FERMETURE DU FORUM
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 reed ) les nuits du papillon.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptyVen 20 Juil - 15:44


LE CORPS EST UNE MACHINE FRAGILE ET FACILE A DÉRÉGLER QUAND ON EN CONNAIT LES ROUAGES.

Il lui demande si c'est la première fois ce par quoi elle répond d'un oui bas et effacé. Elle ne sait même pas s'il s'intéresse vraiment à ce qu'elle lui raconte ou s'il fait semblant pour mieux la sauter ensuite mais qu'importe, Sin a au moins l'illusion d'être écoutée pour une fois. La suite par contre lui fait un mal de chien. Elle a la sensation étrange de se recevoir un coup de poing dans la gueule lorsque Taylor pose des mots sur ce que tout le monde pense tout bas. Elle ouvre la canette, occupe ses mains comme elle peut à défaut d'avoir une clope entre les doigts. La gorgée qui descend dans sa gorge l'aide à voir plus clair dans son raisonnement, à donner des éclaircis sur ce que Sinéad a le droit de dire ou non. Elle sent qu'il est capable de la faire parler plus que les autres et lui en veut pour ça, surtout en sachant que Reed est un flic. Un flic, putain. Elle s'était fait la promesse de plus jamais les laisser entrer dans ses failles comme ils l'avaient fait par le passé. Les séquelles, elles sont toujours là, nerveuses ; elles la rendent colériques, détestables. Ce n'est pas une gamine qui fait face à Taylor mais une déchirure. La môme abandonne la canette à ses pieds, à moitié vide et fixe la fenêtre d'en face, la nuit qui les accompagne dans leurs histoires qui n'intéressent personne. Au chaud sous son manteau, elle se bénie de ne pas l'avoir enlevé, c'est son scaphandre, son gilet pare balle, un bouclier indestructible derrière lequel elle se cache, qu'importe la transpiration qui coule sur sa colonne vertébrale et qui fait frisotter ses cheveux.

T'en as de ces questions ... Elle se cherche encore un peu de temps, juste un retranchement éphémère où se mettre en boule et trouver l'énergie d'affronter la réalité. Son frère, Sin n'en parle jamais tout simplement parce qu'on ne lui demande pas et qu'elle-même n'est pas certaine de tout savoir à son propre sujet. Je sais pas. Il y avait des raisons au début, puis d'autres se sont ajoutées. Il y a eu des moments de doutes, des mois où elle n'allait plus lui rendre visite pour finalement revenir, culpabiliser là où elle devrait le haïr. J'avais envie qu'il se rappelle de sa connerie toute sa vie. Je voulais qu'il lise dans mon regard ce que mes parents et mes soeurs avaient sur le coeur. Je voulais qu'il s'en veuille. Sa voix se casse un peu, si grave et masculine et pourtant tellement posée, ailleurs. Au fil des mots, la gamine se sent s'éloigner de son propre corps. Sa chair n'est qu'une enveloppe tandis que ses yeux se vident du peu d'étincelles qu'il leur reste. Puis tu sais, il faut pas être très futé pour comprendre que je suis seule. Il est la seule personne qu'il me reste. L'humain est un être sociable, il a besoin des autres pour s'épanouir. Qu'importe que son frère soit un criminel, qu'il fantasme peut-être secrètement sa mort et que les choses tournent mal. Pour la première fois depuis qu'elle ose parler à Reed, elle se sent fébrile, reprend finalement son souffle, très fort. Ses lèvres tremblent tandis qu'elle se ressaisit en posant sa main sur sa nuque avant de se tourner vers lui. Toi aussi t'es persuadé que je suis tarée, hm ? Elle le dit avec le sourire parce que Sin se persuade que sa réponse sera moins douloureuse. Ce sourire est une barrière qui empêchera ses mots poisons de venir se planter dans son âme qu'elle met tant d'acharnement à préserver. L'orpheline voudrait profiter de ce moment pour se mettre nue et passer à autre chose mais elle ne supporterait pas un refus de sa part et reste à sa place. Perdue dans le manteau de sa mère morte, elle ne s'est jamais autant considérée comme un fantôme plus qu'aujourd'hui. Un fantôme avec le sourire et le regard vide, une poupée qui sonne creux parce qu'elle préfère déserter d'elle-même qu'accepter que Taylor puisse la mépriser et la voir uniquement comme un bout de viande.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptyVen 20 Juil - 16:33

Les nuits du papillon
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Tarée ?
Tu l'écoutes comme si la vierge te parlait, malgré ta façade d'indifférence inattaquable. Un masque si incrusté sur ton visage qu'il est devenu partie intégrante de toi, de ce personnage détaché de tout pour ne jamais plus rien avoir à perdre. Ses confidences te renvoient à ton passé, te giflent avec la violence d'une révélation divine. Ce moment où tu réalises que cette nana est aussi seule que toi. Vraiment seule. La solitude de la mort, pas des mecs qui brisent des coeurs en ne rappelant pas le lendemain. Au pire tu n'es qu'un connard de plus pour elles. Toutes ces filles de passage pour décharger ta colère. Elles ne t'aiment pas, ne te regrettent que parce qu'elles sont vexées d'avoir été abandonnées. Tout le monde reste en vie, au final. Alors que la mort ...
Tu bats des cils, déstabilisé. Cette capacité qu'elle a de te faire partir dans tes pensées est détestable, toi qui ne jures que par l'instant présent. Ce même instant présent où il avait fallu faire un choix : continuer à se faire taper sur la gueule ou riposter. T'avais choisi la riposte ; le coup était parti tout seul. Aucune conscience de signer pour la solitude éternelle en crevant ce connard. Que tu aimais, pourtant ; que tu adorais, même. Un héro tombé dans l'alcool après la mort de ta mère. Tout ça pour un règlement de comptes. Putain, si tu pouvais retourner dans le passé pour crever ses fils de putes au moment où quelqu'un a décidé qu'une peine de 3 ans suffirait à leur faire oublier que Dane Taylor avait gâché leur vie en démantelant leur trafique. On l'avait sacrifiée, ni plus ni moins. Elle était morte par vengeance alors tu les tues tous pour ce même prétexte. Rationnel dans toute ta violence. Te cherchant des excuses, peut-être ?

Toutes ces enflures tuant des gens comme pour rigoler. Toi ça ne te fait pas rire. Toi, t'as perdu ta mère et ton père à cause d'eux. Les chiens qui mordent, on les euthanasies. Tu n'avais fait qu'euthanasier ton père, finalement. Il était devenu un connard, alors ce qu'il t'avait appris s'était retourné contre lui : " tout crime mérite justice ". Tu avais rendu justice à son âme en tuant ce qu'il était devenu à cause de toute cette histoire. Pour toi c'était très clair : une justice qui ne condamne pas assez les criminels, c'était une justice dont tu ne voulais pas. La tienne s'appelle Bereta et pend dans ton dos, rangée dans ta ceinture pectorale. Quand on aime, on l'est forcément. Dane l'était devenu ... Tu ne veux pas finir comme lui. Ils auraient du le buter. Ils, encore et toujours eux : tes bons à rien de collègues. Trop enfermés dans leurs procédures pour comprendre une chose pourtant très simple : les connards, on les tue. Point.

Tu ouvres ta canette, sors le paquet de cigarettes que tu lui tends, tellement ouvert derrière ton masque que s'en devient affligeant. Faut pas que tu la laisses te déstabiliser comme ça. La solitude, tu ne veux pas en entendre parler. Elle t'a fait trop de mal après la clôture du dossier. Le foyer social, c'était pas la période la plus joyeuse de ta vie ; probablement comme la sienne une fois son frère emprisonné. Après avoir allumé ta clope, tu lui présentes la flamme, viril comme un pompier pyromane. Je t'aime bien Harris. C'est pour ça que ça va pas être possible entre nous. Latte à rallonge, fumée recrachée de côté tandis que tu te rapproches, les lèvres beaucoup trop proches des siennes, sans jamais l'embrasser. Embrasse quelqu'un pour lequel tu t'inquiètes et c'est terminé : tu deviens taré. Je peux pas me permettre d'avoir un faible pour toi. Rien de sensuel, juste une exposition de faits. Tu es froid, mais ton souffle est brûlant. C'est à n'y rien comprendre. Cette fille te fait dresser des barrières le long desquels tu sais que tu ne pourras pas t'empêcher d'escalader. Une véritable sorcière dont il faut se méfier, ce genre de nanas qui font devenir les mecs encore plus cons qu'ils ne le sont. T'as pas la prétention de te croire au dessus de ces types qui la vénèrent, t'as juste l'information que des filles comme ça existent et tu ne veux pas te laisser piéger. Les sentiments, c'est la mort. Alors tu recules soudainement, observant à nouveau la lettre, la lui tendant nonchalamment. Je mènerai l'enquête, te biles pas, t'as rien à craindre.


Dernière édition par Reed Taylor le Ven 20 Juil - 19:09, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptyVen 20 Juil - 19:06


LE CORPS EST UNE MACHINE FRAGILE ET FACILE A DÉRÉGLER QUAND ON EN CONNAIT LES ROUAGES.

Elle le laisse faire, bouger dans l'obscurité à quelques centimètres d'elle en attendant la sentence. Quelque chose se contracte en elle, une sensation étrange qui lui prouve que son avis compte alors qu'elle hésite à se reculer pour retrouver un semblant d'oxygène.
Ils auraient du le buter.
Pas la première fois que Taylor lui dit. Tellement qu'elle commence à le croire, à être convaincue par cette idée avant de se sentir coupable de souhaiter la mort de son frère. Sinéad lui en veut de lui faire penser ce genre de doutes en elle, de la remuer avec une telle énergie sans même avoir à la toucher. Elle sent que quelque chose se casse la gueule et qu'elle peut pas complètement le contrôler malgré son masque et son allure de salope sûre d'elle. Tous les types du commissariat savent comment sont ses courbes sous ses vêtements, la couleur de ses tétons, la fermeté de ses seins ; elle l'a fait exprès. Grâce à ça, Reed n'est plus sur un piédestal, tous savent qui elle est lorsqu'ils couchent ensemble, tous l'ont vu dans son plus simple appareil et garderont d'elle cette image dés qu'ils la verront. L'acte était symbolique, presque libérateur jusqu'à ce que ce bateau ne la prenne en otage dans une bulle hermétique et hors du temps. L'atmosphère n'est pas comme sur terre, rien ne se ressemble, les clopes n'ont plus la même saveur. Seuls les yeux de Reed ne changent pas. Calée entre ses lèvres, la clope ne bouge plus tandis que l'orpheline se concentre sur ses mots. Ils lui coulent dessus, tombent entre ses seins, dans ses cheveux, glissent sur ses cils. Ils la rendent transparente, inutile.

Elle se retient de lui en foutre une lorsque son visage est si proche du sien, que leurs lèvres se défient sans se toucher. Leurs souffles s'embrassent à leur place tandis qu'il se recule brutalement pour lui rendre sa lettre. Sin n'est même pas certaine de l'avoir vu la lire mais pour le peu que ça compte. Elle a bien vu comment bossait les flics. Qui croirait une môme ? Qui croirait cette folle de Harris ? Elle tire sur sa clope, cherche le moment où elle aurait pu lui faire croire quelque chose qu'il aurait mal interprété avant de couper court à toutes ses pensées. Ce n'est pas de sa faute, rien n'est de sa faute. Hors de question que Taylor la fasse culpabiliser de ce qu'elle n'a certainement pas fait. Encore une histoire de ces types qui se pense indispensable. Un éternel recommencement sur le fait de jeter une fille sous prétexte que l'on a trouvé meilleure chatte ailleurs. Elle soupire, déçue de le voir si peu sincère à son égard. Sin a toujours été droite avec lui comme elle l'est avec les autres.

Combien de temps que tu la vois ? ça doit être un bon coup je présume. Le sexe avant tout, parce que Sin ne pense qu'à ça, ne vit qu'à travers son corps que les autres baisent sans se soucier de ce qu'il se passe à l'intérieur. Pour que Reed la rejette de la sorte avec un semblant de conneries pour essayer de lui faire gober la pilule, cela ne peut que provenir d'un adversaire à sa taille : une autre. Il n'y a pas pire affront pour une femme que de ne pas être désirée, qu'importe qu'elle sorte tout juste de l'adolescence. Les sens de Sin ont toujours été plus aiguisés que la moyenne, la faute à son frère là aussi. C'est une môme précoce, une femme enfermée dans le corps d'une gosse qu'elle cache tant bien que mal sous d'épaisses couches de tissus lorsqu'elle n'est pas mise à nue par des hommes plus vieux qu'elle. Il n'y que sous leurs mains qu'elle se sent à la hauteur de ce qu'elle renferme. Rien de sentimental, pur élan d'égocentrisme. La brune tire sur sa clope, le regarde encore un peu. Elle ne peut pas rentrer à pieds maintenant qu'elle est à l'opposé de chez elle, encore moins nue sous son manteau pourtant l'idée lui traverse la tête. Il ne faut pas lui répéter les choses deux fois. La lettre entre ses doigts, Harris la plonge dans sa poche et détourne enfin le regard. Pas la peine de prendre des pincettes tu sais. J'ai traversé pire. Tu m'as assez baisé, t'as fait le tour, on est bon. Te fais pas de bile. Et encore vivre pire, c'est un faible mot mais Sin n'a jamais aimé dramatiser son vécu, ce par quoi elle est passée. La mort de ses parents n'est qu'une étape de la vie comme une autre, pareil pour ses soeurs. Jamais elle ne laissera personne la prendre en pitié, pas même un flic qui ne sait plus comment la quitter alors qu'il n'y a toujours eu que du vide entre eux. Le vide ça se multiplie pas, c'est ça l'avantage. Ses mots sont plus acides qu'elle ne le voudrait malgré ses efforts.
Elle se sent fade.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptySam 21 Juil - 14:39

Les nuits du papillon
@Sinéad Harris & Reed Taylor


- Je te demande pas comment s'appellent les autres, moi. Affirmation bien tassée, plus destinée à clore le débat qu'a recevoir une réponse. Si tu n'es pas jaloux, tu ne lui diras pas avec qui tu couches, encore moins qu'elle est la seule en ce moment et que c'est avec elle que tu prends le plus ton pied.

Malgré tout, sa jalousie t'arrache un fin sourire ; expression que tu n'affiches que rarement, étincelle incontrôlable. Elle a le chic pour ça : faire naître des émotions positives chez toi. Souvent tu les réprimes et puis, parfois, elles sont si spontanées que tu n'as pas le temps de les attraper au vol. Cette fille te déconcentre autant qu'elle stimule la brutalité de tes pensées. Personne ne fera jamais le tour de ta froideur, Harris. Fascinante créature qui ne jouit jamais de rien et encore moins du sexe. Te ne comprends pas qu'elle se prive de ce plaisir, de se lâcher totalement, mais c'est son choix, alors tu le respectes. Ca ne t'a jamais empêché d'avoir envie d'elle, après tout. Dommage qu'elle le prenne mal, voilà ce a quoi tu penses lorsque tu te lèves, fouillant dans l’armoire pour lui jeter un t-shirt. " T'abaisses pas à ça. " Tu la cites en la fixant de toute l'intensité de ton regard, franc et direct, presque dérangeant quand tu reprends : T'as pas besoin d'être jalouse ; je les aime pas non plus, les autres. Qu'elle n'essaye pas de te faire croire qu'elle ne voit pas de quoi tu parles, elle qui ouvre les cuisses à qui veut bien s'y glisser.

Retirant ta ceinture, tu commences à te déshabiller pour la nuit. La clope au bec, le visage à nouveau neutre, difficile d'imaginer que des images de son corps nu sous son imper t'assaillent le cerveau. Tu n'es pas du genre à lui céder ta banquette, alors elle dormira sur toi où dehors, à elle de décider. Tu ne la retiendras pas. Harris est majeure malgré son corps de gamine qui fait bander le tien. Au moment d'enlever ton boxer - car tu dors nu, ne supportes pas d'avoir le paquet comprimé durant la nuit - tu assumes  ton érection sans sourciller. Éteignant ta clope, tu te tournes vers elle, la couleur de ton arcade rendue plus violette que jamais par l'éclat de la lune.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptySam 21 Juil - 16:07


LE CORPS EST UNE MACHINE FRAGILE ET FACILE A DÉRÉGLER QUAND ON EN CONNAIT LES ROUAGES.

Sin pourrait jouer avec les mots, l'envoyer chier, lui dire que jalouse elle ne l'est pas mais ce serait se vendre. Se défendre, c'est dire à l'autre que l'on a simplement tord. Sa question était mal venue, elle s'en rend compte à peine maintenant alors que Reed lui met son nez dans sa merde comme on engueule un chien qui a fait dans la maison. La seule chose qu'elle lui offre est un haussement d'épaule accompagné d'un sourire qui laisse planer le doute. Sinéad n'ajoute rien, attrape le t shirt sans bouger de sa place. Son corps reste figé sous son manteau alors que Reed se déshabille sans se soucier d'elle. Derrière sa clope, la brune observe les courbes de son corps sans gêne, ses pecs, ses abdos et finalement son érection qui lui rappelle ce pourquoi elle est là. Ce n'est que lorsqu'il se tourne vers elle que l'orpheline se redresse pour lui laisser sa place sur la banquette. Sin n'est pas chez elle ici et ne cherche pas à s'imposer parce qu'elle a malgré tout appris de ne pas faire aux autres ce qu'elle ne supporte pas qu'on lui inflige. Elle se penche, attrape la canette et quitte l'habitacle sans un mot. Le bateau tangue encore sous ses pieds tandis que la nuit lui saute au visage, calme, délicate. Pour la première fois, la môme en apprécie chaque détail, se délecte du son que font les oiseaux mais aussi l'eau lorsque les poissons remontent à la surface pour mieux repartir vers ses profondeurs. Dans la clarté de la lune, elle laisse son manteau glisser le long de son corps. Tel un serpent, la gamine se défait de sa deuxième peau qu'elle a enfilé pour la soirée et profite de la fraîcheur d'une brise sur sa peau moite de transpiration. Elle reste nue le temps de terminer sa clope, debout sur la cale avant du bateau qui ne bronche pas. La fumée de sa cigarette quitte mollement ses lèvres alors que ses doigts enfilent le mégot dans la canette. Le temps lui donne la sensation d'être une masse visqueuse et élastique qui s'étire à l'infini. La nuit lui donne des allures d'éternité lorsque Sinéad enfile le t shirt de Reed et que son odeur rassurante la pousse à se perdre encore un peu dans la contemplation du paysage endormi. Au loin, une silhouette traverse la nuit, rapide, presque furieuse. Ses sourcils se froncent alors qu'elle remarque le chien grimper agilement sur le bateau et venir la renifler. Froide mais fascinée, l'orpheline le fixe en se rappelant celui qu'elle avait avant que son frère ne le flingue lui aussi. Personne n'avait jamais parlé de Rex dans les journaux mais elle se souvient de lui mieux que le reste. C'est ce que ce clébard lui rappelle : un moment tendre, la sensation de retrouver son meilleur ami avec une allure plus cabossée. Le sien était un goldendoodle et avait ce visage qui inspirait confiance. Rien ne lui plaisait plus que le retrouver chaque soir en rentrant de l'école.

Tu veux ma photo ? Qu'elle lui murmure, intransigeante même avec les chiens avant de lui jeter un regard sévère et dépité. Il t'a bien amoché. Il t'a volé ta meuf ? Sourire moqueur, cynique avec l'animal comme s'il la comprenait. Le chien la regarde avec son nez bouffé par les crocs d'un autre, réalise sans peine qu'il s'est battu et termine par le contourner agilement en faisant attention à ne pas lui marcher sur les poils pour ne pas se recevoir ses foudres. Plus bavarde et attentionnée avec les animaux qu'avec ses semblables, Sin ne le touche pas mais le couvre d'un regard bienveillant en lui laissant son manteau en voyant que le chien s'y assoit dessus. Tant pis s'il le tâche de sang, elle ne le remettra plus jamais. L'expérience morbide de porter les vêtements d'un fantôme ne lui apporte rien. Petite on ne lui laissait pas le choix lorsqu'on la couvrait des t shirt de ses soeurs.

De retour à l'intérieur du bateau, il y fait si sombre qu'elle ne peut deviner si les yeux de Reed sont fermés ou non. Habituée au confort primaire, la gamine s'allonge à même le sol, laissant la fraîcheur du bois lui écorcher les jambes. Ses bras comme oreillers, les battements calmes de son coeur et la respiration de Taylor détendent ses muscles sans pour autant la laisser s'endormir. Son esprit s'accroche de toutes ses griffes à la réalité mais son corps fatigué l'emporte, rendant ses paupières devenir lourdes et sa conscience filer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptySam 21 Juil - 16:52

Les nuits du papillon
@Sinéad Harris & Reed Taylor



* * *

- C'est ta faute ! Sursaut déchaîné, main droite partant sous l'oreiller pour en sortir ton flingue que tu pointes droit devant toi, en direction du plafond, trempé de sueur, le cœur au bord des lèvres et la respiration sifflante. La prise est ferme mais l'esprit chancelle. Putain de cauchemar. Longtemps que tu n'en avais plus fait de ce matin là où, en guise de réponse à ses insultes alcoolisées concernant ton dernier bulletin scolaire, tu lui avais tiré une balle en pleine tête. Un gamin élevé dans les armes depuis sont plus jeune âge - d'abord en plastique puis pistolet à bille - est un gamin dangereux. Papa ne s'attendait pas à ce que son éducation de mini flic se retourne contre lui bien des années plus tard ...

Occultant complètement la présence de Harris, tu te redresses en position assise, une main e en appui sur la banquette, l'autre, tenant toujours ton arme, passant dans tes cheveux pour faire redescendre la pression. Tu te lèves, t'avances jusqu'au frigo, la bite à l'air face à la lumière qui s'allume lorsque s'ouvre la porte. De l'eau bien fraîche, voilà ce qu'il te faut. Et de l'air aussi. Dehors, le chien remue la queue, réveillé par ton agitation soudaine. Tout est calme, ton coeur s'apaise. Tu le laisses te lécher la main et t'accroupis pour observer ses babines. Cet idiot s'est encore battu. Il a la gueule aussi cassée que la tienne. Un frère de longue date, sans nom et sans lieu de naissance, retrouvé dans les bas fonds de night falls, quelques semaines à peine après ton arrivée. Chien sauvage, agressif, indomptable et bon à faire piquer d'après le véto, bref, le chien idéal pour toi. Mon pote, t'as vraiment une sale gueule. Il te lèche la face, tu le laisses faire puis partages ton eau avec lui, inclinant la bouteille pour lui permettre de laper le jet d'eau. C'est pas souvent que tu lui montres de l'affection, mais tu sais être tendre quand tu reconnais un confrère fatigué.

Quelle heure peut-il bien être ? Ta montre ne fonctionne plus, cassée dans la bagarre. L'air frais a eu le temps de rentrer dans la cabine pendant que tu parlais au chien. Une brise mordante, vivifiante. Avant même de savoir si elle est réveillée ou non, tu remarques que les seins de Harris pointent sous son t-shirt. Le blanc du tissu absorbe tous les rayons de la lune pour la faire briller comme un fantôme. A la différence près qu'elle n'a rien de transparent ; qu'elle est bien réelle devant toi et qu'elle vient d'assister à une scène à laquelle  tu aurais préféré qu'elle n'assiste jamais : un cauchemar de ton père.

Putain de subconscient refaisant surface lorsque tu tombes dans le sommeil. Pour ça que tu ne dors que d'un oeil, d'habitude. Mais la fin de soirée trop rude a eu raison de ta vigilance. Ton corps a parlé à la place de ton esprit qui garde tout pour lui.


Dernière édition par Reed Taylor le Sam 21 Juil - 23:38, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptySam 21 Juil - 17:59


LE CORPS EST UNE MACHINE FRAGILE ET FACILE A DÉRÉGLER QUAND ON EN CONNAIT LES ROUAGES.

Son corps sursaute brutalement sur le sol lorsque celui de Reed bouge sur sa banquette. Le timbre de sa voix traverse la nuit mais la gamine est trop loin dans son sommeil pour réellement les comprendre, il n'y a que son cerveau pour lui faire réaliser qu'il est simplement en train de se réveiller d'un mauvais cauchemar. Du genre qu'il lui arrivait de faire lorsqu'elle était plus jeune et qui la saisissent encore parfois lorsqu'elle baisse la garde, qu'elle se sent suffisamment forte pour avoir le dessus sur ses vieux démons. Perdue dans son t shirt trop grand, elle a la sensation qu'une couverture fine recouvre son corps mais la fraîcheur de la nuit la fait soudainement frissonner tandis que son système reprend doucement en énergie. Elle sent à nouveau les battements de son coeur plus vif, son ventre qui gargouille d'une faim qui la taraude depuis plusieurs heures déjà mais aussi le son de sa propre respiration. Le bruit que fait Taylor l'aide à ne pas trop de se concentrer sur son organisme alors que la lumière du frigo éclaire la silhouette du flic qui ne la remarque pas. Échouée dans l'obscurité, Sin le laisse face à ce qui le bouffe tandis que le chien se ramène pour lui accorder un peu de son amour. La voix du blond résonne dans la cabine alors qu'elle l'imagine lui parler, lui accorder un semblant de tendresse jusqu'à ce que sa silhouette ne se présente à nouveau face à elle.

De son point de vue, allongée et courbaturée sur le plancher, elle a la sensation qu'il est plus grand que d'habitude. Plus imposant aussi. Pourtant, la gamine se redresse. Sin le fait avant tout pour dégourdir ses muscles qui la font souffrir. La nuque tendue, le corps en compote, elle ne bronche pas et se redresse mollement. Nonchalante, elle traverse les quelques pas de fraîcheur qui les séparent et gorge ses poumons d'oxygène. Là, elle autorise sa main glacée à se poser sur la nuque du plus vieux et l'autre à prendre place sur sa joue alors que le silence parle pour eux. Elle sent dans chacun de ses muscles une tension qui la transcende. Ses doigts exercent une légère pression pour le forcer à baisser légèrement la tête. Son front se plaque au sien tandis qu'elle respire l'odeur chaude de son souffle. Sirène, il y a de son corps une énergie qui la quitte pour le pousser à ne pas la rejeter. Ses paupières se ferment, les énergies négatives sont si épaisses entre eux que Sinéad ne peut que les sentir dans son propre corps, faire vibrer ses organes un à un alors que le souffle court, ses courbes épousent celles de Taylor.

Le chien les fixe d'un œil attentif avant de se tirer et rejoindre la nuit qui le gobe sans sourciller. Ses doigts sur sa joue, elle descend sa main contre la sienne pour le tirer jusqu'à la banquette, l'inciter à allonger sa large carcasse sur la sienne, plus fine, encore douloureuse de ces heures de sommeil à même le sol. Elle écarte les cuisses, lâche un gémissement de le savoir si proche. Ses lèvres embrassent son cou, se saisissent de sa peau pour la marquer là où elle s'était toujours montrée invisible. Les suçons, Sin n'en fait jamais parce qu'elle sait que les types mariés ne supportent pas, qu'ils ont trop de peine à les cacher mais si Reed n'est pas l'un des leurs alors autant laisser quelques barrières se faire la malle. Sous sa tête, elle sent une forme solide la gêner et devine sans mal l'arme que Reed a laissé sous son oreiller. Les souvenirs que ce genre d'objets font naître la perturbent autant qu'ils la déconnectent de la réalité. Son visage part vers l'arrière, lui offre à son tour son cou mais aussi le reste de ce qu'elle est.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptyDim 22 Juil - 10:00

Les nuits du papillon
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Le contact froid de ses doigts contre ta nuque te replonge en enfance. Ces moments où elle te caressait la joue, lorsque tu faisais un mauvais rêve. La ressemblance est perturbante parce qu'il n'y en a jamais eu, jusque là. Aucune femme n'a jamais eu le temps de dormir suffisamment souvent avec toi pour assister à tes cauchemars. Il aura suffit d'une seule nuit à Harris pour devenir l'exception à la règle. Déstabilisé par ce constat autant que par sa tendresse, tu ne trouves pas le réflexe de la repousser, de lui dire que tu n'as pas besoin qu'elle te materne. Elle ne connait rien de toi, ne se doute pas un seul instant du mal qui te ronge et, pourtant, elle arrive à t'en donner l'impression quand elle profite de ce moment de trouble pour ramener ton front contre le sien.

Tu sens son aura tentatrice te happer dans ses filets ; Harris tombe le masque de la morte que tu as tant pleuré pour redevenir ce corps qui t'appelle, qui te séduit toujours plus qu'il ne le devrait. Impossible de ne pas la suivre jusqu'à la couchette, de ne pas l'écraser du poids de tes tensions qui n'attendent que ça : emprunter sa porte pour se faire la malle de ton corps tiraillé. Ses suçons font ronronner tes fantasmes en même temps qu'ils déchaînent furieusement tes pulsions. Sur la peau nacrée de sa gorge provocante, tes crocs se referment alors que ton bassin se plaque au sien, la cambre sans la prendre, comme pour la punir d'être aussi bandante. Quand elle s'offre comme ça, putain, tu ne réponds plus de rien. Son abandon total à tes désirs est à la fois la plus belle chose qui existe et la plus triste. Cette gamine, dans toute son innocence pleine de vices, t'excite tellement qu'elle te rend sale. Un chien qui veut sa chienne, animal aussi fougueux que possessif. Tu la marques passionnément, trop emporté pour considérer le fait que vous vous vendez au grand jour par cet échange de preuves aux teintes violacées. Pourquoi t'écoutes pas quand je te parle, Harris ? Nouveau coup de bassin, plus colérique, dégoulinant de testostérone nocturne. Tu restes dans son cou, parles à l'oeuvre de tes suçons brillant au clair de lune, peinture abstraite des paradoxes qu'elle t'inspire. Je t'appartiens pas, ok ? Forçant le passage, tu la prends sans capote, rendu plus con encore que la dernière fois. Son bluff sur la contraception ne t'a de toute évidence pas effrayé. Où bien tu es déjà trop excité pour penser à ce détail. Quand tu recommences à lui faire l'amour comme sur son canapé, ce n'est pas toi qui lui appartiens, c'est elle qui est à toi. Alors tu te laisses tomber dans le vice, comme à chaque fois qu'elle t'allume un peu trop. Ta bouche remonte le long de sa gorge, tes dents s'ancrent désormais à son menton, tu laisses ta fougue faire le reste avec le langage de son corps pour seul repère, quand bien même tu sais qu'elle chante faux. Se perdre dans la mélodie de ses gémissements et lui donner des raisons de simuler reste une manière comme une autre de ne plus penser à la façon dont elle t'ensorcelle dans toute la complexité de sa solitude, si semblable à la tienne.

Parfois, tu te dis que - même si c'est toi qui la baise - le baisé, au final, c'est bien toi et non pas elle.


Dernière édition par Reed Taylor le Lun 23 Juil - 4:56, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptyDim 22 Juil - 14:11


LE CORPS EST UNE MACHINE FRAGILE ET FACILE A DÉRÉGLER QUAND ON EN CONNAIT LES ROUAGES.

Elle ne respire plus que pour sentir sa peau contre la sienne. Ses mains dans son dos, elle se maudit elle-même de ne pas avoir enlevé son t shirt. Sinéad ressent ce besoin presque viscéral de le ressentir dans son entièreté ; elle aime lorsque sa présence la comble jusque dans les moindres recoins de son épiderme. Ses seins contre son torse, elle sublime son approche par de longs soupirs brûlants qui s'échouent sur son épaule. Elle sent ses dents mais aussi son bassin contre le sien. Elle ressent tout dans les moindres détails, comme si elle passait à travers sa peau pour mieux se rendre compte des dégâts qu'elle cause là-dedans. Les blessures sont superficielles, demain Reed ne sentira plus rien de ce désir qui l'accable. Le souffle court, les cheveux en bataille, étalés sur l'oreiller comme de longs serpents s'emmêlent entre eux, la gamine n'est jamais aussi sauvage que lorsque Reed la prend. Ses ongles s'enfoncent dans sa peau alors qu'il la met en garde, que sa voix l'arrache à sa descente en enfer. Sin ne fronce pas les sourcils, sent son coeur rater un battement alors que Taylor tente encore de lui faire comprendre qu'il n'est pas à elle. Instinctivement, la gamine relâche la pression qu'elle exerce dans son dos et plante ses yeux dans les siens.

Il lui demande de l'écouter alors qu'elle le fait déjà. Il attend de Sinéad qu'elle lui plaise mais qu'elle soit effacée parce qu'autrement, il ne saura que la jeter. Les hommes, qu'importe leur âge se croient tout permis, demandent une transparence et une dévotion totale de celle qu'ils baisent. C'est leur façon à eux d'avoir le dessus, de se dire qu'ils pourront y faire quelque chose si la situation vient à déraper ; comme dire à cette gamine qui n'a rien fait que tout est de sa faute. Des fautes, elle en a des tas, dans son vocabulaire, dans sa tête, dans sa confection, dans son passé, elle vacille entre les erreurs des uns et des autres en les faisant siennes. Sin est une blessure délicate, habituée à l'infection, elle laisse Taylor s'enfoncer dans son corps comme si c'était ce pour quoi on l'a balancé sur terre.
Et elle le fait bien, finalement, gémir juste assez pour lui montrer qu'il peut lui en donner encore. Ses lèvres, Sinéad se les garde pour elle parce qu'elle a bien compris que Taylor était un de ces connards au milieu des connards. Elle s'en fout quelque part, elle, l'impératrice des salopes au visage d'ange déchu. Qu'il se prenne pour Bukowski l'amuse plus que cela ne l'enivre. Souvent les types qui viennent la voir ne sont que des ratés, des gros tocards déguisés en avocat, en flic, en ouvrier, en sale con de bureau. Des mecs persuadés de pouvoir la baiser alors qu'elle est la seule à obtenir exactement ce qu'elle veut d'eux.

Sin est un imposteur comme un autre qui embellit la réalité ; c'est même pour cela qu'on parvient parfois à l'aimer.

Elle inspire, la capote inexistante ne lui fait plus peur, qu'importe les risques, qu'importe les conneries qui peuvent découler de leur moment charnel. La gamine resserrent ses jambes autour de sa taille, serre entre ses dents sa lèvre inférieure alors que son corps monte en puissance, que la sensation de ses cheveux blonds sous ses phalanges l'enivrent. Elle respire son odeur de clope et de transpiration comme s'il était un parfum divin. Ses yeux se ferment mais n'empêchent pas ses mots de résonner en elle, graves, assourdissants.
Je t'appartiens pas, ok ?
Jamais. Pour qui tu te prends espèce de sale conne ? Son corps réagit brutalement à sa bêtise colossale et grimpe dans une chaleur qui lui monte aux joues. A force de simuler, on finit par se convaincre que le désir est réellement là, qu'il toque à la porte et la défonce si on ne lui ouvre pas. Généralement ça ne marche pas. Si ce n'est là, où ses muscles se tendent alors que sa tête part en arrière, déguster l'horreur du vide qui s'invite entre ses lèvres alors que Sin crache des gémissements tremblants, plus aussi mesurés que ce dont elle a l'habitude. Le sexe de Reed devient une source de chaleur qui l'enivre à chaque coup de bassins. Ses mains quittent son dos, s'échouent sur les draps calés sous sa colonne vertébrale qu'elle serre entre ses doigts. Implosion, son organisme convulse d'un surplus de barrières imposées jusque là qu'elle laisse tomber sans en faire profiter Reed. Sin se détache de lui, ne se concentre que sur son sexe entre ses cuisses, tourne le visage sur le côté, les yeux fermés, son menton contre sa propre épaule. Ses mains contre ses seins qu'il ne peut voir sous son propre t shirt pour lui montrer qu'elle a bien compris le message, qu'elle ne se hasardera pas à lui donner l'illusion d'être maître de quoi que ce soit.
S'il ne lui appartient alors son plaisir ne regarde qu'elle. Ses gémissements sont mis en sourdine, contenus dans sa bouche qu'elle garde fermée.
Des plombs sautent, elle est en surtension, vengée par un orgasme qu'elle n'a pas l'habitude de ressentir, qui rougit ses joues dans le gris de la nuit.
Elle s'embrase avec lui mais seule.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 EmptyLun 23 Juil - 10:23

Les nuits du papillon
@Sinéad Harris & Reed Taylor


Il y a quelque chose de libérateur, c'est toujours comme ça. Le cul : nec plus ultra de l'évasion. D'ailleurs tu ne comprends pas qu'on ait créé des cellules pour que les prisonniers puissent tirer leur crampe. S'il y a bien un confort qu'on ne devrait pas leur accorder, c'est celui d'être dans les bras d'une femme qui en demande encore. Parce que c'est confortable d'être dans les bras d'Harris, tu ne pourras jamais dire le contraire. Elle est aussi sauvage que toi, griffe et mord, te laisse lâcher les fauves sans sourciller. Tu ne lui demandes rien de plus et pourtant, lorsqu'elle te lâche pour s'échapper derrière ses paupières closes, tu ne peux t'empêcher d'attraper son visage, si surpris de la voir jouir que le vide d'air de son orgasme provoque le tien. Corps tétanisé de plaisir, tu n'as pas le temps de l'obliger à te regarder dans les yeux pour capter le sien. Un râle brûlant s'échappe d'entre tes lèvres, soupire de vaincu dont la tête part sur le côté. Te voilà mis K.O pour quelques secondes, projeté en orbite, abruti d'extase. Sous ton torse, la respiration de Harris est aussi saccadée que la tienne et les battements de son coeur trahissent le même affolement que celui du tien. Toujours en elle, tu embrasses son épaule à défaut d'avoir sa tempe à portée de lèvres. Première fois qu'il existe des draps et un matelas sous vos ébats. Demain, les mauvaises langues raconteront que vous êtes en couple, parce que c'est ce que leur diront les suçons bien murs de la passion à même vos peaux marquées par l'autre.

Dans le silence des respirations reprenant leur rythme, tu finis par te redresser pour la laisser s'asseoir sur la banquette. Cherchant après tes clopes, tu te lèves, en pinces une entre tes lèvres et t'avances jusqu'à la porte. Dehors, tu fumes jambes écartées, campé sur tes positions, les fesses à l'air, parfaitement détendu. Pas besoin d'élever la voix pour qu'elle t'entende, tout est si calme autour de vous. Sers-toi. En clopes. Étrangement silencieux, tu finis par pivoter sur toi-même, t'adossant à la rambarde, le corps luisant de sueur. T'es belle quand tu jouis.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: reed ) les nuits du papillon.   reed ) les nuits du papillon. - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
reed ) les nuits du papillon.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» une croix, une bible et un papillon (veredis)
» SIN & REED - Last kingdom
» (amour) nuits fauves - 1/1
» nuits fauves ) arelius
» Said the sky | & Reed

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
sous les étoiles. :: ÉCLIPSE :: Anciens rps-
Sauter vers: