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 and i'll show up, anytime you mess up (cece)

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Nikos Avergopulos
- some guys really can't hold their arsenic -
Nikos Avergopulos

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MessageSujet: and i'll show up, anytime you mess up (cece)   and i'll show up, anytime you mess up (cece) EmptyVen 5 Jan - 12:42

Il était pas du genre à consulter son téléphone toutes les cinq minutes. La plupart du temps, il n'avait même pas de batterie. Son Macbook en revanche était constamment allumé, reposant sur son bureau près de son synthé et de sa guitare et le bruit incessant de la notification des iMessages était en train de le rendre dingue. Il essayait juste de se détendre, de fouler quelques notes sur son piano mais au lieu de ça son Macbook, oeuvre satanique de technologie lui hurle de venir lui accorder l'attention. Nikos se demande qui pourrait le harceler comme ça, lui dont on oublie l'anniversaire. Il finit par se lever au bout de la cinquième notification stridente et ouvre la fenêtre des iMessages sur son ordinateur. C'était Cece. Nikos poussa un long soupir et souleva son Macbook jusqu'à hauteur de ses yeux pour lire les messages, elle le réclamait. Visiblement quelque chose n'allait pas et elle lui intimait l'ordre de venir la voir immédiatement peu importe qu'il lui faisait la gueule et qu'il n'avait pas envie de la voir. Elle pouvait râler tout ce qu'elle pouvait, elle pouvait l'invectiver par textos et lui envoyer 970 emojis pas content, il bougerait pas de son putain d'appart. Il revint s'asseoir derrière le clavier de son panneau et fixa un instant ce qu'il se passait derrière sa fenêtre. La nuit s'était déversée dans le ciel comme un encrier renversé et les rafales de vent faisait trembler les murs. Et si elle avait vraiment besoin de lui ? Nikos poussa un long soupir et se leva pour prendre sa doudoune North Face, abandonnant ses résolutions et la chaleur de sa chambre pour s'enfoncer dans le froid. 
25 minutes plus tard, il était devant l'appartement de Cece. Il s'était demandé tout du long si c'était une bonne idée de se ramener jusqu'à chez elle. Depuis qu'elle s'était amusée à le défier en lui disant qu'elle dansait au Sinner, Nikos n'avait plus du tout envie de croiser son regard azur à cette gosse détraquée. Cece était indétrônable dans sa vie, elle avait jusqu'alors cette immunité que personne d'autre n'avait. Peut-être que si elle avait pas joué avec ses couilles en lui parlant du Sinner, il se serait jamais laisser à coucher avec Gemma. Une autre bonne raison de pas aller la voir, qu'il pensait en prenant le dernier virage. Mais voilà, Cece c'était Cece et à chaque fois qu'elle l'appellerait il viendrait. Parce que c'est ce qu'il avait toujours fait. Il savait que la porte serait pas fermée alors il se contenta de la pousser avant de la refermer derrière lui. Il entendit du bruit dans le salon et s'y rendit, elle était là à moitié allongée sur le canapé. Nikos la regarda d'un air las, il avait un peu de neige dans ses cheveux bruns et les joues rougies par le froid. T'as vraiment l'air au bord du supplice, qu'il constate. A tous les coups elle l'avait fait venir pour rien, par pur égoïsme. Peut-être qu'elle avait regardé un film d'horreur et qu'elle se sentait pas de dormir seule ou une connerie dans le genre. Il savait qu'il aurait mieux fait d'en rester à son piano plutôt que de rappliquer au moment même où elle sifflait. Elle manquait peut-être de sommeil et avait décidé de péter un câble sur quelqu'un, son nom apparaissant sûrement dans le top de la liste. Cela dit t'as plus de cernes que de visage, tu devrais peut-être penser à calmer tes nerfs. Ca lui faisait étrange de la revoir, Cece était un tableau dont il ne pouvait oublier les couleurs même si il devenait aveugle. Elle dessinait les contours de son passé avec l'imprudence du futur.
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MessageSujet: Re: and i'll show up, anytime you mess up (cece)   and i'll show up, anytime you mess up (cece) EmptyDim 7 Jan - 9:34

Ça roule plus tout à fait rond à l'intérieur, depuis que Sony est parti. Peut-être que c'était déjà le cas avant, avec ses fêlures immenses et son caractère explosif mais maintenant qu'il y a eu un tremblement de terre gigantesque, tout est en bordel et tout fait mal. Ses fondations affaissées ne payent pas de mine et les failles propres à une enfance négligée se sont transformées en précipice immense, qui gronde et menace de tout emporter dans son trou noir. Cece, elle n'en a toujours pas parlé autour d'elle, en-dehors de la confession douloureuse d'un soir d'errance. Elle colmate ses plaies à la va-vite tous les matins et remonte la mécanique de son coeur à la façon d'une figurine jusqu'à ce qu'elle retrouve la froideur silencieuse de l'appartement déserté. Ce foyer minable qui n'a jamais été le sien, où on ne l'a jamais ne serait-ce que gratifiée d'une putain de chambre. Et la voilà désormais heureuse propriétaire de deux piaules sans apparaître nulle part sur le bail. Tous les soirs, c'est le cafard qui gagne le combat et les termites qui viennent courir sous sa peau pour y dévorer ses fondations. Cece boit jusqu'à anesthésier la douleur, suffisamment pour oublier son ego gigantesque et polluer le frère indigne de messages indéchiffrables, puant l'alcool et la détresse.
C'est ce qu'elle fait, ce soir, recroquevillée sur le canapé dans un t-shirt immense qui ne lui appartient pas. Elle oscille entre son téléphone esquinté et la bouteille de rhum préférée de Sony, à laquelle elle n'avait pas droit de toucher mais qu'elle sifflait en cachette dès qu'il lui faisait monter les nerfs, avec une lenteur experte, gorgée par gorgée, nuit après nuit. Ce soir, elle lui fait sa fête et à mesure que son corps se fait lourd, c'est son esprit entravé qui se libère, qui flotte comme une bulle de champagne au-dessus d'elle-même, ivre et inconscient. Suffisamment pour venir se nicher contre son épaule et lui susurrer des conneries à l'oreille. C'est lui, qui lui souffle l'idée du siècle, de quoi faire table rase du passé pour de bon et lâcher les chiens sur Sony. C'est encore sa cervelle imbibée qui l'intime de harceler Nikos, elle qui s'y refuse, trop fière pour assumer un premier pas malgré son envie grondante de renouer avec celui qui fut bien plus un frère que le sien. Celui dont elle aurait besoin pour cesser de trébucher sur la vie comme une éternelle victime. Sobre, elle n'aurait jamais cédé Cece, campant sur ses positions avec son obstination proche de la folie. Mais là ... elle obtempère. Ecrit, réécrit, insiste, menace et cajole une litanie infinie de messages au rythme des verres qui s'enchaînent, de la bouteille qui se vide.
Lorsque la silhouette tant désirée apparaît floutée devant ses opales brillantes, Cece ne se souvient même plus de l'avoir convié. Elle fronce les sourcils, confuse, incapable de savoir s'il est là, vraiment là, ou bien si elle le rêve, de ces fantasmes alcoolisés toujours plus jolis que la vie. "C'est vraiment toi ?" Elle a la bouche un rien pâteuse, la belle, et ses mots peinent à parcourir le labyrinthe sinueux jusqu'à ses pulpeuses. Heureusement, ce n'est rien qu'une rasade d'alcool ne peut soulager. Mais la bouteille qu'elle saisit est vide, et Cece soupire. Merde. Nikos s'exprime et elle se marre joyeusement, de ces envolées propres aux gens ivres, désinhibés. "Ca va mieux maintenant que t'es là." qu'elle rétorque sans réaliser l'ironie de sa remarque. Les sens cachés, c'est bon pour les gens sobres. Cece titube un peu sur ses jambes ankylosées d'avoir si peu fonctionné et se rattrape aux épaules solides de Nikos. Elle le dévisage longuement Cece, comme pour imprimer sa silhouette jusqu'aux profondeur de ses rétines. Elle l'observe avec dévoction, comme un fantôme, un revenant, mais le genre qu'on chérit. "T'es vraiment là." Elle répond elle-même à sa propre question, en savoure la saveur contre sa langue alors que ses bras trop fins, brûlants, se referment autour de lui en cherchant à se fondre à l'intérieur, à retrouver la sensation qui l'étreignait, avant. Celle du foyer.
Elle niche son visage contre son cou, pour une fois davantage chatte que louve, et reste longuement ainsi, comme une môme en manque de chaleur humaine. Ça ne suffit pas pour construire des cathédrales sur ses ruines, ni des ponts pour enjamber ses ravins ... mais c'est bon. Nikos évoque ses cernes et Cece hausse les épaules. Elle ne sait même plus la dernière fois qu'elle s'est regardée dans le miroir. Elle se souvient seulement avoir détesté ce qu'elle y a vu, ce chagrin au fond des yeux à la place de sa rage, l'effondrement de ses traits, la détresse luisant partout sur sa peau. Alors elle a arrêté, malgré ses vanités. "C'est pas mes nerfs pour une fois." Elle se défend Cece, comme une môme injustement accusée. Elle aimerait avoir un regard furibond et montrer les canines, mais sa rage est verrouillée, entièrement dirigée vers Sony le salaud et Desi l'abruti. "C'est Sony. Il est reparti. Il a osé. J'ai pas compris. Il a rien dit, rien du tout et puis y a ... six jours, huit peut-être ... je sais plus, je suis rentrée et y avait plus ses affaires." Son timbre rauque, éraillé de s'être trop tu, manque de cohérence mais elle est incapable de taire le vomi verbal qui s'écoule comme le pourpre d'une plaie béante. "Je voulais que tu m'aides à l'oublier pour toujours." Elle ne veut plus penser à lui, plus jamais. Il ne la mérite pas. Il ne mérite rien d'elle, pas même sa colère, pas même sa rage, pas même ses mots durs et ses insultes, rien de sa culpabilité acide ou du manque qui la fait trembler. Sony, c'est une mauvaise herbe. Une ronce fermement enroulée de son coeur qu'elle doit trancher net pour mieux respirer. "On va brûler l'appartement." Cece balance ça comme si c'était particulièrement anodin, comme si ce n'était pas le raisonnement bancal d'une môme éraflée par la vie, trop enragée pour son propre bien. "Les voisins du dessus sont en vacances, celle d'à côté est à l'hosto, j'ai pensé à tout." Non, Cece, la vérité c'est que tu n'as pensé à rien. C'est le rhum qui lui a soufflé cette idée folle, apparue comme la solution à tous ses problèmes. Plus d'appart, plus de souvenirs, plus rien pour la rattacher à la présence nocive d'un frère absent. Et puis ... elle n'était nulle part sur les papiers, jamais intégrée, alors elle ne craint rien. Sony, en revanche, aurait de gros ennuis avec les assurances, la police et c'était bien. Best case scenario : ils le retrouvaient, il était contraint de revenir et elle s'apaiserait. Sinon ... et bien elle balancerait son passé aux flammes. Elle est certaine que Gemma, mystique et si profonde, approuverait ses envies de purification par le feu.
Mais c'est Nikos qu'elle cherche à convaincre, en lui offrant son visage le plus attendrissant, opales mouillées dardées sur lui et moue apitoyée pour mieux l'attendrir.
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Nikos Avergopulos
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Nikos Avergopulos

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MessageSujet: Re: and i'll show up, anytime you mess up (cece)   and i'll show up, anytime you mess up (cece) EmptyLun 8 Jan - 13:19

Maintenant que ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité, il pouvait distinguer les contours des abysses de douleur dans lesquelles Cece se mouvait d'une danse lente et douloureuse. La bouteille de rhum se mit à briller comme un diamant au fond d'une grotte, caressé par l'éclat de la lune et la mâchoire de Nikos se contracte, ses dents grince, vieil automatisme qui donne des sueurs froides à son dentiste. Il la regarde en train de soulever le coude avec l'espoir de pouvoir finir une bouteille qui a été achevée il y a un moment déjà au vu de son état. Je pense que t'as eu assez Cece, repose. Bien sûr, elle l'écoute pas. Elle le regarde sans le regarder, comme si il n'était pas vraiment là. Et peut-être que si Nikos ne vivait pas un enfer sur terre, il aurait flippé de voir sa réaction. Ses yeux azurs noircis par les cernes le fixer, mélange de douceur et d'espoirs déçus. Il se félicite d'être venu, et se demande où est passé son connard de frère. Et avant même qu'il ait le temps de poser la question, poupée fragile décide de solliciter ses fonctions motrices dans un moment où elle serait plus raisonnable de valser avec Morphée. Elle se lève et titube jusqu'à lui, il ne fait aucun effort pour la rattraper parce qu'elle sait à quoi s'accrocher. Elle tombe dans ses bras et naturellement qu'il finit par entourer sa taille menue de ses bras rassurants. Parce qu'il est bon qu'à ça Nikos, rassurer, éponger, veiller. Son coeur se déchaine sous sa poitrine et pourtant c'est un tranche généreuse de bonheur auquel il a le droit lorsque son parfum vient chatouiller ses narines et que les réminiscences d'une adolescence partagée lui revient par flash. Cece en train de manger de la glace dans son lit en regardant la télé, Cece qui lui pique ses pyjamas, Cece qui chantonne sur les airs qu'il compose, Cece qui lui gueule dessus parce qu'il refuse de la laisser sortir seule à 3heure du matin pour rejoindre une soirée dont il ne sait rien. Son père était persuadé qu'il la soulevait trois fois par semaine, allant même jusqu'à insulter son fils d'imbécile si il n'avait jamais osé tenter quoique ce soit avec cette muse qui faisait tourner les têtes. Non jamais. Cece, c'était Cece. Pas touché. Jamais. C'était l'immunité, ce qu'on pouvait regarder mais pas toucher. Jamais. Il l'observe encore un peu, son teint est gris, ses pommettes dénuées de couleur, ses cheveux ternes. Rien de tout ça n'est rassurant, rien de tout ça n'est Cece. Mais il lui dit pas, parce que Nikos est pas le genre de personne à pointer l'évidence que certains se permettent de relever dans une répartie condescendante peu élaborée. Il sait qu'elle sait. Pas besoin de lui répéter. J'aurais du m'en douter, qu'il balance quand elle lui parle de Sony. Ce type était un bon à rien, une déception ambulante, un cancer même. Nikos n'avait que très peu de respect pour lui et leurs rares rencontres n'avaient jamais été franchement chaleureuses. Il note qu'il a fait ça bien encore une fois, pas de nouvelles, pas de lettres. Que des peut-être. Du grand Sony. Nikos se demande comment on peut l'abandonner elle, avec ses grands yeux de biches et ses mimiques de princesse. Qui peut avoir envie de faire du mal à quelqu'un comme elle. Qu'un bon gros enculé. Y a que les enculés qui se comportement comme des enculés. Il peut que la comprendre, on l'a abandonné encore une fois. Nikos se pense peu gâté par la vie mais au moins, lui n'a pas l'espoir que quelqu'un revienne, ni la peur qu'il reparte. Son père était un connard, sa mère était morte : que pouvait-il franchement espérer si ce n'est de pouvoir s'échapper ? C'est la meilleure chose qui pouvait t'arriver, tu vas enfin pouvoir t'occuper de toi. Ton frère a une mauvaise influence sur toi, votre relation est malsaine et il te pousse au pire constamment. Mon dieu, ça faisait un moment qu'il n'avait pas fait une phrase aussi longue et aussi pourvue de sens. Il se doute que c'est ce qu'elle n'a pas envie d'entendre mais il se fout bien de ce qu'elle a envie. Parce que l'état dans lequel elle est est directement lié à un être de son sang et que personne mérite d'être traité de la sorte. Elle délire, dans son ivresse enfantine, l'ivresse de détresse qu'il reconnait bien dans ses gestes et ses maladresses. Depuis qu'il la connait, Cece est la poupée que tout le monde aimerait sauver. Mais Cece ne se laisse jamais sauver, Cece se laisse sombrer. Il pourrait presque compter les secondes avant l'envie de destruction. Bingo. Brûler l'appart. Rien que ça. Il lève les yeux aux ciels, ne pouvant pas cacher son mépris. Cece t'es ridicule, t'arriverais même pas à faire tes lacets. T'as bu que ça ? C'était déjà pas mal, mais la question était plutôt : avait-elle pris des cachets en plus ? Il se sépare d'elle pour regarder toute la merde qui repose sur la table basse. T'as pas mangé depuis combien de temps ? Il voit pas de vaisselle sale dans l'évier mais il sait déjà que le frigo est à moitié vide. Il sent la colère poindre maintenant, il la sent couler et agiter son sang dans ses veines comme un mauvais mocktail dans un shaker. Pourquoi est-ce qu'on l'appelle toujours une fois que la guerre est finie ? Il enlève sa doudoune et lui donne. Met ça, l'appart est glacé tu vas attraper la mort. Met toi sur le canapé je vais te cuisiner un truc. Et commence pas à me dire non ceci, non cela, tu m'as appelé maintenant tu me laisses faire. Il lui tend sa doudoune puis l'aide à la mettre, il a l'impression de manipuler du crystal. Il se demande ce que fait ce bâtard de Sony pendant que c'est lui qui s'occupe de sa soeur. Il lui souhaite de pas remettre les pieds à Crescent Heights s'il voulait pouvoir continuer à faire de la merde tout au long de sa vie. Ces conneries avaient assez durées. L'appartement était dans un état lamentable, belle matérialisation d'à quel point tout chez les Cartwright étaient fucked up comme jamais.
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MessageSujet: Re: and i'll show up, anytime you mess up (cece)   and i'll show up, anytime you mess up (cece) EmptySam 27 Jan - 15:11

Cece déteste qu'on la touche. Elle est farouche, fuit les contacts physiques avec la gent masculine comme si leur peau radioactive allait flinguer la sienne. Elle les déteste, viscéralement. Et n'y peut pas grand chose, ça dure depuis trop longtemps, c'est trop ancré en elle. Depuis que les mirettes de papa glissaient trop longtemps sur ses courbes de nymphette tout juste à la recherche de leur nouvelle orchestration, depuis les cris et les insultes, depuis le départ de Sony. Elle a passé plus de temps à haïr les hommes qu'à les fréquenter et ce qu'elle éprouve à leur contact n'est pas de l'écoeurement. Un vague haut-le-coeur qui indispose mais qu'il suffit de chasser comme une nuée de moucherons. Non, c'est plus fort, une répulsion organique, une haine qui cogne contre sa poitrine, danse sur son épiderme et rêve de refermer ses mâchoires sur quiconque s'approche trop près. Et pourtant ce soir, elle se noie entre les bras de Nikos comme s'ils étaient les deux derniers survivants d'une catastrophe apocalyptique. Comme si le fossé entre eux n'existait plus, comme s'ils étaient encore deux mômes oubliés par la vie. Parce que Nikos, il est toujours passé entre entre les mailles de ses filets. Il n'a jamais été réduit à son service trois-pièces entre les jambes, jamais dénigré pour ce chromosome défaillant. Jamais. Cece, elle a toujours su le distinguer dans toute sa globalité et voir la jolie lueur en lui, celle que tout le monde a cherché à étouffer. Celle qui lui fait violemment défaut. Nikos, il n'est pas un homme. C'est sûr. Il est trop décent pour partager quoi que ce soit avec eux, trop bon, il a la dignité chevillée au corps et cette bienveillance reine qui ne devrait même pas exister. C'est une erreur Nikos, une défaillance d'un système patriarcal qu'elle vomit et qui pourtant a éclos d'une beauté imparable. Un diamant au milieu du charbon. Alors dans ses bras, Cece défroisse un peu ses pétales abîmés sans pour autant ranger ses épines. Nikos brise une étreinte qu'elle aurait laissé s'éterniser toute la vie et l'observe longuement. Elle en fait de même, la môme, entourant son poignet d'une paume rendue fébrile par la boisson, comme si elle avait besoin de prolonger un contact, aussi maigre soit-il. "J'avais peur que tu viennes pas." qu'elle avoue de but en blanc, timbre éteint et langue chargée de boisson, trop pour ne pas avaler la moitié des syllabes. C'est vrai, elle a eu peur et elle ne devrait pas le dire. Cece, elle ne dit pas ce genre de choses. Jamais. C'est les faibles qui ont peur, pas les guerriers et s'ils ont des craintes parfois, ce sont celles qui se règlent par le feu et les armes. Par son flingue. Pas les peurs bleues qui viennent du bordel à l'intérieur et qui gèlent même les myocardes les plus nerveux. Elle avoue, Cece, parce qu'à l'intérieur, la petite voix ne se tait pas. Celle qui affirme que Sony ne serait jamais reparti si elle avait mieux agi, si elle avait dit plus que les insultes, que les reproches déguisés qu'il n'a jamais su traduire, cet espèce d'abruti. "Si t'étais pas venu j'te jure que je t'aurais flingué." La morsure qui suit toujours la caresse. Elle bougonne, Cece, d'une voix alcoolisée qu'on ne prend jamais au sérieux. Et pourtant c'est là, c'est vrai. Elle a tellement mal, elle se sent tellement seule, si démunie, qu'elle aurait été capable de se rendre chez lui et de le frapper de toutes ses forces jusqu'à s'effondrer au sol. Elle l'aurait fait, c'est ce que murmurent les opales tremblantes mais farouches rivées sur lui. Parce que Cece, elle a peur de la douceur comme d'autres du croque-mitaine, elle refuse de baisser les armes trop longtemps, de les déposer à ses pieds pour arrêter de prétendre parce que rien de bien, rien, ne s'est jamais produit dans sa vie en se montrant tendre. En s'ouvrant jusqu'à accepter d'être blessée. La preuve ? Nikos l'a abandonnée, lui aussi. Il lui a tourné le dos à la première difficulté et si elle était en mesure d'y réfléchir dans son esprit embrouillé ... Cece aurait le rire amer. Parce que le Sinners, c'était une vaste blague à l'origine, juste de quoi échauffer les nerfs toujours à vif de Sony. Une provocation envers un frère de sang qui lui a finalement coûté celui qui a longtemps été bien plus fraternel que le vrai.
Elle se rassoit finalement, accablée à l'idée d'évoquer Sony. A voix haute. Ca tambourine dans son crâne, comme si un insecte gigantesque essayait d'en sortir quitte à écarter les parois. C'est douloureux, partout. Dans le bordel de son coeur oublié mais physiquement aussi, trop d'alcool pour noyer la peine, peu de sommeil et une colère trop grande pour ne pas la ronger tout à fait. Elle a mal partout, Cece, mâchoires serrées douloureuses, muscles courbaturés, migraine carabinée et tension nerveuse insidieuse comme un poing autour de son palpitant. Elle frotte ses paupières, si fatiguée à l'idée de laisser la vérité brute, nue, dénudée jusqu'à l'âme les baigner. C'est dur d'évoquer Sony mais la boisson délie suffisamment sa langue pour offrir à Nikos les clefs d'une compréhension délicate. Difficile. Elle n'ose même pas le regarder, môme prise en faute, aveu de faiblesse qu'elle ne digère pas. Les mots qu'il lui jette à la gueule sont durs. Difficile à entendre. Cece, elle aimerait se boucher les oreilles et hurler à tue-tête parce qu'elle est la seule à avoir le droit de dire combien Sony est une merde. Les filles, non et Nikos devrait être traité à la même enseigne. Parce que putain, elle l'a défendu devant elles, le connard incapable de se déguiser suffisamment pour tromper ses lionnes. Si Nikos fait aussi mal, s'il baigne ses paupières de larmes de rage qu'elle chasse plus rageusement encore avant qu'elles n'atteignent ses joues, c'est parce qu'il a raison. Et elle le sait. Ca fait bien longtemps qu'il n'y a plus de jolis souvenirs avec Sony, qu'il ne reste que des cendres. Mais ... "C'est mon frère ..." qu'elle couine piteusement comme si ça expliquait tout. Excusait tout. "J'ai plus personne maintenant ... c'est ... c'était ma famille." C'est méchant, pour Nikos. C'est méchant de l'écarter de facto d'une famille dysfonctionnelle qui n'en a jamais été une mais Cece est trop ivre pour faire attention, pour apposer des filtres à une conversation sans queue ni tête. Elle n'y peut rien. C'est ce qu'elle ressent, au plus profond d'elle-même, accablée par la perte définitive d'un connard qui lui était cher : elle se sent triste, seule et démunie. Abandonnée.
Et c'est justement parce qu'elle se sent abandonnée qu'elle a besoin de se détacher de lui, de tout ce qui la rapporte à lui. Bien sûr, c'est un désir d'ivresse, de jeter des allumettes sur sa vie entière pour mieux la voir flamber et s'en séparer comme la mue d'un serpent. Mais ce soir, c'est important à ses yeux et elle a besoin de se sentir soutenue, égoïstement. Nikos n'est pas là pour la conseiller, il est là pour l'aider, même s'il n'est pas d'accord parce que sinon, à quoi bon l'avoir appelé ? Elle se referme Cece, se relève, furieuse et titubante, plante férocement ses ongles dans ses paumes en serrant ses petits poings hargneux pendant qu'il raille son idée. La meilleure qu'elle ait eu depuis des siècles, il lui semble. Elle n'est pas ridicule. C'est ce que hurlent les prunelles plantées sur le visage de Nikos qui ne la prend pas au sérieux et qui attise en elle le feu de la boisson et sa passion hystérique pour les grands éclats. "J'suis ridicule ?? Tu sais même pas de quoi j'suis capable, de quoi on est capables, moi j'sais faire des bombes t'entends ?? Des b-o-m-b-e-s alors l'appart j'le brûle si je veux. J'voulais que tu m'aides, j'voulais que tu m'aides parce que c'est important mais si tu veux pas t'as qu'à t'barrer et faire comme si t'étais jamais venu parce que je te jure que j'vais le faire. Et p'têtre même que je vais cramer avec comme ça t'auras la paix !!!" Cece la rage au ventre et le corps qui tremble, Cece la douleur qui se mêle à la colère pour créer un mélange instable, hautement inflammable. Elle hurle, elle croasse, elle s'esquinte les cordes vocales et gesticule comme un pantin désarticulé en balançant des vérités qui devraient rester cachées et du chantage de gamine. Le pire, c'est qu'elle est capable de se foutre en l'air juste pour prouver qu'elle peut le faire. Comme la fois où elle avait joué à la funambule sur des échafaudages parce qu'on ne l'en avait pas crue capable. Elle aurait pu s'écraser quarante mètres plus bas mais l'alcool aidant, elle l'avait fait sans sourciller et si pour montrer à Nikos que son raisonnement est très rationnel, elle doit s'imbiber de vodka et y jeter une allumette, elle le fera. Elle est furie, Cece, et furibonde, instable, prête à cramer l'appart dans la microseconde. Mais pourtant, elle n'en fait rien, tâtonne à la recherche de son briquet perdu un peu plus tôt. Nikos, il ne sait pas que les chambres sont déjà saturées de liquide inflammable et qu'elle le fera avec ou sans lui, dans un cri de détresse ahurissant de bêtise pour ramener Sony à elle. Même si c'est menotté et endetté.
Elle s'enflamme et se consume alors qu'il conserve un calme de façade qui force son admiration, même ainsi, même soûle. Nikos, il est toujours digne. Il l'était déjà à l'époque où elle hurlait pour qu'il la laisse sortir, où elle frappait son torse et lui jurait qu'elle le détestait après avoir essayé tous les rouages pour crever son voile infini de patience. Mais toujours, elle finissait par revenir se lover contre lui, lui ramener un cadeau qu'elle avait chouré juste pour lui. Cece ne sait pas s'excuser, seulement se rattraper. Ici, c'est pareil. Elle éructe, mais le laisse l'enrouler dans sa doudoune immense sans ciller. Sony l'abruti a oublié de payer la facture de gaz, ça fait des jours que les vieux radiateurs ne tournent plus et qu'elle n'a pas cru bon de s'en préoccuper. "J'ai pas faim." C'est la seule plainte capable de s'échapper d'entre ses lèvres, si faible qu'elle a déjà le goût de la reddition alors que le canapé l'accueille à nouveau. Elle s'allonge et sent quelque chose s'enfoncer dans son dos ... Elle ne dit rien, attend que Nikos disparaisse dans la cuisine et qu'elle l'entende ouvrir compulsivement les placards à moitié vides, où ne subsiste déjà plus rien. C'est son allume-bougie égaré qui gêne son dos, écrasé sous les coussins et lorsque Cece referme ses phalanges maladroite autour de lui, elle a l'impression de regagner une part de son pouvoir perdu. Il ne pèse rien entre ses paumes mais elle ressent le même sentiment qu'avec son flingue. La sensation d'être invincible et à la fois tellement, tellement mortelle. Alors Cece, elle se glisse hors du salon, étouffe un juron en butant sur dieu seul sait quelle merde sur son chemin et louvoie difficilement jusqu'à la chambre de Sony, saccagée par ses soins, qui pue l'alcool jusqu'à saturation. Cece avise son espèce de peluche dégueulasse, symbole d'un délire obscur avec Desi duquel elle a encore été exclue. La bestiole mauve est partiellement décapitée mais elle n'a pas réussi à lui arracher tout à fait la tête qui pend mollement et d'où dégueulent des boules de coton. C'est parfait. Et symbolique. C'est à cause de Desi si son frère est parti si longtemps. Ce sera aussi à cause de lui si tout ce qui symbolisait leur putain de vie à deux, leur association nauséabonde et sectaire, part en fumée. Les flammes lèchent l'hideuse peluche qui s'enflamme et Cece la contemple brûler un long moment entre ses doigts, avant de la jeter de toutes ses forces dans la pièce imbibée. La violence avec laquelle tout s'embrase lui coupe le souffle et elle reste là, hypnotisée par les flammes qui lèchent et ravagent, par la fumée sombre qui pique ses muqueuses et le spectacle fascinant d'un tout rendu à rien.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: and i'll show up, anytime you mess up (cece)   and i'll show up, anytime you mess up (cece) EmptyJeu 1 Fév - 2:12

Nikos a parfois l'impression que sa vie est un mauvais épisode revival de la série Skin. C'était Cece d'ailleurs qui l'avait harcelé pour regarder ce truc débile avec lui parce qu'elle n'arrivait pas à dormir et que ces cernes de trois pieds de long l'avait convaincu de rester devant la télé avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endormie pour qu'il puisse la poser dans son pieu tandis qu'il dormait par terre sur un matelas de fortune. Triste souvenir. Les menaces tardent pas à fuser, parce que Cece sait pas dire comme tout le monde 'j'suis contente que tu sois là', non non, Cece c'était 'Si t'étais pas venu j'te jure que je t'aurais flingué.' Well. Il s'esclaffe. Heureusement que j'suis pas aussi capricieux que toi parce que j'ai attendu longtemps que ton nom s'affiche sur mon téléphone. Son absence ne pouvait que se remarquer, une folle comme Cece prenait tellement de place que le silence de son appartement l'avait presque angoissé. Au début, il avait cru qu'elle reviendrait en chouinant, en l'insultant et en l'obligeant à lui faire des caresses sur le bras et dans les cheveux devant la télé pour s'apaiser. Il pensait que sa provocation n'en était qu'une et qu'elle oserait jamais se déshabiller devant les mêmes gros porcs qu'elle l'aidait parfois à servir au Roaring Lion. Jusqu'à ce qu'on lui confirme qu'elle se déshabillait effectivement en public sous les néons blafards du Sinner. A partir de là il avait prié pour qu'elle n'ose pas remettre les pieds chez lui sous peine de se faire royalement recevoir. Puis le temps avait passé, son nom avait effectivement fini par s'afficher et tout était oublié. Parce que contrairement à cette pute de Sony, Nikos ne faillit jamais aux promesses qu'il fait. Même les plus implicites. Même celles qu'on ose pas formuler à voix haute tellement elles sont lourdes de sens. Il s'est toujours promis de la protéger, il a pas attendu qu'on lui demande, il a pas attendu qu'on lui donne quelque chose en retour. Il l'a fait. C'est tout. Même si ça signifiait se manger les coups, les insultes, les crises de larmes, les crises d'angoisses, sa mauvaise foi, sa répartie agaçante et ses pieds froids contre lui les hivers trop rudes pour elle. Elle sera toujours sa damoiselle en détresse. Et maintenant que Dame Problème a sa doudoune sur le dos, il fait les quelques pas qui le sépare de la cuisine pour s'assurer que ce soir, elle aurait un truc dans le ventre autre que de la tease qu'elle se bornait à descendre comme si c'était un smoothie saveur kinder bueno. Il sortirait pas de cet appart' tant qu'elle avait pas l'équivalent d'un repas de titan dans l'estomac. De gré ou de force. Il se prépare déjà mentalement à contrer sa répartie de merde et à user du chantage affectif pour obtenir ce qu'il veut. Il s'imagine quel genre de plat il pourrait lui cuisiner, lui qui avait appris dès son plus jeune âge à faire de tout à partir de rien. Se faire à manger quand Stravros Avergopulos était en charge de remplir le frigo relevait d'une épreuve finale de Koh-lanta mais Nikos jouissait d'un instinct de survie hors du commun. Un instinct de survie que Cece peinait à expérimenter et qui la laissait complètement sur le carreau. Nikos sent l'agacement poindre quand pour la énième fois la poupée prend la défense de son imbécile de frère. Quelque part au fond de lui, le grec a du mal à s'avouer qu'il aurait aimé que quelqu'un parle comme ça de lui. Etre fils unique était une bénédiction dans la seule mesure où cela signifiait que son père ne pouvait pas faire plus de victime. Ouais, t'as plus personne, t'as pas non plus le mec qui vient te donner sa doudoune parce que tu ressembles à Sally dans l'étrange noël de Monsieur Jack. Le ton est las, comme d'habitude. C'est dingue comme on reprend vites les même schémas même après des années de silence. Il la détaille du regard qu'elle a pas vraiment changé, si ce n'est ses lèvres gercées et bleuies par le froid et ses mèches folles qui s'échappent de son chignon mal fait. Nikos avait pour priorité de la nourrir, de l'obliger à cultiver un brin d'énergie pour rester en vie. Le théâtre de la cuisine est pitoyable. Un marre de café moisi dans un mug ébréché, un reste de ce qui devait ressembler à des oeufs ou autre mixture étrange faisait la gueule dans une assiette posée négligemment à côté de la plaque de cuisson. A ce stade, Nikos aurait pas été surpris qu'un acteur poilu de Ratatouille vienne lui réclamer un gratin dauphinois. Tu peux pas vivre dans ces conditions Cece, tu vas revenir chez moi. Il referme le frigo et tente sa chance dans le congelo, espérant voir quelque chose qui serait assez consistant mais une fois de plus c'est le néant qui l'accueille entre les plaques de givre. Bon, évidemment, y'a rien donc met des chaussures je t'emmène à la maison. Il referme cette fois le congelo, et met les mains sur ses hanche, continuant de balayer du regard la cuisine comme si un sachet de pain de mie, du bacon et du cheddar allaient miraculeusement apparaitre. T'as entendu ce que je t'ai dis ? Nikos se retourne et découvre le sofa vide. Pris dans sa réflexion, il ne l'avait même pas entendu partir. Cece ? Il entend soudainement le bruit d'un souffle, de quelque chose qui s'embrasse. Comme si quelqu'un avait mis le gaz. Il s'avance dans le couloir et ses yeux s’agrandissent de surprise. Tout à coup tout s'additionne : l'odeur de l'essence qu'il avait mis sur le dos des effluves du parking sous terrain dont il venait de sortir, l'effet brillant bizarre qu'il avait remarqué sur le linoléum de la cuisine. Non... Non... Le spectacle qui se déroule devant ses yeux est surréaliste. Les flammes furieuses dans lesquelles on pourrait presque voir danser le diable lèchent les murs tandis qu'une épaisse fumée vient les envelopper. Putain, Cece, qu'est-ce que t'as foutu ? L'instinct de survie. Le putain d'instinct de survie qui manque tant à Cece prend possession de Nikos. Cache ton nez et ta bouche avec la doudoune ! Sa poitrine se soulève et se baisse dans un rythme fou, le feu l'hypnotise, le fascine et pendant une brève seconde, il a l'envie d'y plonger. De laisser cet océan de feu l'étreindre et le consumer. Ashes to ashes. De retour dans les bras de sa mère, loin de Crescent Heights et de son imbécile de père. Deuxième explosion, Nikos fait un vif pas en arrière, bousculant Cece par inadvertance. Il ignore toutes les conneries qui peuvent se trouver dans cette chambre et visiblement il y a du combustible. Il faut réagir vite, il faut résister à la torpeur morbide qui le guette alors il saisit Cece par le bras et la tire jusqu'à lui avant de trouver le chemin de la porte tandis que la fumée s'insinue dans tous les coins avec l'insolence de la grande faucheuse qui a visiblement l'intention de se pointer en mode visite surprise. L'horreur atteint son apogée lorsque Nikos remarque que l'appartement entier est en train de s'embraser, l'essence répandue sur le sol faisant son oeuvre. La chaleur étouffante accentue le besoin de partir maintenant, tout de suite. Et lorsqu'ils franchissent la porte, Nikos ne se sent pas plus soulagé. Cece est à ses côtés, il fait volte-face, l'attrape par les épaules et la secoue, comme pour faire connecter ses putains de neurones cramés à l'intérieur de son cerveau dysfonctionnel. T'en as mis où ? T'as mis de l'essence jusqu'où ? L'odeur et le bruit du crépitement est insupportable. Impossible de penser que tout ça n'a été rendu possible que par cet ange aux yeux bleus.
 Et pourtant.


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MessageSujet: Re: and i'll show up, anytime you mess up (cece)   and i'll show up, anytime you mess up (cece) EmptyLun 19 Mar - 14:04

Elle n'arrête jamais, Cece, incapable de désactiver trop longuement son système d'auto-défense terriblement bancal ... et primaire. Même passablement ivre, bousillée par le chagrin et dévorée par la colère, elle ne sait pas se taire, accepter de laisser un dernier mot qui ne devrait appartenir qu'à elle parce que putain, elle a raison, non ? Alors quand Nikos se fout joyeusement de sa tronche, elle lui balance rageusement un coussin sans doute imbibé d'alcool en lui jetant son regard le plus sombre. C'est pas drôle. C'est pas drôle parce que c'était à lui de revenir, de plier, d'arrêter de l'ignorer parce qu'elle avait décidé de se déshabiller sur une scène. C'est son corps et elle est la seule à pouvoir choisir quoi faire de sa carcasse. "Mais tu déconnes ???" Elle croasse la môme, trop épuisée pour montrer réellement les crocs mais bien incapable de cesser de gronder d'offuscation parce que merde, Nikos aussi a failli. Moins que Sony, moins que Papa, mais il lui a laissé croire qu'il serait toujours là pour elle dans une espèce de promesse tacite pour mieux se carapater à la première difficulté. Comme tout le monde. "Déjà c'est toi qui a décidé de me jeter alors c'aurait été à toi de revenir, si t'avais eu un peu de jugeote !!" Les reproches, toujours des reproches parce que Cece, elle ne sait pas être douce, pas longtemps, elle a trop peur de s'ouvrir, de dévoiler ses pétales pour mieux qu'on les lui froisse. Mais Nikos, il sait mieux que personne la déchiffrer. Il a appris à danser sous l'orage, à lire entre les lignes, à arracher les mots tendres cachés derrière les lames et à ne surtout pas s'offusquer de ce qu'elle est capable de balancer à longueur de journée, entêtée et obstinée comme pas deux. Pour le meilleur et pour le pire, d'ailleurs. Le meilleur, parce qu'il est toujours là quand même sa propre famille a jeté l'éponge depuis des années. Et le pire ... parce que sa répartie est inefficace face à lui, qui prend rarement ombrage. Souvent, elle le trouve digne Cecilia mais parfois ça l'énerve, d'avoir si peu d'épiderme à marquer de constellations d'hématomes, elle pour qui faire mal est tragiquement la meilleure solution lorsqu'elle a trop mal. Emmitouflée dans la doudoune qui fait disparaître un tiers de son visage, secouée des sanglots qu'elle n'autorise pas à quitter le navire, Cece a triste mine, recroquevillée sur ce canapé défoncé qui l'a accueillie trop longtemps, pas suffisamment solide pour devenir un lit de fortune toutes ces années. Les genoux remontés contre sa poitrine, elle enfouit son nez à l'intérieur du blouson pour respirer à pleins poumons l'odeur de Nikos et prolonger un contact fictif, mais apaisant. Pourtant, ça ne suffit pas à l'empêcher de s'arracher le palpitant en friche en évoquant Sony sans la moindre empathie pour lui, le frère qu'elle s'est choisi et qui rétorque sans attendre. Elle pourrait crier qu'il n'était pas là, lui non plus, et s'enfoncer toujours plus dans sa caricature tapageuse et imbuvable mais à la place, Cece s'enfonce encore davantage dans cette doudoune trop grande. Parce qu'elle sait bien que Nikos, il est comme elle, l'agneau déguisé en louve. Il est moins solide que le laissent présager ses larges épaules, sa maturité inébranlable et sa façon de porter à bout de bras tout son entourage. Elle l'imagine comme elle la môme, plein du fracas de verre brisé à l'intérieur, doté d'autant de fêlures à combler que de veines bleutées. Alors elle se tait, alterne trop souvent morsure et caresse dans un ballet entêtant et instable que personne ne comprend, pas même elle. Tout ce qu'elle voit Cece, c'est qu'elle a mal partout, au coeur comme au corps, qu'elle est fatiguée de tout. D'être en colère, de contenir ses larmes, de grelotter dans cet appartement maudit ... et qu'il est là. "Pardon pardon pardon, c'est pas ce que je voulais dire." Elle s'excuse piteusement, la gorge chargée de sanglots sans oser relever ses grands yeux tristes sur sa silhouette. A la place, Cece capitule pour un dixième de seconde. Juste le temps de s'allonger, juste le temps de clore ses paupières pendant que Nikos babille de la cuisine et qu'elle n'entend qu'un mince bourdonnement, concentrée sur l'allume-bougie entre ses doigts à nouveau alertes, vengeurs, qui brûlent déjà des flammes qui s'apprêtent à lécher un passé minable.
Et c'est beau. C'est libérateur. C'est exactement ce dont elle avait besoin pour impulser une remontée dans la marée noire qui l'englue depuis trop longtemps. La chambre de Sony crépite et semble hurler de détresse sous les ravages de l'incendie qui dévore tout, aveugle et Cece oublie tout poings serrés fébriles, à se murmurer que c'est bien fait pour sa gueule. Bientôt, l'incendie se propage jusqu'à la piaule de Desi et son coeur cogne à tout rompre à l'idée de détruire la personnification de ce lien qu'elle a toujours détesté. Qui l'a toujours laissée sur le bas-côté, la môme qui se montrait insupportable pour attirer leur attention, leurs regards, ne serait-ce que des ferme-la vaguement agacés. Une infime partie du poids qui lui comprime la poitrine disparaît aussitôt, consumé par la chaleur de l'incendie et bordel, elle trouve ça beau Cece. Si joli qu'elle esquisse prudemment un pas en avant pour venir frôler le danger, se rapprocher de son élément, aussi instable et destructeur qu'elle, tour à tour protecteur ou dévastateur. Alcool aidant, la gosse flirte avec l'inconscience et s'imagine se purifier elle-même par les flammes, marcher sur les braises et aider le brasier à combattre plus farouchement encore. Mais les cris de Nikos sortent Cecilia de sa torpeur, qui se retourne dans sa direction un large sourire aux lèvres malgré ses narines engorgées et sa gorge qui crame. "Exactement ce que j'avais dit qu'on ferait." Et son rire carillon, rendu presque hystérique par l'alcool qui l'imbibe, s'élève parce qu'il n'a pas idée de combien ça fait du bien, de laisser Sony partir en fumée, de se débarrasser de tout ce qui la retient encore à lui comme la mue d'un serpent ... et de détruire quelque chose. Cece n'est pas très cultivée, la faute à l'école stoppée trop tôt, elle ne s'intéresse pas à l'Art mais bon sang, elle trouve de la grandeur au chaos, du splendide dans l'horreur et tout ce qui devrait la faire reculer, le feu qui lèche son visage, la chaleur suffocante et l'inquiétude dans la voix de Nikos ne fait que sublimer un tableau qu'elle sauvegarde au plus profond d'elle-même pour le contempler dès que ça n'ira pas. C'est son oeuvre et elle en est fière, Cece. Suffisamment pour obéir à son frère sans sourciller une seule seconde, couvrant docilement sa bouche et son nez avant de glisser des phalanges fébriles autour de la paume de Nikos, profitant de son inaction pour le coloniser et communier avec lui. Mais un truc explose et projette des étincelles jusqu'à ses mollets dénudés, arrachant à Cecilia un juron endolori et ... réveillant son voisin par la même occasion, qui brise leur étreinte fugace pour l'entraîner à sa suite, loin du brasier. A raison. Le feu prolifère bien plus vite qu'escompté et bientôt, les flammes déchirent l'espace qui les accueillait il y a à peine une seconde. Elle n'a pas peur Cece, électrisée par un pouvoir de destruction qu'elle n'avait pas vu venir, dopée à la chaleur comme à la violence. Le souffle court, les opales rougies par la chaleur et les cendres, elle se laisse traîner à l'extérieur par Nikos, foule la moquette dégueulasse de ses pieds pour atterrir sur le goudron encore pire. Elle a une gueule à faire peur Cece, à moitié nue sous une doudoune extra-large, yeux pandas roussis par les braises et large sourire aux lèvres. Elle ressemble à ces zombies accro à la meth qui errent parfois dans le quartier, la nuit, silhouettes hallucinées et évanescentes sous le clair de lune. Nikos la secoue et elle se débat comme un animal sauvage pour se libérer en criant tout son courroux jusqu'à tousser les kilos de fumée avalés et vomir noir sur le macadam. Elle reprend doucement sa respiration, se dérobe au moindre geste de Nikos en sa direction et conserve entre eux la distance de sécurité visant à retrouver sa dignité envolée. "J'en ai mis que dans les chambres, je le jure ! Peut-être dans le couloir aussi ... je sais plus, mais pas dans le salon, ça c'est vrai. Y avait toutes mes affaires, je voulais pas les brûler." Mais Cece a mal mesuré, comme d'habitude. La furie fonce tête baissée et réfléchit après, jusqu'à se retrouver glacée dans les ténèbres avec pour seule bande-son les craquements lugubres d'un immeuble entier qui menace de s'affaisser. La vision d'ensemble lui file le tournis : dans l'intimité, c'était beau. C'était important, sacré presque. Ici, face au caractère imprévisible des flammes, à leur indépendance vorace que rien ni personne ne peut stopper, elle a les entrailles nouées et si l'hypnose agit toujours, elle est désormais teintée de répulsion. Le pouvoir de l'attraction s'est envolé en même temps que l'incendie l'a trahie, s'épandant bien au-delà de ses désirs. "Je voulais juste effacer Sony, pas tout détruire ..." Cece à la gueule de bois. Elle se réveille comme d'un long sommeil, transie de froid et à la fois enfin lucide, son minois brouillé rivé sur Nikos. Elle se justifie comme s'il avait le pouvoir de tout effacer, de tout réparer si et seulement si elle mettait assez d'entrain dans ses complaintes. Piteusement, elle secoue sa crinière hirsute et semble enfin toucher terre. "Faut pas rester ici. La police va débarquer et je vais avoir des ennuis." Et tu vas aller où Cece, hein ? Elle n'y songe pas, pas une seule seconde. Ce à quoi elle pense, c'est les dettes qui s'agglutinent suffisamment pour ne pas venir y ajouter une procédure coûteuse. Parce que la petite maligne croit qu'elle ne craint rien, une fois envolée de la scène de crime. Après tout, c'est l'appartement de Sony et de Desi, elle, elle n'a jamais eu le droit à autre chose que le canapé défoncé du salon et une demi-étagère alors apparaître quelque part sur les papiers ... c'était hors de question. Mais c'est une bonne chose, pour une fois. C'est lui qu'ils vont chercher, pas elle. S'ils le retrouvent, elle aura le loisir de lui hurler combien elle le déteste et ne lui pardonnera jamais, jamais, J A M A I S et si jamais Sony reste introuvable, elle aura au moins réussi à s'apaiser en le réduisant en cendres.
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