, obliger l'autre à ployer, à prendre une décision, à se jeter en pâture. Et encore une fois, elle a gagné puisque c'est lui qui passe son bras derrière elle pour l'enlacer. Parce qu'après des mois à jouer à m'attrapera, m'attrapera pas, il en a marre de subir sa triche. Elle sait très bien ce qu'elle fait, il a conscience de se faire manipuler et bêtement il en redemande. Ses résolutions de ne pas se faire flouer, de ne pas se muer en esclave se sont envolées. Il n'est plus question de l'ignorer, de nier son existence, de la chercher dans d'autres visages ou de tenter de fuir l'évidence. Aucune vue du planétarium, aucun joint-whisky ne pourra le soigner, il fallait se rendre à l'évidence, il s'était donné assez de temps pour essayer. Alors il restait plus qu'une chose. Il avait tout essayé avec elle : la colère, le mépris, l'ignorance, la proximité, la distance, l'intimité. En l'espace de quelques minutes, elle l'avait fait passé de l'excitation à l'indifférence feinte, de la frustration à la colère, de la colère à la passion.  Je veux que tu me donnes notre chance. Il marque une pause avant de reprendre. Une chance d'être normal... Donne-nous une chance d'être ensemble. Ca y est. Il a perdu. C'est officiel. Vous pouvez éteindre les lumières, fermer le rideau parce que le coup final vient d'être asséné. Jamais il n'aurait pensé la première fois qu'il l'avait vu qu'il en arriverait à prononcer ces mots. Les règles du jeu étaient claires et il venait de les enfreindre en son âme et conscience. Tout ce en quoi ils croyaient chacun de leur côté venaient de voler en éclats au moment le plus inattendu. Mais bizarrement il éprouve un soulagement infini, parce qu'après tout, tel qu'il le voyait maintenant c'était la solution finale. C'était soit ça, soit couper les ponts, soit s'ignorer à la mort. Alors plus que jamais il est suspendu à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyVen 23 Mar - 5:42

L'insulte qu'il lui envoie d'un revers de main lui glisse sur les plumes. Elle l'accueille avec un petit sourire sec dans les coins duquel l'angoisse est bien visible. Elle ne pourrait pas plus s'en ficher. C'est une des plus douces qu'il ne lui a jamais adressées car sous le blâme pointe l'humour. Elle sait qu'elle lui a fait du mal, qu'au tort qu'elle lui a infligé sciemment se mêle celui dont elle n'avait même pas conscience, qu'elle a tout fait à l'envers dès le signal de départ. Elle le sait parce que, justifié ou non, dans leur histoire, c'est elle la méchante. Dans le fond, ça la blesse de savoir que tous les coups que Nikos lui a infligé, le mépris brûlant et l'indifférence glaciale, les invectives et les avertissements, tout cela restera à jamais ignoré car sa foutue fierté à elle les a passé sous silence. L'a empêchée de rendre les hématomes apparents, là où il pourrait les voir, là où il pourrait se rendre compte que tout l'a atteint, absolument tout, que depuis qu'il l'a embrassée pour la première fois, dans la réserve sous leurs pieds, elle a l'impression qu'un foutu train de marchandise lui est passé sur le corps. Alors c'est pas l'insulte qui percute sa cible, qui perce un trou en elle dans lequel elle sent rentrer le froid de la pièce. C'est les quatre mots qui suivent, arrête de me toucher. Ses mains se gèlent sur le torse de Nikos. Trop fière pour les y ôter, trop éraflée pour s'accorder le plaisir de les serrer autour de sa gorge. Gemma se le murmure comme un foutu mantra, dis-moi de partir. Qu'il lui crie de s'en aller, lui montre la sortie, lui ordonne de ne plus jamais revenir. Il l'a déjà fait tellement de fois que les mots doivent toujours stationner contre sa langue, ce serait si facile de les invoquer à nouveau. Ça ne demandera aucun effort, ce sera aussi naturel que respirer. Dis-moi de partir. Cette fois, elle le fera. Il n'y a plus aucune affaire inachevée entre eux, y a plus aucun damage control à effectuer ; pour l'amour du ciel, elle lui a même rendu son pull. Elle se fera un plaisir de détacher son bracelet, le déposer cérémonieusement sur le comptoir.  Lui répéter qu'il ne lui doit rien, que s'il tient absolument à éponger sa prétendue dette, il peut se contenter de ne plus jamais mettre les pieds dans les soirées d'Orange Grove où il risque de la croiser. Mettre un point final à tout ce qui est resté en suspens pour mieux brûler le sol sous leurs pieds, être absolument certaine de ne plus jamais avoir le seul moindre prétexte de passer le seuil. Dis-moi de partir. Parce que c'est le seul moyen de quitter la pièce avec leurs dignités intactes, pas vrai ? C'est la première fois qu'ils sont acculés si proches du pied du mur, prêts à dénoncer le bluff de l'autre jusqu'au point de non-retour. Dismoidepartirdismoidepartirdismoi. Gemma a tellement réussi à se convaincre que c'est bel et bien ce qui va suivre que, lorsque Nikos finit par ouvrir la bouche, elle a du mal à comprendre ses mots. L'espace d'une seconde, elle les lit de travers. Elle croit qu'il veut qu'elle disparaisse mais sous-entend qu'elle est incapable de sortir de sa vie. Peut-être qu'elle est vraiment aussi naïve que ça. Peut-être qu'elle a trop peur de s'arrêter sur la vraie signification de ce tout dont elle ne connait rien, ce tout auquel elle s'est toujours soustraite. Comme s'il savait que chaque zone d'ombre serait motif d'incompréhension, une raison pour se défiler servie sur un plateau d'argent, il en dit plus. Précision qui est de toute façon redondante puisque ses bras s'étant refermés autour d'elle en disent bien plus long que le langage n'en sera jamais capable. Trop faible pour affronter le ravin entre eux et/ou le regard de Nikos, elle dépose son front contre lui, se love à la base de sa gorge, où elle entend tambouriner son pouls. Son odeur est familière, ses bras le sont mystérieusement aussi, et derrière tout l'inconfort résiduel après des mois de distance, il y a quelque chose de profondément logique dans le fait qu'après être partie pendant un mois, elle lui revienne à lui comme on rentre à la maison. Il s'attend à ce qu'elle s'arrache à son étreinte. Il s'attend à ce qu'elle pousse quelques feulements affolés ou qu'elle lui crache son dédain en pleine figure. Bête sauvage, elle caresse et griffe dans la même inspiration, et il la connaît depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'il n'arrivera jamais à l'apprivoiser. Audible dans son "tout ce que tu peux pas me donner," discernable dans sa respiration prudente. Il a fait un pas en avant et attend qu'elle en fasse deux en arrière. C'est bien ce qu'elle fait toujours, d'habitude. Gemma aimerait se dire que c'est l'esprit de contradiction et seulement cela qui la fait agir comme elle le fait. Le simple désir de lui donner tort. De le prendre par surprise. Ce serait la seule façon de garder ses principes intacts lorsque, après une longue minute d'immobilité absolue, tempo du silence rythmé par leurs expirations, elle hoche la tête contre son torse. Parce qu'il n'y a qu'un oui qui est envisageable à ce stade. Ses doigts se resserrent un peu plus fort contre le col de Nikos, comme la preuve palpable qu'elle est physiquement incapable de renoncer à lui. "D'accord." A peine un murmure ; dans leur configuration actuelle, drapé l'un contre l'autre, c'est presque plus des vibrations entre leurs poitrines que de véritables sons. Dès que son accord se verbalise, ça la conforte dans sa résolution. Elle est aventureuse. C'est sa foutue identité, gravée dans son ADN, elle n'a peur de rien, pas même de lui, pas même de lui accorder tout ce qu'elle est censée ne pas pouvoir lui donner. Elle aussi elle veut tout, putain, et pourquoi est-elle tellement convaincue qu'elle devrait en rougir alors que la seule véritable preuve de courage, c'est de prendre des foutus risques. Cela la percute avec quelques secondes de retard, et elle se recule lentement jusqu'à le regarder dans les yeux. Dans le fond, elle ne sait même pas à quoi elle consent. "Définis 'normal.'" Sa voix est douce - elle refuse de lui donner la moindre raison de croire qu'il a eu raison sur son compte, qu'elle va fuir au premier signe de vulnérabilité - mais laisse tout de même poindre une touche d'incertitude tenace. "Définis 'ensemble.'" Il doit se douter qu'elle n'a jamais rien promis à aucun mec. Que tout dans cet échange, tout dans cette fichue relation, est inédit et la prend aux tripes. Que c'est une première pour elle, et que chaque pas qu'elle exécute à tâtons la fait s'enfoncer un peu plus profondément en territoire inconnu. Elle refuse de donner de la voix à sa crainte, mais ce n'est rien que son regard inquiet ne trahisse pas déjà. Il lui faut plus concret que ça, des foutues instructions car le seul domaine dans lequel ils ont toujours su s'entendre est une certaine forme de pragmatisme.
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyLun 26 Mar - 6:06

Il est prêt. A se prendre la gifle, la volée, la tornade, la sentence, la crise d'hystérie, la remarque acerbe, le regard méprisant, ou pire encore son rire empreint de sarcasme. Il est prêt à la voir prendre sa valise et partir sans se retourner, prêt à la voir lui jeter sa haine au visage, à la regarder par la fenêtre monter dans un taxi et s'enfoncer dans le passé. Il est prêt à passer ses nuits au whisky pour l'oublier, à la chercher dans tous les visages, à compter ses regrets avec les étoiles, à renoncer à prononcer son nom, sa peau, ses cheveux. Il est prêt à devoir expliquer à tout le monde comment elle l'a ressuscité avant de le remettre au fond du trou. Il est prêt à enterrer leurs souvenirs, à jeter le choker bordeaux qu'elle a oublié un matin sur sa table de nuit, prêt à ne plus jamais mettre un pied à Orange Grove par peur de la croiser, il est prêt à tuer Osgood si il le voit à ses pieds, il est prêt à changer de ville, à tout abandonner. Il est prêt à tout sauf à ce qu'elle vienne se blottir contre lui, prêt à tout sauf à la sentir hocher la tête contre lui. Son coeur s'arrête un instant alors que le choc est absorbé par tout son corps. Le regard dans le vague il parvient pas à croire ce qu'il sent, sa main que se resserre sur son col, ses cheveux si longs qui viennent caresser son avant-bras passé autour de sa taille. Le temps se fige et c'est toute la vie de Nikos qui se remet à zéro en un quart de seconde. Il se souvient pas avoir eu mal une seule fois dans sa vie à cet instant, il ne se souvient pas avoir un jour passé la lame d'un couteau dans sa main pour voir si il était capable de ressentir quelque chose, il ne se souvient pas s'être senti vide un seul jour dans sa vie. Dans les rouages du temps, Gemma a glissé son doigt et redonne la vie dans une étreinte. L'orage impétueux gronde au loin, mais pas au dessus de leur tête cette fois. Comme si Mère Nature avait consenti à un répit. Sans doute intimidée elle aussi par le tournant inattendu de ces retrouvailles. Il en croit pas ses oreilles, ni ses yeux, ni ses mains, ni son coeur. Elle est pas partie, elle est encore là. Mieux encore. Elle est d'accord. Il sourit à présent et vient déposer un baiser au sommet de son front et se décolle de la porte pour mieux la prendre dans ses bras, pour mieux l'enlacer. Il sait qu'elle aime penser qu'elle n'a besoin de personne pour se protéger, mais là tout de suite, il a l'illusion de la sentir en sécurité tant qu'elle est là dans ses bras. Définir la normalité, définir eux deux. Il ne sait pas si la réponse lui conviendra mais il lui sort la seule qu'il peut lui donner. La seule qui vient du fond de son âme et qui trahit ses désirs les plus profonds. Des désirs qu'il a refréné pendant des mois, il s'en rend compte aujourd'hui. A quel point il a tout fait pour ne pas se trahir, bien que les excès de colère et le désespoir qui noyait dans le whisky en disait long sur les sentiments qu'il lui portait. Finalement, ce qu'il veut pour eux d'eux lui parait simplissime. Tu restes dormir, tu me refiles ton rhume, tu prends toute l'eau chaude de ma douche, on se raconte nos journées, tu me laisses te sécher les cheveux et tu mets ta main sur ma cuisse quand je conduis. Entre autre. Il a envie de rajouter qu'il veut plus jamais voir Billy dans un périmètre inférieur à 1 mile et que la Edna a intérêt à se calmer si elle veut pas recevoir une visite de courtoisie mais il tait tout ça. Il l'enfouit au fond de lui puisque qui dit ensemble, dit unité, dit confiance. Un seul mot à propos d'un seul de ses sujets et elle lui filait entre les doigts sans même prendre le temps de dire au revoir. Si Nikos pensait que tout avec elle avait été un challenge, être avec elle ressemblait à une utopie hors de portée. Un toute autre défi.  Ils avaient tout fait à l'envers et aucun d'entre eux n'avait jamais eu le mode d'emploi. Encore moins aujourd'hui. Il passe main dans ses cheveux, entortille une mèche autour de son doigt et le fait glisser jusqu'au pointe. Tic qu'il avait pris au fil du temps car ses cheveux étaient ce qui l'avait toujours fasciné chez elle. Il sent que pour la première fois depuis qu'il la connait il n'a pas besoin de réfléchir trop longtemps à la prochaine chose qu'il va dire. Il n'a pas besoin de peser mentalement le pour et le contre de ce qu'il a envie d'avouer mais qu'il devra garder pour lui car il a trop peur de la voir partir. Il sent qu'il peut se laisser aller, qu'il peut prendre le risque et que la probabilité de 90% qu'elle parte en claquant la porte vient de chuter à peut-être 50%. Pile ou face. Restera, restera pas. Elle avait dit 'd'accord', est-ce que ça voulait dire que c'était réciproque ? Qu'elle ressentait la même chose que lui ? Qu'il y avait une chance pour qu'elle ressente un centième de ce qui l'animait aujourd'hui ? Est-elle en train de le retrouver à mi-chemin ?  J'en ai marre de me cacher, j'en ai marre de pas t'avoir près de moi autant que je le voudrais. J'en ai marre de me retenir. Tant pis si je parais faible. Jamais il n'aurait pensé qu'un jour il ressentirait ce qu'il ressent à l'égard de qui que ce soit. Il a l'impression d'avoir gagné le prix le plus inestimable de la terre, que tout tombe enfin en place. Il s'attend à se réveiller d'une seconde à l'autre transpirant dans son lit et 34 jours de silence radio au compteur mais non, il ne se réveille pas, elle est toujours dans ses bras et il a toujours une main en train de jouer avec ses cheveux pendant que l'autre la tient fermement contre lui. Il aimerait que le temps s'arrête pour toujours et prend le temps d'imprimer cette sensation inédite dans son cerveau. Une sensation de chaleur diffuse, de calme, de... Paix ? Ce qui est sûr c'est qu'il a fallu attendre cette matinée de mars pour qu'il la ressente pour la première fois de sa vie. Et c'est aussi délicieux que c'est inédit.
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyMar 27 Mar - 12:50

Sans qu'elle sache se l'expliquer, Nikos, qui est toujours resté une énigme malgré qu'elle ait fini par connaître sur le bout des doigts son corps, sa chambre, ses expressions, devient lisible. Parfaitement limpide. Presque trop pour son salut à elle, car cette transparence ne l'épargne pas de la longue seconde d'incrédulité qui teinte ses traits. Peut-être Gemma devrait-elle la voir comme une victoire : n'est-ce pas précisément ce qu'elle voulait, se délecter de son propre effet de surprise ? A la place, elle lit le visage de Nikos comme un avertissement. Un foutu flash forward. Oui, il est surpris, parce qu'il a toutes les raisons du monde de l'être. Il a raison, il ne peut qu'avoir raison, elle est incapable de lui donner ça, de lui donner tout ; malgré son accord qui balbutie, elle est inexpérimentée, elle est farouche, l'un d'eux va inévitablement finir piétiné. Depuis le début, depuis le billard et le jus de grenade, ils sont un feu de forêt, un incendie aux proportions mythologiques, destinés à ne tenir la distance que tant qu'il y a quelque chose à consumer. Son propre fatalisme l'irrite, titille l'arrière de sa gorge comme une toux sèche. Même contre lui, elle ne parvient pas à faire totalement tomber les barrières. Malgré que l'entièreté de cet instant appelle au changement, au grand plongeon. Chez lui, en plein jour, sobre, dans ses bras et habillée. Rien dans le tableau ne leur est coutumier et c'est peut-être pour ça que Gemma garde un pied dans ses derniers retranchements, enfilant le pessimisme par goût du confortable. Ainsi, à la première odeur de roussi, elle pourra dire qu'elle l'avait vu venir from the word go. Que c'était écrit partout, qu'elle a su lire les signes. Dans les étoiles, dans les lignes de la main de Nikos, parcourues le soir de leur rencontre. Jusqu'à dans son visage et l'incrédulité, brève mais distincte, qui en tapisse les traits. Sauf que le scepticisme est vite balayé par tout autre chose que Gemma ne reconnaît pas. L'inverse aurait été étonnant car, de Nikos, elle connaît la rage, la déception, la fougue, la violence contenue, l'ardeur, jusqu'au dégoût. Le sourire serein et le regard fiévreux, en revanche, elle découvre. La chiromancienne ne sait pas ce qu'elle doit y lire et ça l'effraie. Tandis qu'il formule les précisions qu'elle réclame, elle ne le quitte pas des yeux. Elle fouille entre les lignes à la recherche des évidences qu'il tait. Elle ne sait pas s'il les lui épargne car elles lui semblent couler de source ou car il craint le mot de trop, car il a peur de serrer les menottes un peu trop près des poignets et de se retrouver avec un trou en forme de Gemma dans sa porte d'entrée. Ça a l'air enfantin, à première vue, les clauses qu'il énonce. Elle a envie de s'ébouriffer les plumes, lever le menton, cracher, impériale "et c'est ça qui est supposément au dessus de mes forces ?", ennuyée de la portée réductrice du scepticisme de Nikos. Plus que tout, elle déteste qu'on lui dicte ce dont elle est capable. Presque risible, l'intensité avec laquelle, malgré la peur qui lui tord la poitrine, elle a envie de se jeter dans cet 'ensemble', ce 'normal', juste pour lui prouver qu'il a tort. Qu'elle est au dessus de toutes les attentes dont on l'a étiquetée. Les bonnes choses pour les mauvaises raisons ou story of her life. Elle a beau être novice, un bonnet d'âne de la romance, l'irréductible illettrée dans un monde fait de caractères, elle entend dans les mots de Nikos les rudiments qu'il ne dit pas. L'exclusivité semble être une évidence, elle suppose qu'il en va de même pour l'honnêteté, mais ça ne lui suffit pas. Elle veut savoir à quel point il attend qu'elle s'expose, à combien de facettes il réclame avoir droit. Elle voudrait du jargon légal, exact, une longue et belle liste exhaustive au bas de laquelle apposer son nom, qu'elle sache exactement quoi donner et quoi attendre en retour. Elle voudrait la certitude qu'au moment où tout explosera en plein vol - réalisme chevillé au corps, y a pas d'alternative, aucune foutue alternative à l'explosion - ce sera au nom de quelque chose de grand, d'inéluctable, tangible et physique, la gravité ou l'entropie, et non une futile erreur de compréhension. Il n'y a pas d'"entre autre" qui tienne, elle veut tout savoir, noir sur blanc, mais sait qu'elle n'aura jamais le courage de le lui demander. Elle est supposée n'avoir peur de rien, Gemma. Elle en a suffisamment fait l'annonce pour savoir qu'elle ne reculera pas. Qu'elle ne lui avouera ni maintenant ni jamais qu'elle en meurt d'envie, de tout ça, de lui, d'eux, d'une certaine forme d'inconditionnalité, d'oser lui faire confiance, mais qu'elle est terrifiée. Elle est paralysée, les doigts entremêlés dans le coton de son t-shirt, les yeux fixés sur lui, clignant bien trop peu pour que ça soit tout à fait sain. Il dit en avoir marre de se cacher, et si la seule chose noble à faire serait jouer carte sur table, elle se tait. C'est clairement pas le moment de lui dire qu'il ne peut résolument pas venir chez elle car, chez les Koch, les murs ont des oreilles, des yeux ainsi qu'un goût prononcé pour le scandale, et qu'elle a présenté Billy comme son solide boyfriend à la ronde pas plus tard qu'il y a un mois et demi. Elle ne veut pas ruiner ce moment car même elle, même malgré la terreur, malgré la résignation, elle se rend compte que ce truc qui se tisse ce matin, c'est précieux. Et que malgré sa longue liste de principes, il y a quelque chose de délicieux dans l'idée que ce visage, qui a signé sa perte lorsqu'elle y a posé les yeux pour la première fois à travers le pub, lui appartienne désormais. Gemma se rend compte qu'elle est restée silencieuse trop longtemps, que son mutisme inhabituel est un putain de néon qui clignote au sommet de ses doutes, mais elle est incapable de trouver quoi que ce soit de non-compromettant à dire jusqu'à - "Cece." Du millier de choses qu'elle doit lui dire, c'est la plus problématique de toutes qui s'échappe sans son consentement. Gemma déglutit, ses mains vacillent contre Nikos, chutent de quelques centimètres. "Faut que Cece soit d'accord." Gem lui a déjà donné bien trop de raisons de lui en vouloir et malgré la certitude que, dans le fond, Cece ait toujours voulu le meilleur pour elle et voit certainement Nikos comme le meilleur d'entre tous, elle a du mal à imaginer son amie se réjouir pour eux deux. Elle s'en veut immédiatement d'avoir prononcé ces mots tout haut, car il est désormais impossible de les ravaler. Cela signifie quoi, exactement, que si Cece s'y oppose, Gemma s'engage à renoncer à lui ? La tête haute, les lèvres tremblantes, au nom de leur amitié sacrée ? Les implications de cette pensée la prennent à la gorge - elle les rature immédiatement. "À la seconde où tu me blesseras, tu le paieras tellement cher que tu penseras que te faire poignarder était une putain de thalasso." Il y a un sourire dans sa voix, un gloussement grave en fin de bouche, il est évident qu'elle plaisante, elle blague, ça crève les yeux, pas vrai, sauf qu'elle ne plaisante pas du tout, elle est sérieuse comme une crise cardiaque. S'il avait besoin d'une nouvelle preuve d'à quel point elle est fucked up, elle la lui offre sur un plateau d'argent, la lui confie comme un aveu fragile. Pour elle, il n'est pas question de si Nikos brisera son coeur, mais de quand. Ça en dit plus long sur elle qu'une biographie. Et si, à l'inverse, il cherche un gage de cette foutue dévotion qu'il a édifié en elle, ce brasier dévorant que chacun de ses sourires alimente, il le tient au creux de la paume. Elle lui en fait cadeau. Parce qu'elle est absolument, formellement, entièrement certaine de finir blessée et, sans un regard en arrière, elle a décidé qu'il mérite la douleur.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: waiting game (nikos)   waiting game (nikos) EmptyMer 28 Mar - 2:40

Il peut pas dire que c'était le futur qu'il avait imaginé pour eux deux. Dans une autre dimension, peut-être que leurs mains se seraient effleurées sans jamais vraiment se toucher et pourtant dans ce monde, Nikos était parvenue à attraper sa main et à la garder. Elle avait menacé au moins un million de fois de la lâcher. Tout y était passé, il avait pensé qu'elle avait honte, qu'elle avait peur, qu'elle s'en foutait, qu'elle partirait, qu'elle reviendrait, qu'elle hurlerait mais jamais. Jamais il n'avait imaginé qu'elle pourrait rester en son âme et conscience, avec la volonté de conjuguer au nous. Peut-être qu'il y avait une arnaque là-dessus. Sans doute même que tout ça était beaucoup trop facile pour que ce soit réel. Gemma est changeante, il se peut que demain au réveil elle décide que tout ça n'était qu'une mascarade et qu'ils ne peuvent plus écrire à quatre mains à présent. Maintenant que cette idée s'est plantée dans son cerveau, Nikos sait qu'il ne va pas s'en débarrasser. Lui-même ne doute que trop peu de son engagement. Lui-même avait évité toute sorte de relation avec qui que ce soit depuis Mila. Trop écorché pour recommencer à penser à l'autre, à en prendre soin à le deviner. Mila lui avait arraché le coeur à main nues avant de s'en lécher les babines avec le regard indifférent qu'il lui connaissait. Gemma était censée être un hobby, le petit plaisir coupable qu'il s'octroyait une fois la nuit tombée. Pas de question, pas de longues discussions, pas d'état d'âme. Juste le plaisir charnel et les draps brûlants. Finalement, il avait appris à la connaitre malgré lui. A force et à corps. C'était peut-être pour ça qu'il sentait dans ses tripes que la trève n'allait pas être de longue durée et que ça loupe pas. Elle tressaillit et il sent la fausse note se profiler au loin. Se raidit légèrement, par habitude des coups inattendus avec elle. Ils sont tellement bons à se faire du mal, mais il nourrit un tout petit espoir suffisant quant à leur qualité à se faire du bien. Le nom est lâché et Nikos hausse les sourcils, faussement étonné qu’elle vienne glisser une brunette casse-couille dans la danse. Contrairement à elle, Nikos ne doit rien à Cece. Il refuse de lui devoir quoique ce soit. Contrairement à elle, Cece n’a aucun le droit de regard sur qui glisse dans son lit ou dans sa vie. Cece, petite soeur dans son coeur, reste à sa place dans ce dernier. Elle est une constante instable qui fait des siennes trois fois par semaine lorsqu’elle tire la couette à elle ou qu’elle lui parle dans son sommeil. Comme elle le fait depuis ses 13 ans. Mais ça s’arrête là. Gemma ne s’était pas dessinée sous la forme d’une bonne idée la première fois qu’elle avait passé la porte du Roaring Lion mais elle n’avait pas non plus la saveur d’une mauvaise décision. Du moins pas quand il s’agissait de Cece. L’accord de Cece, il n’en a pas besoin. Parce que si on doit attendre que Mademoiselle Cartwright se positionne sur quoique ce soit alors ils auront le temps de redevenir poussière avant de goûter à leur paradis. Cece n’est pas censée donner la ponctuation, il ya  trop de risques qu’elle mette un point là où il désirait plus que tout une virgule. Le fait qu’elle soit encline à prendre ce risque, que ça vienne d’elle d’autant plus, achève de casser la sensation de bien-être dans laquelle il baignait jusqu’ici. Ce fut court. Terriblement court. Nikos souffle bruyamment, se dérobe, casse le contact pour marquer son agacement.  Pour lui faire comprendre à quel point elle a tout gâché. Et puis quoi ? Et puis elle te dit non et on arrête tout alors qu’on était sur le point de…  Il perd ses mots. Sur le point de quoi ? De jouer à Barbie et Ken ? De se mettre en couple sur Facebook ? D’assumer les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre et rentrer dans la norme ? Elle l'oblige à s'expliquer mais c'est là qu'il perd ses mots, c'est à cet instant qu'il aimerait retrouver sa carapace mais que son cerveau ne lui répond plus, trop omnibulée par l'idée de lui donner tort dans sa démarche. Il ne veut pas de Cece entre eux, il n'en veut plus mais elle s'obstine toujours à l'y glisser, une sorte de pare-feu/pare-choc/pare-amour qui retarde une fois plus la collision de leurs deux mondes. Il se demande sur elle construit un alibi ou si elle esquisse le croquis d'un virage à 180° avec elle comment le savoir. Même demandé ça ne suffisait pas. Gemma ne disait jamais la vérité qui se cachait derrière ses exigences mal amenées. T’as qu’à lui envoyer un texto maintenant dans ce cas, vas-y je te regarde. Oublie pas de glisser un ou deux emoji histoire de faire passer la pilule.[/size] Il n’est que sarcasme à cet instant et il s'en mordrait bien le poing. Il lui en veut de l’obliger à devoir réagir comme ça mais elle est une allumette, il est bidon d’essence. Il s’en veut d’être toujours enclin à la rage qui lui compresse toujours aussi rapidement la gorge. Est-ce qu’un jour il parviendrait à affronter la noirceur de ses sentiments sans avoir envie de choquer ses phalanges contre une surface plane ? Pas aujourd’hui. Aujourd’hui il s’énerve et la foudroie du regard avant de retomber dans le coton doux et confort de leurs mauvaises habitudes. A peine commencé, déjà malmené. Parce que Gemma et Menace sont comme Ben & Jerry’s, froid mais addictifs, et que la référence au coup de couteau lui rappelle à quel point elle peut se montrer insolente et de mauvaise foi lorsqu’elle est dans une position inconfortable. Surtout quand on sait tout ce que ça a provoqué derrière. Quand on sait que sans ce coup de couteau, une gourmette ne brillerait pas à son poignet et la vapeur n'aurait pas tourné. C’est mal venu, c’est inutile.. Alors Nikos s’esclaffe. Tu te crois vraiment drôle ? C’est ton domaine de prédilection ça, pas le miens. Parce que tu crois que Cece va pas balancer ton corps près des rails abandonnés si jamais tu t’amuses à me malmener ? L’hôpital qui se fout de la charité, elle qui hésite jamais à planter ses ongles partout là où elle le peut dans le but de se convaincre qu’elle n’est pas si attachée que ça. Sauf qu’il comme elle est off-limit quand il s’agit de Cece. Cite-moi une fois où je t’ai blessée dans un cadre autre que la légitime défense.Bras croisés, menton relevé et lueur de défi dans les yeux. Ses fossettes se creusent.La fois sur la banquette arrière la nuit de Thanksgiving ne compte pas, je t’avais dit de pas mettre ta jambe comme ça. Parce qu’ils n’étaient pas que maux, ils s’improvisaient de temps à autre complicité. C’est ce que Nikos choisit au lieu d’entendre tous les sous-entendus de la rousse. Il n’imagine pas qu’un jour il pourrait la blesser, jamais. Il faisait tout à l’inverse. Il ferait rempart au monde entier pour elle. Ca n’a jamais été son attention, il n’a jamais oeuvré dans ce sens même si parfois il en avait crevé d’envie. Juste pour lui rendre la pareille. Juste pour qu’elle aussi elle saigne. Shakespeare disait que ces plaisirs violents ont des fins violentes mais ils n’ont jamais attendu la fin pour donner raison à Will.
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