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 hopeless fountain kingdom (nikos)

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MessageSujet: hopeless fountain kingdom (nikos)   hopeless fountain kingdom (nikos) EmptyDim 19 Aoû - 13:23

A l’épicentre d’un silence tintamarresque, la même mélopée qui entonne ses notes insipides, modulées au bout des pulpeuses éraflées de ce vieux démon distordu. Le souvenir, le nefas ignominieux pour les intimes. Celui qu’elle ne nomme plus réellement sans prendre les précautions prévenantes de l’enrober d’une toge de grief cousue au fil de reproches qu’elle s'époumone à cracher sur lui. Une poignée de jours, c’est tout ce qu’il avait fallu pour happer toute cette subsistance, cette substance de vivacité qui traînait encore dans ses viscères. Une poignée de jours et le décès artificiel était déjà à son apothéose, alors qu’à travers le double vitrage de sa Porsche c’est les lambeaux de sa mue d’existence qui éclate sous les pneus. Le crissement est teinté d’une acuité toute particulière, le râpement supposément final sur eux censé pourfendre pour de bon le quelconque lien se balançant encore mollement dans le précipice creusé entre eux. Supposément, parce qu’elle est à un battement de cils près de se noyer dans son reflet allongé à la surface du rétroviseur. Une fois de plus, le cocktail est saupoudré des mêmes ingrédients prédestinés à imploser, trop instables pour se baigner dans le même océan : lui, elle, le ventre ronronnant d’une voiture, et deux bouches trop arides pour oser articuler le moindre mot. Ca, et le fait qu’il suffirait d’un remous insipide pour napper la surface d’une toute autre teinte, impossible à anticiper. Mila préfère disperser toute sa circonspection sur l’asphalte qui s’étire à perte de vue de l’autre côté du pare brise, dans le monde extérieur où l’air n’est pas vicié à deux souffles devenus hétérogènes. Incompatibles. C’est ce qu’elle préfère s’enfoncer dans la gorge et se marteler l’esprit avec, plutôt que de s’épancher en funérailles douloureuses de tout ce qu’ils avaient assassiné de leurs deux mains. Dans leur sillon, c’est petit à petit une flopée de cadavres qui s’entassent, tous sacrifiés par la même lame de leur affiliation toxique. Fiedler, un passé immaculé maintenant salit de gerbes écarlates, l’embryon chétif d’une relation possible, et toute une pléiade de souvenirs. Tous éventrés, déformés, abandonnés à se nécroser au soleil imperturbable de la providence. Et peut-être qu’elle devrait se scarifier à énumérer ses torts, à se maudire pour chaque soupçon de responsabilité qu’elle avait, mais il n’en est rien. Juste un putain de vide qui lui hulule entre les côtes, une ataraxie énigmatique qui ponctue chacune de ses pensées. Chacun des foutus mots qui quitte le temple bien plus souvent scellé par ses lèvres. Il n’y a qu’un essentiel désuet et dénudé de toute trace de sentiments qui parvient à quitter sa gorge. Désolée de t’imposer ça, on devrait arriver dans quelques minutes. C’est concis, articulé avec un détachement acide et imbibé à outrance d’impersonnalité. Elle lui souffle les mots comme on psalmodie frénétiquement des répliques avant une représentation. Il leur manque simplement le public, et le décor est presque planté. Ça. C’était des cendres d’ironie qui étaient revenues se colmater dans leurs fêlures pour les rapprocher une nouvelle fois, un rapiècement de fortune qu’elle comptait bien arracher à même ses canines dès qu’il ne serait plus utile. L’ironie lui avait presque déforme la commissure des lèvres tant elle était acide : elle qui n’avait jamais prit la peine ni le risque d’annoncer sa séparation avec Nikos à des parents qu’elle avait eux aussi évincé du tableau de sa vie ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Pur produit de son inconscience dévastatrice, ça avait plus simple de ne pas apposer de mot sur l’inexplicable, et de garder ce point final jalousement pour elle. Mais quand elle s’était étrangement retrouvée à nouveau dans ce salon où les épitaphes de son adolescence avortée étaient toujours entassés sous la table, elle avait été confrontée aux conséquences. Nuée de questions, sur elle, sur lui, sur son absence et sur l’instabilité soupçonneuse de sa vie qui prenait la même courbe ascendante que son compte en banque qu’ils renflouaient avec de moins en moins de philanthropie. Les soupirs encombrés du moteur s’étouffent finalement, alors qu’à droite c’est la façade des enfers qui s’étale. Craquement de seconde où elle hésite, oscille entre satisfaction d’être délivrée du fardeau du trajet interminable jusqu’à la résidence secondaire qu’ils occupaient à présent en dehors de Crescent, et entre la panique chronique accompagnant l’anticipation de la mascarade à venir. C’est bon pour toi? Rappel de dernière minute, évite toutes les questions sur la vie commune, le mariage ou les enfants. Devant eux tu m'appelles uniquement Kamila, et pour eux tu utilises leur prénom. Parle pas de ton travail, ni du mien. Évite de parler de religion ils sont un peu trop passionnés, et pas de blague sexuelle s’il-te-plaît ça va de paire. Oh et je leur ai dit que t’étais pas venu la dernière fois que je les ai vu à cause de problèmes de santé... Et je crois que c’est à peu près tout. Le monologue interminable se termine sur le bruissement de la portière qu’elle actionne pour s’échapper de l’habitacle étouffant, passage rapide vers le coffre pour récupérer son sac avant de venir le retrouver sur le porche. Chaque mouvement est étudié, généreusement huilé pour paraître le moins mécanique possible. Même la pression de son doigt manucuré sur la sonnette et son autre main libre qui agrippe celle de Nikos a été religieusement travaillé. Pas de frémissement pour trahir le nervosité torrentueuse qui lui glisse le long de l'échine. Pas non plus un seul regard  vers lui, de peur d’être confrontée aux décombres qui fument certainement au creux de ses pupilles éventrées.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: hopeless fountain kingdom (nikos)   hopeless fountain kingdom (nikos) EmptyLun 20 Aoû - 2:48

Le meilleur de l'architecture américaine défile derrière la vitre du bolide. Ses yeux luttent contre la vitesse, tentent d'accrocher des façades qu'il n'a jamais pris le temps de vraiment regarder. Etant rarement du côté passager. Si la situation n'était pas aussi catastrophique, il apprécierait sûrement à quel point l'habitacle de la voiture est confortable. Sa tête à peine posée contre l'appui-tête il se surprend à avoir le réflexe de freiner avec son pied droit lorsque la voiture semble aller trop vite. Les arbres commencent à devenir de plus en plus haut, signe qu'ils ne sont plus très loin à présent. Il ferme les yeux un instant, espère naïvement que lorsqu'il les rouvrira il sera étendu dans son lit un joint à la main. Mais non. Lorsque ses paupières se soulèvent à nouveau c'est bien la vision du bitume englouti qui le heurte. Le parfum de Mila, réminiscence insupportable, le fait valser avec la suffocation mais il est trop poli pour baisser la vitre. Au lieu de ça il laisse son esprit vagabonder vers ce qui le fait se sentir bien. Mieux. Plus paisible. Il pense à Gemma et son télescope, son rire qui raisonne au sommet du planétarium, il pense à la chaleur de la voix de Deva. Aux effluves de weed qui embaument son appartement à 4:20. Il pense à son endroit préféré au monde, près du lac, et à tous les paysages qu'il préférerait admirer plutôt que d'avoir le cul assis dans une voiture hors de prix. Mais sa tentative de méditation n'est rien contre la voix de Mila qui perce à ses tympans comme un sourd ayant retrouvé l'ouïe. Il ne lui réponds pas. Parce qu'il n'y a rien à dire. Et que n'importe quelle interaction avec elle lui coûte. Depuis le moment où elle est venu le chercher devant le Lyon, il n'a pas osé poser une fois les yeux sur elle. Les jours se sont écoulés mais il craint trop de deviner sur son coup les restes effroyables de leur dernière rencontre. La culpabilité le ronge comme un vautour sur un cadavre. Il n'y a pas une seule goutte de son sang qui ne soit pas frelatée. Culpabilité, remords, rancune. Lorsqu'il a vu son nom s'afficher sur son téléphone la veille au soir, il en a eut instantanément la nausée. Elle était devenue en quelques secondes la matérialisation de tous ses démons. Dès le lendemain de leur altercation, il s'était rendu chez elle. L'avait supplié de lui ouvrir, s'était répandu en excuses. Il savait qu'elle était chez elle car il avait entendu son téléphone sonner derrière la porte. Il avait insisté pendant une demi-heure avant que le gardien de l'immeuble, sans doute alerté par les voisins de Mila vienne le déloger. Nikos avait luté, tenté de négocier puis avait finalement cédé à regret. Alors quand il avait vu son nom s'afficher sur son écran verrouillé hier soir, il avait pensé qu'elle était prête à enfin entendre ses excuses. Mais non. Elle avait en réalité besoin de lui pour garder la face devant ses parents. Au vu des circonstances, Nikos n'avait pas eu le courage de refuser après ce qu'il avait fait. Lui rendre service amenuiserait peut-être sa culpabilité alors il avait accepté. S'était vêtu d'un pantalon beige et d'une chemise bleu, avait fait en sorte de ressembler au gendre idéal. S'était rasé de près et avait attendu que la voiture de Mila apparaisse à sa fenêtre. Nikos n'avait jamais été très doué pour feindre, pour mentir, pour jouer et la soirée s'annonçait comme un supplice. Mais il était prêt à faire l'effort. A vrai dire, à ce stade, il aurait fait n'importe quoi pour elle pourvu que ça éloignait le mauvais souvenir de sa main autour de sa gorge. Alors les voilà garé devant la demeure des Rojas et pour la première fois depuis qu'il a reçu son message, il se demande pourquoi est-ce qu'elle n'a pas dit la vérité à ses parents. Mais il n'a pas le temps de poser la question. Mila énonce ses dernières recommandations et lui il serre les dents. Des remarques plus acerbes les unes que les autres s'entrechoquent contre le verso de ses dents. Oui bien sûr, je vais essayer de me contenir. Comme s'il était le genre à jurer, blaguer ou parler de lui. Si il y a bien une chose qui est certaine à cet instant précis c'est qu'ils sont effectivement redevenus des inconnus l'un pour l'autre.  Les portières claquent et ils se retrouvent devant la porte d'entrée. Lorsqu'elle saisit sa main il se raidit instantanément. Il n'avait pas pensé que le deal incluerait des contacts.  Il se garde de poser un regard sur elle, fixe la porte intensément jusqu'à ce que celle-ci s'ouvre sur la mère de Mila. Ou du moins Kamila ce soir. Un flot de paroles le submerge et pendant un moment Nikos ne comprend pas un traitre mot qu'on lui adresse, perdu dans un brouillard opaque, avant d'entendre son nom percer. Il sort brusquement de sa torpeur lorsqu'il sent les ongles de Mila s'enfoncer dans le dos de sa main. Un sourire sans chaleur, un compliment sur leur maison et la pièce de théâtre peut commencer.

La chambre est grande évidemment, rafraîchie par une immense fenêtre entrebâillée. Le lit a été fait, signe que depuis le début les parents Rojas avaient pour intention de les garder à dormir. Ce que Mila avait férocement refusé en premier lieu, tandis que Nikos paniquait intérieurement assise à ses côtés sur le canapé. Elle avait désespérément balancé tous les arguments possibles en faveur d'un retour à Crescent immédiat mais sa mère avait contré sa fille avec un ton qui ne laissait plus place à la négociation. Vous avez trop bu pour reprendre la route, c'est non négociable Kamila. Et ça avait suffi. Et c'est ainsi qu'ils s'étaient retrouvés contraint de dormir dans cette chambre immense. Nikos n'avait vu un lit aussi grand de sa vie, ou du moins autre part que dans les hôtels où il lui arrivait de passer la nuit avec ses clientes. Mais Nikos n'était pas d'humeur à s'enquérir de la qualité du matelas sur lequel il allait passer la nuit. Rester toute une nuit dans une pièce avec Mila était au sommet de ses préoccupations. Je dors par terre. Evidemment qu'il allait dormir par terre mais il préférait l'énoncer de lui-même avant qu'elle ne lui dise avec son petit ton arrogant et rempli de sarcasme. Il marche jusqu'au lit, saisit un oreiller puis une couverture qu'il dispose au sol le plus loin possible du lit. Faudra que tu leur dises un jour ou l'autre Mila, et le plus tôt sera le mieux. On peut pas faire ça. Il a réussi à ne pas la regarder une seule fois de la soirée et ce n'est pas maintenant qu'il va commencer. La lumière tamisée de la chambre lui rappelle beaucoup trop celle du couloir où ils ont laissé leurs démons s'affronter à la lumière des chandeliers.
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MessageSujet: Re: hopeless fountain kingdom (nikos)   hopeless fountain kingdom (nikos) EmptySam 25 Aoû - 9:17

Pour la millième fois de la soirée, elle ravale une bile acide. C’est tout le flot de ses rancoeurs miasmatiques qui remontent à la surface, bactérie rampante des réminiscences noyée à l’amertume de leur dernière rencontre, dès que ses pupilles s’évadent en direction de lui.  Dès qu’elle s’écorche la cornée en l’imprimant dessus, sans savoir réellement si elle réussira un jour à en nettoyer la corrosion. Une poignée de jours avant, et il avait des allures réconfortante d’aube moite, des frissons coincés sous les ongles et une bouche oasis où tous les autres démons semblaient s’évaporer. Maintenant, elle n’y voyait plus qu’un poison miroitant. Tout le spectre rougeâtre d’une haine monstrueuse qu’elle sentait palpiter sous les couches d’épiderme, inonder ses veines pour fluctuer dans chaque parcelle de son être. C’était une mauvaise idée. Assurément. Définitivement. Pourtant elle avait eu cet espoir traître de parvenir à s’engoncer jusqu’à la trachée une nouvelle fois dans une naïveté fébrile, celle de penser qu’ils valaient plus que ça. Plus que les peaux écorchées, plus que les langues acides et plus que les galaxies d’hématomes qui commençaient à se gommer le long de sa gorge. Mais là où elle pensait les voir disparaître, c’était chaque foutu pore de sa peau qui s’en imprégnait, pour venir colorer ses viscères de la couleur de sa violence brute. C’était une affreuse idée, même. Toujours la même mélodie éreintante qui résonne entre les parois de son crâne, douloureusement dissonante et tonitruante quand elle essaie d’en étouffer le vacarme à coup de vin. Sans autre effet notable, si ce n’est de faire bouillir son hémoglobine encore plus fortement dans les artères. Ça et l’envie atroce de s’éclipser de cette table, pour se délivrer de cette geôle de fortune érigée par ses deux parents face à elle et Nikos à sa droite. Trois bourreaux qui, sans le savoir, la dépècent petit à petit des épaisses barrières d’indifférence qu’elle s’était érigées à même le corps pour empêcher la moindre fuite. A chaque nouvelle phrase suintante de fausseté qui coule de sa bouche, de la sienne ou de la leur, elle entends les fondations craqueler dangereusement. Mais finalement la brèche qu’elle anticipait n’arrive pas. Pas même quand elle réalise que la mascarade va s’achever sur un point d’orgue alors qu’elle se retrouve obligée à s’emprisonner pour la nuit avec lui. Les seuls soupçons d’apaisement qu’elle parvient à grappiller sont ceux de savoir que pour lui aussi la sentence est la même. Peut-être même pire, à en juger par le châtiment de silence sous lequel il l'accusait dès qu’ils s’étaient retrouvés tous les deux. La césure est violente, quand elle parvient à lire au creux de ses opales qu’il ne reste plus rien d’eux. Pas un soupçon d’affection mal camouflée, pas un éclat de vieux sentiments ayant du mal à se désintégrer dans le bain d’acide. C’est certainement encore pire quand elle parvient à observer le même néant dans son propre regard, à la surface morte de son verre. Dès que la porte de la chambre claque dans son dos, c’est l’impression vivace de suffoquer qui lui colonise le corps. Les poumons à vifs qui brûlent d’un air extérieur, qui ne serait pas vicié à son souffle, ni teinté aux effluves sévères du désespoir de savoir qu’il n’y a plus d’échappatoire. Pas comme ces derniers jours, où elle était parvenue à gommer partiellement son existence de sa mémoire, à oublier les sillons carmins de ses mains sur son corps. Le processus pour se sevrer de Nikos avait été languissant, et tout ses efforts venaient d’être réduits en cendres. Sa première phrase réveille le brasier qui feule sous ses côtes, fait palpiter plus fort ses veines et vrombir ses tympans. Si le silence était souffreteux, ses mots eux sont létals. Wow, je te dégoûte vraiment à ce point? C’est sec, pas même teinté d’accusation. C’est dénué de toute trace de sentiments, alors qu’elle a l’impression d’arrondir sa bouche autour d’une vérité universelle. Rien de plus qu’un fait totalement objectif. A l’autre bout de la pièce, elle reste stoïque. Concentrée sur Nikos qui s’affaire à construire son lit de fortune sans, une nouvelle fois, lui abandonner le moindre regard. Pas même quand il ouvre la bouche encore, l’écrase sous ses mots qui suintent de ce ressentiment acide qu’elle se damnerait pour ressentir. Parce que même ici, il n’y a rien. Foutrement rien. Un vent coriace qui lui soupire entre les côtes, et c’est tout. Si c’était pour me le reprocher après, fallait refuser. Personne t’as forcé à accepter. Mais t’en fais pas je leur dirait, j’ai clairement pas envie de revivre ça non plus. Et comme lui, ses yeux se désolidarisent de sa silhouette pour se concentrer sur le paysage noyé sous la clarté lunaire qui s’étale à travers la fenêtre. Des bouts de cosmos clairsemés à travers les arbres, et quelques halos lumineux qui clignotent encore. Tu sais quoi j’ai une meilleure idée. J’vais dormir dans la voiture comme ça tout le monde est content. C’est la solution la plus acceptable qui germe dans son esprit, incapable d’être confrontée une minute de plus à ce visage maculé de souvenirs ignominieux, alors que la seule chose qu’elle parvient à sentir à présent c’est le fantôme de ses doigts pressés contre sa gorge, et l’éclat mauvais qui lui luisait au fond des paupières.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: hopeless fountain kingdom (nikos)   hopeless fountain kingdom (nikos) EmptyMer 29 Aoû - 6:05

L'oreiller moelleux percute le sol et la voix de Mila avec. Partager la même pièce qu'elle lui fait l'effet de se baigner dans l'Antarctique. Froid, désagréable mais pas moins grisant. Tout ce qui a été craché, hurlé, susurré tournoient comme autant de fantômes sournois au dessus de leurs têtes. C'est la culpabilité qui ancre chacun de ses pas, la seule raison pour laquelle il reste est exactement la même qui lui donne envie de partir : Elle. Le repas fut un supplice, la somme de tout ce qu'il redoutait au même endroit. Les contacts forcés, les sourires sans chaleur et les discussions plates n'ont pourtant pas éveillé les soupçons des parents Rojas. Nikos ignore pourquoi il revêt si bien l'habit du gendre idéal. Si Monsieur Rojas savait qu'il y a quelques jours, Nikos avait laissé la marque de ses doigts sur la nuque gracile de leur fille, il ne lui aurait peut-être pas offert d'aller fumer un cigare dans le jardin. Faire semblant, sauver les apparences, se contenter d'être un physique, c'est ce qu'il sait faire de mieux lorsqu'il s'agit des bourgeoises vieillissantes d'Orange Grove. C'est autre chose quand il s'agit de feindre quelque chose qu'il a déjà ressenti. Contradictoire mais pas moins réel. Et c'est amusant de voir que le reproche acide de Mila est devenue sa motivation à la revoir malgré toute la haine qu'elle semblait lui vouer ce soir-là. Arriver à se détester aussi vite après s'être aimé si fort donnait l'impression que rien de tout ça n'avait réellement existé. Leur amour étiolé, distendu, a été réduit à une substance de magma noirâtre visqueux dans lesquels ils sont tous deux empêtrés. Et c'est leur rancoeur qui sert de liant. Une rancoeur passée au vitriol. Dont les stigmates se lisent dans chaque geste, chaque regard, chaque intention. Elle lui parle de dégoût et encore une fois elle le perd en chemin. N'était-ce pas elle qui avait témoigné d'une aversion inconditionnelle à son égard ? Ses baisers brûlants qui s'étaient mués en couleuvres malveillantes. Le poids de son corps contre le sien puis celui de ses reproches. Et sa manière de renifler frénétiquement, ses pupilles noires, profondes. Immenses. Elle ne le dégoute pas. Pas du tout. Même pas un petit peu. Peu importe ses mots. Y a rien qu'elle puisse faire qui puisse le dégoûter. Et c'est ça le problème. Cette dévotion inconditionnelle. Alors il garde le silence. Parce que même dans la ferveur de toute la passion qu'elle lui inspire, il est assez lucide pour affirmer qu'elle ne mérite pas qu'il la rassure. Il soupire à chaque mot. Je suis pas en train de le reprocher, je te dis juste que... Laisse tomber. Il s'empare de la couette pour la poser à même le sol lorsqu'elle annonce que c'est elle qui dormira dans sa voiture. L'idée le laisse pantois. Il n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe. Sa réaction est incompréhensible, déjà son cerveau se retourne dans tous les sens pour essayer de trouver une raison logique à son comportement. En vain. Tu fais exprès ou quoi ? Clairement la laisser dormir dans sa voiture est exclue. Mais ce qui le surprend encore plus est qu'elle aurait envisagé de dormir avec lui. De partager un lit. J'arrive pas à te suivre. Tu m'as demandé de te laisser, pour de bon. C'est exactement ce que t'as dit "laisse moi pour de bon" et maintenant tu le prends mal parce que je veux pas dormir avec toi ? Cette fois-ci il la regarde. A moitié. Il a trop peur que son regard glisse malencontreusement le long de sa nuque et qu'il devine les dégâts de leur dernière rencontre. Et tandis qu'il la regarde, avec ses longs cheveux bruns et ses yeux noirs, sa moue insolente et ce désespoir dans le regard, il réalise à quel point elle lui manque. Ils avaient repris des habitudes pendant ce laps de temps où ils s'étaient retrouvés en flirtant avec le fond du fond. L'habitude de voir son nom sur son téléphone, l'habitude d'ouvrir les yeux sur son dos nu et ses cheveux qui lui chatouillent le visage. Son rire, sa façon de s'habiller. Mila était semblable à une comptine de son enfance dont il lui suffisait d'humer les premières notes pour se souvenir de chaque syllabe. Elle était inévitable. Je pensais que c'était moi qui te dégoûtait, que c'était toi qui voudrait pas dormir avec moi. Je te reproche rien, Mila. C'était peut-être ça le plus flippant. Qu'elle confirme encore une fois que le monstre qu'il est ne lui fait pas peur. Qu'elle l'a déjà apprivoisé, qu'elle peut le faire à l'infini tant qu'elle le décide. Le fait qu'elle l'ait vu sous toutes ses formes et qu'elle soit encore là, devant lui. La tête haute et le menton levé là où tous les autres l'auraient fuit le fascine. Auto-destruction ou feu dévorant de la passion ? Il en sait rien. Foutrement rien. Tout ce qu'il sait c'est qu'il est là parce qu'elle l'a voulu. Peu importe la raison. Et qu'il est venu. C'est à moi que j'en veux. Alors ça par contre, c'était pas prévu. Mais ça sort quand même. Parce que la culpabilité est un aiguillon puissant.
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MessageSujet: Re: hopeless fountain kingdom (nikos)   hopeless fountain kingdom (nikos) EmptyMer 12 Sep - 7:26

La fatalité est douce-amère, nacrée de perles de douleur emphatique. C’est cette impression fulgurante qui l’emprisonne, celle de plus rien pouvoir faire. Quelque part, elle les avait pensés rescapés de cette destruction qui lui coulait dans les veines et au bout des doigts. Elle l’avait pensé immunisé contre cette tornade qui se mélangeait souvent à ses exhalaisons plaintives, mais non. Le résultat était là, brûlant de réalisme, et impossible à ignorer. Quelque part entre délivrance doucereuse et mutilation délicieuse, elle flanche. Cherche à s’accrocher à des soupçons d’optimisme en se martelant le crâne que c’est mieux comme ça, qu’ils sont mieux l’un sans l’autre et que la mascarade a fini atteint son paroxysme quand ses doigts ont tatoué sa gorge des sillons violacés dégueulasses de la haine. Cet amour elle s’en était enivrée jusqu’à plus soif, jusqu’à saturation, jusqu’à ce que son foie l’assimile à un poison véreux qui lui retourne l’estomac à chaque nouvelle gorgée. Si la distance imposée par ses soins avait progressivement pris les contours d’un eden salvateur, la nouvelle confrontation était elle une replongée violente dans les abîmes de leurs tourments volcaniques. Comme une camée sevrée qui finit par retrouver le dédale macabre de ses addictions, Nikos lui est foutrement létal et sa simple vision suffit à faire renaître des vapeurs nocives qui lui enfument le crâne. Ce sont des superbes constellations de contradictions qui s’y perchent, s’entremêlent en l’empêchant de déterminer laquelle est la plus reluisante. Laquelle est la porte de sortie reluisante où elle n’abandonnera pas un nouveau bout de son organe nécrosé par ses propres soins. Elle le pensait anesthésie à présent, son coeur. Endormi à coup de poudres artificiels, de soupirs chimiques, de désillusions voraces qui continuaient à miroiter dans son hémoglobine. La preuve que non. Et c’est presque agréable, d’être assourdie par le retour triomphant des percussions titanesques qui font vibrer ses côtes dans un écho ignoble. Presque, parce qu’elle ne peut pas ignorer le fantôme de brûlure qui y trône aussi, sous le plexus et le long de son cou où elle parvient à sentir l’étau brutal de ses doigts pour y dessiner leur tombe à eux deux. Pour lui rappeler la lueur clignotante du couloir et cette chute vertigineuse vers les enfers où elle avait été seule cette fois, à la merci de ses propres démons qui une fois l’euphorie de la drogue évaporée étaient bien plus assoiffés que d’habitude. Au cas où t’avais pas déjà remarqué, c’est déjà un peu foutu pour la règle du “laisse moi”. Par son propre choix, mais ça elle préfère le passer sous un silence de plomb en sachant très bien que c’est tapissé dans leurs deux esprits en lettres ocres. S’ils en sont là, c’est de sa faute. Et sa propre culpabilité est bien trop dure à digérer, elle la sent coincée dans sa trachée à chaque inspiration. On pourrait tenir à 5 dans ce putain de lit tellement il est grand, c’est pas comme si je t’avais demandé de me tenir la main. Je trouve juste ça ridicule d’en arriver à dormir par terre alors qu’en se mettant chacun à une extrémité y’a aucune chance qu’on s’effleure. N’est-ce pas? En réalité, elle ignore totalement pourquoi la perspective d’y passer la nuit seule lui avait autant éraflé l’égo. Et c’est les premiers soupçons de solitude fugace qui éclatent sous sa langue, un arrière-goût lugubre qu’elle tente de chasser rapidement. Sans succès, parce que c’est tout ce qu’il parvient à lui renvoyer. C’est tout ce que l’étendue de ses pupilles lui renvoie : le tableau de tout ce qu’elle a perdu, égaré sur le chemin miné de ses conneries. Mais une fois que sa dernière phrase s’engouffre au creux de ses tympans, la mélodie résonne avec dissonance. Remplit sa carcasse d’un son trop moche, l’instrument brisé qui souffle souffreteusement dans sa cage thoracique s’emballe alors qu’elle s’approche de lui abruptement. Elle voulait l’éviter, cette confrontation inutile. Pourtant dès qu’il lui entrouvre la porte, elle s’y enfonce sans même y réfléchir. C’est facile de s’en vouloir Nikos. Ca efface absolument rien, ça efface pas ça. Ses doigts viennent s’écraser frénétiquement contre sa gorge, frotter l’épaisse couche de maquillage qui était devenue sa seconde peau pour gommer les stigmates. Les ongles viennent raper l’épiderme pour disperser la matière et faire transparaître les hématomes diffus, le résultat de l’oeuvre de ce monstre qu’il avait libéré la dernière fois. Qu’elle avait libéré. Elle lui offre le résultat de sa violence, tapissée le long de sa carotide, encerclant son cou comme une parure d’horreur. Jusqu’à même en oublier qu’il n’y avait pas que ses traces à lui, que le tableau avait été sublimé par d’autres, des traces de lèvres brûlantes et des respirations acides ayant rajouté quelques taches de couleur en plus.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: hopeless fountain kingdom (nikos)   hopeless fountain kingdom (nikos) EmptySam 22 Sep - 4:47

L'été indien fait son oeuvre derrière la fenêtre immense, mais à l'intérieur on oscille entre la lave et la glace. Et l'incompréhension aussi. Surtout l'incompréhension. Nikos nage dedans, se noie, boit la tasse. Le goût est vanillé et un peu passé. Y a cette insolence chez Mila qui l'a rendu dingue dès le premier jour et qui continue de le prendre ironiquement à la gorge à l'instant même. Ce jeu de "je sais pas, peut-être, oui, non, d'accord" il le connait par coeur et ce soir encore il y joue avec le désespoir de l'amant perdu. Elle accepte de partager un souffle, un lit, mais refuse la conciliation et le pardon. Elle exige l'intimité, la proximité, se love dans la rancoeur mais exècre ses remords. Il se penche vers le lit de fortune qu'il vient de disposer au sol pour finalement tout balancer de nouveau sur le lit. Il contient sa rage, qu'il tente tant bien que mal de contrer à coup de sagesse. Très bien alors c'est parti pour la pyjama party. Nikos maintenant le sait, il n'y a aucune chance qu'il parvienne à trouver le sommeil avec le poids du corps de Mila de l'autre côté du lit. Le simple bruit de sa respiration tiendra Morphée à distance jusqu'à ce que la nuit d'encre se déchire en aquarelle dorée. La décision d'accepter de l'accompagner à ce repas lui parait ridicule en tout point à présent. Mais la décision de daigner bien vouloir s'allonger à ses côtés ne suffit pas à la nouvelle princesse des ténèbres. Il aurait du s'en douter, elle gardait l'arme léthale pour la fin de soirée, le véritable dessert de ce repas de l'horreur. Face à lui, forte et vindicative. Et lui qui laisse affluer dans ses veines l'adrénaline M qui grignote ses entraille aussi tuméfiées que la nuque qu'elle lui présente.  Lors du repas, il avait jeté un oeil à son cou et s'était vautré dans une vague de soulagement en découvrant sa peau vierge de toute trace lilas. L'impression de contempler une oeuvre qui n'est pas la sienne et pourtant c'est bien le concentré de sa haine qu'il a répandu sur la peau qu'il avait parcouru des centaines de fois du bout des doigts. Mais sur sa nuque il n'y a pas que ça. Nikos sait reconnaitre ce qui est à lui de ce qu'il ne l'est pas. Et c'est avec des couteaux dans la voix qu'il rétorque. Encore quelques suçons et t'en seras à 50 nuances de violet. Il attend la gifle cuisante qu'elle lui a déjà mise et qu'elle sera capable de lui remettre. C'est peut-être ça son putain de problème, qu'elle réussisse à faire parler le monstre qui sommeille en lui. Ce monstre qu'elle nourrit sans le savoir  de ses reproches et ses provocations,  dont elle est la seule à pouvoir dire 'assis, debout, couché'. La simple idée qu'un autre ait pu répandre du mauve sur une peau qu'il pensait sienne suffit à transformer le sorbet en magma. Pendant qu'il se rongeait, se bouffait, se blâmait elle était déjà en train de récolter de nouveaux souffles saccadés. Il sent son palpitant se déchainer, taper furieusement contre les barreaux de sa cage pour tenter de s'en déloger. Il a du mal à respirer, même à déglutir. Les fourmillements caractéristiques à l'arrière de son crâne et c'est le monde qui se dérobe sous ses pieds à l'idée qu'elle ait pu glisser si facilement vers d'autres mains, un autre regard. Peut-être que c'était ça depuis le début ? Après tout il n'était que ça pour elle, n'est-ce pas ? Un putain mensonge, un passe-temps. Un pansement. Une putain de blague. Si lui avait imprimé la forme de ses doigts sur sa nuque, elle, avait clairement enfoncé ses mots jusqu'au plus profond de son âme. Le pire dans le discours calibré et mitrailleur qu'elle lui avait assené ce soir-là était la crédibilité de chacun de ses mots. Ca avait du sens n'est-ce pas ? Après tout elle avait raison, pourquoi une fille comme elle se serait intéressée à un mec comme lui autrement que dans le cadre d'un pari ou de la pitié curieuse. Elle avait ravivé toutes les blessures collectionnées pendant ses années lycée, s'était délectée de chaque grain de sel parsemé sur ses plaies de sa propre main. Lui qui avait mis des années à se remettre de son ghosting inattendu. Il avait fallu tout ce temps pour obtenir ces réponses aux questions qu'il n'avait jamais osé poser du bout des lèvres. Il avait vraiment cru avoir vécu quelque chose de réel avec elle, surtout lorsqu'elle l'avait accompagné jusque dans les bois pour commettre l'irréparable. Nikos avait naïvement pensé que ceux qui brûlent des cadavres ensemble, restent ensemble. Et bien pas dans cette histoire-là. Non cette histoire là se finissait autrement et pas de sa main. C'est qui, je le connais ? Ca l'étonnerait pas, qu'elle persiste dans ses intentions malsaines. Qu'elle lui jette à la figure un nom qui achèvera de lui arracher les tripes. Parce que c'est ce qu'elles font toutes non ? Gemma aussi l'avait fait, avec Adam, le serveur qu'il employait depuis des années. Comme si chacune n'avait mis que très peu de temps avant de comprendre comment l'atteindre sans jamais avoir besoin de vraiment l'approcher.
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