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 dans l'antre des dragons (rex)

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Lio Kentucky
- ça plane pour moi -
Lio Kentucky

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i made it through
darkest part of the night
now i see the sun rise

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Multicomptes : semyon l'taulard en fuite.
Identité : anesidora (em).
Avatar : finn wolfhard.
Crédits : une moche (av); astra (sg).

Âge : seize pelles roulées à l'humanité.
Occupation : les p'tits boulots.
Côté coeur : le célibat, les filles, les garçons, faut pas trop y faire attention.
Quartier : une coloc mal foutue du côté des âmes noires.

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MessageSujet: dans l'antre des dragons (rex)   dans l'antre des dragons (rex) EmptyVen 13 Juil - 16:36

dans l'antre des dragonsDeux pas à gauche. Éviter le tas de vêtements. Enjamber la jambe d’un jeans qu’on devine à travers la clarté lunaire ; se prendre le bout d’une armoire à la place. Un livre tombe à terre avec un bruit plat. Lio réprime un grognement et jette un coup d’œil inquiet sur la silhouette endormie à un mètre et demi de lui. Non, c’est bon, on aperçoit le haut du crâne du dragon blond à travers les couvertures, toujours aussi profondément endormi. La pièce gonfle et désenfle au rythme de ses ronflements aux airs de pétarades. Le gamin se remet en route vers la sortie et entreprend d’ouvrir la porte sans titiller la rouille des joints.
Une fois dans le couloir, il a moins l’impression de marcher en terrain miné, et les pas se font un peu plus lourds. Sous le faisceau lumineux de sa lampe de poche, ses orteils jouent à touche-touche avec le vieux parquet. Plus loin, l’escalier craque, un peu, et le garçon a la tête qu’on fait comme quand on mord dans un citron. Quatrième nuit de la semaine qu’il squatte chez sa meilleure amie, septième escapade nocturne, et tout autant de maladresse. Et pourtant, ça fait des années qu’il connaît la maison mieux que la sienne. Il aurait intérêt à se faire plus discret, pas comme cette fois où il a réveillé la mère Banks, avec sa tête de quatre heures du matin et ses cernes et sa fureur contenue et ses paroles qui sonnaient comme on punit le meurtrier de son père, parce qu’il était allé se soulager à la salle de bain. Depuis, il préfère éviter.

Arrivé à la cuisine – c’est pas ben grand cette baraque –, il se dirige vers le fond de la pièce. La lumière réfrigérée du frigo ne tarde pas à lui éclairer la face et sa main se dirige instinctivement vers la bouteille de lait. Refermer le battant de la porte en un claquement étouffé, se frotter l’œil distraitement, grogner, parce qu’on est juste tombé sur le reste d’hématome qui grossit la pommette. La tache a eu le temps de verdir depuis la poignée de jours écoulés jusqu’à maintenant, alors que le souvenir est toujours frais. Lio a un soupir à y repenser. Non, à vrai dire, il essaie de ne pas y penser du tout. Les souvenirs refluent aussi vite qu’ils n’ont affleuré. La nuée d’revendeurs mal lunés de l’autre jour s’effrite et leurs pas s’perdent dans le dédale des ruelles de l’esprit du môme. Nan. Ça sert à rien d’y penser.
Il secoue la tête et se retourne vers le reste de la cuisine, et ses doigts se tendent distraitement à la recherche d’un interrupteur. Le kiddo dégoupille du pouce le bouchon blanc de la bouteille pendant qu’une lumière solaire inonde les carrelages froids. L’ampoule grésille de la faiblesse de ses premières secondes de vie et révèle une présence jusque-là invisible. Ou p’têtre qu’elle vient juste d’arriver, on sait pas. Quoiqu’il en soit y’a Lio qui sursaute brusquement et la moitié de sa gorgée laiteuse lui revient dans les narines, il renifle, il éternue, ça en verse de partout. « Zut. » qu’il fait bêtement. Son regard oscille entre les plans de travail et le t-rex qu’il vient d’apercevoir. Mais ça va, c’est un t-rex apprivoisé, Lio il pourrait retracer à la perfection la peau chocolat et la tignasse en ananas du dinosaure. Dinosaure. C’est bien ce dont il a l’air, en se dressant de toute la hauteur de ses cinq années en plus. « T’as pas un mouchoir ou quoi ? » Parle moins fort, Lio, tu vas réveiller Mama Banks.
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Rex Banks
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Âge : il a 21 ans et se sent déjà vieux.
Occupation : squatteur ambulant de petits jobs.
Côté coeur : célibataire. il préfère se contenter de regarder plutôt que d’engager la conversation.
Quartier : il habite avec sa mère et sa soeur dans l'est, le quartier des familles soporifiques.

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MessageSujet: Re: dans l'antre des dragons (rex)   dans l'antre des dragons (rex) EmptyJeu 26 Juil - 20:52

Il sait qu’il devrait éteindre son téléphone et se forcer à dormir mais y a rien à faire. Ses rétines sont scotchées devant l’amas de pixel bleus agglutinés sur son écran. Ça l’hypnotise, il pourrait presque croire qu’une entité maléfique a possédé son téléphone pour le forcer à regarder des vidéos jusqu’à ce qu’il périsse de fatigue et de dessèchement. Les paléontologues du futur feraient des fouilles à l’endroit où se situe sa chambre et trouveraient ses ossements. Des restes de tyrannosaure contemporain. Rex Modernus Smartphonis. Depuis qu’il est revenu de Boston, il a du mal à trouver le sommeil. Le brouhaha nocturne qui venait se percuter aux carreaux encrassés de sa fenêtre est désormais réduit à un silence étouffant, brisé uniquement par quelques hululements de chouette. C’était justement ce concert de bruits qui l’aidait à s’endormir, les sirènes de police, les cris jetés par les passants éméchés résonnaient comme une berceuse pour Rex. Une mélodie qui lui confirmait que Boston était toujours sous ses pieds et qu’il ne rêvait pas. Mais son rêve s’est effondré sur lui-même et son archaïque de ville natale a chargé Hypnos de lui ravir le sommeil, en guise de représailles. Pourtant Rex sent ses yeux qui picotent, le bâillement qui se coince dans la gorge. Alors il pose le téléphone sur sa table de nuit et ferme les yeux. Il se tourne une fois vers le mur. Puis se retourne de l’autre côté. Il compte les moutons et ses pensées divaguent. Il se demande comment Bob l’éponge arrive à faire cuire des steaks sous l’eau, pourquoi il se cogne le petit orteil aux meubles dès qu’il est pied nu et jamais quand il porte des chaussures. “ Oh fuck fuck fuck.” qu’il s’énerve en plongeant sa tête dans son oreiller. Il a envie d’hurler à son cerveau qui se tient la conversation tout seul de la fermer. Finalement il reprend son téléphone et étouffe un grognement en voyant qu’il n’a plus de batterie. Et il oublié son chargeur dans la cuisine. Rex dégage les couvertures qui entravent ses jambes, elles s’envolent dans les airs en ondulant, semblables à des tragédiens en plein drame. En descendant les escaliers, il perçoit distinctement des bruits étouffés provenant de la cuisine et s’en sert comme d’un radar sonore pour le guider. C’est probablement Lio ou Remie souffrant d’une petite fringale nocturne. Ça le mène jusqu’à la cuisine où le noir lui barbouille les yeux, il se demande si l’un des kids est devenu nyctalope pour évoluer dans cette mélasse obscure. Son doigt relève l’interrupteur et la lumière crue du plafonnier lui arrache une grimace devant la désagréable sensation de sentir ses iris brûler dans leurs orbites. Un rire moqueur menace d’éclater dans la pièce lorsqu’il voit des milliers de boucles brunes s’agiter en désordre, avec la surprise qui bouscule le corps du pauvre Lio attaqué par un tsunami laiteux. Il tire un, deux, trois mouchoirs de la boîte rangée dans un des tiroirs du buffet et les tend au pauvre garçon. “ Ça y est tu deviens un homme, t’as une belle moustache blanche qui a poussé.” qu’il remarque devant les bacchantes lactées qui maculent le haut des lèvres du gamin. Le bleu ancré dans sa joue n’a pas non plus manqué à Rex, c’est difficilement ratable, comme un pot de peinture jeté en plein milieu d’une toile de maître. “ Ça fait mal ? Tu veux pas de la pommade ? ” Il pointe l’ecchymose de son doigt, les yeux fatigués mais soucieux. La question lui brûle les lèvres de découvrir comment il se l’est fait, mais il n’a jamais osé demander. Et inutile de solliciter Remie pour le renseigner, elle serait prête à le gober tout cru pour protéger farouchement les confidences de Lio si jamais ce dernier lui en avait faites.
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