(rosie) elle a sur tout le corps des tâches de la couleur du ciel.

- la tête tournée vers les étoiles -
la vie est une histoire bien triste. parfois drôle, parfois tragique. la petite rosie avait tout pour être heureuse, l'histoire de sa vie avait pourtant bien commencée. des parents aimants et une vie bien tranquille à denver. pourtant, rien ne peut jamais aller trop bien, rien ne peut être trop parfait, rien ne peut se passer comme prévu. la vie est un jeu de hasard dont on subit de plein fouet les conséquences.

rosie a toujours été une enfant sage, timide un peu réservée. une personne doucement et foncièrement gentille. trop gentille qui croit dur comme fer à la bonté des gens. mais le monde est cruel, avide de pouvoir, d'argent et de domination sur les autres. que ça lui serve de leçon à rosie de croire à la pureté de l'âme. rosie est naïve, influençable, ça n'a rien d'une leader. rosie c'est une suiveuse qui pense que personne ne lui veut du mal en même temps rosie ne mérite pas qu'on lui brise le coeur quand elle donne tout ce qu'elle a sans concession, sans retour. seule, elle se sent inutile. entourée, elle se sent forte, elle a l'impression d'exister, d'avoir quelque chose à faire dans cette immense foule d'autres personnes. rosie ne sait pas exister par elle-même pour elle-même. rosie a besoin d'exister pour les autres.

lui, il a fait descendre aux enfers la pureté. rosie été brillante, excellait dans ses études de juristes. brillant avenir. mais lui, lui et sa beauté, son charisme, son magnétisme. rosie n'avait plus les mots quand elle entendait les siens. captivée, capturée, captive de cet amour qui la dévorait, malmenée, consumée à petit feu. rosie s'était noyée dans des bouteilles de vodka, dans des affaires pas claires de drogue, dans des fêtes bien trop bizarres, dans des parties de jambes en l'air qu'on ne raconte pas. mais de tout ces vices, le pire c'était lui.

lui, il en voulait toujours plus. toujours plus de contrôle, toujours plus d'obéissance, toujours plus d'amnégation. il contrôlait rosie de la chambre à coucher au placard. il dirigeait sa vie comme un tyran. rosie n'avait plus d'amis, plus d'avenir même plus de famille, elle n'avait plus que lui. isolée du reste du monde.

une claque, des injures, deux claques, des mots plus durs. perte de confiance. rosie a subit en silence, pleurant silencieusement à chaque nouveau bleu qui apparaissaient sur son corps. une grande bouffée d'air pour inspirer le plus grands des courages. seule dans un squat minable, pas plus chargée qu'un petit sac à main, c'était l'heure de fuir. fuir loin. ne plus jamais recevoir un coup, ne plus jamais avoir un bleu.

elle s'est enfuit rosie avec un courage que l'on ne soupçonnait pas, elle a réussi à fuir une vie qu'elle ne méritait pas. une vie qu'elle aurait perdue un instant à l'autre en restant. rosie avait compris que cette relation l'amènerait à la morgue bien avant son heure. rosie veut être sauvée mais rosie est terrorisée. terrorisée de le voir revenir. terrorisée de parler de ce qu'elle a vécu. toujours maquillée, toujours habillée pour ne laisser aucune chose à quiconque de voir les traces -bientôt plus visibles- sur son corps mais qui la hante jour comme nuit.

aujourd'hui, rosie ne veut plus rien entendre, ni hommes, ni amour. rosie veut se battre pour que plus personne ne se retrouve sous l'emprise d'un homme fou allié avide de pouvoir et de domination. rosie veut que les femmes soit le sexe souverain car les femmes sont des princesses bien trop négligées.